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Armaillé
Vue du bourg d'Armaillé, traversé par la Verzée.Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Maine-et-Loire Arrondissement Segré Canton Pouancé Code commune 49010 Code postal 49420 Maire
Mandat en coursBernard Gaultier
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la région de Pouancé-Combrée Démographie Population 289 hab. (2008) Densité 17 hab./km² Gentilé Armailléens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 39 m — maxi. 100 m Superficie 16,78 km2 Armaillé est une commune française, située dans le Haut-Anjou du département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.
Commune rurale du Haut-Anjou, Armaillé se situe dans une vallée entre deux lignes de crête où coule la Verzée, qui permit dans le passé d'alimenter des industries locales, comme des tanneries ou des moulins. Bourg agricole ancien, siège d'une famille de chevalerie, le bourg subit dés le XIXe siècle siècle un exode rural qui perdure encore au début du XXIe siècle.
Sommaire
Géographie
Localisation
La commune est située dans le Haut-Anjou, à environ 3 km de Pouancé, le chef-lieu de canton, et environ 20 km de Segré, la sous-préfecture.
Topographie, géologie, relief
Armaillé fait partie de l'unité paysagère du Segréen, et plus particulièrement de la sous-unité paysagère du Pouancéen, qui se caractérise par un paysage vallonné, aux ondulations orientées d'est en ouest où le maillage bocager tend à se densifier au fur et à mesure que l'on descend dans les vallons[1]. Au niveau géologique, la commune se trouve sur un terrain schisteux, de formation silurienne provenant du massif Armoricain.
La commune se situe entre deux lignes de crête. Au nord, l'altitude est comprise entre 94 et 98 mètres, et descend progressivement jusqu'au bourg même de la commune, qui se situe à 45 mètres. Le terrain remonte ensuite vers la seconde crête, au sud, culminant à 89 mètres, puis redescend une nouvelle fois, vers la commune de Saint-Michel-et-Chanveaux[2].
Climat
Article connexe : Climat de Maine-et-Loire.La région du Haut-Anjou est caractéristique de la «douceur angevine»[3]. Le climat du Maine-et-Loire étant un climat de transition entre le climat océanique de la côte atlantique et le climat continental de la Touraine[4], les hivers y sont doux et les étés agréables. À l'arrivée des perturbations venant de l'océan, le Haut-Anjou et Armaillé sont en première ligne. Le nombre de jours de précipitation y oscille entre 140 et 150 par an[3].
Hydrographie
La commune est traversée d'ouest en est par la Verzée. La rivière est rejointe par le ruisseau des Rochettes, qui forme une partie de la frontière ouest de la commune avec La Prévière. D'autres ruisseaux, coulant en intermittence, peuvent rejoindre la rivière. Celle-ci forme plusieurs étangs au niveau du Domaine du Château du Bois-Geslin, ainsi qu'un plan d'eau devant le bourg, créé par la retenue d'eau de l'ancien moulin. La limite sud de la commune, avec Saint-Michel-et-Chanveaux est délimitée par le ruisseau du Merdereau[2].
Histoire
Préhistoire
Aucun site préhistorique ne se trouve sur la commune, cependant, le menhir de Pierre-Frite, le troisième le plus élevé du département[5], se trouve à proximité, à la frontière sud, mais sur le territoire de Saint-Michel-et-Chanveaux.
Moyen Âge
Il est possible qu'à l'emplacement actuel du bourg d'Armaillé se soit tenue une motte féodale puis une résidence seigneuriale, sur la rive droite de la Verzée, où se trouve une cave souterraine. Un des premiers seigneurs du fief fut Hervé d'Armaillé, fils d'Hervé de Martigné, premier seigneur de Pouancé, et frère vassal de Gautier Hai, successeur de son père[6]. La fondation de l'église date certainement d'avant le XIe siècle. Jean d'Armaillé, bienfaiteur des Dominicains d'Angers, meurt en 1246. Au XVe siècle, la famille d'Armaillé quitte l'ancien château pour s'établir au Bois-Geslin, où ils en font construire un nouveau[7].
Ancien régime
En 1576, la famille d'Armaillé cède le Bois-Geslin à Jacques de la Forest, qui reprend le titre d'Armaillé. Le château et le fief dépendent toujours de Pouancé. Entre 1635 et 1639, une épidémie de dysenterie ravage la paroisse, puis une seconde en 1707, qui emporte Jean-Gilles Lallemand, le curé de la paroisse. Durant une autre épidémie, en 1781, le curé de la paroisse s'endette de 200 livres pour venir en aide aux malades. A la fin du XVIIIe siècle, 450 miséreux résident dans la commune. Il n'y a pas de chirurgien, ni de vétérinaire. La seule industrie de la ville est une tannerie. Les impôts s'élevaient pour la paroisse à 1 217 livres pour les vingtièmes, 1 457 livres pour la taille et 204 livres pour la capitation. Les habitants sont également soumis à la gabelle et dépendent du grenier à sel de Pouancé[7].
Révolution
La paroisse envoie deux représentants aux États généraux de 1789, le notaire et le tanneur. En 1790, la paroisse est transformée en commune et intégrée dans le canton de Pouancé. En 1792, le curé d'Armaillé refuse de prêter serment et s'exile à Jersey suivit de son vicaire. Un curé constitutionnel vient le remplacer, mais reste en fonction que deux mois. Son remplaçant abandonne à son tour[7]. La même année, le 20 mai, une vingtaine d'hommes de la Garde nationale de Pouancé arrive à Armaillé et arrête le maire et une habitante[8]. En 1793, lors de la levée des 300 000 hommes, des hommes des communes alentours entrent dans la commune et désarment les officiers municipaux et les habitants patriotes[8].
Époque contemporaine
La fermeture en 1855 des forges de Tressé, sur la commune de Pouancé, entraine un exode de la population. En 1875, l'ancienne église est détruite pour en construire une nouvelle, de style néogothique. En 1912 sont construit, à la sortie du bourg, la mairie et la groupe scolaire. Lors de la Première guerre mondiale, Armaillé perd 22 de ses habitants. L'électricité est établie en 1924. La Seconde guerre mondiale voit la mort de 3 habitants[7].
Politique et administration
Armaillé est située dans le canton de Pouancé, arrondissement de Segré, dans le département du Maine-et-Loire. Le commune comptant moins de 500 habitants, son Conseil municipal est constitué de 11 élus.
Liste des maires
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1790 janvier 1792 Toussaint Péju janvier 1792 décembre 1792 René Raoult arrêté en 1792. décembre 1792 1800 François Jallot 1800 1808 René Deshaies 1808 1813 François Jallot 1813 1816 Coué-Dutertre 1816 1820 Pierre Raoult 1820 1826 Gendry 1826 1839 François Jallot 1839 1841 Bréjouin 1841 1847 Raimbault 1847 1851 Rivière 1851 1863 Prod'homme 1863 1892 Louis Dutertre 1892 1900 Alexandre Audiganne 1900 1904 Joseph Freisnais 1904 1919 Germain Deneux 1919 1953 Pierre Adam ? ? ? 2001 Bernard Gaultier Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
La commune adhère, comme les autres communes du canton de Pouancé, à un Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVM) créé en 1966. Celui-ci devient la Communauté de communes de la région de Pouancé-Combrée en 1995[9].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Dans son Dictionnaire Historique, Géographique et Biographique de Maine-et-Loire, Célestin Port livre le compte de la population d'Armaillé sous l'Ancien Régime. La population est exprimée en « feux », c'est-à-dire en foyer de famille. Pour estimer le nombre d'habitants, il faut appliquer un coefficient multiplicateur de 5. Entre 1720 et 1726, la paroisse comptait 176 feux, pour 794 habitants[7].
En 2008, Armaillé comptait 289 habitants (soit une stagnation par rapport à 1999). La commune occupait le 22 722e rang au niveau national, alors qu'elle était au 21 638e en 1999, et le 332e au niveau départemental sur 363 communes.
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Armaillé depuis cette date. Le maximum de la population a été atteint en 1831 avec 810 habitants.
Histogramme Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (10,4 %) est en effet inférieur au taux national (22,1 %) et au taux départemental (21,4 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (54 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2008, la suivante :
- 54 % d’hommes (0 à 14 ans = 24,7 %, 15 à 29 ans = 20,1 %, 30 à 44 ans = 24 %, 45 à 59 ans = 21,4 %, plus de 60 ans = 9,7 %) ;
- 46 % de femmes (0 à 14 ans = 20,6 %, 15 à 29 ans = 22,9 %, 30 à 44 ans = 22,9 %, 45 à 59 ans = 22,1 %, plus de 60 ans = 11,4 %).
Enseignement
Seule une école publique dépendant de l'académie de Nantes accueille les enfants de maternelle et primaire. Les collèges se trouvent à Pouancé et les lycées se situent à Châteaubriant ou Segré.
Santé
Il n'y a pas de médecin ni d'infirmier installé à Armaillé. Les plus proches sont basés à Pouancé, de même que l'hôpital. Les cliniques les plus proches se situent à Châteaubriant, de même que le service maternité.
Autres équipements, commerces et tourisme
La commune dispose pour unique équipement sportif d'un terrain de football, d'une bibliothèque pour équipement culturel et d'une salle de fête d'une capacité de 100 personnes. Un commerce fait office de café-tabac et de dépôt de pain[14]. Pour le tourisme, la commune est affiliée au Syndicat d'Initiative du Haut-Anjou Pouancéen, syndicat intercommunal. Une chambre d'hôte et un gîte rural se trouve sur la commune[15]. Armaillé a obtenu une fleur au concours des villes et villages fleuris.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 15 446 €, ce qui plaçait Armaillé au 24 741e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[16].
Emploi, entreprises et commerces
Selon l'INSEE, la commune comptait en 2009, hors exploitations agricoles, quatre entreprises dont une dans la construction et trois dans le commerce, le transport, la réparation automobile et les services divers[11].
Agriculture
On comptait 33 exploitations agricoles en 2000[11]. Le nombre d'exploitations a diminué entre 1988 et 2000, passant de 37 à 33, mais la superficie cultivée a, elle, augmenté dans cette période, passant de 1 431 hectares (moyenne 39 hectares par exploitation) à 1 569 hectares (48 hectares par exploitation). Vingt-six exploitations élevaient des bovins, le nombre de tête baissant légèrement de 2 770 à 2 743 entre 1988 et 2000, et vingt-cinq des volailles, dont le nombre baisse également de 5 691 à 5 111 sur la même période[11].
Appellations sur le territoire
La commune possède au total une quinzaine d'appellations sur le territoire[17]:
- AOC - AOP Maine-Anjou ;
- IGP Bœuf du Maine ; Cidre de Bretagne ou Cidre breton ; Farine de blé noir de Bretagne - Gwinizh du Breizh ;
- IGP Maine-et-Loire blanc ; Maine-et-Loire rosé ; Maine-et-Loire rouge ; Val de Loire blanc ; Val de Loire rosé ; Val de Loire rouge ;
- IGP Volailles de Janzé ; Volailles de Loué ; Volailles du Maine ; Volailles d’Ancenis ; Œufs de Loué
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le prieuré de la Primaudière est un ancien prieuré fondé en 1207 par accord entre le seigneur de Pouancé, Guillaume de La Guerche, et Geoffroy, seigneur de Châteaubriant. L'ordre de Grandmont s'y établit. Le prieuré à pour particularité d'être établi au-dessus de la Nymphe, le cours d'eau séparant l'Anjou de la Bretagne. Vendu comme bien national sous la Révolution française, la nef de la chapelle est convertie en verrerie, puis en étable. Actuellement, la nef a été restaurée et est accessible au public, tandis que les anciens communs sont propriété d'un privé. Seule la nef de l'édifice et une moitié des communs se trouvent sur la commune d'Armaillé, le reste faisant partie de Juigné-des-Moutiers[F 1].
Le château du Bois-Gélin est une demeure du XVIe siècle, qui devient la maison seigneuriale de la famille d'Armaillé. Il sera vendu plus tard à Jacques de la Forest et appartiendra au XXe siècle à Louis de Broglie. Le château s'articule autour d'un logis flanqué de deux pavillons à pignon pointus au nord, eux-mêmes flanquées d'une tourelle. Les douves sont encore présentes[F 1].
Le lavoir d'Armaillé datant du XIXe siècle possède encore un ex-voto scellé dans la maçonnerie. Originellement placé sur un acacia avec une Vierge, la niche conserve l'inscription « Jésus, Maria, 1756. Prions les. Cette croix et cette Vierge ont été données par un homme qui a failli se noyer et les a fait faire en 1767. »[F 2].
L'ancienne minoterie, installée sur la Verzée, a été construite vers 1863. En 1869, la cheminée en brique est construite. Originellement haute de 28 mètres, elle a été depuis tronquée de la moitié de sa hauteur[F 2].
L'église Saint-Pierre-Saint-Paul remonte à 1875, payée par une souscription publique, par la commune, la fabrique et l'État. Le monument est de style néo-gothique, avec un nef formée de voûtes en ogives surbaissées donnant sur un transept et un chœur. Dans un bras du transept se trouve un autel dédié à Sainte Apolline. Plusieurs statues se trouvent dans le transept ou le chœur. Lors du réaménagement de l'édifice en 1928, la dalle funéraire de François de la Forest d'Armaillé, daté de 1662 est descellée pour être placée à l'entrée de l'église. Lors de ce déplacement, deux cœurs en fer, relié par une tige, on été retrouvés. Ces cœurs sont ceux de François et de son épouse Françoise Le Chat (fille de Pierre Le Chat et de Marie Ayrault). Ils sont aujourd'hui exposées dans un oculus vitré, dans l'église[F 2],[7].
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- Jean-Luc Flohic (dir.), Aude Guiheneuc et Rémy Toulouse, Le Patrimoine des communes de Maine-et-Loire, 2001.
- p. 1017
- p. 1018
- Autres références.
- Atlas des paysages du Maine-et-Loire, 2003, Édition le Polygraphe, p.164
- Armaillé sur geoportail.fr. Consulté le 4 mars 2011
- Douceur angevine
- Comité départemental météorologique
- Bernard M. Henry, L'Anjou Préhistorique et Archéologique : Quatre mille ans d’histoire, G. H. Rossard (Librairie Sainte-Croix), Angers, 1975, p.46
- Société d'archéologie et d'histoire de la Mayenne, 1993, p.359 Peuplement, pouvoir et paysage sur la marche Anjou-Bretagne, Jean-Claude Meuret ;
- Célestin Port, éd. 1996 Dictionnaire historique, géographie et biographique du Maine-et-Loire,
- Pouancé, 2010, p.217 André Neau, Sur les chemins de l'Histoire, en Pays Pouancéen,
- Communauté de Communes de la région de Pouancé-Combrée sur cc-pouance-combree.fr. Consulté le 3 mars 2011
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur Base Cassini de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 2 juillet 2011
- Évolution et structure de la population sur Résultats du recensement de la population - 2008. Consulté le 2 juillet 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur insee.fr. Consulté le 2 juillet 2011
- Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2008 sur insee.fr. Consulté le 2 juillet 2011
- Armaillé sur Communauté de Commune de la région Pouancé-Combré. Consulté le 5 mars 2011
- Hébergement sur tourismepouanceen.wifeo.com. Consulté le 3 mars 2011
- CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl sur le site de l'Insee. Consulté le 6 novembre 2010
- Armaillé sur le site de l'INAO - Consulté le 7 juin 2011
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