- Le Tremblay (Maine-et-Loire)
-
Pour les articles homonymes, voir Tremblay.
Le Tremblay
Mairie du Tremblay.Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Maine-et-Loire Arrondissement Segré Canton Pouancé Code commune 49354 Code postal 49520 Maire
Mandat en coursDidier Pouillard
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la région de Pouancé-Combrée Démographie Population 350 hab. (2006[1]) Densité 15 hab./km² Gentilé Tremblaysien, Tremblaysienne Géographie Coordonnées Altitudes mini. 32 m — maxi. 105 m Superficie 22,97 km2 Le Tremblay est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.
C'est un bourg rural du Haut-Anjou, qui deviendra un haut lieu de la chouannerie.
Sommaire
Géographie
Localisation
La commune est située dans le Haut-Anjou, à environ 16 km de Pouancé, le chef-lieu de canton, et environ 11 km de Segré, la sous-préfecture.
Topographie, géologie, relief
Le Tremblay fait partie de l'unité paysagère du Segréen, et plus particulièrement de la sous-unité paysagère du Pouancéen, qui se caractérise par un paysage vallonné, aux ondulations orientées d'est en ouest où le maillage bocager tend à se densifier au fur et à mesure que l'on descend dans les vallons[2]. Au niveau géologique, la commune se trouve sur un terrain schisteux, de formation silurienne provenant du massif Armoricain.
Le nord de la commune se trouve plutôt bas, au niveau de la Verzée. Il remonte vers le sud, jusqu'à atteindre environ 90 mètres d'altitude[3].
Climat
Article connexe : Climat de Maine-et-Loire.La région du Haut-Anjou est caractéristique de la «douceur angevine»[4]. Le climat du Maine-et-Loire étant un climat de transition entre le climat océanique de la côte atlantique et le climat continental de la Touraine[5], les hivers y sont doux et les étés agréables. À l'arrivée des perturbations venant de l'océan, le Haut-Anjou et Le Tremblay sont en première ligne. Le nombre de jours de précipitation y oscille entre 140 et 150 par an[4].
Hydrographie
La commune est traversée d'ouest en est par la Verzée au nord, qui forme sa frontière avec Combrée. Les ruisseaux du Bas-Tremblay, de Toury et de la Houssaudière, rejoint par le ruisseau de la Rivaudière, affluent dans la Verzée[3].
Histoire
Préhistoire et antiquité
Le nom du Tremblay semble venir du latin « populus tremula », signifiant « peuplier tremble ». Une voie romaine a été mise à jour, ainsi qu'une hache en pierre, seul témoin d'une présence préhistorique et antique[6].
Moyen âge et Ancien Régime
Jusqu'au XVIe siècle, le territoire forme une vicairie de Challain-la-Potherie. Chapelain de la chapelle depuis 1613, Catherin Grosbois décide d'y établir le Chapitre de Saint-Louis du Tremblay et fait construire une église canoniale et des logements. En 1707, le chapitre est touché par l'épidémie de dysenterie qui ravage en Haut-Anjou. En 1725, le Chapitre de Saint-Louis disparait et est remplacé par une paroisse. Le dernier chanoine meurt en 1727. On trouvait vers 1742 une école tenue par un maître et une dame de charité pour les soins aux malades et l'éducation des filles. La paroisse dépendait du doyenné et du grenier à sel de Candé[6].
Révolution et chouannerie
Le 11 mars 1793, lors de la révolte de Combrée, les révoltés couchent dans l'église et dans l'auberge du village. Après leur défaite à Loiré, 22 révoltés sont guillotinés à Angers le 2 avril, dont quatre habitants du Tremblay, âgés de 28 à 46 ans[7]. L'église du Tremblay est partiellement incendiée en août 1794[6].
Pendant la chouannerie, la population prend parti pour les chouans. Le capitaine du Tremblay et de Noëllet est Gasnier, dit La Huasse. Le 12 septembre 1794, l'officier municipal du Tremblay est tué par les chouans. Le 25 mars 1796, un bataillon de 400 soldats républicains est surpris dans un chemin par 3 000 chouans dirigés par Mathurin Ménard, dit Sans-Peur. Les républicains perdent 300 hommes, les pertes des chouans sont faibles. Le lendemain, les troupes républicaines de Segré fouillent la région, tuent un des blessé du combat et brûlent l'église du village. Le chemin porte le nom du Chemin de la Tuace ou Tuasse. Le 9 octobre 2010, une plaque commémorative est posée à l'initiative de l'Association Vendée militaire[8],[6].
Époque contemporaine
Un bâtiment devant accueillir l'école de garçon et le logement du maître est construit en 1836, puis agrandi en 1878. Le cimetière qui bordait l'église est déplacé en 1849 hors du bourg. En 1857 débute la reconstruction de l'église. L'école des filles, auparavant à la charge d'une congrégation religieuse, est construite en 1912. La Première Guerre mondiale voit la disparition de 43 hommes de la communes. Le Tremblay est raccordé à l'électricité en 1939 et à l'eau potable en 1966[6].
Administration
Le Tremblay est située dans le canton de Pouancé, arrondissement de Segré, dans le département du Maine-et-Loire. Le commune comptant moins de 500 habitants, son Conseil municipal est constitué de 11 élus.
Liste des maires
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1791 An VII Jean Poitevin An VII An X Pierre Vigneron An X 1813 Jean Poitevin 1813 1821 Toussaint Poitevin 1821 1822 René Delaunay 1822 1830 René Roinard 1830 1839 Toussaint Poitevin 1839 1843 René Brebis 1843 1848 René Cottier 1848 1853 Aimé Doueteau 1853 1888 François Royer 1888 1890 Jean Peteul 1890 1892 Pierre Guérin 1892 1900 François Royer fils 1900 1904 Pierre Huau 1904 1925 François Royer 1925 1952 Désiré Bellanger 1952 1953 Eugène Audiganne 1953 1972 Alphonse Delaunay 1972 1983 Augustin Dersoir 1983 ? François Guimon ? ? mars 2001 Didier Pouillart DVD Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
La commune adhère, comme les autres communes du canton de Pouancé, à un Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVM) créé en 1966. Celui-ci devient la Communauté de communes de la région de Pouancé-Combrée en 1995[9].
Démographie
Évolution démographique
En 2008, Le Tremblay comptait 348 habitants (soit une diminution de 5 % par rapport à 1999). La commune occupait le 20 510e rang au niveau national, alors qu'elle était au 18 860e en 1999, et le 308e au niveau départemental sur 363 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Le Tremblay depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du 27 février 2002, dite loi de démocratie de proximité[10], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[11]. Pour Le Tremblay, le premier recensement a été fait en 2006[12], les suivants étant en 2011, 2016, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au 1e janvier 2009 et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour Le Tremblay, est un recensement exhaustif[13].
Le maximum de la population a été atteint en 1872 avec 988 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (19,7 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (51,4 % contre 48,4 % au niveau national et 48,6 % au niveau départemental).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 51,4 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,6 %, 15 à 29 ans = 16,7 %, 30 à 44 ans = 20 %, 45 à 59 ans = 22,8 %, plus de 60 ans = 20 %) ;
- 48,6 % de femmes (0 à 14 ans = 16,5 %, 15 à 29 ans = 22,4 %, 30 à 44 ans = 17,6 %, 45 à 59 ans = 24,1 %, plus de 60 ans = 19,4 %).
Économie
Selon l'INSEE, la commune comptait en 2009, hors exploitations agricoles, huite entreprises dont deux dans l'industrie et six dans le commerce, le transport, la réparation automobile et les services divers[15].
On comptait 41 exploitations agricoles en 2000[15]. Le nombre d'exploitations a diminué entre 1988 et 2000, passant de 63 à 41, mais la superficie cultivée a, elle, augmenté dans cette période, passant de 1 866 hectares (moyenne 30 hectares par exploitation) à 1 706 hectares (41 hectares par exploitation)[15].
Équipements et services
Enseignement
Seule une école publique dépendant de l'académie de Nantes accueille les enfants de maternelle et primaire. Les collèges se trouvent à Pouancé et les lycées se situent à Segré.
Santé
Il n'y a pas de médecin ni d'infirmier installé au Tremblay . Les plus proches sont basés à Combrée et l'hôpital est à Segré ou Pouancé. Les cliniques les plus proches se situent à Segré, de même que le service maternité.
Autres équipements, commerces et tourisme
La commune dispose pour équipement sportif d'un terrain de football et d'un terrain de tennis et d'une bibliothèque pour équipement culturel. Pour l'alimentation, elle dispose d'un café-épicerie[19]. Pour le tourisme, la commune est affiliée au Syndicat d'Initiative du Haut-Anjou Pouancéen, syndicat intercommunal[20].
Lieux et monuments
L'église Saint-Louis a été construite de 1857 à 1866, dans un style néo-gothique. Elle possède une châsse du XIXe siècle[21].
Personnalités liées à la commune
- Joseph Bosse (1946), homme politique.
Voir aussi
Notes et références
- populations légales 2006 sur le site de l’INSEE
- Atlas des paysages du Maine-et-Loire, 2003, Édition le Polygraphe, p.164
- Le Tremblay sur geoportail.fr. Consulté le 15 mars 2011
- Douceur angevine
- Comité départemental météorologique
- Dictionnaire historique, géographie et biographique du Maine-et-Loire, Célestin Port, éd. 1996
- 1983, pp. 95-100 À travers l'histoire de Pouancé, Alain Racineux, Yves Floch Éditeur, Mayenne,
- Ouest-France.fr: Journée sur la Chouannerie en souvenir des 300 tués de la Tuace.
- Communauté de Communes de la région de Pouancé-Combrée sur cc-pouance-combree.fr. Consulté le 3 mars 2011
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009
- Calendrier des recensements des communes du département de Maine-et-Loire sur www.insee.fr, Insee. Consulté le 4 juin 2011
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales connues
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 4 juin 2011
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 4 juin 2011
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 4 juin 2011
- Évolution et structure de la population à Le Tremblay en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 4 juin 2011
- Résultats du recensement de la population de Maine-et-Loire en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 4 juin 2011
- Le Tremblay sur Communauté de Commune de la région Pouancé-Combré. Consulté le 15 mars 2011
- Hébergement sur tourismepouanceen.wifeo.com. Consulté le 3 mars 2011
- Jean-Luc Flohic (dir.), Aude Guiheneuc et Rémy Toulouse, Le Patrimoine des communes de Maine-et-Loire, 2001, p.1040
Liens externes
- Portail de l’Anjou et de Maine-et-Loire
- Portail des communes de France
Catégories :- Commune de Maine-et-Loire
- Commune du Haut-Anjou
Wikimedia Foundation. 2010.