Parti populaire (Espagne)

Parti populaire (Espagne)
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Parti populaire
Partido Popular
Image illustrative de l'article Parti populaire (Espagne)
Logo officiel
Présentation
Président Mariano Rajoy
Fondation 20 octobre 1989
Siège Calle Génova, 13.
28004, Madrid
Secrétaire général María Dolores de Cospedal
Vice-secrétaires généraux Javier Arenas
Ana Mato
Esteban González Pons
Président fondateur Manuel Fraga
Président d'honneur José María Aznar
Députés
151 / 350
Sénateurs
119 / 264
Députés européens
23 / 50
Idéologie Conservatisme,
Démocratie chrétienne,
Libéralisme
Affiliation internationale Union démocratique internationale
Affiliation européenne Parti populaire européen
Couleurs Bleu
Site web www.pp.es/
Evolution des sièges obtenus pour Alliance Populaire (1977–1989) et pour le Parti Populaire (1989–2004) aux Eléctions generales d'Espagne

Le Parti populaire espagnol (Partido Popular - PP) est l'un des deux grands partis politiques d'Espagne avec le Parti socialiste ouvrier espagnol. Fondé sous ce nom en 1989, il défend une idéologie de droite libérale, définie par ses statuts comme de centre réformiste. Selon ses propres estimations, il compte à l'heure actuelle 707 000 adhérents, ce qui en fait le premier parti du pays en termes de membres.

Il dispose de délégations régionales dans les dix-sept communautés autonomes ainsi qu'à Ceuta et Melilla. Il compte également des groupes de militants dans différents pays étrangers, réunis au sein du PP Extérieur. De 1991 à 2008, il fut représenté en Navarre par l'Union du peuple navarrais, avec qui il avait une alliance permanente.

Le Parti populaire est membre du Parti populaire européen, de l'Internationale démocrate centriste et de l'Union démocratique internationale. Son organisation de jeunesse sont les Nouvelles générations du Parti populaire (NNGG).

Sommaire

Histoire

Origines

Les origines du parti populaire se trouvent dans l'Alliance populaire, coalition conservatrice fondée en 1976 et dirigée par une majorité d'anciennes personnalités politiques du franquisme.

Après la double et large victoire du PSOE en 1982 et 1986 et la démission de Fraga, l'AP vit une profonde crise interne. Manuel Fraga décide alors d'en reprendre les rênes et, au congrès de janvier 1989, se produit la rénovation idéologique du parti : celui-ci est rebaptisé Parti populaire (Partido Popular) et les franges libérales se voient renforcées au profit des conservateurs. Fraga est élu premier président du PP tandis que Francisco Álvarez-Cascos devient secrétaire général.

Le 4 septembre 1989, le président de Castille-et-León, José Maria Aznar, est désigné candidat à la présidence du Gouvernement en vue des législatves du 29 octobre à la demande de Fraga. Le jour du scrutin, le PP stagne toujours, avec 107 sièges et 25,79 % des voix. En avril 1989, Aznar remplace Fraga à la présidence du parti, celui-ci devenant « président fondateur ».

Lors des élections générales du 6 juin 1993, les « populaires » font une belle percée en remportant 34,76 % des suffrages et 141 sièges, ce qui contraint les socialistes à gouverner en minorité.

Huit années au pouvoir

Ancien logo du Parti populaire.
Ancien logo du parti.
VIe Législature

Dix-neuf ans après la fondation de l'Alliance populaire, les conservateurs arrivent enfin au pouvoir. Le Parti populaire remporte en effet 156 sièges et 38,79 % des voix aux élections générales anticipées du 3 mars 1996. Le 5 mai suivant, José Maria Aznar, après deux mois de longues tractations avec les petits partis nationalistes, est élu Président du Gouvernement et forme son premier cabinet.

Parmi les mesures prises sous le premier mandat d'Aznar, on peut citer la réduction des dépenses publiques et l'accomplissement des critères de Maastricht pour adhérer à l'Euro, la libéralisation de l'économie (augmentation de la concurrence et développement du marché des télécommunications) ou encore la fin du service militaire obligatoire et la professionnalisation des forces armées espagnoles.

Durant cette période, les bonnes relations entre le Parti populaire et le Parti nationaliste basque (EAJ/PNV), qui soutenait le Gouvernement au Congrès des députés, se sont très fortement dégradées. En effet, en 1998, un an après le pacte de toutes les forces politiques basques contre l'ETA, l'EAJ/PNV a négocié une trêve avec l'organisation indépendantiste basque, ce qui conduisit à une rupture des alliances PP-EAJ/PNV au parlement de la Communauté autonome du Pays basque, à la mairie de Bilbao et, bien sûr, au parlement national (ce qui n'empêchait en rien la droite de gouverner, celle-ci bénéficiant du soutien des catalans de CiU notamment).

De même, le ministre de l'Intérieur, Jaime Mayor Oreja, d'origine basque, renforça la lutte anti-terroriste en s'attaquant non seulement aux commandos et dépôts clandestins de l'ETA, mais aussi à toutes les structures légales, notamment les entreprises, dont elle se servait pour se financer et s'approvisionner.

Par ailleurs, en 1999, Javier Arenas, ministre du Travail et des Affaires sociales, remplace Francisco Álvarez-Cascos au poste de secrétaire général du PP.

VIIe Législature

Après quatre ans au pouvoir, le Parti populaire remporte une nette majorité absolue lors des élections générales du 12 mars 2000, avec 44,52% et 183 députés. Réélu Président, José Maria Aznar forme son second gouvernement le 28 avril.

Durant ce second mandat, l'Espagne fut engagée dans la guerre d'Irak et connut une marée noire causée par le pétrolier Prestige. Des régularisations de clandestins furent engagées, tandis qu'une réforme du marché du travail causa une importante grève générale. Par ailleurs, sur le front de la lutte anti-terroriste, un pacte national (« Pacte pour les Libertés et contre le Terrorisme ») fut signé entre le PP et le PSOE à l'initiative du secrétaire général de ce dernier, José Luis Rodriguez Zapatero (ce pacte excluait les questions de terrorisme des querelles électorales), tandis qu'en 2003, le parti Batasuna, vitrine politique de l'ETA fut interdit.

Le 3 septembre 2003, le premier Vice-Président du Gouvernement, Ministre de la Présidence et porte-parole du Gouvernement, Mariano Rajoy, fut désigné secrétaire général du PP et candidat à la succession d'Aznar pour l'année suivante. Ce dernier avait en effet promis qu'il ne ferait que deux mandats à la tête du gouvernement.

Le retour dans l'opposition

Siège du Parti populaire, situé au 13 de la Calle Génova (rue de Gênes), à Madrid.

Les élections du 14 mars 2004 sont une défaite pour le Parti Populaire, notamment à la suite de la crise consécutive aux attentats du 11 mars à Madrid, le président du gouvernement José María Aznar voulant imputer à l'ETA plutôt qu à Al-Qaida cet évènement. Les socialistes seront vainqueurs du scrutin en créant la surprise générale.

En 2007, un rapport d'enquête et un procès ont finalement reconnu, sans équivoque, la responsabilité d'Al Qaida, ce que le PP a finalement admis.

Le PP devient alors le plus grand parti d'opposition au Congrès des députés (avec 148 élus sur 350) et n'est qu'à 4 sièges de la majorité absolue au Sénat (avec 126 sénateurs sur 259). Depuis 2004, le PP s'oppose frontalement au gouvernement, en particulier contre le droit au mariage et à l'adoption pour les homosexuels, du retour des troupes de l'armée espagnole d'Irak, de la réforme du statut d'autonomie de la Catalogne, de la réforme de l'enseignement confessionnel à l'école publique, ainsi que des négociations visant à l'abandon de la violence par l'organisation séparatiste basque ETA.

Au Parlement européen, ce parti siège dans le groupe du PPE, avec 24 députés.

Lors des élections du 9 mars 2008, le PP se renforce (154 sièges sur 350) sans empêcher les socialistes de conserver le pouvoir. Au Sénat, il recule légèrement, ne comptant plus que 124 sénateurs sur 263. À la suite de ce scrutin, Mariano Rajoy, président depuis quatre ans, annonce qu'il souhaite conserver son poste. S'en suit une crise interne, avec des rumeurs de candidature à la présidence du PP d'Esperanza Aguirre ou de Juan Costa, qui est finalement résolue lors du XVIe Congrès national de juin à Valence, au cours duquel Rajoy est réélu président et nomme María Dolores de Cospedal au poste de secrétaire générale, en remplacement d'Angel Acebes.

Le 28 octobre 2008, le PP rompt son alliance permanente avec l'Union du peuple navarrais après que son Président, Miguel Sanz, ait demandé à ses deux représentants au Congrès des députés de s'abstenir lors du vote d'admission du projet de loi de finances (PGE), et annonce la refondation du Parti populaire de Navarre (PPN), dissous en 1991.

Lors des élections régionales du 1er mars 2009 en Galice, le parti conservateur remporte 38 sièges sur 75, soit juste la majorité absolue. Environ un mois et demi plus tard, le leader régional du PP, Alberto Núñez Feijoo, devient président de la Xunta de Galicia. Ce même 1er mars, le PP se classe troisième (avec 13 députés sur 75) lors des élections au Pays Basque/Euskadi et s'allie avec le Parti socialiste, permettant aux conservateurs d'obtenir la présidence du Parlement régional tandis que le socialiste Patxi López devient le premier lehendakari (chef du gouvernement) non-nationaliste du Pays Basque.

Peu après, le 7 juin, le PP s'impose aux élections européennes avec 42,72% des suffrages et 23 sièges sur 50 pour la liste de Jaime Mayor Oreja, contre 39,93% et 21 sièges à celle du socialiste Juan Fernando López Aguilar.

Alors que plusieurs de ses cadres sont poursuivis dans le cadre de l'affaire Gürtel (un réseau de corruption d'élus en échange de contrats événementiels) depuis le début de l'année 2009, la secrétaire générale du parti accuse, au mois d'août, le gouvernement de pratiquer des écoutes illégales à l'encontre de certains dirigeants du parti[1]. À l'automne, le parti subit une grave crise interne, avec la destitution de son secrétaire général dans la Communauté valencienne, Ricardo Costa, mis en cause dans l'« affaire Gürtel », et la bataille entre les proches d'Esperanza Aguirre et d'Alberto Ruiz-Gallardón pour le contrôle de la caisse d'épargne Caja Madrid[2],[3].

Aux élections régionales et municipales du 22 mai 2011, le PP remporte une large victoire en s'imposant dans des fiefs socialistes comme l'Estrémadure, la Castille-La Manche, l'Aragón et Séville. Un mois plus tard, le président de la Généralité valencienne, Francisco Camps, démissionne à la suite de sa mise en examen dans l'affaire Gürtel, et est remplacé par Alberto Fabra.

Membres éminents du Parti Populaire

Direction

Nom Fonctions Mandat électif
Mariano Rajoy Président national Député pour Madrid
María Dolores de Cospedal Secrétaire générale
Présidente du PP de Castille-La Manche
Présidente de Castille-La Manche
Députée régionale pour Tolède
Javier Arenas Vice-secrétaire général pour la Politique régionale et locale
Président du PP d'Andalousie
Député régional pour Almería
Sénateur pour l'Andalousie
Esteban González Pons Vice-secrétaire général pour la Communication Député pour Valence
Cristóbal Montoro Coordinateur pour l'Économie Député pour Madrid
Federico Trillo Coordinateur pour la Justice et les Libertés publiques Député pour Alicante
Ana Pastor Coordinatrice pour la Participation sociale Députée pour Pontevedra
Soraya Sáenz de Santamaría Porte-parole au Congrès des députés Députée pour Madrid
Pío García-Escudero Porte-parole au Sénat Sénateur pour Madrid
Jaime Mayor Oreja Porte-parole de la Délégation au sein du groupe PPE Député européen

Leaders régionaux

Nom Mandat
Esperanza Aguirre Présidente de la Communauté de Madrid
Alberto Fabra Président de la Généralité valencienne
Alberto Núñez Feijoo Président de la Xunta de Galicia
Juan Vicente Herrera Président de Castille-et-León
Ramón Luis Valcárcel Président de la Région de Murcie
Pedro Sanz Président de La Rioja
José Ramón Bauzà Président des Îles Baléares
Ignacio Diego Président de Cantabrie
José Antonio Monago Président d'Estrémadure
Juan Jesús Vivas Président de Ceuta
Juan José Imbroda Président de Melilla
Arantza Quiroga Présidente du Parlement basque
Alberto Ruiz-Gallardón Maire de Madrid
Rita Barberá Maire de Valence
Teófila Martínez Maire de Cadix

Anciens leaders

Nom Fonctions exercées
Manuel Fraga Iribarne
Président fondateur
Président de l'AP (1977-1987 ; 1989-1990)
Président de la Xunta de Galicia (1989-2005)
Sénateur pour la Galice (2005- )
José Maria Aznar
Président d'honneur
Président de la Junta de Castille-et-León (1987-1989)
Porte-parole au Congrès des députés (1989-1996)
Président du PP (1990-2004)
Président du Gouvernement (1996-2004)
Francisco Álvarez-Cascos Secrétaire général du PP (1989-1999)
Premier Vice-président du gouvernement (1996-2000)
Ministre de la Présidence (1996-2000)
Ministre de l'Équipement (2000-2004)
Rodrigo Rato Second Vice-président du gouvernement (1996-2003)
Ministre de l'Économie et des Finances (1996-2000)
Ministre de l'Économie (2000-2004)
Premier Vice-président du gouvernement (2003-2004)
Directeur général du FMI (2004-2007)
Ángel Acebes Porte-parole au Sénat (1995-1996)
Député pour Ávila (1996- )
Ministre des Administrations publiques (1999-2000)
Ministre de la Justice (2000-2002)
Ministre de l'Intérieur (2002-2004)
Secrétaire général du PP (2004-2008)
Eduardo Zaplana Président de la Communauté valencienne (1995-2002)
Ministre du Travail et des Affaires sociales (2002-2004)
Porte-parole du gouvernement (2003-2004)
Porte-parole au Congrès des députés (2004-2008)
Josep Piqué Ministre de l'Industrie et de l'Energie (1996-2000)
Porte-parole du gouvernement (1998-2000)
Ministre des Affaires étrangères (2000-2002)
Ministre de la Science et de la Technologie (2002-2003)
Président du PP de Catalogne (2002-2007)
Loyola de Palacio
1950-2006
Ministre de l'Agriculture, de la Pêche et de l'Alimentation (1996-1999)
Vice-présidente de la Commission européenne (2004-2009)
Commissaire européenne aux Transports et à l'Énergie (2004-2009)
Juan José Lucas Président de la Junta de Castille-et-León (1991-2001)
Ministre de la Présidence (2001-2002)
Sénateur de Castille-et-León (2002- )
Président du Sénat (2002-2004)
Second Vice-président du Sénat (2004- )
Jaume Matas Président des Îles Baléares (1996-1999 ; 2003-2007)
Ministre de l'Environnement (2000-2003)

Voir aussi

Liens externes

Notes et références


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