- Eduardo Zaplana
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Eduardo Andrés Julio Zaplana Hernández-Soro, né le 3 avril 1956 à Carthagène, en Espagne, est un homme d'affaires et homme politique, membre du Parti populaire (PP).
Élu maire de la ville de Benidorm en 1991, il devient quatre ans plus tard président de la Généralité valencienne en coalition avec les régionalistes de l'Union valencienne (UV), avant de remporter la majorité absolue au Parlement valencien en 1999.
En 2002, il est nommé ministre du Travail d'Espagne, puis porte-parole du gouvernement l'année suivante. Après les élections de 2004, il est désigné porte-parole du groupe PP au Congrès des députés et mène une opposition très dure au gouvernement socialiste de José Luis Rodríguez Zapatero.
Réélu député quatre ans plus tard, il est mis en retrait de la première ligne par Mariano Rajoy, et se retire alors de la vie politique.
Sommaire
Biographie
Formation
Il suit des études supérieures] de droit à l'université de Valence, entre 1975 et 1979, interrompant son cursus pendant trois ans. En 1982, il intègre l'université d'Alicante, où il obtient sa licence en 1984.
Débuts au sein de l'UCD
Il adhère aux Jeunesses de l'Union du centre démocratique (UCD) en 1977, dont il devient secrétaire général dans la province d'Alicante et membre de la commission exécutive nationale. Dans le même temps, il occupe le poste de secrétaire à l'Organisation de la fédération provinciale de l'UCD.
Un temps membre du cabinet technique du ministère espagnol des Transports, il quitte le parti centriste après la déroute des élections générales du 28 octobre 1982, et devient ensuite avocat.
Maire de Benidorm
Il adhère au Parti populaire (PP) en 1989, à la suite de la refondation de l'Alliance populaire (AP), et se voit rapidement mis en cause dans l'affaire Naseiro. La presse annonce alors que l'ancien secrétaire général du parti et chargé de l'enquête interne, Alberto Ruiz-Gallardón, recommande son expulsion, ce qui est démenti par la suite.
En 1991, il se présente aux élections municipales à Benidorm, dans la province d'Alicante, et remporte 39,2 % des voix et 10 sièges sur 21, un de moins que le Parti socialiste (PSPV-PSOE). Il parvient cependant à être élu maire de la ville le 22 novembre, après la défection d'une conseillère municipale socialiste, qui se disait prête à soutenir une motion de censure du PP. Face à cette menace, le maire Manuel Catalán a préféré remettre sa démission.
À l'occasion du congrès du PPCV, fédération régionale du parti, le 26 septembre 1993, il prend la succession du sénateur Pedro Agramunt à la présidence, avec plus de 95 % des suffrages exprimés par les délégués. Il démissionne de la mairie de Benidorm le 5 novembre 1994, et est proclamé cinq jours plus tard candidat à la présidence de la Généralité valencienne, à seulement 38 ans.
Président de la Généralité valencienne
Au cours de la campagne électorale, il affirme qu'il ne fera pas plus de deux mandats à la tête de la Communauté valencienne, alors le socialiste sortant, Joan Lerma, se présente pour la quatrième fois consécutive. Le jour du scrutin, les conservateurs obtiennent 43,3 % des voix et 42 députés sur 89, soit quinze points et dix sièges de plus qu'en 1991, laissant le PSPV-PSOE à 34,3 % des suffrages et 32 élus. Il passe ensuite un accord avec les régionalistes de l'Union valencienne (UV), qui disposent de cinq députés, atteignant ainsi la majorité absolue aux Corts valenciennes. Élu président de la Généralité valencienne le 30 juin après un discours libéral, Eduardo Zaplana prend ses fonctions deux jours plus tard.
Au mois de janvier 1996, il crée le service valencien de l'emploi (SVE), premier service privé pour les demandeurs d'emploi, recevant par la suite les compétences de l'État dans le domaine du placement des chômeurs. Il lance la ligne à grande vitesse reliant Madrid à Valence, avec Alberto Ruiz-Gallardón et José Bono, et propose un nouveau modèle de financement des communautés autonomes qui sera approuvé en 2001.
Réélu à la présidence régionale du Parti populaire en 1996, il entre au comité exécutif national du parti trois ans plus tard, puis désigné candidat à sa succession pour les régionales de mai 1999. Il s'impose contre l'ancien ministre socialiste de l'Intérieur, Antoni Asunción avec 48,6 % des voix et 49 députés, alors que l'UV perd sa représentation parlementaire. Le 25 janvier 2002, il est choisi pour présider le XIVe congrès national du PP.
Ministre du Travail
À l'occasion d'un remaniement ministériel, il quitte la Généralité valencienne, au profit de José Luis Olivas, afin de devenir ministre espagnol du Travail et des Affaires sociales, environ trois semaines après une importante grève générale contre une réforme du marché de l'emploi. Contraint de renoncer à son mandat de député régional pour la province de Valence, il est toutefois élu sénateur par le Parlement de la Communauté valencienne. Le 3 septembre 2003, il remplace Mariano Rajoy comme porte-parole du gouvernement, à la suite de la proclamation de ce dernier comme candidat à la présidence du gouvernement pour les élections générales de 2004.
Porte-parole du PP au Congrès
Au cours de ce scrutin, il est élu au Congrès des députés pour la province de Valence, alors que le PP, contre toute attente, est battu par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), trois jours après les attentats du 11 mars 2004 à Madrid. Il est alors choisi comme porte-parole du groupe parlementaire, en remplacement de Luis de Grandes, et mène une opposition très dure au gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero, aux côtés notamment du nouveau secrétaire général du parti, Ángel Acebes.
Passage dans les affaires
Aux élections générales de 2008, il est réélu député, mais dans la Communauté de Madrid. À la suite de la décision de Mariano Rajoy, président du PP, de le remplacer par Soraya Sáenz de Santamaría à la direction du groupe, qui se maintient dans l'opposition du fait de la nouvelle victoire socialiste, il fait le choix de se retirer de la vie politique et d'intégrer le secteur privé, au sein de la société de télécommunications Telefónica.
Vie privée
Marié à Rosa Barceló, il est père de trois enfants. Son seul fils, également prénommé Eduardo, meurt en 2011 d'une longue maladie[1].
Notes et références
- (es) « Muere uno de los hijos de Eduardo Zaplana », Público, le 2 août 2011
Annexes
Articles connexes
- Président de la Généralité valencienne
- Gouvernement de la VIIe législature espagnole
- Élections régionales de 1995 et 1999 dans la Communauté valencienne
- Élections générales espagnoles de 2004 et 2008
- Groupe du Parti populaire au Congrès des députés
Liens externes
- (es) José Antonio Piqueras et Javier Paniagua, Diccionario biográfico de políticos valencianos 1810-2005, Valence, Institució Alfons el Magnànim/Fundación Instituto de Historia Social, 2006, 586 p. (ISBN 978-84-95484-80-2) [lire en ligne], p. 584
- (es) Biographie d'Eduardo Zaplana, sur le site du journal ABC
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- Député aux Corts valenciennes
- Ancien président d'une communauté autonome espagnole
- Député de la province de Valence
- Député de Madrid
- Député espagnol de la VIIIe législature
- Député espagnol de la IXe législature
- Naissance en 1956
- Naissance à Carthagène (Espagne)
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