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Francisco Camps Francisco Camps, en 2008.Mandats 4e président de la Généralité valencienne 27 juin 2003 – 20 juillet 2011
( 8 ans, 0 mois et 23 jours)Majorité Absolue PP Prédécesseur José Luis Olivas Successeur Alberto Fabra
Paula Sánchez de León (intérim)Biographie Nom de naissance Francisco Enrique Camps Ortiz Date de naissance 28 août 1962 Lieu de naissance Valence (Espagne) Parti politique Parti populaire Diplômé de Université de Valence Profession Juriste
Présidents de la Généralité valencienne modifier Francisco Enrique Camps Ortiz, né le 28 août 1962 à Valence, est un homme politique espagnol, membre du Parti populaire (PP) et ancien président de la Généralité valencienne, de 2003 à 2011.
Biographie
Jeunesse et formation
Après avoir passé son enfance à Borbotó, un quartier de Valence, il étudie dans un collège jésuite, puis obtient une licence de droit à l'université de Valence. C'est au cours de son cursus universitaire qu'il se rapproche de la vie politique, en adhérant aux Nouvelles générations (NNGG) de l'Alliance populaire (AP) en 1982.
Les débuts locaux
Le 26 mai 1991, il se présente aux élections municipales à Valence, sur la liste du Parti populaire (PP), conduite par Rita Barberá. Élu conseiller municipal, il est nommé adjoint à la Circulation. Après les élections de 1995, il est promu premier adjoint au maire, chargé des Finances et du Patrimoine, ainsi que porte-parole du groupe PP et de la commission municipale des Finances.
Député national et conseiller régional
Lors des élections générales anticipées du 3 mars 1996, il prend la tête de liste du PP dans la province de Valence et coordonne la campagne du parti dans la Communauté valencienne. Au Congrès des députés, il devient porte-parole de son groupe parlementaire à la commission des Infrastructures. Il est contraint de démissionner à la suite de sa nomination comme conseiller à la Culture, à l'Éducation et à la Science de la Généralité valencienne par Eduardo Zaplana, le 22 février 1997.
Le retour aux responsabilités nationales
Il renonce à ses fonctions régionales le 22 janvier 1999, après avoir été nommé secrétaire d'État pour les Administrations territoriales, sous la direction du nouveau ministre Ángel Acebes. Il se présente, l'année suivante, aux élections générales du 12 mars 2000, toujours comme tête de liste du PP dans la province de Valence, et revient alors au Congrès des députés, dont il est désigné, le 5 avril suivant, premier vice-président, sous la présidence de Luisa Fernanda Rudi.
Implantation régionale en deux temps
Il quitte à nouveau le Congrès, le 5 avril 2002, du fait de sa nomination comme délégué du gouvernement dans la Communauté valencienne. Le 10 juillet suivant, le président de la Généralité valencienne, Eduardo Zaplana, est nommé ministre du Travail et remplacé par José Luis Olivas. Cependant, c'est Francisco Camps qui est désigné chef de file du parti pour les élections régionales de 2003, ce qui l'amène à quitter son poste administratif le 10 septembre 2002.
Président de la Généralité valencienne
Lors de ce scrutin, il obtient 47,9 % des suffrages exprimés et 48 députés sur 89, soit un recul d'un siège et moins d'un point. Le 27 juin suivant, à 40 ans, Francisco Camps est investi président de la Généralité valencienne par les Corts valenciennes. Le 28 avril 2004, il succède à Zaplana comme président du PP de la Communauté valencienne (PPCV)[1]. Candidat à sa propre succession aux élections régionales de 2007, il remporte 53,2 % des voix, un record régional, et 54 sièges sur 99. Cette domination est confirmée au scrutin de 2011, lorsqu'il recueille 50,6 % des suffrages et 55 élus.
Un des suspects de l'affaire Gürtel
Article détaillé : Affaire Gürtel.Au début de l'année 2009, le juge d'instruction Baltasar Garzón, de la cour nationale d'Espagne, décide la mise en examen de Francisco Camps pour sa supposée implication dans le réseau de corruption de « l'affaire Gürtel », conformément au rapport du parquet anti-corruption[2]. Toutefois, ce dernier dispose de l'immunité parlementaire en sa qualité de député régional, et Garzón doit se déssaisir au profit du tribunal supérieur de justice de la Communauté valencienne (TSJCV). Il alors de nouveau mis en examen pour « corruption », pour l'acceptation supposée de cadeaux, en l'espèce des costumes d'une valeur de 12 000 euros[3], et auditionné par le juge chargé du dossier cinq jours plus tard[4]. Alors que le TSJCV avait maintenu les charges retenues, les poursuites sont finalement abandonnées le 3 août 2009[5].
Toutefois, environ un mois et demi plus tard, le journal El País révèle plusieurs rapports de police, non admis comme preuve par les juges valenciens, qui démontrent que Camps était parfaitement au courant du réseau de corruption[6]. Sous pression de la direction nationale, Camps décide finalement, début octobre, de se séparer de Ricardo Costa, secrétaire général du PPCV et porte-parole de son groupe au Parlement régional, lui aussi mis en cause dans l'affaire Gürtel[7].
Au mois de mai 2010, le Tribunal suprême ordonne au TSJCV de rouvrir son information judiciaire contre le président de la Généralité, toujours pour corruption, pour avoir reçu, en sa qualité de représentant public supposé du réseau de corruption, douze costumes et quatre cravates, entre autres, d'une valeur de 14 000 euros[8],[9]. Malgré cela, le président du PP, Mariano Rajoy, accepte que Camps soit de nouveau candidat en 2011[10], et la direction du parti approuve les listes présentées à cette occasion, dont neuf candidats sont mis en examen dans ce dossier[11].
Démission de la présidence de la Généralité
Le magistrat en charge de l'affaire au TSJCV annonce finalement, le 15 juillet 2011, que Camps sera bien jugé pour corruption, estimant qu'il estime des preuves suffisantes pour aller au procès[12]. L'affaire pourrait alors être jugée pendant la campagne des prochaines élections législatives, et met en difficulté la direction nationale du PP car celle-ci avait passé un accord avec les socialistes en vue de renforcer les sanctions pénales dans ce type d'affaire[13]. Alors que le PSOE réclame à Mariano Rajoy qu'il force le président de la Généralité à la démission[14], ce dernier, soutenu notamment par la maire de Valence, Rita Barberá, fait savoir qu'il compte bien terminer son mandat, même en cas de condamnation, la porte-parole du gouvernement régional affirmant que « ni le gouvernement régional, ni les Valenciens » ne partagent la position du juge[15]. À la surprise générale[16], il fait savoir, le 20 juillet, après un silence de cinq jours, qu'il compte démissionner, tout en clamant son innocence, afin de ne pas mettre en difficulté le PP et Mariano Rajoy[17].
La direction du PPCV, réunie en urgence quelques heures plus tard, choisit pour le remplacer Alberto Fabra[18], maire de Castellón de la Plana.
Vie privée
Marié, il est père de trois enfants.
Notes et références
- (es) « Camps, elegido presidente del PP valenciano y Ripoll, secretario general », La Vanguardia, le 28 avril 2004
- (es) « La fiscalía implica al presidente valenciano, Francisco Camps, en la trama corrupta », El País, le 19 février 2009
- (es) « La Justicia imputa a Camps por aceptar sobornos del empresario Francisco Correa », El Correo, le 15 mai 2009
- (es) « Camps: «Estoy muy satisfecho por haber contado todo lo que ha pasado estos meses» », ABC, le 20 mai 2009
- (es) « El TSJ exculpa a Camps al no ver relación entre 'regalos' y contratos », El Mundo, le 3 août 2009
- (es) « Los 'pinchazos' apuntan a que Camps estaba al tanto de la trama de financiación », El País, le 26 septembre 2009
- (es) « Camps destituye a Ricardo Costa tras las presiones de Génova », El País, le 9 octobre 2010
- (es) « El Supremo reabre la causa contra Camps por los regalos de la trama "Gürtel" », Las Provincias, le 12 mai 2011
- (es) « La Fiscalía pide 41.250 euros de multa para Camps por 'un delito continuado de cohecho' », El Mundo, le 11 février 2011
- (es) « Rajoy reafirma a Camps como candidato del PP en Valencia », ABC, le 2 septembre 2010
- (es) « Génova aprueba la lista de Camps con nueve implicados por corrupción », El Mundo, le 8 avril 2011
- (es) « Camps será juzgado por recibir trajes de la 'trama Gürtel' », Público, le 15 juillet 2011
- (es) « El juez Flors sostiene que Camps mintió y le sentará en el banquillo », El País, le 15 juillet 2011
- (es) « El Gobierno valenciano ve la apertura de juicio como una “cuestión de trámite” », El País, le 15 juillet 2011
- (es) « Camps se plantea agotar el mandato aunque el juicio acabe en condena », El País, le 15 juillet 2011
- (es) « Camps se plantea pagar la multa y seguir en el poder con antecedentes penales », El País, le 19 juillet 2011
- (es) « Francisco Camps dimite pero se declara inocente », Público, le 20 juillet 2011
- (es) « El alcalde de Castellón, Alberto Fabra, sucederá a Camps », Público, le 20 juillet 2011
Annexes
Bibliographie
- (es) José Antonio Piqueras et Javier Paniagua, Diccionario biográfico de políticos valencianos 1810-2005, Valence, Institució Alfons el Magnànim/Fundación Instituto de Historia Social, 2006, 586 p. (ISBN 978-84-95484-80-2) [lire en ligne], p. 120
Articles connexes
- Élections régionales de 2003, 2007 et 2011 dans la Communauté valencienne
- Mariano Rajoy
- Affaire Gürtel
Liens externes
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- Conseiller de la Generalitat valencienne
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