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Esperanza Aguirre Esperanza Aguirre, en 2011.Mandats 3e présidente de la Communauté de Madrid Actuellement en fonction Depuis le 20 novembre 2003
( 8 ans, 0 mois et 1 jour)Majorité Absolue PP Prédécesseur Alberto Ruiz-Gallardón 6e présidente du Sénat d'Espagne 9 février 1999 – 17 octobre 2002 Prédécesseur Juan Ignacio Barrero Successeur Juan José Lucas Ministre de l'Éducation et de la Culture 6 mai 1996 – 20 janvier 1999 Président du gouvernement José María Aznar Prédécesseur Jerónimo Saavedra (Éducation)
Carmen Alborch (Culture)Successeur Mariano Rajoy Biographie Nom de naissance Esperanza Aguirre Gil de Biedma Date de naissance 3 janvier 1952 Lieu de naissance Madrid (Espagne) Diplômé de Université Complutense de Madrid Profession Haut fonctionnaire
Présidents de la Communauté de Madrid
Ministres de l'Éducation d'Espagnemodifier Esperanza Aguirre Gil de Biedma, née le 3 janvier 1952 à Madrid, est une femme politique espagnole, membre du Parti populaire (PP), actuellement présidente de la Communauté de Madrid depuis 2003, après avoir été ministre de l'Éducation et de la Culture entre 1996 et 1999, et présidente du Sénat de 1999 à 2002.
Sommaire
Biographie
Enfance et jeunesse
Elle est issue d'une famille de la bourgeoisie madrilène, d'origine également basque, catalane et vieille-castillane, étant l'aînée d'une fratrie de huit enfants et la nièce de Jaime Gil de Biedma. Après ses études secondaires, elle effectue une licence de droit à l'université Complutense de Madrid, dont elle sort diplômée en 1974.
Haute fonctionnaire
En 1976, elle arrive dans les premières au concours de technicienne de l'information et du tourisme, et devient alors chef du service de Publicité du tourisme, au secrétariat d'État au Tourisme, où elle reste jusqu'en 1979. Elle devient ensuite haut fonctionnaire du ministère de la Culture, à des postes pourvus directement par le ministre, à l'époque de l'Union du centre démocratique (UCD).
Ainsi, elle a d'abord été chef du cabinet technique du directeur général du Livre et de la Cinématographie, avant d'être promue, en 1980, sous-directrice générale des Études au secrétariat général technique du ministère. L'année suivante, elle devient sous-directrice générale, chef du cabinet technique du sous-secrétaire du ministère, puis sous-directrice général des Fondations et des Associations culturelles, en 1982.
Conseillère municipale de Madrid
Membre de l'Union libérale (UL), elle est élue conseillère municipale de Madrid en 1983, sur la liste de la Coalition populaire (CP), qui est défaite par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE). Elle est alors désignée membre de la commission permanente de la mairie et porte-parole du groupe CP pour la culture, l'éducation, la jeunesse et les sports.
À la suite de la fusion de l'UL avec le Parti libéral (PL), elle a occupé divers postes au sein de la commission exécutive et du conseil politique du parti. Elle est réélue au conseil municipal en 1987, après avoir rejoint l'Alliance populaire (AP). Deux ans plus tard, l'AP s'allie avec le Centre démocratique et social (CDS) et remplace le maire socialiste de la capitale, Juan Barranco, par le centriste Agustín Rodríguez Sahagún, qui la nomme conseillère pour l'Environnement.
Le Parti populaire (PP), qui a succédé à l'AP en 1989, remporte ensuite la majorité absolue aux élections municipales de 1991 sous la direction de José María Álvarez del Manzano. Elle devient alors troisième adjointe au maire, tout en restant conseillère pour l'Environnement. À l'occasion d'une redistribution des délégations, opérée en 1993, elle se voit adjoindre celles de la Culture, de l'Éducation et des Sports, et de la Propreté.
Après les élections municipales de 1995, pour lesquelles elle avait été placée en deuxième position sur la liste du parti au pouvoir, elle est promue première adjointe au maire et porte-parole du groupe PP à l'assemblée municipale.
Carrière nationale
Candidate au Sénat lors des élections générales anticipées du 3 mars 1996, elle est élue sénatrice alors que le Parti populaire remporte le scrutin. Le 6 mai suivant, Esperanza Aguirre est nommée ministre de l'Éducation et de la Culture dans le premier gouvernement dirigé par José María Aznar. À l'occasion du remaniement du 20 janvier 1999, elle quitte l'exécutif et est ensuite désignée pour remplacer Juan Ignacio Barrero, candidat aux régionales en Estrémadure, à la présidence du Sénat[1]. La forme de ce choix, annoncé par Josep Piqué, porte-parole du gouvernement, est critiquée par les socialistes, la Gauche unie (IU) et la Coalition canarienne (CC)[2]. Elle est élue à ce poste le 9 février, et le conserve après les élections générales du 12 mars 2000.
Présidente de la Communauté de Madrid
Elle démissionne le 17 octobre 2002, afin de se présenter aux élections régionales du 25 mai 2003, comme chef de file du PP dans la Communauté de Madrid, en remplacement d'Alberto Ruiz-Gallardón, candidat à la mairie de la capitale. Lors du scrutin, les conservateurs arrivent de nouveau en tête, mais perdent la majorité absolue à l'Assemblée de Madrid avec 46,6% des voix et 55 députés sur 111, contre 56 au PSOE à la Gauche unie (IU). Le candidat socialiste, Rafael Simancas, échoue cependant à prendre la direction du gouvernement régional après le passage de deux députés socialistes chez les non-inscrits.
Face à l'impossibilité d'élire un nouveau président, l'Assemblée est dissoute et des élections anticipées sont convoquées le 26 octobre. Avec 49,3 % des suffrages exprimés, le PP obtient 57 élus, et le 20 novembre suivant, Esperanza Aguirre est investie présidente de la Communauté de Madrid, devenant la première femme à diriger cette communauté autonome, la première conservatrice et la deuxième femme d'Espagne à diriger un gouvernement. Elle est élue l'année suivante à la présidence de la fédération régionale du PP avec 91,99 % des voix, en remplacement de Pío García-Escudero[3]. En 2005, l'hélicoptère dans lequel elle voyage avec Mariano Rajoy, s'écrase à Móstoles, sans faire de victimes[4].
Après avoir aisément remporté les élections régionales de 2007, en recueillant 53,2 % des suffrages et 67 députés sur 120, elle se montre critique de la direction nationale à la suite de la défaite aux élections générales du 9 mars 2008, mais renonce à se présenter contre le président sortant, Mariano Rajoy[5], lors du congrès organisé à Valence, en juin suivant. Peu après, elle lance l'idée d'organiser des élections primaires pour désigner le candidat conservateur à la présidence du gouvernement aux élections générales suivantes, s'attirant les critiques de Manuel Fraga, fondateur du parti[6]. Elle assiste, quelques mois plus tard et depuis le hall d'un des hôtels visés, aux attaques de novembre 2008 à Bombay[7].
L'année suivante, El País publie une série d'articles selon lesquels le département régional de l'Intérieur, dirigé par Francisco Granados, aurait organisé l'espionnage, par d'anciens policiers, de Manuel Cobo, vice-maire de Madrid, Alfredo Prada, ancien second vice-président et conseiller à la Justice du gouvernement régional, Álvaro Lapuerta, ex-trésorier du PP, tous trois ayant en commun d'être des opposants à Aguirre, et Ignacio González González, vice-président de la région et « bras droit » de la présidente. Trois enquêtes sont alors déclenchées : une judiciaire, fermée en juillet 2010 puis réouverte en mars 2011, une parlementaire, rapidement stoppée par les députés du PP, et une interne au parti, qui ne donne aucun résultat.
Victime d'un cancer du sein[8], elle est opérée avec succès le 21 février 2011[9] et revient sur la scène politique deux semaines plus tard[10]. Le 22 mai suivant, elle remporte un troisième mandat consécutif, égalant le record du socialiste Joaquín Leguina, avec 51,7 % des voix et 72 députés sur 129.
Notes et références
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Esperanza Aguirre » (voir la liste des auteurs)
- (es) « La designación de Arenas como secretario general del PP obliga a Aznar a reajustar el Gobierno », El País, le 19 janvier 1999
- (es) « La oposición acusa a Aznar de despreciar al Senado con la designación de Aguirre », El País, le 20 janvier 1999
- (es) « Esperanza Aguirre, elegida presidenta del PP de Madrid con el 92% de los votos », El País, le 27 novembre 2004
- (es) « Mariano Rajoy y Esperanza Aguirre, ilesos tras un accidente de helicóptero en Móstoles », El Mundo, le 1er décembre 2005
- (es) « Esperanza Aguirre renuncia a ser candidata a la presidencia del PP », Canarias 24 Horas, le 21 avril 2008
- (es) « Aguirre apoya unas primarias en el PP para las elecciones de 2012 », Cadena SER, le 23 avril 2008
- (es) « Aguirre, testigo de una cadena de atentados en Bombay que deja un centenar de muertos », Radio Televisión Española, le 26 novembre 2008
- (es) « Esperanza Aguirre anuncia que tiene un cáncer de mama », El País, le 22 février 2011
- (es) « Esperanza Aguirre, operada con éxito de un cáncer de mama en el Clínico de Madrid », Cadena SER, le 22 février 2011
- (es) « Esperanza Aguirre vuelve a la vida política: "Me encuentro muy bien" », Antena 3, le 7 mars 2011
Annexes
Articles connexes
- Président de la Communauté de Madrid
- Président du Sénat (Espagne)
- Mariano Rajoy ; Alberto Ruiz-Gallardón
- Élections régionales de mai 2003, octobre 2003, 2007 et 2011 dans la Communauté de Madrid
Liens externes
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