- Argelès-sur-Mer
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Argelès-sur-Mer
DétailAdministration Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Pyrénées-Orientales Arrondissement Céret Canton Argelès-sur-Mer
(chef-lieu)Code commune 66008 Code postal 66700 Maire
Mandat en coursPierre Aylagas
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes des Albères Site web http://fr.argeles-sur-mer.com Démographie Population 10 015 hab. (2008) Densité 171 hab./km² Gentilé Argelésiens, Argelésiennes Géographie Coordonnées Altitudes mini. 0 m — maxi. 1156 m Superficie 58,67 km2 Localisation carte nationaleModèle:Géolocdual/Pyrénées-OrientalesArgelès-sur-Mer (catalan : Argelers de la Marenda) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Orientales et la région Languedoc-Roussillon. Ses habitants sont appelés les Argelésiens[1].
Sommaire
Géographie
Situation
Célèbre station balnéaire située sur la côte sablonneuse, Argelès a pour communes limitrophes : Elne, Palau-del-Vidre, Saint-André, Sorède, Espolla (Espagne), Banyuls-sur-Mer, et Collioure[2]. On distingue plusieurs quartiers importants : le centre ville, Argelès plage et Argelès port et son prolongement (le Racou)[3].
Voies de communication et transports
Dans les années 1910-1911, une éphémère ligne de tramway hippomobile à écartement de 0,60 m longue d'environ 4 km a existé sur le territoire de la commune[4].
La ville d'Argelès est reliée à Perpignan par la RD 914, aménagée en route express à deux fois deux voies entre les deux villes.
Pour ce qui est des transports urbains, elle est desservie par plusieurs lignes du réseau départemental (vers Perpignan, Cerbère et Céret)[5].
Enfin, la gare ferroviaire, située sur la ligne littorale, est desservie par plusieurs aller-retours TER par jour ainsi que deux trains directs depuis Paris, un Téoz et un Lunéa.Climat
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Argelers de la Marenda[réf. nécessaire].
Histoire
Origines
Sans aller jusqu'à la mythologie qui voudrait qu'Hercule ait fondé Argelès, il est certain que le territoire de la commune était occupé par l'homme dès les temps préhistoriques, la présence de deux dolmens et d'un ossuaire de l'âge des métaux l'atteste.
Historiquement, la première mention remonte à 879 en tant que « Villa de Argilariis ». Le nom est ensuite repris au Xe siècle sous les formes « Argelarium, Argelaria, Argileria ». Comme les choses ne sont jamais simples, il existe deux explications possibles pour ce nom :
- un lieu planté de genêts épineux (en catalan argelac ou argelaga). Cette étymologie, qui apparaît dans les armoiries de la ville, ne résiste ni à l'analyse linguistique, ni à la comparaison avec les nombreuses localités qui portent des noms identiques ou similaires.
- un ruisseau aux rives argileuses. Les origines latines pourraient être soit "argillarum rivus" = "le ruisseau des argiles", soit "argilla ripa" = "à la rive en argile" , soit "argilla ripis" = "aux rives en argile". Les mots latins employés sont argilla = "argile", "rivus" = "ruisseau" et "ripa" = "rive". Par nature, c'est évidemment le nom d'un lieu-dit qui a précédé l'existence du village à son endroit. Or, il est fort probable qu'Argelès ait commencé à côté d'un gué sur la Massane, gué très important par son trafic ; il s'agissait du gué où devaient converger deux voies : d'une part, la Via Domitia côtière, voie venant d'Elne (en gros à l'emplacement de l'actuelle Avenue Charlemagne) ; d'autre part, la voie venant du gué de Nidolères sur laquelle se sont créés vers l'an 800 Saint-Genis et Saint-André. Si on trace sur la carte une droite depuis la rive droite face à Nidolères à ce gué Massane-Charlemagne, cette droite passe sous des voies droites actuelles traversant St Genis et St-André. Cette seconde voie devait être aussi de première importance, car les chariots plein de fer à exporter venant du Vallespir, et des Aspres convergeaient probablement au gué de Nidolères, puis empruntaient ensuite cette voie pour aller au port de Collioure. Les chariots lourds devaient être très gênés par l'argile des rives tant qu'elles n'ont pas été bien équipées pour ne pas être glissantes.
Pour l'origine du nom du hameau de Taxo d'Avall, voir Collioure.Périodes pré-catalane et catalane
La ville, après avoir été sous la dépendance directe des comtes du Roussillon, passa entre les mains des rois catalans puis aragonais. Elle fut au centre des affrontements entre les rois de Majorque et ceux d'Aragon, aux XIIIe et XIVe siècles, et, en 1298, un traité de paix y fut signé entre Jaume II de Majorque et Jaume II de Catalogne-Aragon. Le traité ne dura guère, puisque, en 1344, la cité était assiégée par Pere le Cérémonieux, qui finira par assujettir le royaume de Majorque. D'autres épisodes militaires viendront encore troubler le calme de la ville ; ainsi, elle fut assiégée par Louis XI dans la seconde moitié du XVe siècle.
Temps modernes
La ville passa dans le Royaume de France à partir de 1659.
Révolution française
La ville est assiégée par les troupes espagnoles du général Ricardos en 1793.
Époque contemporaine
En 1939, à la fin de la guerre d'Espagne, des dizaines de milliers de républicains franchirent la frontière et furent enfermés par les autorités françaises au camp de concentration d'Argelès-sur-Mer, situé juste au nord de la plage d'Argelès. Cette situation, qui dura de nombreux mois, est encore bien présente dans l'esprit des habitants d'Argelès et, même s'ils n'en furent pas les responsables, ils conservent la honte d'un épisode tragique de leur histoire[réf. nécessaire]. Ce camp devint durant la Seconde Guerre mondiale un Centre de rassemblement des étrangers avant d'être transformé en septembre 1941 en chantier de jeunesse.
Depuis le début du XXe siècle, la population d'Argelès est en constante augmentation, la ville s'agrandissant entre village et plage et vers la plaine, en respectant le massif des Albères. Le recensement de 1999 montre une impressionnante augmentation de 2000 habitants en 9 ans. Cette croissance est soutenue par le tourisme, la ville d'Argelès accueillant des milliers de touristes sur l'ensemble de son territoire depuis les années 1950.
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes des Pyrénées-Orientales.Les armes peuvent se blasonner ainsi :
D'argent à un argelac (ajonc épineux) de sinople fleuri de sept pièces d'or, accompagné de trois fleurs de lys d'azur, deux aux flancs et une en pointe, à la champagne aussi de sinople.
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1953 1981 Gaston Pams Gauche démocratique Sénateur (1959-1981) 1981 1983 Isidore Fourriques MRG ... 1983 mars 2001 Jean Carrère PS Conseiller régional de 1998 à 2004 mars 2001 [6]... Pierre Aylagas PS Maire, conseiller général depuis 1998, vice-président du conseil général Jumelages
Population et société
Démographie
Enseignement
Manifestations culturelles et festivités
Santé
Personnalités liées à la commune
- Jules Pams (1852-1930), Député, Ministre, Sénateur.
- Gaston Pams (1918-1981), maire de 1953 à 1981, sénateur de 1959 à 1981.
- Jean Carrère (1930), international de rugby, Maire d'Argelès-sur-Mer de 1983 à 2001.
- Pierre Aylagas (1942), entraîneur de rugby, Maire d'Argelès depuis 2001, Conseiller Général depuis 1998.
- Alain Escalle (1967), réalisateur.
- Marc Lièvremont (1968), international de rugby.
- Thomas Lièvremont (1973), international de rugby.
- Matthieu Lièvremont (1975), international de rugby.
- Nicolas Mas (1980), international de rugby.
- Jordi Barre (1920-2011), auteur-compositeur-interprète français d'expression catalane.
Économie
Culture et patrimoine
Avec ses vieilles bâtisses couleur ocre groupées autour de l'église Notre-Dame del Prat, la localité offre le visage d'un authentique village catalan[9].
Patrimoine religieux
- Chapelle Saint-Jérôme d'Argelès
- Ermitage de Saint-Ferréol-de-la-Pave
- Église paroissiale Notre-Dame del Prat (XIVe siècle)
- Église de Torreneules (IXe siècle)
- Abbaye de Vallbona (XIIIe siècle)
- Église Sant Llorenç del Mont (XIIe siècle)
- Notre-Dame-de-Vie
Patrimoine laïques
- Les remparts
- Le château de Valmy
- Le château de Pujols
- Le château de Taxo d'Avall et la chapelle vicomtale
- Saint-Ferréol-de-la-Pave
- La Tour de la Massane
- Les dolmens
- La Casa de l'Albera, maison du patrimoine présentant les richesses du massif de l'Albera [10]
Patrimoine naturel
Réserve naturelle du Mas Larrieu ou bocal du Tech
le site du Racou
Le site du Racou (El Racó), situé sur la commune d'Argelès-sur-Mer, est un site naturel appartenant au Conservatoire du littoral et des rivages Lacustres. Le Racou est d'une valeur écologique notable, avec la présence de deux espèces protégées: la Passerine hérissée et l'Armérie du Roussillon, ainsi que plusieurs habitats naturels d'intérêt communautaire. Les paysages de ce site sont remarquables et diversifiés, avec des vues sur les falaises du littoral, des ambiances de sous-bois (Bois de Valmarie), un maquis.
Galerie
Notes et références
- http://www.habitants.fr
- http://www.geoportail.fr
- http://maps.google.fr/maps?hl=fr&ll=42.553902,3.03154&spn=0.034395,0.084543&vpsrc=0&t=h&z=14
- René Courant, Le temps des tramways, Cabri, 1982, p. 11
- Le bus à 1 euro » sur www.cg66.fr. Consulté le 3 juillet 2010 Conseil Général des Pyrénées-Orientales, «
- Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010 réélu en 2008 : Préfecture des Pyrénées-Orientales,
- http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- http://fr.argeles-sur-mer.com/articles-tourisme-3/44-28-centre-interpretation-albera/ article sur le patrimoine culturel sur le site de la commune
- http://fr.argeles-sur-mer.com/articles-tourisme-3/44-28-centre-interpretation-albera/
Annexes
Articles connexes
- Liste des communes des Pyrénées-Orientales
- Randonnée dans les Pyrénées-Orientales
- Gare d'Argelès-sur-Mer
- Château de Valmy
Liens externes
Catégories :- Argelès-sur-Mer
- Station balnéaire française
- Massif des Albères
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