Nouvelle Orléans, Louisiane

Nouvelle Orléans, Louisiane

La Nouvelle-Orléans

La Nouvelle-Orléans (New Orleans en anglais) est la plus grande ville de l'État de Louisiane, aux États-Unis comptant 311 853 habitants et 1 134 029 dans l'agglomération (estimations de 2008). Les limites de la paroisse d'Orléans correspondent à la ville de La Nouvelle-Orléans.

C'est un centre industriel et de distribution, un port de mer important et une ville à la vie culturelle riche, ancienne et vibrante (d'où son surnom de Big Easy, la « grosse facile »), surtout pour sa musique : le jazz et sa cuisine à base de fruits de mer (crevettes, huîtres, écrevisses). La ville est sur les bords du Mississippi au 30,07°N, 89,93°O.

Sommaire

Histoire

Période coloniale

Le vieux carré, ou quartier français.
La cathédrale Saint-Louis vue du Jackson square

La ville fut fondée par les Français sous la direction de Jean-Baptiste Le Moyne, Sieur de Bienville, en 1718. Le nom de la ville fut choisi en l'honneur du régent, Philippe, duc d'Orléans. Au départ simple comptoir de la Compagnie du Mississippi, elle devint la capitale de Louisiane française en 1722[1](La capitale fut transférée de Biloxi à La Nouvelle-Orléans).

Au début du XVIIIe siècle, les Français avaient retenu deux autres sites portuaires : sur Mobile, en bordure de la rivière Mobile, relocalisée plus bas près de la mer, mais toujours près de la même rivière. Le site retenu est celui d'un méandre du Mississippi, d'où la forme en croissant de la ville : elle fut surnommée Crescent City, la ville en forme de croissant. Le site est en effet plus favorable que celui de Mobile : il fallait être proche de la mer source de ravitaillement essentielle pour une colonie qui ne peut se suffire à elle-même et qui doit compter sur le vaisseau du roi ou encore sur le secours des Espagnols du port de Veracruz. En même temps, il faut se protéger contre les attaques des corsaires. Des fortifications devaient l'entourer dès le début, mais elles ne furent jamais réalisées. Ce n'est qu'en 1760 qu'une palissade en bois fut construite en urgence. Le Mississippi permettait enfin de faciliter les échanges avec les populations amérindiennes de l'intérieur et d'assurer un débouché pour les ressources naturelles.

Les plans de La Nouvelle-Orléans furent dessinés par Adrien de Pauger et Le Blond de la Tour sur le modèle traditionnel des villes nouvelles, c'est-à-dire un damier symétrique, dont la taille maximale devait être de 88 hectares divisés en 66 ilôts[2], avec une place où se trouvaient l’église (la future cathédrale Saint-Louis), la maison du gouverneur et des casernes. Sur les quais furent aménagés des magasins, un hôpital et le couvent des Ursulines. C'est notamment Adrien de Pauger qui dessina les plans du Vieux Carré avec ses rues à angle droit. La construction s'avéra très difficile à cause du climat mais aussi des forêts denses qui occupaient le site : l'ouragan de 1722 causa d'énormes dommages[3]. Le manque de main d'œuvre, les épidémies et les moustiques ralentirent également les travaux. La creusement du chenal démarra en 1723. La digue le long du Mississippi fut achevée en 1724.

Jackson Square (l'ancienne Place d'Armes), à La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, États-Unis

Le fait que la Louisiane fût dépourvue de structures sociales, politiques et religieuses rigides donnait à tous le sentiment d'une liberté accrue. Selon les registres paroissiaux de l'époque, la moitié des catholiques de La Nouvelle-Orléans ne faisaient pas leurs pâques et n'entraient que rarement dans l'église Saint-Louis. La fréquentation des Indiens aux mœurs plus libres, notamment en matière sexuelle, a dû contribuer à l'évolution des mentalités. En quelques années, arrivèrent de France plus de 1 300 femmes, dont 160 prostituées. Les cas de bigamie n'étaient pas rares et beaucoup de Français prenaient de jeunes Indiennes comme maîtresses. Bref, la ville de La Nouvelle-Orléans abritait une communauté cosmopolite, multiraciale et même, par certains aspects, interlope.

En 1733, lorsque Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville redevint gouverneur de la Louisiane, La Nouvelle-Orléans avait déjà la réputation d'une ville libre et joyeuse, avec ses fêtes, ses bonnes tables et ses danses. Durant toute cette période, le français de France demeura la langue officielle de la colonie : c'était la seule langue des blancs, mais les noirs parlaient le créole (à base de français) et les amérindiens, leurs langues ancestrales.

La Nouvelle-Orléans devint la capitale économique de la Louisiane : elle exportait des peaux venues de l'intérieur ainsi que des produits des plantations (indigo, tabac…).

En 1762 la colonie fut cédée à l'Empire espagnol par un accord secret : le traité de Fontainebleau, qui fut confirmé par le traité de Paris, mais aucun gouverneur espagnol (Antonio de Ulloa) ne vint pour prendre le contrôle de la ville avant 1766. De même, peu d'hispanophones vinrent s'installer dans la capitale louisianaise. Certains des premiers colons français ne furent jamais satisfaits du régime espagnol, et firent de multiples pétitions pour retourner sous celui de la France. Le 28 octobre 1768, un groupe de colons créoles tenta de chasser les Espagnols de la ville, suite à l'établissement de l'exclusif. La reprise en main se fit par une troupe envoyée en juillet 1769 : les meneurs furent arrêtés et neuf d'entre eux furent condamnés à mort[4]. Un conseil municipal fut instauré pour satisfaire les revendications locales.

Un incendie détruisit 856 immeubles le 21 mars 1788 et un autre 212 en décembre 1794. En conséquence, un règlement d'urbanisme imposa la brique en remplacement du bois pour les maisons à étage, et les tuiles pour les couvertures.

En 1795, l'Espagne autorisa les États-Unis à utiliser le port. La ville revint sous le contrôle français en 1800 mais en 1803 Napoléon Bonaparte vendit la Louisiane (qui comprenait un territoire beaucoup plus vaste) aux États-Unis pour 80 millions de francs. À cette époque, la ville comptait environ 8 000 habitants.

La population souffrit d'épidémies de fièvre jaune, malaria et variole, éradiquées après 1905.

La Nouvelle-Orléans, Louisiane

L'arrivée de 10 000 créoles haïtiens après le rachat américain de 1803

La Louisiane devenue l'un des États-Unis en 1803 voit arriver en 1806 plus de 10 000 créoles, des riches planteurs de sucre d'Haïti, selon Carl A. Brasseaux, historien et directeur du centre d'études louisianaises de Lafayette. Les historiens ont retrouvé leur trace grâce à la très abondante presse française : parmi laquelle Le Moniteur de la Louisiane, le premier journal publié en Louisiane en 1794 par Louis Duclot, un des réfugiés français de Saint-Domingue en Amérique, ou L'Ami des Lois (créé en 1809) et L'Abeille de la Nouvelle-Orléans (1825).

La population de la ville fait plus que doubler avec l’arrivée de ces créoles qui quittaient Haïti après la révolution de Toussaint Louverture en 1802 et qui vont ensuite planter du coton dans les quatre états du sud des Etats-Unis qui représenteront 80% de la culture du coton en 1860 (Louisiane, Alabama, Mississippi et Georgie). Pendant la guerre de 1812 les Britanniques envoyèrent une force pour essayer de conquérir la ville mais ils furent vaincus par les troupes commandées par André Jackson à quelques kilomètres en aval à Chalmette le 8 janvier 1815 (bataille de la Nouvelle-Orléans).

La population de la ville doubla dans les années 1830. Vers 1840, elle atteint même 100 000 habitants, ce qui en fit la quatrième ville des États-Unis. Mais elle fut la première en importance dans le centre des terres. Selon Carl A. Brasseaux, près de 50 000 français ont pénétré dans les États-Unis par la Nouvelle-Orléans entre 1820 et 1860, tandis que l'autre port, Bâton-Rouge, assurait le transport des esclaves venus de la Côte Est. Il fallait désormais le ménager: en 1806, la traite avait été interdite.

La ville fut la capitale de l’État de Louisiane jusqu’en 1849, puis de 1865 à 1880. À cette date, Bâton Rouge prit le relais. Son port eut un rôle majeur dans la traite des esclaves, alors qu'elle avait la plus grande communauté d'origine servile.

L'histoire de Delphine LaLaurie est probablement le plus connu des contes macabres du quartier français (Vieux Carré). Madame LaLaurie, mondaine respectée, accueillait nombre de grands événements dans son opulent domicile, 1140 rue Royale. Son train de vie somptueux était servi par un grand nombre d'esclaves. Cependant, le mauvais traitement des esclaves étant illégal, la société commença à éviter LaLaurie après qu'un voisin eut surpris cette femme élégante en train de chasser une fille d'esclave avec un fouet. La fille sauta du toit dans un effort désespéré pour fuir LaLaurie et se tua. Le voisin avertit les autorités. Ce fut la fin de la carrière sociale de LaLaurie, rejetée par la bonne société.

Au début de la guerre de Sécession, la Nouvelle-Orléans fut prise par l’Union (les Nordistes) sans combat, et fut donc épargnée des destructions que subirent la plupart des villes du Sud. Il reste un cachet historique avec la richesse du XIXe siècle au-delà du Vieux Carré ou carré français. La ville accueillit l’Exposition Universelle dite du centenaire du coton.

La ville gagna une réputation de débauche et de tripot à la fin du XIXe siècle et début du XXe notamment avec le quartier interlope de Storyville.

XXe siècle

Le bayou aux abords de la ville
La Nouvelle-Orléans (au centre, vue de satellite) suit un méandre du fleuve Mississippi (au sud), d'où son surnom The Crescent City (la ville croissant). Le lac Pontchartrain au nord.
Photo aérienne du centre-ville (à droite du fleuve). Le cercle blanc est le Superdome.

Une grande partie de la ville est située sous le niveau de la mer. D'autre part, elle est bordée par le fleuve Mississippi et le lac Pontchartrain. Enfin, la cité est confortée et entourée de digues. Jusqu’au début du XXe siècle, les constructions étaient largement limitées à la partie légèrement surélevée sur les digues naturelles et les bayous car le reste de la région était constitué de marécages soumis à de fréquentes crues. Ce qui donna à la ville, au XIXe siècle, la forme d’un croissant. Dans les années 1910, l’ingénieur A. Baldwin Wood proposa un plan ambitieux de drainage avec des pompes de sa conception qui sont toujours utilisées.

Dans les années 1920, dans un effort de modernisation de l’aspect de la ville, beaucoup de rambardes des balcons de la rue du Canal, la rue commerçante, furent retirées. Dans les années 1960, les streetcars furent remplacées par des autobus. Ces décisions furent ensuite considérées comme des erreurs et désormais la rue est revenue à son aspect initial, ce qui plaît aux touristes en quête de dépaysement.

XXIe siècle

A la suite du passage de l'ouragan Katrina le 29 août 2005, sa population a été, en grande partie, temporairement évacuée vers des villes de Louisiane, du Texas et d'autres États de la fédération américaine (voir Conséquences de l'ouragan Katrina sur La Nouvelle-Orléans). Actuellement, la ville est progressivement reconstruite.

Les 30 et 31 août 2008, la ville est de nouveau évacuée, suite à l'annonce de l'approche de l'ouragan Gustav, qui contourne finalement la ville le lendemain.

Géographie

Site

La superficie de la ville est de 907 km² dont 48,45 % en plans d'eau. La Nouvelle-Orléans suit un méandre du Mississipi, d'où son surnom The Crescent City (la ville croissant). La ville est enclavée entre le lac Pontchartrain au nord, le Mississippi qui traverse la ville au sud, la paroisse de Jefferson au sud-ouest et la paroisse des Plaquemines au sud-est. La plus grande partie de la ville est située en dessous du niveau de la mer (environ 60 cm). La ville, dont certaines zones se trouvent déjà à 5 m au-dessous du niveau de la mer, continue à s'enfoncer en moyenne de 6 mm et jusqu'à 2,5 cm par an dans certains quartiers. Les barrages et les digues construits pour dompter les crues du Mississippi et faciliter le trafic fluvial ayant privé le delta des dépôts de sédiments et d'alluvions, les zones humides qui protégeaient la ville des eaux déchaînées se retrouvent aujourd'hui sous les vagues.

Climat

La Nouvelle-Orléans connaît un climat subtropical humide, caractérisé par des hivers très doux et des étés chauds et humides, en raison de sa proximité avec le golfe du Mexique. L'humidité est omniprésente, et les précipitations abondantes, particulièrement en été.

Très exposée au cours des siècles aux ouragans venant du golfe du Mexique, la Nouvelle-Orléans a subi des inondations dramatiques et de lourdes dévastations lors du passage de l'ouragan Katrina du 29 août 2005, la catastrophe naturelle la plus dévastatrice de l'histoire des États-Unis. Des communes sont restées submergées pendant des semaines après le passage de Katrina et toutes courent le risque d'être inondées par de futurs ouragans. Pourtant, les habitants reviennent et reconstruisent dans les mêmes zones inondables.

Au cours de ses 289 années d'histoire, la ville a été dévastée 27 fois par des ouragans ou des inondations, soit environ une fois tous les onze ans.

Relevé météorologique de La Nouvelle Orléans
mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 11 13 16 20 24 26 28 28 25 21 15 13 20
Précipitations (mm) 98 152 135 126 133 141 233 151 156 59 84 116 1 584
Ce tableau est sujet à caution car il ne cite pas ses sources.

Démographie

  • En 1725, la Nouvelle-Orléans comptait 1 000 habitants[5], en 1752, 3200 habitants[6]. Selon une estimation de juillet 2008, la population de La Nouvelle-Orléans serait de 312 000 habitants. Avant l'ouragan Katrina (29 août 2005), elle était de 454 000.

Sociologie

La Nouvelle-Orléans est une des villes américaines les plus pauvres du pays. Elle compte une des plus importantes populations noires des États-Unis (67 % des habitants de la ville).

Quand le taux national de la criminalité a diminué, celui des homicides, à La Nouvelle-Orléans, a augmenté de manière significative. Ainsi, une personne résidant à La Nouvelle-Orléans, a dix fois plus de risque de se faire assassiner que l'Américain moyen. Le taux des homicides y est supérieur à ceux d'autres villes pourtant bien plus grandes, comme New York, Los Angeles ou Chicago.

Économie

Le centre des affaires de La Nouvelle-Orléans, vue depuis le Mississippi

L'économie de La Nouvelle-Orléans est en déclin depuis plusieurs générations. La Nouvelle-Orléans a longtemps été un grand port international qui profitait de sa situation privilégiée au débouché des Grandes Plaines : le port exportait des céréales (12,5 millions de tonnes en 1996). Il vivait aussi grâce à une vaste arrière-pays irrigué par les 23 000 km du réseau fluvial du Mississippi et de ses affluents. Il était au premier rang mondial pour les navires porte-barges.

Au XIXe siècle, la Nouvelle-Orléans était le site d'un Hôtel des Monnaies des Etats-Unis. Aujourd'hui, son bâtiment est un musée de l'Etat de la Louisiane.

Au XXe siècle, sous l'administration autoritaire du gouverneur Huey Long, l'État de Louisiane a développé ses installations portuaires et l'industrie liée à l'activité pétrolière, donnant ainsi l'occasion à de nombreux habitants d'intégrer la classe ouvrière ou la classe moyenne.

Mais ensuite, le développement de l'économie productive ou des secteurs comme l'énergie ou le commerce, offrant des salaires élevés, ont été abandonnés au profit des arts, de la culture et surtout du tourisme.

Raffinerie près de La Nouvelle-Orléans, sur le Mississippi

Le tourisme est ainsi devenu l'activité principale de base de La Nouvelle-Orléans. C'est cependant une activité aux salaires peu élevés, souvent de 50 % en dessous de la moyenne nationale permettant à près de la moitié des employés, principalement noirs, de maintenir leur famille au-dessus du seuil de pauvreté. Avec la culture, c'est un secteur d'activité qui a surtout profité à la partie blanche de la population, propriétaires de restaurants, d'hôtels, ou encore agents et promoteurs immobiliers. Les autres bénéficiaires étant les jeunes, les célibataires festifs et les gays.

Port

Deux navires de carnival à la Nouvelle-Orléans

Le port de La Nouvelle-Orléans est le cinquième port des États-unis en volume de marchandise, en valeur de marchandises transportées, le port de La Nouvelle-Orléans se situe à la douzième position. Il dispose également de la plus grande longueur de quai avec 3,1 kilomètres de long et peut accueillir 13 navires en même temps.

Cette installation portuaire traite un volume équivalent à 84 millions de tonnes de fret par an. Le port du sud de la Louisiane situé entre la Nouvelle-Orléans et Bâton-Rouge, traite quant à lui, 199 millions de tonnes de fret. Les deux étant combinés forment le plus grand port au monde, en gros tonnage et le quatrième par volume annuel traité.

La Nouvelle-Orléans est l'un des principaux ports dans le monde pour le transbordement d'acier, de caoutchouc et de café. Il accueille plus de 6000 bateaux par an et 700 000 passagers en transit pour les Caraïbes, le Mexique et les Bahamas.

Les exportations du port de La Nouvelle-Orléans se concentrent principalement sur les productions du sud des États-Unis: les céréales et les produits pétroliers.

Le port accueille dans ses terminaux "Erato street", "Julia street 1" et "Julia street 2" soient donc près de 700 000 passagers de différentes compagnies telles que : Carnival Cruise Lines, Royal Caribbean Cruise Line, Norwegian Cruise Lines et ACCL.

Deux navires de carnaval à la Nouvelle-Orléans

Culture

Héritage culturel de La Nouvelle-Orléans

La ville est au cœur de la culture des Caraïbes y compris le culte du Vaudou. Beaucoup de visiteurs adoptent le slogan cadien « Laissez les bons temps rouler », notamment en flânant dans le carré français (Vieux Carré) qui est entouré par le fleuve et les rues du Rempart, Canal et Esplanade. Une des spécialités locales à déguster au Café du Monde: le café au lait avec des beignets. Le Natchez, un bateau avec roue à aubes, fait quotidiennement un tour sur le fleuve Mississippi.

Désormais deux lignes de streetcars (une sorte de tramway) avec la ligne rouge parallèlement à la rue Canal à travers le Vieux Carré et la verte le long de la rue Saint-Charles, desservent les citoyens de la Nouvelle-Orléans. Une promenade nostalgique à jamais immortalisée dans la fameuse pièce de Tennessee Williams Un tramway nommé désir .

À cause de la hauteur de la nappe phréatique, les cimetières utilisent des cryptes. Depuis longtemps, des cérémonies funèbres sont accompagnées par des musiciens de jazz. Aucune visite à La Nouvelle-Orléans n'est complète sans une excursion dans les musées extérieurs les plus anciens de la ville, ses cimetières historiques. Souvent appelé les Cités des morts, ces cimetières sont remarquables pour leurs tombeaux uniques et en surface. Lesdits tombeaux sont des monuments des dix-huitième, dix-neuvième et du début du vingtième siècle, et sont, comme les cimetières eux-mêmes, une partie remarquable de l'héritage si particulier de cette ville.

Quoique ville anglophone, « New Orleans » reste toujours La Nouvelle-Orléans dans le rythme des fêtes, les rites et l'atmosphère de son passé français. Même si sur le million d'habitants de l'agglomération en 1970, seuls 10 % (soit 100 000 personnes) avaient le français comme langue maternelle. Parmi eux, une minorité (40 000 personnes environ) était issue de vieilles familles créoles citadines du Vieux Carré; moins encore (10 500) de la communauté francophone noire (dont était originaire Sidney Bechet), et le reste (50 000 personnes) étaient des Cadiens ayant quitté leurs bayous ou la Prairie de Lafayette. Toutes ces catégories-là ont été touchées par l'acculturation anglophone intensive introduite par la scolarisation généraliséee dans l'entre-deux-guerres. Elle concerne notamment le demi-million de francophones recensés en 1970 (incluant encore quelques Indiens Koasati et Chitimacha) sur le million de « Français de Louisiane », selon l'expression américaine courante Louisiana French.

Parmi les nombreuses spécialités culinaires : les beignets néo-orléanais, les haricots rouges avec du riz, le Po'boy et les (sandwiches) Muffaletta ; les huîtres du golfe et les Crawfish (petites écrevisses d'eau douce) ; l'Étouffée, le Jambalaya, le Gumbo et la cuisine Créole. Aujourd'hui après le passage de l'ouragan Katrina en 2005, la Nouvelle Orléans est en voie de reconstruction.

  • La Nouvelle-Orléans s'enorgueillit d'être la ville qui a la meilleure cuisine des États-Unis et la meilleure musique du monde. En effet, c'est la ville d'où vient le jazz et le blues, et on y mange Cadien ou Créole.
  • L'agglomération compte environ 120 clubs[7] de jazz en 2006

Enseignement

  • L'Université Tulane, établissement privé, prestigieux et très sélectif.
  • Loyola University New Orleans, établissement privé.
  • L'Université de la Nouvelle-Orléans, établissement public géré par l'État de Louisiane dans le cadre de l'Université d'État de Louisiane.

Transports

En ville

Tramway de La Nouvelle-Orléans

Aéroport

La ville est desservie par l’aéroport international de La Nouvelle-Orléans Louis Armstrong, situé à Kenner.

Administration

Le maire actuel de la Nouvelle-Orléans est Ray Nagin, élu une première fois au printemps 2002 puis réélu de justesse le 22 avril 2006, moins de huit mois après le passage de Katrina.

Célébrations

Article détaillé : Carnaval de la Nouvelle-Orléans.

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  • La Nouvelle-Orléans est la ville qui organise le plus de festivals dans le monde : chaque année, près de 500 manifestations[8] diverses sont organisées dans différents quartiers.
  • Parmi les célébrations annuelles les plus célèbres sont la saison du carnaval (Mardi gras), avec des parades et des décors flottants. Il a rassemblé près de 700 000 personnes en février 2007[9].
  • Le Festival de Jazz (appelé en anglais « New Orleans Jazz and Heritage Festival » ou encore « Jazz Fest »), organisé depuis 1969, a rassemblé plus de 400 000 personnes[10] en avril-mai 2006.

Voir Krewe du Vieux et Mardi gras de La Nouvelle-Orléans.

Célébrités nées à La Nouvelle-Orléans

Sports

Les clubs professionnels :

La plus grande infrastructure sportive de la ville est le superdome.

Littérature

Archevêché

Jumelages

La Nouvelle Orléans est jumelée avec dix villes :[11]

Galerie

Voir aussi

Panorama

Liens internes

Notes

  1. Havard Gilles, Vidal Cécile, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003, page 393
  2. Havard Gilles, Vidal Cécile, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003, page 402
  3. Havard Gilles, Vidal Cécile, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003, p. 403
  4. Philippe Jacquin, Daniel Royot, Go West ! Histoire de l'Ouest américain d'hier à aujourd'hui, Paris, Flammarion, 2002, page 59
  5. J. Meyer, J. Tarrade, A. Rey-Godlzeiguer, Histoire de la France coloniale, tome 1, Paris, Colin, édition de poche, 1991, page 188.
  6. Havard Gilles, Vidal Cécile, Histoire de l'Amérique française, Flammarion, 2003, page 388
  7. Bruno Lesprit, Jazz Fest à New Orleans, dans Le Monde web du 6 mai 2006
  8. Bruno Lesprit, Jazz Fest à New Orleans, dans Le Monde web du 6 mai 2006
  9. Eric Leser « Nouvelle-Orléans : le Mardi gras de la renaissance ? », dans Le Monde du [lire en ligne]
  10. Bruno Lesprit, Jazz Fest à New Orleans, dans Le Monde web du 6 mai 2006
  11. Sister Cities designated by Sister Cities International, Inc. (SCI). Consulté le 8 juin 2006.

Bibliographie

  • (fr) Rodolphe De Koninck, « Le delta du Mississippi : une lutte à finir entre l’homme et la nature » , dans Hérodote, Paris, La Découverte, n°121, 2e trimestre 2006, ISBN 2-7071-4951-9, pp.19-41.
  • Du langage aux langues, Découvertes Gallimard, Ranka Bijeljac et Roland Breton

Liens externes

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