- Pointe-Noire (Congo)
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Pointe-Noire Administration Pays République du Congo Arrondissement VI Province Pointe-Noire Maire Roland Bouiti Viaudo (2008) Gouverneur Alexandre honoré MPaka (2008) Géographie Coordonnées Altitude 14 m Superficie 114 400 ha = 1 144 km2 Démographie Population 1 100 000 hab. (2007) Densité 961,5 hab./km2 Localisation Pointe-Noire est une ville de la République du Congo, située au centre-ouest de l'Afrique, sur la façade atlantique. La ville est le débouché naturel d'un axe de communication prépondérant pour l’Afrique centrale, et représente pour la République du Congo, du fait de l'activité pétrolière et de son port en eau profonde, le poumon économique.
Avec plus de 1 100 000 habitants (les Ponténégrins), Pointe-Noire, aussi appelée Ponton La Belle ou Ndindji, est l'ancienne capitale de la région du Kouilou, aujourd'hui séparée de cette dernière. La ville compte six arrondissements, et est jumelée avec la ville du Havre en Haute-Normandie. Depuis le début des années 1980, Pointe-Noire n'a cessé de croître et d'attirer de nouveaux habitants, du fait surtout de l'activité pétrolière de Total (ancien Elf Congo), d'ENI et d'autres groupes pétroliers, et de la quiétude qu'offre la ville.
Sommaire
Géographie et Climat
Pointe-Noire bénéficie d'un climat assez doux le jour (environ 23,8° à 30° dans l'année, indépendamment des saisons) et d'une température encore plus douce le soir (environ 22° à 26°).
La ville est située à 510 kilomètres à l'ouest de Brazzaville, la capitale du pays. La ville est située sur plateau entrecoupé de vallons marécageux. Son altitude est de 20 mètres au-dessus du niveau de la mer. Ses coordonnées sont 4°47 et 11,20°.
Démographie
La population de la municipalité de Pointe-Noire est d'environ 1100 000 habitants, répartis sur six communes.
La population congolaise y représente environ 75 % de la population, le reste étant constitué de ressortissants de la RDC, de Ouest-africains, Libanais et expatriés européens.
La ville compte 48 % d'habitants de moins de 20 ans et 33 % de chômeurs.
La langue la plus parlée est le Kikongo ou Mounoukoutouba suivie du Français, langue officielle du pays. Le Mounoukoutouba est "la langue du chemin de fer", langue véhiculaire des régions bordant le Chemin de Fer Congo-Océan et qui facilite les échanges commerciaux entre les populations des dites régions.
La population de la ville se déclare majoritairement chrétienne (58 %) contre 27 % d'athées ou d'agnostiques, 11 % d'églises africaines diverses, et 2 % de musulmans.
Organisation administrative
En 2007, la ville de Pointe-Noire comptait 6 arrondissements dont 4 fonctionnels :
Mvoumvou,
Tié-Tié,
Loandjili.
Mongo-Poukou encore rattaché à l'arrondissement n°4 Loandjili. Projet de création.
Ngoyo encore rattaché l'arrondissement n°3 Tié-Tié. L'immeuble qu'occupera la Mairie est en construction et inachêvé.
La ville de Pointe-Noire englobe aujourd'hui de nombreuses localités auparavant autonomes, comme Ngoyo, Siafoumou, Loango...
Histoire
C'est en 1883 que le capitaine français Cordier fonde la ville de Pointe-Noire (de son nom portugais Ponta Negra) sur les terres du royaume Vili de Loango. Cependant, aucune agglomération digne de ce nom n'apparait avant les années 1910, et la ville ne "décolla" qu'avec la construction du CFCO, Chemin de Fer Congo-Océan.
Afin de construire un chemin de fer et permettre ainsi l'évacuation des matières premières des territoires de l'AEF sans trop de difficultés, et compte tenu du manque d'eaux profondes à Libreville, l'administration coloniale française choisit le tracé vers Ponta Negra le 13 juillet 1914. Le décret autorisant la construction du chemin de fer et de ses deux ports : Brazzaville sur le fleuve et Ponta Negra sur la mer, fut ainsi signé.
En 1921 est donné le premier coup de pioche des travaux de la construction du chemin de fer Congo-Océan et de ses ports par le gouverneur général Victor Augagneur.
En 1922, compte tenu du choix du site de Ponta Negra, de la nature des transports et des considérations de conquêtes coloniales, le décret créant la ville de Pointe-Noire est signé le 22 mai.
À partir des années 1950, et ce jusqu'en 1959, Pointe-Noire devient capitale du Moyen-Congo, en abritant le siège du gouverneur, du chef du territoire et de l'assemblée territoriale et des services administratifs.
En novembre 1958, à la suite de la loi-cadre de Gaston Defferre de 1956, le territoire du Moyen-Congo devient la république autonome du Congo, et non indépendante.
Le 21 novembre 1959 ont lieu les premières élections législatives, à la suite d'événements que l'on peut qualifier de rocambolesques et de dramatiques en même temps, l'abbé Fulbert Youlou est élu premier ministre de la république du Congo, battant de ce fait Jean-Félix Tchicaya, le premier et unique député congolais à l'assemblée française dès 1946.
Suite aux incidents ayant émaillés les élections législatives, les députés de l'UDDIA, étant restés seuls dans la salle, décident du vote de l'acte constitutionnel, dans la même nuit, transfèrent sans débat et consultation la capitale du Congo à Brazzaville, lieu plus rassurant pour les fameux vainqueurs de ces élections. Pointe-Noire cesse de ce fait d'être la capitale du Congo.
Pointe-Noire : de 1959 à 1992 Pointe-Noire ayant cessé d’être la capitale du Congo au plan politique, va garder sa place de première ville économique du pays avec ses usines, son port, ses ateliers du chemin de Fer Congo - Océan. Au niveau de l’administration, cette ville va perdre son autonomie, toutes les décisions en ce qui la concerne vont émaner des autorités de Brazzaville.
Croissance et consommation de l’espace
Depuis sa fondation, Pointe-Noire a connu un très fort taux d'accroissement de sa population, 4,5 dans les premières années jusqu'en 1990. Cette croissance fulgurante est simplement due à une évolution démographique de 2000 habitants à sa création, la ville compte aujourd’hui près d’un million d’habitants.
La caractéristique essentielle de Pointe-Noire est son développement urbain extensif qui a pour conséquence la consommation incontrôlée de l'espace. Cette forte consommation de l'espace, est aussi due au mode de construction qui privilégie l'extension en horizontal, pour la grande partie de la ville, c'est-à-dire toute la partie Est. La ville, en moins de 50 ans, a grandi de façon exponentielle. Elle a consommé toutes ses terres et elle est sortie de ses limites originelles. Cette croissance se fait en plusieurs étapes, surtout pour les quartiers de la cité. Pour le centre la consommation de l'espace est équilibrée.
Pointe-Noire de la fondation à 1931
Lorsque la ville est fondée en 1922, elle n'est pas encore une agglomération, car pour l'heure, l'essentiel du trafic avec l'extérieur, se fait encore avec Loango, à une quinzaine de kilomètres de là.
Pointe-Noire ne doit son implantation qu'à la perspective de la construction du port et du chemin de fer ; en fait, ce n'est encore qu'un camp de chantier. Les chantiers du port et du chemin de fer viennent à peine de débuter les travaux. Il n'y a pas encore d'implantation définitive des populations, mais dès l'année 1923, on commence à penser à l'aménagement de la ville. C'est ainsi que dès 1924, Pointe-Noire va avoir son premier plan directeur de développement. Ce plan va consacrer la division en deux de la ville : la zone européenne et la zone indigène. Dans ce premier plan, seule la partie européenne a véritablement le visage d'une cité. La gestion foncière est réglée par les dispositifs du code foncier noir dans les colonies 1920 ; ce code foncier va reconnaître le droit coutumier, sur la base de la notion que la terre non fertile n'appartient à personne individuellement mais à toute la communauté. Toute la partie du centre-ville actuelle étant une zone des marécages et peu fertile, vide de populations (sauf le petit village Ndjindji), Les colonisateurs français avaient pris le soin de ne pas entrer en conflit avec les autochtones. La division de la ville était justifiée, le développement de la partie européenne autour du port et du chemin de fer (avec la gare centrale), le développement des africains à partir des villages en l'occurrence celui de Tié-Tié (première gare du chemin de fer au kilomètre 15). En cette période, la ville se cherche encore, commençant son peuplement démographique. Au départ, ce sont les travailleurs pour les deux grands chantiers (le CFCO et le port), la population atteint 3 000 habitants en 1928.
Pointe-Noire en 1931
Selon Pierre Vennetier, Pointe-Noire est encore un semis de constructions éparses parmi le quadrillage des rues en terre que l'on commence à empierrer. Pour notre part si l'on regarde la carte de Pointe-Noire de cette année, on voit très bien que la ville était tout simplement constituée du centre-ville actuel pour l'essentiel et la ville se terminait à l'actuel rond point du marché central. On pourrait dire que la ville (actuel centre-ville) était seulement la ville européenne. La ville était complète dans son organisation, c'est-à-dire les zones de production et les zones résidentielles avec écoles, terrains de sport. Le port n'étant pas encore achevé.
Pointe-Noire en 1936
Avec l'achèvement du port et du chemin de fer en 1934, et l'installation de la société coloniale d'électricité, la ville va connaître une certaine vitalité dans ces activités. Avec l'arrivée des populations du pays, cette période sera celle du développement de la cité. L'hôpital sera construit, le marché s'agrandit, c'est la formation de la première couronne. Le premier quartier à être loti sera le Camp Chic, fait des maisons de la SCIC. Ces maisons sont construites sur des parcelles d'environ 250 m2. Elles comprennent pour l'essentiel deux chambres à coucher, un petit séjour, une douche, un W-C. et une cuisine. Le centre-ville va connaître une relative densification par l'occupation des terrains vides contenus dans le tracé directeur. Le quartier Nzinzi va se densifier le long des grands axes, il n'y a pas des nouvelles voies. Les constructions sont encore sommaires, peu de constructions à plusieurs étages.
Au niveau du paysage urbain, on note peu de changement dans la physionomie de la ville. Par contre, le développement économique se traduit par la densification du quartier du port. On poursuit la progression de la ville vers l'Est, par la construction du chemin de fer Kouilou, cela pour joindre Loango. La construction de l'hôpital général sur l'un de grands axes, va introduire dans la ville le découpage en îlot. Il va y avoir la quatrième avenue du quartier de l'évêché. Le développement spatial de cette partie va se faire désormais de l'est vers l'ouest.
Pointe-Noire de 1936 à 1945
En 1936, on pense que la ville a atteint ses limites, et que le développement devra désormais se faire à l'intérieur. Mais la ville reste essentiellement européenne. C'est au tour du village africain de connaître son développement, avec l'installation définitive des travailleurs des deux chantiers du CFCO et du port (1934 pour le premier, 1942 achèvement de la digue intérieure). Ceux-ci vont se convertir dans d'autres métiers de services et de manutention. Le développement du village africain va se faire lui aussi dans les limites fixées dans le plan directeur de 1924, c'est-à-dire à l'intérieur de sept voies pénétrantes qui sont en partant en arc de cercle depuis la place de Brazza, et d'ouest à l’est : l’avenue Raymond-Paillet, qui devrait rejoindre le Nord et la route de Brazzaville. L'avenue Émile-Gentil, elle aussi en partance pour le nord. L'avenue Monseigneur-Derouet, l’avenue de Ma Loango, la voie départageant les deux parties du village comme une ligne de démarcation ethnique c'est-à-dire, tous les quartiers des originaires du Kouilou-Niari à l'ouest et les autres à l'Est. C'est dans cette moitié Ouest que l'on a les quartiers Mayumba et MvouMvou.
L'avenue Shoelcher, qui rejoindra plus tard la mission des sœurs. L'avenue Moe-Pratt, L'avenue de France, comme limite à l'Est. Le village africain est entouré dans le flanc Ouest par la rivière Tchikobo et le flanc Est par la rivière Tchinouka, et que son développement ne pouvait se faire que vers la Nord. À cette époque le village africain sera limité au Nord par l'actuelle avenue Félix-Tchicaya, cette avenue joignait deux camps militaire, le camp colonel Genin (actuel camp 31 juillet) et le camp Saint Pierre qui n'existe plus aujourd'hui. Le marché central sera installé de la deuxième ligne à la troisième ligne entre l'avenue Monseigneur-Derouet et l’avenue Schoelcher. Cet emplacement a été choisi pour créer une dynamique centrifuge. La trame urbaine de ces quartiers sera basée sur le modèle d’une disposition radiale. À l'intérieur de sept voies, l'aménageur va disposer des voies secondaires, pour donner un découpage urbain en îlot à quatre côtés. Tandis que la logique ne sera pas respectée à l'intérieur de chaque îlot, en effet les rues seront parallèles aux voies secondaires. Ce découpage était fait pour permettre à l'administration coloniale de mieux contrôler les mouvements des populations, surtout en cette période de guerre. La liaison entre les deux parties de la ville se faisant par un seul point, le pont sur la Tchinouka donnant sur l'avenue du général de Gaulle.
Pointe-Noire de 1945 à 1950
Il y a apparition de la première occupation dite illégale du sol. C'est le quartier du Kilomètre 4, situé au sud des ateliers du CFCO, cela malgré les interdictions des autorités. Ce quartier connaîtra un développement fulgurant rendant son aménagement presque impossible sans déplacement des habitants. L'architecture des habitations du village et du quartier Kilomètre 4 est sommaire, c'est-à-dire des constructions en matériaux bruts non traités, comme la tôle ondulée, des planches de bois ou des déchets de l'industrie. La croissance urbaine de la ville va se poursuivre selon les directions des voies principales. À partir des années 1950, le village va sortir de ses limites initiales, et va s'étendre jusqu'à l'avenue de l'Indépendance. Le découpage sera le même, mais la taille des îlots sera plus grande, à la limite où pourrait dire que la mode îlot n'était plus respecté. Cet aménagement se fera sans intervention de l'administration coloniale.
La surface spatiale du village va bientôt rejoindre celle de la partie européenne. On assiste à la naissance des quartiers Roy, Mawata, et l'extension du quartier Mvoumvou. La population de deux parties commence à s'équilibrer à l'avantage du village.
Pointe-Noire de 1950 à 1955
Le village va continuer à s'agrandir plus rapidement qu'avant, et cela plus que le quartier européen du fait de l'ambiguïté des lois coloniales à propos du foncier. Le développement de la partie africaine de la ville sera de la volonté des propriétaires terriens. En effet, leurs droits sont reconnus dans le code foncier noir des colonies. Le quartier européen va poursuivre sa densification au gré des activités économiques et de l'arrivée des Européens ; cette partie de la ville est exclusivement réservée aux blancs. Le quartier du Losange va connaître un deuxième développement, par la construction de nouveaux bâtiments, quelques routes et avenues vont être créées dans cette partie. Le village africain va abandonner définitivement la logique de l'îlot du type haussmannien. C'est la division en petites ruelles non rectilignes qui prévaut, les surfaces des parcelles sont différentes les unes des autres. On constate une absence de places publiques ou des terrains libres dans le village africain. Ce sont les quartiers Matende, la dernière partie de Mvoumvou.
Pointe-Noire de 1955 à 1960
Le quartier Mvoumvou va se développer en direction du Nord vers la rivière Songolo, et se densifier en population. À cette même période va apparaître le deuxième quartier dit illégal de la ville, c'est le quartier Planches, avec son église (après) en planches de bois de couleur blanche. Comme toujours dans pareille situation, l'occupation des terres se fera anarchiquement. Ce quartier n'aura pas assez de surface, car coincé entre la route de Brazzaville et la rivière Tchikobo. Plus tard, il y aura un nouveau découpage. Le cimetière de la ville qui devait se trouver hors de la ville, sera totalement entouré par un nouveau quartier. À la fin de 1960, Pointe-Noire avait consommé ses meilleures terres, il ne restait que des terres marécageuses. Le développement de la ville ne pouvait se faire que par une densification des quartiers, c'est ce qui se passa à partir de 1960.
Pointe-Noire de 1960 à 1970
1960 sera un tournant dans l'évolution de la ville ; c'est l'année de l'indépendance, même si elle n'est pas encore réelle. Par contre les rapports sociaux ont changé, c'est-à-dire que les forces conservatrices vont redevenir fortes. Ainsi, ce développement spatial de la ville que l'on croyait atteint va se poursuivre avec une vitesse inouïe, c'est-à-dire que l'on va franchir les limites naturelles qu'étaient les rivières et les forêts. Ce sera la naissance des quartiers Culotte, Makaya-Makaya (qui veut dire en langue locale feuilles-feuilles, cela pour signifier que c'est une forêt très touffue), Mbota, Mbota-Louissi, (respectivement du nom des rivières, petits affluents de la Songolo) et Nkouikou.
Le centre va se densifier, ce sera le début de l'aménagement de la partie située au-delà de la rivière Tchinouka. C'est la naissance du quartier OCH (Office congolais de l'habitat, qui est un organisme d'État). Entre l'avenue de la Révolution (ex-avenue de France) et le quartier OCH se trouve une zone marécageuse, et comme la nature a horreur du vide, en dépit des interdictions de construire frappant cette zone, celle-ci va être occupée, par des populations originaires pour la plus grande part des pays du Niari (Bouenza, Lékoumou et Niari), et on peut connaître l'ordre d'arrivée par la toponymie des nouveaux quartiers : d'abord ceux du Niari par les quartiers Dibodo et Cocotier du Niari; après ceux de la Lékoumou par le quartier Pont de la Lékoumou, et enfin Mouyondzi et Pont de la Bouenza, pour ceux originaires de la Bouenza. L’ordre de la lecture devra se faire dans le sens Rond point Lumumba (Ex place de Brazza) vers Tié-Tié. Le découpage de ces quartiers est différent des autres quartiers de la ville, très peu de rue et de grande avenue, c'est le village total. La taille des parcelles dépend de la force humaine ou des moyens financiers des habitants. Ces populations ont été attirées par les activités portuaire et pétrolière en plein essor de la ville.
Pointe-Noire de 1970 à 1990
Avec les découvertes du gisement pétrolier et minier de potasses, la ville va connaître un boom économique entre 1970 et 1985, attirant encore une forte migration. Cette migration sera le fait des populations congolaises, africaines et européennes. Une étude socio-urbaine d'Urbanor en 1980 va démontrer que le centre-ville va connaître une forte augmentation, c'est-à-dire pour le centre avant 1960- 38,20% après 1975- 15,17% pour le quartier périphériques avant 1960 -32,83% après 1975- 7,46% Cette période sera celle de la densification relative en construction de la partie européenne, ainsi les sociétés minières et de service vont lotir dans des sortes de ZAL (zone d'aménagement libre). Ce sont les habitations de la COMILOG, (Compagnie minière de l'Ogoué du Gabon), ELF-Congo, CPC (Compagnie des Potasses du Congo) et d'autres. Dans la partie Est (village) ce sont les quartiers périphériques qui vont se développer, en poursuivant la deuxième phase de densification et l'amorce d'une mise en valeur réelle.
Pointe-Noire de 1990 à 1992
Cette période sera surtout celle d'un autre développement, du fait de la crise économique frappant le pays depuis la fin 1985, la ville s'est tournée sur elle-même, pour créer son économie. On verra naître les petits métiers du secteur dit informel. La physionomie de la ville ne va pas changer. La ville va connaître une forte croissance démographique.
Pointe-Noire pendant les guerres civiles, fin des années 1990
Pointe-Noire, étant le poumon économique du Congo, est épargnée des destructions des guerres civiles. Lorsque le pays est en proie à plusieurs luttes internes, divers intervenants agissent pour préserver la ville, ainsi que les intérêts pétroliers qu'elle abrite, car dit-on «Si Pointe-Noire brûle, le Congo meurt.»
En octobre 1997 par contre, Denis Sassou-Nguesso a fait appel à l'armée angolaise pour prendre la ville, sans combats.
Économie
L'activité pétrolière constitue toujours le secteur principal de l'économie pontenegrine. Elle emploie une forte main-d'œuvre et une forte activité de sous-traitance.
La présence du port, l'essor des services, ainsi que la construction d'un aéroport international, a fait de Pointe-Noire, une cité de première importance pour le commerce africain et mondial. La ville de Pointe-Noire assure 83 % des recettes budgétaires de la république du Congo.
Son industrie est un peu diversifiée: production de gaz, textile, alimentation, chimie... Depuis le début des années 1990, l'économie informelle, faite de multiples commerces et services s'y est développée en réponse au chômage soudain qui touche les diplômés du système éducatif.
Tourisme
Pointe-Noire est une ville où il fait bon vivre. Comparée à Brazzaville, le banditisme y est plus rare.
Le centre-ville compte de nombreux édifices qui rappellent le passé colonial: la Gare CFCO, chef-d'œuvre des années 1930, et d'autres édifices remarquables des années 1930 à 1955, comme la Cathédrale Notre-Dame (architecte Alazard, 1953) ou la belle Chambre de Commerce de style Arts-Déco, ou encore la Poste Centrale.
Et la plage de Loango, lieu de débarquement des premiers missionnaires catholiques, ou de la Pointe-Indienne sont des lieux de détente de toute beauté.
Les gorges de Diosso ou le lac Nanga à la sortie sud sont aussi des lieux à visiter.
Au centre-ville, on peut trouver un marché de produits d'artisans comme statuettes, masques, peintures, etc.
Transports
À Pointe-Noire, comme à Brazzaville, le transport en commun est le fait des opérateurs privés qui exploitent des bus, des taxis ou des taxis-communs. Ainsi, un nombre significatif des résidents de la ville dépend de ces taxis ou minibus informels de la ville.
Le chemin de fer sert surtout au transport vers l'hinterland et Brazzaville.
Pointe-Noire est reliée à toutes les villes du pays par voie aérienne, ferrovaire, ou par routes.
L'aéroport Agostinho-Neto est un aéroport international, desservi par de multiples compagnies aériennes, dont Air France.
Éducation
On trouve à Pointe-Noire plusieurs lycées et écoles internationales, comme Victor Augagneur, Poaty Bernard, Charlemagne, ainsi que des écoles privées. Plusieurs centres privées offrent des études de BTS, mais malgré une population de 900 000 habitants et une industrie pétroliere essentielle à l'état, la ville n'abrite aucune université publique. Cependant, depuis 2002, l'Université Professionnelle d'Afrique assure un enseignement de qualité avec des programmes Bachelor (BAC+3) et MBA (BAC+5) en alternance École/Entreprise. Cette Université bénéficie d'un partenariat d'excellence avec Sciences Po Aix (IEP d'Aix en Provence), dont la présidente n'est autre que Christine Lagarde, ministre français.
Autres noms de Pointe-Noire
Pointe-Noire est surnommée Ponton par ses habitants, ou Ndjindji, en référence à l'ancien village de pêcheurs sur lequel on a bâti la ville.
Évêché
L'évêché est situé dans le quartier du plateau.
L'église St Pierre a été érigée en cathédrale à la place de Notre-Dame, située dans le quartier du Plateau, quartier administratif relativement peu peuplé. St Pierre, proche du Rond-Point Lumumba et du Grand Marché est davantage au cœur de la population Pontenégrine.
- Diocèse de Pointe-Noire
- Cathédrale Notre-Dame de Pointe-Noire
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- Le portail de Pointe-Noire - www.MyPointeNoire.com
- Le portail socioculturel et événementiel de Pointe-Noire - www.pontonconnexion.com
- histoire de Pointe-Noire - Le Pangolin
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