- Limeray
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Limeray
Ancien lavoir et jardin de la mairie
DétailAdministration Pays France Région Centre Département Indre-et-Loire Arrondissement Tours Canton Amboise Code commune 37131 Code postal 37530 Maire
Mandat en coursJean-Jacques Breussin
2008-2014Intercommunalité C.C. des Deux Rives Démographie Population 1 083 hab. (2007) Densité 75 hab./km² Gentilé Limeriens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 52 m — maxi. 116 m Superficie 14,39 km2 Limeray est une commune française du département d'Indre-et-Loire, dans la région Centre, à égale distance de Blois et de Tours, et à 5 km en amont d'Amboise. Situé au pied du coteau Nord de la Loire, Limeray est au centre du Val de Loire, inscrit en 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO[1]. Elle fait également partie des pays d'art et d'histoire en qualité d'une des 58 communes du Pays de Loire Touraine entourant Amboise, placé au cœur des châteaux de la Loire[N 1].
Limeray a remporté en 2009 le concours des villes et villages fleuris d'Indre-et-Loire dans la catégorie des villages de moins de 2 000 habitants.
C'est l'une des dix communes viticoles de l'aire d'appellation d'origine contrôlée (AOC) « Touraine-amboise ». Elle est traversée par la route touristique des vignobles de Touraine-Val de Loire.
Sommaire
Géographie
Accès
- Route
- Nord/sud par la route départementale 31, reliée au nord à l'autoroute A10 (sortie 18 Château-Renault) et au Sud à l'autoroute A85 (sortie 11 Bléré)
- Est/ouest par la route départementale 952 longeant la rive nord de la Loire.
- Rail
- La gare SNCF de Limeray est située à 1,5 km du centre ville. Construite par la Compagnie du chemin de fer d'Orléans à Bordeaux créée en 1845, elle a été inaugurée le 2 avril 1846. À partir de 1852, elle sera exploitée par la Compagnie du Chemin de fer de Paris à Orléans jusqu'à son absorption par la SNCF en 1938. Le réseau a été électrifié en 1933.
Après un quasi-abandon du service, la station est actuellement desservie par cinq navettes quotidiennes reliant aux gares suivantes :
- – vers l'ouest : Amboise, Noizay, Montlouis, Saint-Pierre-des-Corps, Tours ;
- – vers l'est : Veuves-Monteaux, Onzain, Chouzy, Blois ;
- – des correspondances sont possibles avec les TER Centre à Blois et Amboise, avec le TGV vers Paris Nantes ou Bordeaux et avec l'Eurostar à Saint-Pierre-des-Corps. Limeray se trouve à 28 km par la route de cette gare importante.
- Avion
- L'aéroport de Tours Val de Loire se trouve à 30 km de Limeray par la route. Il est essentiellement utilisé par la compagnie Ryanair qui assure des liaisons régulières en Boeing 737 avec Londres, Dublin, Porto et Marseille, ainsi que par la compagnie CityJet qui effectue un vol hebdomadaire vers la Corse en saison.
Hameaux et lieux-dits
Plusieurs hameaux entourent le bourg :
- – Le Haut-chantier ; (Sur les bords de Loire, les chantiers sont des sortes de quais naturels, des endroits plus hauts que les berges ordinaires du fait des dépôts d'alluvions, là ou le courant est plus fort[2].)
- – Le Buisson ;
- – Fourchette.
Auxquels s'ajoutent de nombreux lieux-dits, ne comportant parfois qu'une seule habitation : Moncé, l'Ouchonnerie, la Havrie, la Rivière, le Bois d'Enhus, la Lande, le Luat, la Cave aux Renards, la Lande, Avisé, Launay, la Roche Saulue, la Lamproie, le Moulin à vent, les Grillons, Cotterau, les Rottes, les Pillaudières, etc. Le hameau des Fougerets passe de Limeray à Pocé-sur-Cisse en 1931.
Communes limitrophes
Relief
Le territoire communal est composé de trois entités morpho-topographiques distinctes :
- – la plaine alluvionnaire de la Loire, large d'environ 1,5 km, à une altitude moyenne d'environ 57 m ;
- – le plateau, sans relief remarquable, à une altitude moyenne d'environ 110 m ;
- – la transition entre les deux s'effectuant par un coteau assez abrupt découvrant par endroits des parois verticales de tuffeau. Le bourg et la plupart des habitations sont situés au pied ou sur les pentes du coteau.
Géologie
Les plateaux sont recouverts d’une faible épaisseur de limon argilo-sablonneux apporté par le vent. Sous ce limon se trouve un poudingue polygénétique datant de l’éocène supérieur (priabonien), mélange d’argiles de couleurs variées et de cailloutis composés de silex roulés, de chailles du jurassique et de grains de quartz. La large vallée de la Loire est constituée d’un mélange de sable et de limon charriés par le fleuve. Les coteaux, situés de part et d’autre, sont constitués par un mélange d’argiles et d’éléments provenant des plateaux[3].
Hydrographie
La limite sud de la commune est baignée par la Loire. Limeray est en outre traversé par son affluent, la Cisse, enjambée par un pont du XIVe siècle restauré au XVIIe siècle et au XXe siècle[4] et par le ruisseau de Mesland. Une source, jaillissant dans le jardin de la mairie, alimente l'ancien lavoir. Plusieurs petites sources sont situées au pied du coteau.
Inondations du XIXe siècle
Le rehaussement et les améliorations apportées au cours des siècles passés aux digues canalisant la Loire[N 2] n'ont nullement empêché que des crues catastrophiques parviennent à y ouvrir des brèches, comme ce fut trois fois le cas au XIXe siècle :
- En octobre 1846 le débit atteignit 5 500 m³/s à Amboise, soit plus de deux fois le débit de la Seine à Paris au cours de l’inondation catastrophique de 1910. Une brèche ouverte en amont du pont d’Amboise, au lieu-dit la Croix-saint-Jean, provoqua l’inondation du Val de Cisse, de Limeray jusqu’à Vouvray.
- Le 3 juin 1856 à midi, une brèche haute de 7,5m et longue de 300m[5] se produisit à nouveau au même endroit, puis une seconde vers huit heures du soir, longue de 400m, au niveau d’Onzain, face au château de Chaumont-sur-Loire. La première conséquence de ces ruptures fut de faire baisser le niveau de l’eau dans le lit du fleuve et permit d’épargner les ponts d’Amboise qui étaient menacés. Par contre, le val a été de nouveau submergé de Chouzy-sur-Cisse à Vouvray, vingt maisons du hameau d’Ecures à Onzain furent emportées sans laisser de trace et une partie du faubourg du Bout-des-Ponts à Amboise fut détruit[6]. Limeray ne fut évidemment pas épargné, comme en témoigne la liste des réparations à faire à l’intérieur de l’église établie en 1857[N 3] et l'inscription commémorative gravée sur un mur de la ruelle de la Fontaine.
- En septembre 1866 la brèche d’Amboise s’ouvrit une troisième fois, provoquant à nouveau des dégâts considérables[7].
Article détaillé : Loire (fleuve)#Les crues de la Loire.Prévention
Malgré l'existence de digues, Limeray, commune riveraine de la Loire, est sur la partie sud de son territoire soumise au risque d'inondation[8],[9]. À ce titre elle fait l'objet d'un Plan de prévention du risque inondation. Les risques majeurs spécifiques concernant la commune de Limeray, identifiés dans le dossier d'information communal sur les risques majeurs (DICRIM) ont été transmis à la municipalité en novembre 2008. Il en a découlé la mise au point d'un plan communal de sauvegarde définissant les actions à mener en cas d'inondation majeure et la création, au printemps 2009, d'une « Réserve communale de sécurité civile », composée de volontaires et d'agents municipaux, pour leur mise en œuvre[10]. Une plaquette d'informations sur les risques majeurs[N 4] concernant la commune et les dispositions à prendre pour y faire face, a été distribuée en octobre 2009 à tous les administrés. Le public peut également s'informer à tout moment du niveau du fleuve en consultant un site internet dédié[11].
Climat
L'Indre-et-Loire se caractérise par un climat tempéré océanique dégradé. Limeray est doté d'une des dix-huit stations météorologique automatique en temps réel de niveau 2 du département[12]. La plus proche station météorologique dont les relevés sont accessibles en ligne est celle de Tours.
Relevés météorologiques de la station de Tours-Saint-Symphorien - Période 1961-1990 mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 1,6 2,0 3,3 5,0 8,4 11,4 13,1 12,9 10,8 7,9 3,8 2,3 6,9 Température moyenne (°C) 4,2 5,1 7,3 9,6 13,2 16,5 18,9 18,6 16,1 12,3 7,1 4,8 11,2 Température maximale moyenne (°C) 6,9 8,2 11,3 14,3 18,1 21,7 24,6 24,3 21,4 16,7 10,5 7,4 15,4 Précipitations (mm) 63,3 61,6 54,3 51,4 67,5 47,5 53,0 40,9 54,3 61,0 63,0 65,9 683,7 Nombre de jours avec gel 10,6 9,1 6,7 2,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,5 6,2 10,2 45,3 Source : Infoclimat : Tours [13]Records mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Record de froid (°C)
(année du record)-17,4
(1987)-14,2
(1963)-10,3
(2005)-3,4
(1974)-0,6
(1957)2,6
(1969)4,3
(1965)4,8
(1986)0,9
(1956)-2,8
(1950)-9,0
(1956)-18,5
(1964)-18,5 Record de chaleur (°C)
(année du record)16,9
(1975)21,0
(1958)26,4
(1955)29,3
(1949)32,1
(1953)36,7
(1976)37,8
(1949)39,8
(2003)34,8
(1953)29,0
(1985)22,6
(1955)18,9
(1953)39,8 Record de pluie en 24 h (mm)
(année du record)25,0
(1978)25,9
(1988)33,8
(1980)23,7
(1978)31,5
(1971)58,0
(1970)51,2
(1977)35,5
(1965)41,4
(1965)44,0
(1966)31,0
(1965)34,9
(1976)58 Record de vent (km/h)
(année du record)104
(1990)122
(1990)112
(1988)79
(1985)119
(1988)86
(1987)104
(1983)83
(1986)83
(1988)104
(1987)104
(1957)101
(1990)122 Source : Infoclimat [14]Article détaillé : Climat de l'Indre-et-Loire.Toponymie
Limariacus en 966[15], Limeriacum vers 980[16],[17] en 1174, 1184, 1196 (chartes de Fontaines-les Blanches) et 1245 (chartes de Marmoutier), Lemereium en 1220, ecclesia de Limeriaco en 1225, Lumere en 1282 (chartes de Fontaines-les Blanches), Lymere en 1290 (comptes du diocèse de Tours), ecclesia de Limereyo en 1330 (pouillé du diocèse de Tours), Limere en 1396 (Bibliothèque de Tours manuscrit 1310)[N 5],[18],[19].
Parmi les origines proposées, on peut immédiatement évacuer la tradition populaire qui voudrait que ce nom provienne de la présence hypothétique d’une fabrique de limes[N 6], lime, issu du latin lima, n’étant apparu qu’en 1175[20], alors que la racine lim figurait déjà depuis deux siècles dans les anciens noms de Limeray.
D'après les spécialistes, Limeray viendrait de *Lithomaracum ou *Liutmaracum, nom du domaine appartenant à un certain Lithomar[21] ou Liutmarus[22], propriétaire terrien des premiers siècles, anthroponyme d'origine germanique[N 7]. La même origine étant proposée pour Limé (Aisne), Limersheim (Bas-Rhin) et Limeyrat (Dordogne)[23], suivi du suffixe -acum. On peut cependant préférer le nom de personne celtique Litumaros, bien attesté dans l'onomastique gauloise[24] étant donné son association avec le suffixe gaulois -acum et le nom de lieu analogue Limeyrat (Limeyrac XIVe siècle) plus au sud en Dordogne, où les noms germaniques associés à ce suffixe sont plus rares.
Histoire
Article connexe : Histoire d'Indre-et-Loire.Préhistoire
Des vestiges datant de la préhistoire ont été découverts sur le coteau, à l'ouest du bourg, aux lieux-dits le Petit-perrier, le Buisson et le Luat, attestant de l'occupation humaine du lieu depuis une période très ancienne. Il s'agissait de haches en silex local et d'un poignard en silex de la région du Grand-Pressigny[25].
Antiquité
Limeray était, à l’époque gallo-romaine, une étape militaire romaine sur la rive droite de la Loire, à mi-parcours des deux journées de marche de 30 km chacune séparant Blois de Tours[26]. Par ailleurs, la limite est du territoire des Turones, la Civitas Turonum Libera, passait près de Limeray[27].
Du Moyen Âge à l'Époque moderne
Après avoir été, à l’époque gallo-romaine, une simple étape militaire sur la rive droite de la Loire, Limeray abrita peut-être un atelier monétaire à l'époque mérovingienne, car on lit sur certaines monnaies de cette époque : Limaricus vicus [18]. Toutefois, comme le note Maurice Prou :
- « C'est une chose surprenante que la multiplicité des noms de lieux inscrits sur les monnaies de la période mérovingienne. Personne ne fait difficulté d'admettre qu'on ait frappé monnaie dans les chefs-lieux des cités et dans les centres commerciaux. Mais y a-t-il eu un atelier monétaire dans chacune des nombreuses localités, vici, castra, villæ, domus, dont on lit les noms sur les tiers de sou mérovingiens? M. A. de Barthélemy [...] pense, contrairement à feu Charles Robert, « que l'on ne frappait pas monnaie dans tous les vicus, dans toutes les villas et les simples domus dont les noms sont révélés par la numismatique. » »[28]
Le village n'a probablement pas été épargné par les invasions normandes, en particulier celle qui, en 843, dévasta Bléré et brûla l'église du Bout-des-Ponts à Amboise puisqu'une église à « Luat près de Limeray » fut brûlée[N 8],[29].
À partir du XIIe siècle et jusqu'à 1431, Limeray a appartenu aux seigneurs de la maison d'Amboise qui furent successivement [N 9]:
- Hugues III d'Amboise, de 1153 à 1190
- Sulpice III d'Amboise, de 1190 à 1218
- Mathilde de Blois, dame de Limeray, de 1218 à 1256, sans postérité
- Jean Ier d'Amboise, de 1256 à 1274[N 10]
- Jean II d'Amboise, de 1274 à 1303
- Pierre Ier d'Amboise, de 1303 à 1322
- Ingelger I d'Amboise, de 1322 à 1373
- Pierre II d'Amboise, de 1373 à 1426, sans postérité
- Louis d'Amboise, de 1426 à 1431.
Louis d'Amboise avait projeté d'enlever Georges de La Trémoille, favori du roi Charles VII et de conduire le roi dans sa seigneurie d'Amboise. Il fut arrêté et jugé par le parlement, siégeant alors à Poitiers, qui le condamna à la peine capitale le 8 mai 1431. Charles VII gracia Louis d'Amboise en commuant sa peine de mort en prison à vie. Tous ses biens, parmi lesquels se trouvait la seigneurie de Limeray, furent confisqués par la couronne. Dès lors Limeray devint une prévôté royale, que les rois mirent en engagement en 1431, avant de la vendre en 1585. Les seigneurs engagistes furent successivement :
- En 1431, Philippe du Bois
- En 1476, Jean du Bois
- En 1548, Louis du Bois
- En 1532, Jean du Bois
Pierre Molan, contrôleur et intendant général des finances, trésorier de l’Épargne, seigneur de Saint-Ouen-les-Vignes, acheta la prévôté le 28 septembre 1585[N 11]. Ses successeurs furent :
- En 1650, Carlo Vigarani[N 12], intendant des Menus-Plaisirs du roi[30],[N 13].
- En 1743, François Robin de Montisson.
- En 1754, Marie Elisabeth de Vigarany, veuve d'Alexis de Saint-André, grand-maître des eaux et forêts de France.
- En 1769, Louis de Conflans d'Armentières, maréchal de France[18].
Guerre franco-prussienne de 1870
Au cours de la guerre franco-prussienne de 1870, le mercredi 21 décembre, un détachement de sept ou huit uhlans se présenta à Limeray, en avant-garde d'une colonne de deux à trois mille hommes venant de Blois et se dirigeant vers Tours. Plusieurs habitants de la commune, renforcés par une demi-douzaine de réfugiés blésois, armés de fourches, de broches et de bâtons, attaquèrent les éclaireurs, blessant l'un d'entre eux à l'oreille d'un coup de fourche.
Le lendemain, à l'arrivée de la colonne, le commandant de l'unité annonça, qu'en représailles à cette agression, toutes les maisons du bourg seraient incendiées. Le maire et le curé intercédèrent auprès de lui, argumentant que seul un très petit nombre d'habitants de la commune avait participé à cette action. Sensible à cet argument, l'officier ordonna qu'en conséquence, seuls un ou deux habitants seraient punis et leur maison brûlée. Le choix tomba sur un certain Chiquet, charron, qui était absent. Sa femme et ses six enfants furent poussés dehors, sa maison mise au pillage puis incendiée. La colonne ne s'éloigna en direction de Chançay qu'après avoir vérifiée sa destruction totale au bout d'une demi-heure[31],[32].
Première Guerre mondiale
Bien que n'étant pas directement impliqué par le conflit, Limeray subit la perte de 27 de ses administrés, dont une infirmière[N 14] tuée près de Verdun[N 15] en septembre 1917.
Seconde Guerre mondiale
Dans les derniers jours de la bataille de France, à la fin de l'offensive allemande de 1940, les efforts de l'envahisseur se portent sur le franchissement de la Loire, dernière ligne de résistance. Dans un ultime sursaut, le pont d'Amboise est détruit par l'armée française le 17 juin à 16h30, dans l'espoir d'arrêter la Wehrmacht. Le 18 juin, l'avant-garde motorisée du VIIIe corps d'armée allemande reçoit l'ordre de foncer sur Tours et Amboise pour traverser le fleuve. Dans cet objectif, des batteries de canons de 155 à longue portée sont installées devant et derrière Limeray pour bombarder Amboise. Le gros de l'armée allemande est stationné sur l'actuelle départementale 31, à la limite ouest de Limeray. Le 19 juin à 10 h, les artilleurs français postés sur la rive sud, au lieu-dit La Tuillerie à l'ouest de Chargé, ouvrent le feu sur les troupes allemandes et provoquent un carnage par deux obus frappant successivement un camion citerne et un autre chargé de munitions :
- « Il ne restera pas la moindre trace de ferraille, tout est volatilisé, il n'y aura pas de survivants. Ceux qui se trouvaient près du camion de munitions sont pulvérisés, éjectés : des entrailles, des membres vont se dessécher dans le haut des peupliers plus ou moins déchiquetés. Un mois après, pendant la moisson, les agriculteurs trouveront des membres, des bottes avec les ossements jusqu'à loin de l'explosion. Toutes les toitures du côté nord du village (sic) des Fougerets sont soufflées. »[33]
Finalement les allemands parviennent à traverser la Loire à l'aide d'embarcations au lieu-dit les Pillaudières et prennent les défenseurs à revers, mettant fin vers 17h à l'éphémère bataille d'Amboise[34]. Le seul vestige matériel de l'occupation allemande qui a suivi est un petit blockhaus d'observation construit dans la propriété privée de l'Ouchonnerie.
Un habitant de Limeray est mort pour la France en déportation au camp de concentration de Dachau le 2 juin 1945[N 16].
Administration
Municipalité
Liste des derniers maires Période Identité Étiquette Qualité 1995 Jean-Jacques Breussin SE 1983 1995 Georges Samson 1977 1983 Robert Meslian 1968 1977 Gabriel Dutertre Période Identité Étiquette Qualité 1965 1968 Paul Leroy 1954 1965 Camille Lenoble 1947 1954 Louis Chaussée 1945 1947 Charles Bellamy 1935 1945 Gaston Marchadier 1919 1935 Auguste Guichard 1903 1919 Charles Roy-Diot[N 17] 1900 1903 Paul Louis Bodin 1878 1900 Léonard Hervé 1872 1878 Loys Bodin 1846 1872 Hervé Renier 1837 1846 Louis Bodin Médecin 1824 1837 Claude Christophe de Sain de Bois-le-Comte 1821 1824 Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte 1818 1821 René Tourlet 1810 1818 Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte 1801 1810 Pierre Jean Charles Barrois 1789 1800 Pierre Joseph François Bodin Député Intercommunalité
Limeray est membre de la communauté de communes des Deux Rives créée le 30 décembre 1998, avec quatre autres communes : Lussault-sur-Loire, Montreuil-en-Touraine, Mosnes et Saint-Ouen-les-Vignes.
Appartenance à d'autres structures intercommunales :
- SI d'entretien et d'aménagement de la Cisse et de ses affluents
- SI d'aménagement de la Loire et de ses affluents du département d'Indre-et-Loire (SICALA)
- SI d'assainissement de Cangey et Limeray
- SI des transports scolaires Amboise-nord
- SI de création et fonctionnement d'une aire de stationnement pour les gens du voyage à Pocé-sur-Cisse
- SI d'énergie d'Indre-et-Loire
- SATESE 37
- SI de surveillance des cavités souterraines et des masses rocheuses instables
Fiscalité
L'imposition des ménages et des entreprises à Limeray en 2008[35] Taxe Taux appliqué (part communale) Recettes dégagées en 2008 et en € Taxe d'habitation (TH) 12,14 % 117 000 Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 15,64 % 84 000 Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 51,99 % 29 000 Taxe professionnelle (TP) 0,00 % 0 Le taux de la taxe professionnelle est de 0 car elle est totalement transférée à l'intercommunalité. Si le taux de la taxe foncière sur les propriétés non bâties peut sembler important, il est à mettre en relation avec la faible valeur locative des terrains non bâtis qui en constitue l'assiette.
Sauf pour la taxe d'habitation non bâti, l'imposition par habitant en 2008 s'avérait inférieure à celle des communes de la strate de Limeray (communes de 500 à 2 000 habitants)[36].
Budget de la commune
En 2008, le budget de la commune s'élevait à 1 060 000 € et son endettement à 441 000 € [36].
Les variations du montant du budget communal proviennent essentiellement de celles des investissements car la partie fonctionnement du budget est relativement stable. Si les recettes de fonctionnement par habitant sont inférieures à la moyenne des communes de sa catégorie, les charges de fonctionnement le sont également. Pour autant sa capacité d'autofinancement par habitant est depuis 2003 légèrement supérieure à celle des communes similaires. Ceci explique un endettement de 266 € par habitant en 2008 (pour cette année-là uniquement) bien inférieur à la moyenne (597 €/hab) malgré un montant d'investissement (481 €/hab) relativement irrégulier[36].
Évolution de l'endettement (en milliers d’€)[36] : Évolution des dépenses d’équipement (en milliers d’€)[36] : En 2009, le budget communal accorde une très large place aux dépenses d'investissement et d'équipement : travaux de restauration de divers bâtiments, rénovation de l'éclairage public, remplacement du matériel informatique de la mairie et de l'école, matériel de voirie et construction d'une cinquième classe à l'école, etc. soit un montant total d'investissements de 438 800 €. La construction de la cinquième classe s'élevant à elle seule à 183 000 €. Ce budget, en forte hausse par rapport aux quatre dernières années, permet d'accélèrer d'une année le remboursement de la TVA[37].
Urbanisme
Le centre du bourg a connu, ces dernières années, des réaménagements importants, tout en conservant son cachet rural :
- Réfection de nombreuses façades de bâtiments privés et publics et arrivée de nouveaux commerces
- Réfection de la rue principale (rue de Blois) avec aménagement de chicanes de ralentissement des véhicules
- Construction d'un espace commercial constitué d'un bar tabac et d'un commerce multiservices, subventionné en grande partie par la CC2R.
- Création d'un vaste parking desservant ces deux commerces et le centre du bourg.
Le fait que le bourg, ainsi que la presque totalité du territoire de la commune situé dans la vallée, soit désormais classé en zone inondable, interdit tout développement immobilier significatif. Les éventuelles futures constructions devront donc nécessairement se réaliser sur le plateau. Un lotissement est actuellement en cours de réalisation en bordure de la route de Saint-Ouen-les-Vignes.
Démographie
Histogramme de l’évolution démographique
Économie
Secteur primaire
Limeray est la plus importante commune viticole de l'AOC Touraine-amboise, avec de nombreux vignerons indépendants et une cave coopérative située au cellier Léonard de Vinci, à la sortie du bourg. La production agricole est secondaire, la culture du maïs dans la vallée profite des possibilités d'irrigation offertes par le passage de la Cisse. L'élevage est très marginal.
Secteur secondaire
Il n'y a pas d'industrie notable dans la commune.
Secteur tertiaire
Depuis quelques années, une activité commerciale significative est revenue dans le centre :
- Boulanger-pâtissier
- Supérette
- Bar-tabac et presse
- Salon de coiffure
- Pharmacie
- Médecin
- Garage Automobile
- Bureau de poste
Jusque dans la première moitié de l'année 2010, Limeray a disposé d'un bureau de poste ouvert le matin, du lundi au samedi. La menace de fermeture totale de l'agence postale a provoquée une très forte mobilisation de la population derrière son maire pour obtenir son maintien. Finalement cette agence sera fermée et remplacée en septembre 2010 par un relais commerçant poste, aux prestations limitées, hébergé dans la supérette du village. Cette décision a fait l'objet d'un reportage diffusé dans le journal télévisé de 13h de TF1 le 8 juillet 2010[40].
Culture et patrimoine
Patrimoine
Église paroissiale Saint-Saturnin
Construite vers 1032 par le seigneur Hugues de Limeray, l'église Saint-Saturnin fut remaniée de nombreuses fois aux XIIe, XVIe et XVIIIe siècles et jusqu'au XXe siècle. Elle est classée monument historique depuis le 30 mars 1926.
Article détaillé : Église Saint-Saturnin de Limeray.Palais de Justice et rue d'Enfer
Propriété privée - ne se visite pas.
Classé monument historique le 24 avril 1968[41].
Au n°1 de la rue d'Enfer se trouvent les vestiges d'un ancien auditoire (également appelé audience) construit au XIVe siècle qui servit de palais de Justice au prévôt royal de Limeray. L'ensemble est très dégradé, notamment sur l'arrière du bâtiment, rue Montluma où subsistent une porte en ogive et une fenêtre dans un pan de mur. L'édifice servait déjà de grange lorsque Pierre Molan, seigneur de Saint-Ouen-les-Vignes, acheta la prévôté de Limeray le 28 septembre 1585 « C'est assavoir une grange située audit bourg de Limeray vulgairement appelé le palais... »[N 18],[42].
Le nom de rue d'Enfer vient très probablement de la déformation du latin via inferior ou infera qui désignait une voie basse, généralement par opposition à une via superior située plus en hauteur. Les deux notions étant d’ailleurs très proches, les régions infernales étant traditionnellement situées « en bas », le nom enfer dérivant du latin infernus désignant un lieu… inférieur. L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert a d’ailleurs définitivement tranchée la question il y a plus de deux siècles : « L'enfer, c'est un lieu bas, du latin inferus; via infera, la rue d'enfer, rue inférieure par rapport à une autre qui est au–dessus. »[43]
Château et abbaye de Moncé
Propriété privée - ne se visite pas.
Le château de Moncé, de style néo-Renaissance, a été édifié, de 1845 à 1846, par Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte[N 19] à l'emplacement de l'église de l'abbaye cistercienne de Moncé, fondée en 1209 par Sulpice III d'Amboise avec l'approbation de Jean de la Faye, archevêque de Tours (1208-1228). Déclarée bien national, elle fut détruite pendant la Révolution française, entre 1792 et 1798. Il ne subsiste de l'abbaye qu'un pavillon du XVIIe siècle, ayant servi d'infirmerie, à la droite du château, une fuie (colombier) et quatre colonnes servant de piliers de portails à l'ouest.
Le jardin d'agrément du château, datant du milieu XIXe siècle, a été enregistré au pré-inventaire des jardins remarquables le 5 mai 1984[44].
Article détaillé : Abbaye de Moncé.Moulin de Moncé
Propriété privée - se visite partiellement en été[1].
Moulin de Moncey dans le cadastre de Limeray, les deux orthographes sont admises. Depuis une origine très ancienne, le moulin de Moncé appartenait à l’abbaye de Moncé dont il était voisin. Suite à sa destruction par un incendie en 1748, les religieuses cédèrent l’emplacement à Michel Georget dans le cadre d’un bail emphytéotique, en contrepartie de sa reconstruction à ses frais. Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte, nouveau propriétaire du site de l’abbaye, le fit raser en 1845 pour reconstruite les bâtiments actuels. Le moulin cessa définitivement de fonctionner en 1916[45]. Acheté par Claude Pras à Pâques 1936, il fut transformé en résidence secondaire et est encore habité par son petit-fils. Il subsiste une partie des engrenages (avec certaines dents en bois) de l'ancien mécanisme.
Manoir d'Avisé
Propriété privée - ne se visite pas.
Classé monument historique le 5 mai 1984[46].
Le hameau d'Avisé, appelé Aviretum en 1202 (chartes de l'abbaye de Fontaines- les-Blanches) et Aviré en 1482 (Mémoires de Castelnau) est un ancien fief relevant d'Amboise. En 1335, Jean d'Avisé, valet, est seigneur de ce fief. L'un de ses successeurs Pierre Forget, écuyer, construisit le manoir.
Le manoir d’Avisé, est un logis datant de la seconde moitié du XVe siècle, caché au milieu des bois du coteau à la sortie du bourg. Il possède une chapelle à deux travées voûtées d’ogives, fondée en 1498 et mentionnée dans un registre des visites des chapelles domestiques du diocèse de Tours en 1787[47].
Château du Plessis
Propriété privée - ne se visite pas.
Appelé Plessis-lès-Iles-Bardes en 1678 et le Plessis-Limeray en 1682. Son nom proviendrait du latin plessiacum qui a donné plaissié en vieux français[48], qui signifie haie, clôture ou palissade faite de buissons entrelacés, mais aussi place forte[49]. Le château du Plessis est dissimulé dans les arbres, à la sortie du bourg, au 20 de la rue de Pocé. Construit au XVIe siècle, le bâtiment a connu de nombreuses transformations. Il fut étendu une première fois au XVIIe siècle, puis par deux fois au XVIIe siècle, pour être finalement partiellement démoli au milieu du XXe siècle. Il fut successivement habité par Jacques Levillain, Henri et Paul de l'Épinois, M. Le Calvez et Michel-Georges Micberth.
Relais de Poste
Propriété privée - ne se visite pas.
Encore appelé "La Vieille Poste". Comme beaucoup de villages situés en bordure d’un axe routier important, Limeray possède sur la levée de la Loire au lieu-dit "Le Haut Chantier", un relais de la Poste aux Chevaux construit à la fin du XIVe siècle et resté actif jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. En 1960 son propriétaire d'alors, Pierre Paul, y crée un musée de la Vieille Poste, ultérieurement transféré à Amboise qui l'a depuis définitivement fermé.
Héraldique
Les armes de Limeray se blasonnent ainsi :
D'or à un soleil levant de gueules, rayonnant de sable, surmonté de trois grappes de raisin aussi de gueules mal ordonnées, issant d'une rivière ondée d'azur mouvant de la pointe, le reflet dudit soleil aussi de sable chargé d'un cor de postillon du champ.[N 20]
Équipements et services
Éducation
Sur le plan éducatif Limeray dépend de l'Académie d'Orléans-Tours
L'école primaire Jacques-Yves-Cousteau compte quatre classes recevant, en 2009, 125 élèves (ils étaient 116 en 2008), répartis en une classe de maternelle, une classe de CP, une classe de CE1-CE2 et une classe de CM1-CM2. La construction d'une cinquième classe, achevée en fin d'année 2009, recevant le transfert de la classe de CP, permet de récupérer la salle destinée à la garderie[50].
L'enseignement secondaire (collège et lycée) et professionnel (lycée agricole et viticole) est assuré à Amboise. L'enseignement supérieur est, quant à lui, assuré dans de nombreuses filières, y compris médicales, par l'université François-Rabelais de Tours.
Sports
La commune est dotée d'un vaste terrain de sport, partagé avec la commune voisine de Cangey, permettant la pratique de nombreuses activités: football, basket-ball, pétanque.
Il existe une union sportive de Limeray-Cangey, avec des effectifs régulièrement en hausse. La section football comporte 4 catégories :
- Les « seniors » à partir de 17 ans
- Les « benjamins » de 9 et 10 ans
- les « poussins » de 7 et 8 ans
- les « débutants » de 5 et 6 ans
Santé
Un médecin et un pharmacien, installés dans la commune, assurent les soins de proximité. Un cabinet médical important est installé à Pocé-sur-Cisse. À 5 km, Amboise dispose d'un hôpital en partenariat avec le centre hospitalier universitaire de Tours, ainsi que de nombreux professionnels de santé : pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes, laboratoires d'analyses, cabinet de radiologie, ophtalmologues, chirurgiens-dentistes, etc. Les soins importants sont assurés essentiellement à Tours, soit par le centre hospitalier universitaire de Tours, soit par des cliniques privées, dont l'important pôle santé Léonard-de-Vinci.
Vie locale
Culte
La présence d'une ou plusieurs églises chrétiennes est attestée depuis le haut Moyen Âge. La cure constituait un fief appelé « fief de Saint-Saturnin » qui relevait du château d'Amboise. Le droit de présentation au titre curial appartenait à l'archevêque de Tours. Un temple protestant, disparu depuis, fut établi en 1563[N 21],[18].
De nos jours, l'église de Limeray est un « clocher » rattaché à la paroisse catholique de Saint-Martin-Val-d'Amboise qui l'administre depuis le presbytère de l'église Saint-Denis à Amboise. Une messe hebdomadaire est célébrée chaque mercredi à 18h30 et un messe dominicale environ tous les deux mois[N 22].
Marchés et foires
Un marché est organisé chaque jeudi sur le parking de la mairie.
Au début du XXe siècle, une grande foire aux oignons se tenait chaque année le 9 mars et une foire aux melons du 9 septembre. Les étalages des forains s'étendaient du pont sur la Cisse jusqu'au palais de Justice, au bas de la rue d'Enfer[51].
Promenade gourmande
Le premier ou second dimanche de juillet est consacré à une promenade gourmande d'environ 5 km parmi les vignes du village, organisée avec le concours du Lions Club d'Amboise les Deux Vallées, au profit d'actions humanitaires. Elle permet aux vignerons de Limeray de faire découvrir leurs vins et les spécialités tourangelles, avec la complicité de la Commanderie des Grands Vins d'Amboise et des confréries gourmandes de la région : confrérie des rillons et rillettes de Touraine, confrérie du nougat de Tours, commanderie des fromages de Sainte-Maure-de-Touraine, etc. La promenade gourmande de Limeray est membre de la Confrérie européenne des parcours gourmands[N 23].
Salon de peinture
Depuis 1991, un salon de peinture réunissant une cinquantaine d'artistes autour d'un invité d'honneur, se tient dans la salle des fêtes à la mi-octobre.
École de musique
L'école de musique de Limeray accueille chaque année une trentaine d'élèves de Limeray et des environs, depuis l'éveil musical, dès cinq ans, puis des cours de solfège et d'instruments ouverts à tous, enfants et adultes de tous niveaux. Après trois années de formation instrumentale, les élèves ont la possibilité d'intégrer l'harmonie municipale de Limeray.
Fête de la musique
Depuis 2005, chaque quartier ou hameau de Limeray se charge, à tour de rôle, de l'organisation de la fête de la musique sur son territoire en y accueillant la musique municipale.
Jumelage
- Kientzheim (France) depuis 1999
À l'initiative de Limeray, un jumelage a été créé avec une commune viticole alsacienne de caractéristiques comparables. Des liens très forts ce sont rapidement créés et des amitiés durables se sont installées. Le principe adopté a été celui de l'organisation chaque année, aux environs du 1er mai, d'un voyage d'environ 3 jours, alternativement à Limeray et à Kientzheim. Les voyageurs sont reçus par les familles amies et le séjour alterne activités privées et en groupe, visites, intronisation dans les confréries bachiques locales, etc., et dîner dansant traditionnel. Les fêtes locales dans chaque commune sont souvent l'occasion de visites éclair d'habitants de l'autre village.
Saint-Vincent tournante
Limeray a accueilli, en janvier 2010, la traditionnelle fête de la Saint-Vincent tournante, patron des vignerons, qui se déroule chaque fin janvier[N 24]. À ce titre elle a été dépositaire jusqu'à cette date de la statue de Saint-Vincent qui trônait dans la salle des mariages de la mairie.
Autres activités
- Bibliothèque municipale
- Musique municipale
- Amicale des retraités et anciens de Limeray (ARAL)
Personnalités liées à la commune
né à Tours le 2 mars 1748. Chirurgien et maire de Limeray à partir de 1789. Elu député d'Indre et Loire à la Convention nationale en 1792, où il vota contre la mort de Louis XVI. Il fut ensuite élu député au conseil des Cinq-Cents de 1795 à 1797. Nommé capitaine de gendarmerie à Blois, il y mourut le 4 septembre 1809[52],[53],[54].
de son vrai nom Vassili Dimitrievitch Bystrov (en russe : Василий Дмитриевич Быстров), archevêque et théologien russe de l'église orthodoxe et confesseur de la famille du tzar Nicolas II de Russie. Après son exil, il vint s'installer à Limeray en 1931. Il y vécut en ermite, retiré dans une habitation troglodytique au lieu-dit « La cave aux Renards », jusqu'à sa mort survenue le 19 février 1940. Il est inhumé dans l'allée centrale du cimetière de Limeray, tombe № 432[N 25].
- Eugène Marie Louis Chiquet
peintre et graveur au burin, né à Limeray le 8 septembre 1863, élève de Louis-Pierre Henriquel-Dupont et Alexandre Cabanel. Premier second grand prix de Rome 1888, section gravure en taille-douce[55]. Il exposa des gravures aux Salons des artistes français, de 1890 à 1925, et y reçut une médaille d'argent en 1903[56].
- Jean-Louis Gaudron
curé de Négron, né à Limeray en 1764. Devenu curé constitutionnel pendant la Révolution française, il fut convaincu d'avoir tenu des discours tendant à empêcher le recrutement dans l'armée. Arrêté et détenu à la Conciergerie de Paris le 27 Nivôse an II (16 janvier 1794), il fut condamné à être guillotiné par le tribunal révolutionnaire de Paris le 8 germinal an II (28 mars 1794) et exécuté par Charles-Henri Sanson le 19 germinal de la même année[57],[58],[59].
écrivain burlesque du XVIIe siècle, est surtout connu pour être le mari de Françoise d’Aubigné, de 25 ans sa cadette, petite-fille du poète Agrippa d’Aubigné et future Madame de Maintenon. Il possédait les métairies des Fougerêts et de la Rivière. Il y séjourna en compagnie de son épouse au cours de l'hiver 1652-1653.
militant syndical né à Limeray en 1882. Membre très actif du syndicat des employés de l'épicerie de Paris, il fonde en 1920 le syndicat des gérants et employés de l'alimentation de la Seine. En 1922, il est élu à la commission exécutive de la Confédération générale du travail unitaire (CGTU) et le demeure jusqu'en 1927.
- Jeanne de Touchebœuf
de son vrai nom Eugénie Marie Jeanne de Touchebœuf, comtesse de Clermont, née le 9 février 1877 au château de Monsec à Mouzens (Dordogne) était la châtelaine du Plessis à Limeray. Engagée comme infirmière durant la Première Guerre mondiale, elle fut mortellement blessée le 4 septembre 1917, dans le bombardement de l'hôpital №12 à Vadelaincourt et mourut le 9 à l’hôpital de Bar-le-Duc. Elle avait été décorée la veille du grade de chevalier de la Légion d'honneur. La motivation officielle de sa nomination, signée le 7 octobre 1917 par Paul Painlevé, président du Conseil et ministre de la Guerre, fut la suivante[60] :
- « Avec un remarquable courage et le plus grand calme a aidé au sauvetage des blessés et leur a prodigué ses soins pendant le bombardement et l’incendie de l’hôpital, le 20 aout 1917. Sa présence et son attitude au milieu du danger ont été pour tout le personnel un bel exemple de courage et de sang froid. S’est de nouveau signalée pendant le bombardement du 4 septembre au cours duquel elle a été mortellement blessée. »
Elle était l’épouse de Paul Marie Charles de Buchère de l’Epinois, né le 5 septembre 1869, polytechnicien et propriétaire du château du Plessis, fils de l'archiviste et historien Henri de L'Épinois[61]. Cavalier émérite, il avait choisi de faire carrière dans l’armée. Il termina la guerre sans une blessure, avec la Légion d’honneur[62] et le grade de lieutenant-colonel. Terriblement marqué par le décès de sa femme qui le laissait sans enfants, il décida d’entrer au séminaire pour accéder à la prêtrise. Il devint le vicaire de la basilique Sainte-Clotilde à Paris et mourut en 1954[63].
Pamphlétaire, anarchiste de droite, candidat évincé à l'élection présidentielle de 1969, il fut le locataire du château du Plessis de 1968 à 1972. Il y fonda le Centre d'études et de recherches expérimentales du Plessis et y publia l'éphémère journal pamphlétaire Actual-Hebdo[64] . Sa présence, et celle de son important entourage, fut à l'origine de nombreux troubles qui ne cessèrent définitivement qu'à son départ[65].
Limeray dans la littérature
On doit à l'écrivain régionaliste Robert Morin (1893-1925), qui habita dans les années 1920 le manoir de Ménard à Pocé-sur-Cisse qui jouxte le hameau de Fourchette, l'écriture de son chef-d'œuvre Mélie buttelière, publié après sa mort en 1926. Mélie réside dans une habitation troglodytique, située à mi-coteau, entre les hameaux de Fourchette et de Moncé. Son métier de buttelière consistait à remonter en haut des coteaux, à l'aide d'une petite hotte appelée « buttelet », la terre ravinée par les pluies pour rechausser les ceps de vigne. À travers quelques moments de son existence, l'auteur évoque avec bonheur la vie et le parler savoureux des vignerons locaux au début du XXe siècle. Dans l'extrait suivant, Mélie chemine de nuit en direction du bourg sur l'actuelle rue de Pocé :
- « Voici Moncé, le village aux vieilles maisons étroites et grises, appuyées tout contre le rocher et surmontées de sapins qui font sur le ciel des arabesques noires : voilà entre les branchages immobiles de son parc, Moncé, le château blanc encore hanté des légendes monastiques; puis voici au détour de la route le moulin qui chante toujours, parce que les jours de peine comme les jours de joie, il faut que la chanson du moulin broie le froment et le seigle, qui feront le pain bis ; sous la roue, l'écume de l'eau est toute blanche, comme si elle était saupoudrée de fine fleur, et maintenant, vers Limeray, la route ira toute droite, bordée par le bief, tout droit aussi, parce que ce cours d'eau fut creusé de mains d'hommes, naguère au temps lointain des moines blancs. »[66]
Notes
- p. 22. Avis favorable du Conseil national des villes et pays d'art et d'histoire émis en novembre 2008, officialisé en février 2009. Source : Mag Loire Touraine n°3 année 2009
- XIIe siècle et appelées « levées » Créées au
- Relevé des causés dans l'église par la crue de 1856 : Dégradation des murs intérieurs et extérieurs, détrempage du sol et enfoncement du carrelage à l'emplacement d'anciennes caves ou sépultures, bouleversement du mobilier, bancs, stalles, autel et marches, augmentation considérable de l'humidité dans les murs.
- Incluant, outre le risque d'inondation, les risques naturels liés aux effondrements ou éboulements et les risques technologiques liés au transport de matières dangereuse par route ou rail.
- désinences, Limariacus, Limeriacum, Limériaco sont le même mot utilisé à un mode différent Le latin étant une langue utilisant des
- XVIIIe siècle. Il a effectivement existé une fabrique de limes dans la région, mais elle était située à Amboise et avait été créée au
- « Villa de Limiriaco » située entre le château de Saint-Martin de Tours et la Loire, même si ça ne remet pas en cause les fondements de cette explication. Cependant, il y a peut-être eu une confusion de lieu avec la
- Luat est un lieu-dit, occupé par quelques maisons, à mi-chemin entre le château de Moncé et le hameau de Fourchette, au pied du coteau
- Il semble régner une certaine confusion au sujet de la maison d'Amboise dans Wikipédia.
- fief, Jean de Berrie (Jean Ier d'Amboise), seigneur d’Amboise et de Limeray, accorde diverses exemptions et privilèges aux habitants de Limeray (taille et autres droits onéreux). Archives départementales de Tours, Archives ecclésiastiques antérieures à 1790, Clergé régulier, série G, 856 : copie d’une charte de 1256. Lorsqu'il hérite de ce
- Page:Satyre Menippee.djvu/053 Pierre Molan, trésorier de l’Épargne, avait frauduleusement amassé une somme de 250 mille écus d’or, qui fut découverte le 5 mars 1589 par les soins de Machault, et dont le conseil de la Ligue profita. Voir Satyre Menipee sur Wikisource :
- Francisé en Charles de Vigarany
- Le 4 septembre 1689 on relève une « Transaction avec Charles Vigarany, écuyer, sieur de Saint-Ouen, engagiste de la prévôté de Limeray, au sujet de la rente d'un porc sans tète due chacun (chaque) an à ladite seigneurie de Limeray, ladite rente assise sur les prés Montan en la paroisse de Nazelles »
- Limeray#Personnalités liées à la commune Il s'agissait de Jeanne de Touchebœuf, la châtelaine du Plessis, voir
- Vadelaincourt, un village situé à une quinzaine de kilomètres de Verdun, à proximité de la Voie sacrée Verdun est l'inscription figurant sur le panneau des « Morts pour la Patrie » dans l'église de Limeray. En fait, elle fut mortellement blessée à
- Compiègne le 27 janvier 1944, il fut d’abord interné au camp de concentration de Buchenwald sous le n° 43746, puis transféré à Dachau, probablement début avril 1945, au cours des terribles « marches de la mort ». (Source : Base de données du Mémorial de la Fondation pour la mémoire de la déportation [1]. Le camp de Dachau ayant été libéré le 29 avril 1945 par la 45e division d'infanterie de la septième Armée américaine, son décès, survenu le 2 juin, n'a pas eu lieu au camp lui-même, mais il fit suite aux mauvais traitements subis, avant qu'il puisse être rapatrié. Il s’agit de Gabriel Alexandre Apert, né à Paris le 17 mai 1907. Déporté dans le convoi I.173 parti de
- Charles Roy démissionna le 11/3/1918, mais le préfet refusa une élection anticipée pendant le conflit. Le conseil municipal désigna Georges Lenoble pour assurer l'intérim. Lors des élections du 10/12/1919 il est élu maire mais refuse, au second tour Abel Moreau est élu mais refuse, c'est finalement Auguste Guichard qui est élu au troisième tour et accepte la charge. (Lettre d'information municipale de Limeray N°45 p.6
- Une tradition locale non vérifiée voudrait que Louis XI y ait rendu la justice
- Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte a été maire de Limeray. Selon Généanet, il était le fils de Claude Christophe, seigneur des Arpentis, lieutenant des maréchaux de France.
- Créé par Dominique Morche et adopté par délibération du conseil municipal de Limeray en date du 8 février 1982
- guerres de religion La date est surprenante car elle correspond précisément au début des
- Les dates et horaires des messes sont affichés dans l'église.
- Renseignements sur la promenade gourmande de Limeray.
- fête de la Saint-Vincent tournante, initiée en Bourgogne en 1938, s'est progressivement étendue à d'autres régions vinicoles dont les vins de Touraine-Amboise. Cette tradition de la
- Les dates de naissance et de décès figurant sur sa tombe sont celles du calendrier julien et il y porte le titre de cardinal.
Références
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- Portail Prim.net
- Site officiel des risques d'inondation en Val-de-Loire
- Documents municipaux divers 2008/2009
- Hauteur de la Loire en temps réel au pont de Chaumont-sur-Loire
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- Base Léonore dossier LH 19800035/101/12743
- Pierre de Boisdeffre, La Foi des anciens jours, Fayard, Paris, 1977, pp. 49-52
- Avis de recherche des Editions des syndicales de l'institut Micberth au Plessis. Publié dans Le Nouvel Observateur du 9 mars 1970
- Site de M.-G. Micberth - Voir Chronologie 1971
- p. 25-26. Robert Morin, Mélie buttelière, Editions C.L.D., 1985, chapitre I-V,
Voir aussi
Bibliographie
- J.-X. Carré de Busserole, Dictionnaire géographique historique et biographique d'Indre-et-Loire et de l'ancienne province de Touraine en 6 Tomes.
- J.-X. Carré de Busserole, Itinéraire historique et monumental en Touraine, 1891.
- Le Patrimoine des communes d'Indre-et-Loire - Éditions Flohic - 2001
- Denis Jeanson, Sites et monuments du Val de Loire, 1976.
Articles connexes
Liens externes
- Limeray sur le site de Jacquelin Ronflard
- Site du propriétaire du moulin de Moncé
- Gaso Blason de Limeray
- Limeray sur le site de l'Insee
Catégories :- Commune d'Indre-et-Loire
- Commune sur la Loire
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