- Mouzens (Dordogne)
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Mouzens
L'église de Mouzens en décembre 2008.Administration Pays France Région Aquitaine Département Dordogne Arrondissement Sarlat-la-Canéda Canton Saint-Cyprien Code commune 24298 Code postal 24220 Maire
Mandat en coursJean-Claude de Royère
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Vallée de la Dordogne Démographie Population 241 hab. (2008) Densité 30 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 45 m — maxi. 229 m Superficie 8,14 km2 Mouzens (Mosens en occitan[1]) est une commune française située dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine.
Sommaire
Géographie
Mouzens est une petite commune de 814 hectares sur la rive droite de la Dordogne en aval de Saint-Cyprien. S'élevant de 45 à 229 m d'altitude[2], elle occupe la plaine alluviale et se déploie sur les collines.
L’activité est à dominante agricole ; la vigne a disparu, maïs et tabac, cultures traditionnelles, sont en régression, l’élevage des bovins (race à viande) a pris de l’extension, la nuciculture (noix) et la culture des kiwis se développent.
Communes limitrophes
Histoire
La commune doit son nom à Mozo, chef d'une peuplade de Wisigoths qui a occupé l’Aquitaine aux IVe et Ve siècles.
Le nom de la paroisse est attesté en 1333 sous la forme « Mozens ». Sur la carte de Cassini représentant la France entre 1756 et 1789, le village est identifié sous le nom de « Monzens »[3]. Pendant la période révolutionnaire, à la fin du XVIIIe siècle, ce nom s’écrira « Mouzains ».
Au Moyen Âge, la paroisse dépendait de la châtellenie de Bigaroque dont les suzerains successifs connus furent Richard Cœur de Lion (mort en 1199), Mercadier, Martin d’Algays (mort écartelé à Biron pour avoir trahi Simon de Montfort, chef de la croisade contre les Albigeois) puis les archevêques de Bordeaux jusqu’à la nationalisation des biens du clergé en 1789.
Depuis l’organisation administrative décidée par l’Assemblée nationale constituante, la paroisse de Mouzens devenue « commune » a toujours fait partie du canton de Saint-Cyprien, du district puis de l'arrondissement de Sarlat, et du département de la Dordogne.
Au point de vue religieux, la paroisse dépendait de l’archiprêtré d’Audrix et de l’évêché de Sarlat jusqu’à la suppression de ce dernier par la Constitution civile du clergé pendant la période révolutionnaire. Cet évêché a été rétabli à la fin du XXe siècle et le titulaire en est l’évêque de Périgueux.
Localement sur le domaine seigneurial du château de Monsec se sont succédé les familles Laroque vers 1300, les Suquet de la Treilhe vers 1400. En 1560 le propriétaire est Montlouys. Une des filles, Marguerite de Foucaut, épouse François de Feletz. Une descendante de cette union, Anne de Feletz, devient seule héritière du château de Monsec et de ses dépendances en 1610. Elle épouse François de Clermont issu d’une famille quercynoise et depuis cette date, le domaine est toujours resté par héritage et mariages dans la même famille.
En 1793, un des fils du châtelain, Jean-Baptiste de Touchebœuf-Lafage deviendra le premier maire de Mouzens à l’âge de 20 ans et le restera pendant 60 ans jusqu’à son décès en 1854.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1793 1854 Jean-Bastiste de Touchebœuf-Lafage[4] 1854 1867 Léonard Allègre 1867 1880 Pierre Delpeyrat 1880 1884 Thibaud Bourgès 1884 1892 Jean-Baptiste de Touchebœuf-Clermont 1892 1900 Auguste Boscus 1900 1925 Charles de Royère 1925 1935 Louis-Pierre Daudrix 1935 1943 Jean Vilatte 1943 1944 Henri Marquay 1944 1945 Jean Vilatte 1945 1953 René Valeille-Manet 1953 1983 Paul Soulié 1983 1989 Guy Montagne 1989 1995 Guy Champagne 1995 en cours Jean-Claude de Royère SE Directeur de banque retraité Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Les habitants s’appellent les Mouzencois.
En 1365, Mouzens comptait 27 feux 1/2 (soit environ 150 habitants). L’habitat se situait principalement sur les coteaux car la vallée était marécageuse et peu sûre.
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Mouzens, cela correspond à 2008, 2013, etc[5]. Les autres dates de « recensements » (2006, 2009, etc.) sont des estimations.
Lieux et monuments
Château et site de Monsec
Le château de Monsec est construit sur les fondations d’un oppidum (village fortifié) gallo-romain. À côté du château, une chapelle est construite sur les plans de Bouillon et Nalet, architectes de la préfecture de Périgueux (fin du XIXe siècle). Jadis, le rôle de cette maison forte était de surveiller la rivière afin de prévenir les intrusions notamment des Vikings, qui ont incendié Saint-Cyprien au IXe siècle.
Le château de Monsec est inscrit partiellement au titre des monuments historiques en 1978, puis en totalité en 2005[9]. Il est construit sur un site également inscrit et protégé par arrêté de 1982.
L’église et le retable
Consacrée à la Sainte-Vierge, l'église est connue sous le vocable « Notre-Dame de l’Assomption ». Le chœur date du XIIe siècle. Son entretien fut assuré par la famille Feletz et en 1618 le cardinal-archevêque de Bordeaux, François de Sourdis, reconnaissant, concède à cette famille le droit de banc et de litre (bande noire sur le pourtour intérieur, encore visible au début du XXIe siècle).
Sept membres de la famille Feletz et Clermont-Touchebœuf ont été inhumés dans la crypte de l’église avant 1774.
Cet édifice a subi une restauration dans la seconde moitié du XIXe siècle. Les vitraux portent tous la date de l’année 1880. Le clocher a été construit à cette époque également. Les deux cloches ont été fondues et baptisées en août 1901. Maintenant électrifiées, chaque jour à 7 h, 12 h et 19 h, la petite, prénommée Louise, tinte 3 fois 3 coups, puis la plus grosse, Marie, sonne à la volée. Autour de l’autel a été installé, à une date indéterminée mais postérieure à la tourmente révolutionnaire, un retable de la deuxième moitié du XVIIe siècle, provenant de la vente des biens du couvent de Bénédictines de Fontgaufier. Depuis 1980, il est classé au titre des monuments historiques[10]. Il a subi une restauration complète au début des années 1980 et depuis, des travaux ont permis de le protéger contre l’humidité.
Maison périgordine, Place du Docteur Boissel
Typique de l’habitat périgordin, une maquette figure au Musée des Arts populaires à Strasbourg.
Personnalités liées à la commune
- Jean-Baptiste de Touchebœuf- Lafage, premier maire de Mouzens en 1793. Il fut l’un des créateurs du comice agricole de Saint-Cyprien.
- Pigeon de la Grange, demeurant au lieu-dit la Geneste fut l’un des 60 délégués du district de Sarlat à participer à la Fête de la Fédération le 14 juillet 1790 à Paris.
- Docteur Boissel, né le 10 septembre 1872 à Mouzens, décédé à Saint-Cyprien le 26 août 1939. A écrit de nombreux poèmes en patois occitan sarladais, une pièce de théâtre en patois également. Il a laissé de nombreux recueils de poèmes en français. Son parcours professionnel et littéraire a fait l’objet d’une thèse soutenue avec succès par un étudiant sarladais.
Notes et références
- Le nom occitan des communes du Périgord sur le site du Conseil général de la Dordogne, consulté le 29 septembre 2011.
- Mouzens sur le site de l'Institut géographique national (archive), consulté le 3 février 2011.
- Monzens sur Géoportail. Consulté le 29 septembre 2011.
- Décédé en fonctions.
- Calendrier de recensement sur Insee. Consulté le 3 février 2011.
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 3 février 2011.
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 3 février 2011.
- Évolution et structure de la population - Mouzens sur Insee. Consulté le 3 février 2011.
- Château de Monsec, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consulté le 3 février 2011.
- Notice no PM24000248, sur la base Palissy, ministère de la Culture, consultée le 6 juillet 2011.
Voir aussi
Articles connexes
- Dordogne (département)
- Périgord
- Liste des communes de la Dordogne
- Liste des châteaux et demeures de la Dordogne
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Dordogne
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