Gothique (architecture)

Gothique (architecture)

Architecture gothique

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L'architecture gothique (ou francigenum opus) est un style architectural de la seconde partie du Moyen Âge en Europe occidentale.

Cathédrale Notre-Dame de Chartres, première cathédrale de style gothique classique
La cathédrale Saint-Pierre de Beauvais, un des chefs-d'œuvre de l'architecture gothique

Sommaire

Avant-propos

Intérieur de la cathédrale de Sées, Basse-Normandie : galeries d'arcs en ogive, caractéristiques de l'art gothique
Cathédrale de Strasbourg : rosace, vue extérieure

Ce sont les Italiens de la Renaissance qui ont nommé « gothique » ce style initialement nommé francigenum opus « art de France », puisque né en effet au cœur du royaume, entre Chartres et Soissons. Le terme « gothique » fut utilisé a posteriori dans un sens péjoratif : l'art gothique était l'art des Goths, un art de « barbares » qui auraient oublié les techniques et les canons romains. Un certain nombre d'historiens de l'art réfutent aujourd'hui ce jugement et montrent que, par rapport à l'architecture romane qui la précède, l'architecture gothique n'est pas tant une rupture qu'une évolution.

L'architecture gothique apparaît en Île-de-France au XIIe siècle ; elle se diffuse rapidement au nord de la Loire puis s'impose en Europe jusqu'au milieu du XVIe siècle, avant d'être supplantée par l'architecture de la Renaissance.
Des monuments religieux, profanes, et des habitations des classes supérieures furent construits dans ce style. Toutefois, ce sont les cathédrales qui aujourd'hui l'incarnent le plus visiblement.

Son identité très forte est autant philosophique qu'architecturale. Elle représente probablement, de ces deux points de vue, l'un des plus grands achèvements artistiques du Moyen Âge.

Définition de l'architecture gothique

Même si il est courant de définir l'architecture gothique par l'usage de l'arc-brisé ou bien de l'ogive, on ne saurait définir une forme architecturale , ou tout autre art, par ses caractéristiques techniques. Opposer le roman au gothique par l'usage du plein cintre ou celui de l'ogive n'a aucun sens. L'ogive, l'arc brisé, l'arc-boutant sont utilisés bien avant l'apparition des premiers bâtiments gothiques. [1] [2]

De nombreux autres procédés architecturaux ou décoratifs ont été employés. L'alternance de piles fortes et piles faibles rythme la nef et renforce ainsi l'impression de longueur, d'horizontalité. Le rapport hauteur/largeur de la nef accentue ou diminue la sensation de hauteur de la voute. La forme des piles, la décoration des chapiteaux, la proportions des niveaux (grandes arcades, triforium, fenêtres hautes),... participent tous à l'expression de l'esthétique de l'architecture gothique :

Incomplet.

Historique

Cathédrale de Strasbourg : rosace, vue intérieure

Le style gothique se développe en Europe occidentale entre les XIIe et XVIe siècles[3], son développement est lié à un début de développement économique et en particulier à l'essor des villes[4]. Son évolution est stimulée par la concurrence entre les évêchés du nord de la France : chaque évêque veut une cathédrale plus belle et plus grande que celle du voisin. Cette émulation favorise la course à la hauteur des nefs. Les nouvelles idées sont rapidement exploitées à Noyon, à Laon, à Senlis, puis à Paris. Elles se répandent ensuite progressivement en Europe occidentale, avec des variantes locales propres à chaque contrée : Angleterre, Espagne, Portugal, Italie, pays germaniques, Scandinavie

Le style évolue dans le temps : au gothique dit « primitif » (XIIe siècle) succèdent en France le gothique « classique » (1190 - 1230 environ), puis le gothique « rayonnant » (v.1230- v.1350), enfin le gothique « flamboyant » (XVe / XVIe siècle). À la Renaissance, le style gothique tombe peu à peu en désuétude ou se tourne vers un style hybride de structure gothique et de decor renaissance (église Saint Etienne du Mont (Paris).

Cathédrale Dates Hauteur sous nef (en mètres) Longueur totale (en mètres)
Sens environ 1135
24
113
Noyon environ de 1140
22
102
Laon 1155
25
110
Paris 1163
35
130
Strasbourg 1190 à 1439
31
115
Bourges 1192
38
118
Chartres 1194
37
130
Angers XIIesiècle
24,7
90,47
Le Mans environ 1220
24
134 (nef romane)
Amiens 1220
42,50
145
Beauvais 1225
48
70 (chœur et transept, pas de nef)
Metz 1220 à 1520
41,77
136


Avant le gothique

Depuis la fin du Xe siècle, les églises sont construites dans le style roman commun à une grande partie de l'Europe occidentale : les nefs sont couvertes d'une voûte en berceau ; les murs sont épais et soutenus par des contreforts massifs situés à l'extérieur. Le nombre et l'ampleur des fenêtres sont limités et l'intérieur des édifices est décoré par des fresques aux couleurs vives.


L'historiographie récente tend à diminuer la rupture entre les styles roman et gothique. Par ailleurs, les spécialistes tendent à montrer que l'héritage antique n'a pas été complètement oublié du style gothique. Les sculpteurs et les architectes s'inspirent souvent des méthodes romaines.

Le gothique primitif ou protogothique

Bien que des éléments techniques utilisés par les maitres d'oeuvres de l'époque existent depuis de nombreux siècles (ogive), l'édification de la basilique Saint-Denis et de la cathédrale Saint-Étienne de Sens sont généralement considérés comme l es premiers jalons majeurs dans la génèse de l'esthétique gothique en architecture.[5]

Les premiers édifices gothiques apparurent vers les années 1130-1150 en Île-de-France. C'est pourquoi ce style est appelé par ses contemporains en latin francigenum opus ou « ouvrage d'origine française », « ouvrage français ». C'est dans le domaine royal de la dynastie capétienne que le style trouve son expression la plus fréquente et la plus classique. À cette époque, la croissance démographique commande une augmentation de la taille des édifices religieux. La religion, le culte des reliques sont une composante essentielle de la vie des fidèles. La diffusion des innovations techniques rend le travail plus productif. Enfin, les villes et le commerce se développent, ce qui entraîne l'émergence d'une riche bourgeoisie.

Premières réalisations

L'église abbatiale de Morienval présente déjà quelques traits du gothique. Elle est antérieure à l'abbatiale de Saint-Denis, mais celle-ci est une des premières constructions religieuses encore debout à se démarquer franchement du style roman.

L'abbaye bénédictine de Saint-Denis est un établissement prestigieux et riche, grâce à l'action de Suger, abbé de 1122 à 1151. Ce dernier souhaite rénover la vieille église carolingienne afin de mettre en valeur les reliques de saint Denis dans un nouveau chœur : pour cela, il souhaite une élévation importante et des baies qui laissent pénétrer la lumière.

Suger décide d'achever la construction de sa nouvelle abbatiale en s'inspirant du nouveau style entraperçu dans la cathédrale Saint-Étienne de Sens. En 1140, il fait édifier un nouveau massif occidental, en s'inspirant des modèles normands de l'âge roman comme l'abbatiale Saint-Étienne de Caen. En 1144, la consécration du chœur de la basilique marque l'avènement d'une nouvelle architecture. Reprenant le principe du déambulatoire à chapelles rayonnantes en le doublant, il innove en prenant le parti de juxtaposer les chapelles autrefois isolées en les séparant par un simple contrefort. Chacune des chapelles comporte de vastes baies jumelles munies de vitraux filtrant la lumière. Le voûtement adopte la technique de la croisée d'ogives qui permet de mieux répartir les forces vers les piliers.

Le premier art gothique s’étend durant la seconde partie du XIIe siècle dans le nord de la France. Le clergé séculier est alors tenté par un certain faste architectural. Saint-Denis passe pour le prototype : mais ce parti, très audacieux, ne sera pas immédiatement compris et suivi (façade harmonique, double déambulatoire, voûtes d'ogives). La cathédrale Saint-Étienne de Sens est un autre exemple initiateur de ce mouvement, moins audacieux que Saint-Denis : alternance des supports (piles fortes et piles faibles), voûte sexpartite, murs qui restent relativement épais - les arcs-boutants n'apparaissent qu'à la période classique. Cependant on peut y constater des innovations telles que l'absence de transept qui unifie l'espace et l'éclairage plus abondant. Les apports de Sens sont compris plus vite que ceux de Saint-Denis. La cathédrale de Sens va avoir davantage de répercussions et rapidement de nombreux édifices vont suivre son exemple, au nord de la Loire dans un premier temps.

Tableau des principaux édifices du gothique primitif en France
Ville Cathédrale Début des travaux[6] Fin des travaux (gros œuvre) Date de la consécration
Sens Saint-Étienne 1135 Entre 1490 et 1517 1164
Noyon Notre-Dame de Noyon 1145 1235
Senlis Notre-Dame de Senlis 1153 inconnue 16 juin 1191
Laon Notre-Dame de Laon 1155 1235
Soissons Saint-Gervais-et-Saint-Protais 1176 1212 pour le principal de l'œuvre

Le gothique classique

Le gothique classique correspond à la phase de maturation et d'équilibre des formes (fin XIIe-1230 environ). On construit alors toutes les plus grandes cathédrales : Reims, Bourges, Amiens, etc. Le rythme et la décoration se simplifient. En réalité, on privilégie le colossal au détriment du raffinement ; l'élan vertical est de plus en plus prononcé. L'architecture s'uniformise : on abandonne l'idée de principe de piles alternantes très marqué à Sens.
Pour cette période, on commence à connaître le nom des architectes, notamment grâce aux labyrinthes (Reims). Le travail se rationalise. La pierre se standardise. Le monument prototype est Chartres, projet ambitieux avec une élévation à trois niveaux qui a pu être possible grâce au perfectionnement dans le contrebutement. La mise au point des arcs-boutants permet de supprimer les tribunes qui jusqu'alors jouaient ce rôle. Les autres pays d'Europe commencent à s'intéresser à cette nouvelle forme architecturale (Cantorbéry, Salisbury, etc.). La cathédrale de Laon qui servit probablement de modèle à d'autres aura trois niveaux de tribunes.

Tableau des principaux édifices du gothique classique en France
Ville Cathédrale Début des travaux[6] Fin des travaux (gros œuvre) Date de la consécration
Reims Notre-Dame de Reims 1211 1275 inconnue
Bourges Saint-Étienne 1195 1230 le 13 mai 1324
Amiens Notre-Dame d'Amiens 1220 1264 à compléter
Chartres Notre-Dame de Chartres 1194 environ 1220 1260

Le gothique rayonnant

Gothique rayonnant : chœur de la basilique Saint-Denis, au nord de Paris
Gothique rayonnant: rose window of transept de sud, Notre-Dame de Paris

Encore une fois, ce style est né à Saint- Denis avec la réfection des parties hautes du chœur de l'abbatiale en 1231. Il s'impose réellement à partir des années 1240 ; les édifices alors en chantier prennent immédiatement en compte cette nouvelle « mode » et changent partiellement leur plan. Le gothique rayonnant va se développer peu à peu jusqu'en 1350 environ, et se répandre dans toute l'Europe avec une certaine homogénéité. Des architectes français seront employés jusqu'à Chypre ou en Hongrie[7].

Les églises deviennent de plus en plus hautes. Sur le plan technique, c'est l'utilisation d'une armature de fer (technique de la "pierre armée") qui permet des bâtiments aussi vastes et des fenêtres aussi grandes[3].

Les fenêtres s'agrandissent jusqu'à faire disparaître le mur : les piliers forment un squelette de pierre, le reste étant de verre, laissant pénétrer une lumière abondante. La surface éclairée est encore augmentée par la présence d'un triforium ajouré comme à Châlons. A Metz, la surface vitrée atteint 6 496 m2. Les fenêtres sont en outre caractérisés par des remplages d'une grande finesse qui ne font pas obstacle à la lumière. La rose, déjà très utilisée auparavant, devient un élément incontournable du décor (Notre-Dame de Paris, transept ; façade de la cathédrale de Strasbourg).

On notera aussi une certaine unité spatiale : les piliers sont tous identiques ; la multiplication des chapelles latérales permet aussi d'agrandir l'espace de la cathédrale.

Le pilier est le plus souvent fasciculé, c'est-à-dire entouré de multiples colonnettes rassemblées en faisceau. Contrastant avec la tendance du pilier fasciculé, tout un groupe de cathédrales et grandes églises adoptent cependant des piles cylindriques à l'imitation de Cathédrale Saint-Étienne de Châlons.

Le gothique flamboyant

Gothique flamboyant : palais de justice de Rouen, Seine-Maritime

Appelé aussi gothique tardif, il naît dans les années 1350 et se développe jusqu'à la fin du XVe siècle, et même dans certaines régions, telle la Lorraine, durant la première partie du XVIe siècle : voir par exemple la Basilique de Saint-Nicolas-de-Port. En Champagne il arrive après 1450 environ avec des maçons tels que Florent Bleuet, actif à Troyes et à la basilique Notre-Dame de l'Épine.

Par rapport à la période précédente, la structure des édifices reste la même ; mais leur décor évolue vers un ornement exubérant, caractérisé par une grande virtuosité dans la stéréotomie (taille de la pierre). La technique de la « pierre armée » de la période rayonnante fait place à la « pierre taillée » : cela explique par exemple que les rosaces soient de dimensions plus modestes[3].

Le décor « flamboyant » forme des sortes de flammes (soufflets et mouchettes) que l'on peut voir dans les remplages des baies ou sur les gâbles par exemple. La voûte d'ogive se fait plus complexe, devenant dans certains édifices, décorative ; c'est le cas à la cathédrale Saint-Guy de Prague. La clef pendante ou cul-de-lampe, véritable prouesse technique, se fait plus fréquente (Saint-Ouen de Rouen, portail des Marmousets).

Cette période voit des styles distincts apparaître dans différentes régions d'Europe. En France, l'élévation se simplifie quelque peu avec souvent une élévation à deux niveaux (Saint-Germain l'Auxerrois), ou bien avec une élévation à trois niveaux mais avec un triforium aveugle. Les piliers se prolongent sans interruption du sol jusqu'à la clé de voûte ; les multiples colonnettes qui les flanquaient sont remplacées par des nervures.

Exemples d'édifices flamboyants : l'église Saint-Maclou et le Parlement de Rouen, la chapelle de Saint-Louis du château de Saint-Germain-en-Laye, l'église de Louviers, l'église de Brou, près de Bourg-en-Bresse, dans l'Ain, la façade de l'abbaye de la Trinité à Vendôme, la façade de la basilique Notre-Dame de l'Épine, la collégiale Saint-Vulfran d'Abbeville, la cathédrale d'Auch (excepté la façade).

Déclin de l'art gothique à la Renaissance

Eglise Saint-Eustache, Paris : structure gothique, détails Renaissance

Les Humanistes de la Renaissance souhaitaient un retour aux formes classiques hérités de l'Antiquité, considérée comme un modèle de perfection. Le terme « gothique » est employé pour la première fois par Giorgio Vasari en 1550 pour désigner l'art médiéval, avec une connotation péjorative : il est fait référence aux Goths, des barbares, dont les armées avaient notamment envahi l'Italie et pillé Rome en 410.

Le dédain pour cet art fut tel qu'on projeta de détruire la cathédrale Notre-Dame de Paris pour la remplacer par une nouvelle. Ce projet ne put cependant se concrétiser lorsqu’éclata la Révolution. La vente ou l'abandon des biens de l'Église que celle-ci entraîna, provoqua cependant la disparition de nombreux chefs-d'œuvre de l'architecture gothique, dont la plus grande partie des abbayes et plusieurs cathédrales (Arras, Cambrai, et, en Belgique, Liège).

Malgré ce dédain affiché, le gothique connaît encore de beaux succès dans la première moitié du XVIe siècle[8]. Les formes gothiques disparaissent progressivement, se mêlent aux formes Renaissance comme dans l'église Saint-Eustache à Paris où un décor renaissant habille une structure gothique[3]. Certaines églises gothique de la fin du XVIe siècle ont subi des influences de l'art de la Renaissance dans leur architecture, comme par exemple la Cathédrale Notre-Dame du Havre.

Le romantisme réhabilite le gothique

Article détaillé : Style néogothique.
Façade néogothique de la cathédrale Saint-Patrick, New York, (1885-1888), James Renwick Jr.

Lorsqu'au XIXe siècle naquit le mouvement romantique, l'intérêt pour l'ensemble du Moyen Âge, y compris l'architecture gothique se développa, et ce mot perdit sa connotation négative. Le roman de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris (1831) relance l'intérêt pour les cathédrales d'Île-de-France.

S'inspirant des travaux de recherche de Jean-Baptiste-Antoine Lassus et d’Eugène Viollet-le-Duc, de nombreux édifices, notamment religieux, imitent le style médiéval : à Paris un exemple fameux est l'église Sainte-Clotilde. À Nantes, c'est l'église Saint-Nicolas qui inaugure l'ère des églises néogothiques. Suivent, entre autres, le Sacré-Cœur de Moulins dans l'Allier, l'église Saint-Vincent-de-Paul (Réformés-Canebière) à Marseille, l'Église Saint-Paul de Strasbourg, etc., sans oublier, notamment, la finition de cathédrales jamais achevées comme à Moulins et surtout à Clermont-Ferrand avec ses hautes flèches… Les innovations techniques permettant aux constructions de s'affranchir de certaines contraintes qui dictaient leur forme, une nouvelle architecture réinterprète son patrimoine historique, et après le néo-classique, le néogothique fait son apparition, particulièrement en Angleterre suivie par les États-Unis dans les années 1840. Ce style connaît un grand succès dans les universités (Harvard), les musées (Smithsonian Institution) et bien sûr les églises. À New York, c'est à James Renwick Jr que l'on doit la cathédrale Saint-Patrick (1858-1888), synthèse des cathédrales de Reims et de Cologne. L'utilisation de matériaux plus légers que la pierre permet de se passer d'arc-boutants et contreforts extérieurs. Le succès du néogothique se prolongea jusqu'au début du XXe siècle dans de nombreux gratte-ciel, notamment à Chicago et New York. En Europe, le monument le plus célèbre s'inspirant de l'héritage gothique tout en s'en démarquant très nettement dans le style organique propre à Gaudi est probablement la Sagrada Família à Barcelone (Espagne).

Techniques utilisées dans l'architecture gothique

L'ogive

Croisée d'ogive

L'ogive est une solution aux problèmes de forces[9]

L'architecture romane (qui précède le gothique) se caractérise par des arcs « en plein cintre » (un demi-cercle), et, surtout, par des voûtes. Ces voûtes romanes sont massives et très lourdes ; elles nécessitent des murs d'appui épais, le plus souvent renforcés par des contreforts accolés de place en place.

L'art gothique amène une solution aux problèmes de forces que connaît l'art roman. Et par ce changement, on pourra alors édifier des parties beaucoup plus hautes.
En effet, l'arc brisé et surtout la croisée d'ogive permettent, contrairement à l'arc en plein cintre de l'art roman, de diriger le poids de l'édifice vers le sol. Ainsi, les murs épais que l'on retrouve sous l'architecture romane vont rapidement être remplacés par d'énormes piliers. On dénomme cela alors une architecture de structure. La magie du gothique se retrouve donc dans cette gestion non-visible des forces où les éléments, apparaissent trop légers pour supporter les poussées. Cet équilibre n'est possible que si la conception des éléments supérieures précède l'édification des éléments bases. La cathédrale gothique est donc un monument éminemment structuré et planifié à défaut d'être calculé. Les concepts physiques sur lesquels repose l'architecture gothique ne seront théorisés qu'à partir du XVIe siècle.

L'élan vertical

Les voûtes et les flèches peuvent donc s’élever.
La cathédrale gothique, construction la plus emblématique du style, est une image de la Jérusalem céleste. C'est autant une invitation à l'élévation spirituelle qu'une manifestation du pouvoir et de la grandeur de Dieu et de l'Église.

Les vitraux

Article détaillé : Vitrail.

Le style roman s’est développé principalement au sud de la Loire, où la luminosité permettait ces ouvertures limitées et ces jeux de contraste entre ombre et lumière.

Au nord, ce parti pris structurel aurait rendu les bâtiments trop sombres et lugubres, des ouvertures plus grandes devaient être envisagées pour laisser pénétrer la lumière. L'arc plein cintre ne permet pas de percer des ouvertures suffisamment grandes pour la lumière tant recherchée par l'art gothique, car le report latéral des forces est trop important et on ne peut envisager d’élever la voûte sans renforcer les murs pour supporter la poussée résultante.

En revanche l’arc brisé et la croisée d'ogives permettent de rassembler les forces et de les concentrer sur des piliers. Les murs n’ont donc plus à supporter le poids de la structure ( très lourde dans l'art roman ) et peuvent alors être ouverts vers l'extérieur. La lumière devient donc si abondante qu'on peut jouer à la colorer par des vitraux. Ces derniers ne laissent rien voir de l’extérieur. Ils sont édifiants pour les fidèles et représentent bien souvent des scènes bibliques, la vie des saints ou parfois même la vie quotidienne au Moyen Âge. Ils étaient de véritables supports imagés pour le catéchisme des fidèles qui n'avaient alors qu'à lever les yeux.

Mais au-delà de la représentation iconographique, c'est aussi pour toute la symbolique de la lumière que l'on avait recours aux vitraux durant le Moyen Âge, et plus particulièrement pendant la période dite gothique. Selon Vitellion, intellectuel du XIIIe siècle, on distingue deux sortes de lumières : la lumière divine (Dieu) et la lumière physique (la manifestation de Dieu). Les vitraux étaient alors chargés de transformer la lumière physique en lumière divine, autrement dit de faire rentrer la présence divine dans la cathédrale.

Toujours dans la mentalité médiévale, on associait le sombre ou l'absence de lumière au Malin. Ainsi, quand un fidèle entrait dans la cathédrale, il se sentait protégé du mal par Dieu et cela grâce à la luminosité des vitraux. On retrouve une explication du lien entre Dieu et la lumière dans la Bible.

Le contexte historique dans lequel cette théologie de la Lumière s'est mise en place est décrite dans l'œuvre de l'historien Georges Duby.

« Je suis la lumière du monde ; celui qui Me suit ne marche point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. »

— Évangile selon saint Jean, VIII, 12

En outre, la lumière provenant des vitraux a pour but de délimiter un microcosme céleste au cœur de l'église.


Arc-boutant

Quelques termes d'architecture.

L'arc-boutant est un étai formé d'un arc en maçonnerie qui contrebute la poussée latérale des voûtes en croisées d'ogives. Il reprend, non seulement, la fonction des contreforts de l'architecture romane mais permet aussi de limiter la force des vents et de la pluie sur les fenêtres hautes. Enfin il est souvent associé au système d'évacuation des eaux de pluies de la toiture.

Arc brisé

Arc dont la courbe inférieure est formée à partir de deux demis-arcs symétriques s'appuyant l'un sur l'autre.

Culée

Contrefort élevé et massif redirigeant les poussées des arcs boutants vers le sol.

Pinacle

Le pinacle est un petit clocheton, le plus souvent en plomb et de forme pyramidale de base polygonale (ou simplement une flèche ou pointe), parfois ajouré et orné de fleurons servant de couronnement à un arc-boutant. Il sert également à alourdir les arcs boutants pour empêcher que ceux-ci ne se déportent.

Triforium

Galerie souvent voûtée ouverte sur l’intérieur, est aménagée latéralement au-dessus des bas côtés de la nef d’une église. Comme les arc-boutants, le triforium fait partie des éléments qui contrebalancent les poussées de la nef. Il n'a pas de rôle liturgique et ni de circulation dans édifice.


Proportions d'un édifice gothique

Genèse de la croisée d'ogives

Si l'arc en plein cintre donnait satisfaction pour la construction d'une nef simple munie d'une voûte dite en berceau, il convenait mal à la croisée du transept et de la nef. Il en résultait, aux diagonales de l'intersection, des arcs elliptiques aplatis beaucoup plus fragiles. L'effondrement de la coupole de l'église Hagia Sophia à Constantinople avait illustré ce problème.

La solution fut de réserver la robustesse des arcs en plein cintre aux diagonales de la croisée, ce que l'on appelle une croisée d'ogives. La projection orthogonale de cette croisée selon l'axe de chacune des nefs donne alors une demi-ellipse posée dans sa hauteur, très résistante en son sommet. Par chance, il existe une bonne approximation de cet arc pour cette époque où, sur le chantier, à défaut de bons moyens de calcul et de mesures précises il vaut mieux recourir à des tracés simples à exécuter : il s'agit d'un arc brisé composé de deux arcs de cercle centrés respectivement au premier et au troisième quart de la distance à franchir.

Cette approximation est souvent observable à une légère déformation de la voûte de la croisée à l'endroit où elle se raccorde aux nefs.

Décoration

Quant à la décoration, si le style roman se veut résolument sobre, le style gothique se pare souvent d'une multitude d'arcs, de colonnades, de statues, etc.

Construction d'un édifice gothique

Techniques utilisées

  • la brouette : cette technique a remplacé les civières dans le transport des pierres et briquaillons permettant ainsi un gain de main d'œuvre (un seul ouvrier nécessaire au lieu de deux).[réf. nécessaire]
  • La roue de carrier : ce dispositif permettait aux bâtisseurs de monter de lourdes charges.

[réf. nécessaire]

Les différentes formes locales

En France

Le gothique angevin

Le gothique angevin, également appelé gothique Plantagenêt ou Gothique de l'Ouest, il se distingue par des façades différentes de celles d'Île-de-France, qui comportent trois portails. Le chevet ne comporte pas non plus systématiquement d'arcs-boutants (comme la cathédrale Saint-Pierre de Poitiers, dont le chevet est un simple mur vertical). Mais ce sont surtout les voûtes qui caractérisent le gothique angevin : la voûte angevine présente un profil très bombé (clef de voûte sensiblement plus haute que les doubleaux et les formerets), alors que la voûte francilienne est plus plate (clef de voûte au même niveau que les doubleaux et les formerets).

Ce système typique du milieu du XIIe siècle, est une combinaison d'influences du renouveau gothique (voûte d'ogives) et de l'architecture romane de l'ouest de la France (églises à files de coupoles comme la cathédrale Saint-Front de Périgueux ou la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême). Il se caractérise par une nef à vaisseau unique (sans bas côtés), des voûtes d'arêtes très bombées qui poussent peu à dévers et qui ne nécessitent pas d'arcs-boutants.

Parmi les plus beaux exemples de voûtes angevines : cathédrale Saint-Maurice d'Angers et l'ancien Hôpital Saint-Jean d'Angers (actuel Musée Jean-Lurçat).

Le gothique normand

Tour-lanterne de l'église abbatiale de Fécamp, haute de 65 mètres

La Normandie a été très tôt associée au mouvement gothique. Une des spécificités du gothique normand est la présence, au-dessus du transept, d'une tour centrale qui peut être lanterne et / ou clocher , construite dans de nombreuses grandes églises et dans presque toutes les cathédrales de la province (cathédrale de Coutances, de Rouen, d'Évreux, ancienne cathédrale de Lisieux, abbaye de la Trinité de Fécamp, etc.). La cathédrale de Sées n'en comporte pas mais elle était prévue à l'origine. Cette architecture a grandement influencé l'art gothique en Angleterre, où la présence d'une tour centrale est la règle. Exceptionnellement, il en existe aussi ailleurs (Burgos ou Lausanne par exemple).

En Angleterre

Contrairement au reste de l'Europe, le gothique anglais s'est développé en trois phases. On distingue le gothique primaire, le gothique curvilinéaire et le gothique perpendiculaire.

Le gothique primaire

Le gothique primaire (ou Early English gothic) se développe du XIIe siècle jusqu'en 1250.

Le gothique curvilinéaire

Il commence vers 1250 et va durer un siècle environ. Le gothique curvilinéaire (ou decorated style) se distingue par des baies gothiques très travaillées. Elles comprennent des meneaux qui séparent les différentes parties de la fenêtre. À l'intérieur du bâtiment, les colonnes sont plus fines et plus élégantes que celles du gothique primaire.

Certains auteurs divisent le decorated style en deux périodes : tout d'abord le geometric, caractérisé par des fenêtres aux remplages verticaux en lancettes, puis le curvilinear, qui correspondrait au gothique flamboyant, avec des remplages en mouchettes et soufflets.

Le gothique perpendiculaire

Voûtes en éventail

Typiquement britannique, le gothique perpendiculaire voit le jour vers 1340, lors de la transformation du chœur de la cathédrale de Gloucester et de la construction de son cloître.

Ce style se caractérise par une redéfinition des volumes intérieurs et des masses extérieures. De grandes baies distribuent largement la lumière dans les salles et les nefs, suivant des lignes horizontales et verticales qui sont à l'origine du terme perpendiculaire. Apparaissent également les voûtes en éventail (fan vaultings) qui cassent le verticalisme des lignes architecturales, créant un effet dynamique et très décoratif. Ces voûtes sont particulièrement remarquables dans les chapelles Henri VII de l'abbaye de Westminster, Saint-George de Windsor ou encore du King's College de Cambridge. À l'extérieur, les arcs-boutants sont supprimés.

Abandonné vers 1520, le gothique perpendiculaire connaît un certain regain dans la seconde moitié du XVIIIe siècle.

Dans le Saint-Empire romain germanique

Article détaillé : Saint-Empire romain germanique.

Le « Sondergotik »

murailles de la forteresse de Malbork, en Pologne
Église Sainte-Marie de Lübeck (briques)

De nombreuses églises allemandes ont adopté le style gothique et beaucoup de ses réalisations dans les pays germaniques sont des œuvres d'art exceptionnelles (cathédrale de Cologne, au plan adapté de celui d'Amiens, cathédrale d'Ulm (plus haute flèche gothique en pierre du monde), Fribourg en Brisgau, Ratisbonne, Vienne (Autriche), Prague etc. dans un style peu différencié de la France.
Au nord de l'Allemagne et de la Pologne, la pierre fait place à la brique, ce qui limite fortement la décoration sculpturale (c'est le « Backsteingotik » à Lübeck, Stralsund, Gdańsk, Malbork, Toruń…) ; dans certains édifices, la nef et les bas cotés peuvent être de même hauteur, d'où le nom d' église-halle. De même, ce type d'église se rencontre fréquemment, dans l'extreme nord de la France ainsi qu'en Flandres et aux Pays-Bas.

En Italie

Le gothique italien (1250-1450)[10]

L'Italie n'a pas complètement intégré l'art gothique venu du nord. Le seul monument religieux vraiment gothique de ce pays est la cathédrale de Milan dont la construction a duré jusqu'au XXe siècle et qui est la seconde plus vaste d'Europe. Pour ce qui est d'autres édifices, tels les cathédrales de Sienne ou d'Orvieto, seuls des éléments décoratifs, qui ne sont pas la « substance » de l'art gothique, sont repris et largement adaptés, tout comme également la basilique Basilique Saint-François à Assise qui mélange les éléments romans et ceux du gothique français.

En Espagne

Cathédrale de Burgos.

À Séville, le monumental minaret de la mosquée désaffectée depuis la Reconquista s'est vu flanquer d'une cathédrale gothique tardive qui restera la plus vaste du monde. Ses dimensions impressionnantes ont été autorisées par un allègement dû à l'absence de charpente permise par une faible pluviosité. Les cathédrales du nord de la péninsule (à Burgos, León) sont des transpositions de l'art gothique français. La cathédrale de Palma de Majorque se caractérise par un volume intérieur exceptionnel et des voûtes reposant sur des piliers excessivement élancés.

A partir de 1480 et jusqu'à 1520 se développe le style plateresque (plateresco en espagnol). C'est un style architectural de transition entre l'art gothique et la Renaissance. La première phase du style plateresque est également appelée « gothique hispano-flamand », ou encore « style isabélin » ou « des Rois Catholiques », car il s'est développé dans les pays de la couronne de Castille, sous le règne des « Rois Catholiques », Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon. Les formes du gothique flamboyant sont encore dominantes, et les éléments Renaissance restent peu utilisés ou de façon mal comprise (selon les canons de la Renaissance artistique). On retrouve la prédominance des motifs héraldiques et épigraphiques. L'un des traits de décoration les plus marquants est l'utilisation récurrente des symboles du joug, des flèches et de la grenade, qui font directement référence aux deux monarques espagnols. On retrouve également le motif des boules pour décorer les édifices. Le style isabélin est particulièrement bien représenté par les oeuvres des architectes Enrique de Egas, Juan de Álava ou encore Diego de Riaño.

Au Moyen-Orient

Né à l'époque des Croisades, l'art gothique a laissé quelques témoignages inattendus dans les pays du Levant, comme à Chypre où les cathédrales latines de Nicosie et Famagouste furent ensuite converties en mosquées.

L'architecture gothique civile

Voir aussi

Bibliographie

  • Bottineau-Fuchs,Yves, La Haute-Normandie gothique, Picard, 2001 (ISBN 2708406175)
  • Erlande-Brandenburg, Alain, L'art gothique, Paris : Citadelles & Mazenod, 2004, ISBN: 2-85088-083-3.
  • Huysmans, Joris-Karl, Le roman de Durtal contient Là-bas -- En route -- La cathédrale -- L'oblat.'", Paris, Bartillat, 1999, 2-8410-0197-0.
  • Kimpel, Dieter, Die gotische Architektur in Frankreich 1130-1270. L'architecture gothique en France : 1130-1270 / Dieter Kimpel et Robert Suckale, Paris Flammarion, 1990, ISBN: 2-080109-707.
  • Leurs, Constant Les Origines du style gothique en Brabant, Bruxelles, Vromant, 1922, 233p.
  • Sauerländer Willibald, Le siècle des cathédrales - 1140-1260, Paris Gallimard, 1989, ISBN 2-07-011172-5.
  • Thiebaut Jacques, Les cathédrales gothiques en Picardie , C.R.D.P.d'Amiens, 1987 ISBN 2-86615-001-5.
  • Toman, Rolf, L'Art gothique, Paris, Place des Victoires Eds, 2006, (ISBN 2844590918)

Articles connexes

Retable gothique de Veit Stoss à Cracovie

Liens externes

Notes et références

  1. La cathédrale de Durham, l'abbatiale de Lessay sont entièrement voutées d'ogives mais conservent l'esthétique du roman anglo-normand
  2. « Puis, il faut bien le dire tout de suite, l'ogive ou plutôt l'arc tiers-point que l'on s'imagine encore être le signe distinctif d'une ère en architecture, ne l'est pas en réalité, comme l'ont très nettement expliqué Quicherat et, après lui, Lecoy de la Marche. L'École des Chartes a, sur ce point, culbuté les rengaines des architectes et démoli les lieux communs des bonzes. Du reste, les preuves de l'ogive employée en même temps que le plein-cintre, d'une façon systématique, dans la construction d'un grand nombre d'églises romanes, abondent : à la cathédrale d'Avignon, de Fréjus, à Notre-Dame d'Arles, à Saint-Front de Périgueux, à Saint-Martin d'Ainay à Lyon, à Saint-Martin-des-Champs à Paris, à Saint-Étienne de Beauvais, à la cathédrale du Mans et en Bourgogne, à Vézelay, à Beaune, à Saint-Philibert de Dijon, à la Charité-sur-Loire, à Saint-Ladre d'Autun, dans la plupart des basiliques issues de l'école monastique de Cluny » Huysmans, Joris-Karl, La cathédrale
  3. a , b , c  et d Alain Erlande-Brandenburg, Architecture romane, Architecture gothique, Jean-Paul Gisserot, 2002 (ISBN 2877476820)
  4. Georges Duby, L'Europe au Moyen Âge, Flammarion, coll. Champs, janvier 1993 (ISBN 2080811460)
  5. Sauerländer Willibald, Le siècle des cathédrales - 1140-1260, Paris Gallimard, 1989, ISBN 2-07-011172-5
  6. a  et b de la partie gothique
  7. Ainsi, Villard de Honnecourt a travaillé sur la cathédrale de Košice [réf. nécessaire].
  8. Le Gothique de la Renaissance, site de l'INHA : http://www.inha.fr/spip.php?article1480
  9. Voir A Arquitectura Gótica em Portugal, Mario Tavares Chicó, Edition Livros Horizontes, p. 135-177 notamment.
  10. Histoire de l'architecture ; de l'Antiquité à nos jours Jan Gympel, ouvrage collectif, 1996, Édition Könemann, édition française 1997, ISBN 3-89-508-331-3
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