- Suger
-
Suger de Saint-Denis
Suger est un homme d'église et homme d'État français. Il serait né à Chennevières-lès-Louvres[réf. nécessaire] en 1080 ou 1081 et mort à Saint-Denis le 13 janvier 1151.
Sommaire
Biographie
Issu d'une famille de serfs[réf. nécessaire], il a le privilège pendant son enfance de côtoyer Louis VI à l'abbaye de Saint-Denis où il est entré vers l'âge de dix ans[réf. nécessaire]. Après avoir étudié au prieuré d'Estrées de 1094 à 1104[réf. nécessaire] pour devenir moine, il retourne à l'abbaye de Saint-Denis et en devient l'abbé de 1122 à 1151. Esprit pondéré, répugnant aux excès d'ascétisme, il s'oppose à Bernard de Clairvaux.
Ayant toute la confiance de Louis VI, il joue un rôle proche de celui, aujourd'hui, d'un premier ministre. Chargé de missions diplomatiques à l'étranger, conseiller, notamment pour les opérations militaires, c’est lui qui conduit Louis, fils du roi et futur roi lui-même, à sa future épouse, Aliénor d'Aquitaine, en 1137.
Il devient régent de la France de 1147 à 1149 lors du départ de Louis VII pour la deuxième croisade. À son retour, le roi le proclame « Père de la Patrie »[1]. Lorsque Louis VII évoque l'idée de faire annuler son mariage avec Aliénor, Suger comprend le danger et la portée d'un tel acte. Il tente d'en dissuader le roi. Ce n'est qu'après la mort de Suger que Louis VII met son idée à exécution.
Sa tombe fut profanée en 1793.
Pensée politique
Suger œuvre pour renforcer l'autorité du roi de France et aide le roi à donner des droits aux bourgeois. Le Capétien doit en effet toujours combattre des sires rebelles à l'intérieur de son domaine et a encore du mal à faire reconnaître son pouvoir direct en dehors de ses fiefs. Suger formule la théorie de la pyramide vassalique au début du XIIème siècle, le roi est au sommet de celle-ci et est qualifié de "primus inter pares", le "premier entre ses pairs". Suger a déjà une « certaine idée de la nation » puisqu’il écrit : « Il n’est ni juste ni naturel que l’Angleterre soit soumise aux Français ou la France aux Anglais. » Il est également à l'origine des grandes chroniques de France qui constituent l'histoire officielle de la monarchie et dont il rédige le premier volume consacré à Louis VI.
Le constructeur de la basilique gothique
Abbé de Saint-Denis, Suger remplace l'ancienne église en ruines, construite par Dagobert cinq siècles plus tôt, par l'actuelle basilique qui bénéficie à l'époque des techniques de construction les plus modernes et qui sera le point de départ du style gothique. Cette basilique reste un des symboles de la monarchie française et la sépulture des rois de France.
Bibliographie
- Erwin Panofsky, « L’abbé Suger de Saint-Denis », in Architecture Gothique et pensée scolastique, traduction et postface de Pierre Bourdieu, Paris, Éditions de Minuit, coll. « Le sens commun », 1967, pp. 7-65.
- M. Bur, Suger, abbé de Saint-Denis, régent de France (Perrin, 1991)
Voir aussi
- Théologie de la Lumière
- Basilique Saint-Denis
- Suger, fondateur du village de Vaucresson
Liens externes
- [pdf]Œuvres complètes de Suger, publiées d'après les manuscrits pour la Société de l'Histoire de France par A. Lecoy de La Marche. (sur Gallica)
- [pdf]Vie de Louis le Gros par Suger. Vie de Suger par Guillaume. Vie de Louis-le-Jeune. (sur Gallica)
Notes et références
- ↑ Marcel Aubert, Suger, 1950, p. 105
- Portail du catholicisme
- Portail du Moyen Âge
- Portail de la politique
- Portail de la France
Catégories : Religieux du Moyen Âge | Religieux français | Abbé de Saint-Denis | Histoire du catholicisme en France | Personnalité politique de l'Ancien Régime | Date de naissance inconnue (XIe siècle) | Décès en 1151
Wikimedia Foundation. 2010.