Georges Couthon

Georges Couthon
Georges Couthon
Couthon1.gif
Mandats
Député de la Législative
9 septembre 179120 septembre 1792
Député de la convention
6 septembre 179210 juillet 1794
Successeur Gilbert-Amable Jourde
Président de la Convention
21 décembre 17935 janvier 1794
Prédécesseur Jean-Henri Voulland
Successeur Jacques Louis David
Membre du Comité de salut public
10 juillet 179328 juillet 1794
Biographie
Date de naissance 22 décembre 1755
Lieu de naissance France Orcet, Royaume de France
Date de décès 28 juillet 1794 (à 38 ans)
Lieu de décès France Paris, France
Nationalité française
Conjoint Marie Brunel en 1787
Enfants Antoine-François-Xavier Couthon
Jean-Pierre-François-Hippolyte Couthon
Profession Avocat, magistrat

Georges Auguste Couthon, également connu sous le nom d'Aristide Couthon[1], né le 22 décembre 1755 à Orcet, guillotiné le 28 juillet 1794, place de la Révolution, à Paris, est un homme politique français et une personnalité de la Révolution française.

Sommaire

Biographie

Un notable auvergnat

Issu d'une famille de notaires royaux originaire de Saint-Sauves-d'Auvergne (village de Beauberty), Georges Couthon est le fils de Joseph Couthon, un notaire né à Orcet le 15 juillet 1721, mort au même endroit le 13 novembre 1787, et de Marie Lafond (née le 28 octobre 1721), fille de Georges Lafond, un marchand de bestiaux clermontois. Marié le 24 mai 1751, le couple a huit enfants, dont quatre morts en bas âge[2]. Georges est le quatrième enfant du couple et le second fils survivant. Son frère aîné Pierre devant hériter de l'office de notaire de leur père, il se destine au métier d'avocat.

Après avoir étudié le droit auprès d'un procureur royal de Riom, il se rend en octobre 1780 à Reims, où il séjourne quelques mois, afin d'y achever ses études à l'université. Muni de son titre, il emménage à Paris le 1er avril 1781, dans un appartement, au troisième étage, rue Sainte-Avoye, près du Châtelet, et s'inscrit comme avocat au Parlement de Paris. Toutefois, il semble avoir eu des difficultés à se trouver une clientèle, où il n'est pas connu, et quitte son logement en juillet 1782, avant de rentrer à Clermont-Ferrand. Inscrit au nombre des avocats stagiaires le 21 mai 1783 au barreau de la ville, il s'installe dans un appartement du 18 rue Ballainvilliers[3]. Reçu avocat en 1785 au barreau de Clermont-Ferrand, il se fait remarquer « par la douceur et la politesse de ses manières, son caractère bienveillant et serviable », ainsi que son langage clair, précis et persuasif. Par ailleurs, il donne des consultations gratuites aux pauvres et favorise les intérêts des institutions charitables (il est commissaire du bureau de charité de la paroisse de Saint-Genès en mars 1790). Grâce à sa bonne réputation, il est, avec Jean-François Gaultier de Biauzat, l'un des trois avocats désignés pour former le conseil judiciaire adjoint à l'assemblée du tiers état, à l'assemblée provinciale, le 13 novembre 1787[4]. En septembre 1787, il adhère à la Société littéraire de Clermont-Ferrand.

Par ailleurs, le 2 décembre 1786, il est initié franc maçon, à la loge Saint Maurice (la plus huppée)[5], à l'Orient de Clermont[6],[7], soit à une date assez tardive; mais il est reçu maître dès le 3 juin 1787 puis élu orateur six jours plus tard. Surnommé l'avocat des pauvres, il a pu être attiré, selon Pierre-Yves Beaurepaire, par le but philanthropique de la Maçonnerie. Par ailleurs, son déisme et son attachement à la vertu et à la pureté lui semblent en adéquation parfaite avec les Constitutions d'Anderson[8].

Souffrant de douleurs articulaires depuis l'enfance, il perd progressivement l'usage de ses jambes à partir de 1782[9]. Malgré sa maladie, il se marie, le 16 janvier 1787 avec Marie Brunel, fille du notaire-greffier et lieutenant du bailliage d'Orcet Antoine Brunel âgée de 22 ans[10],[11], avec laquelle il a deux enfants, Antoine-François-Xavier[12], né le 17 décembre 1787 à Clermont-Ferrand, mort le 8 novembre 1867 à Orcet, et Jean-Pierre-François-Hippolyte, né le 21 janvier 1790 à Clermont-Ferrand[13].

L'engagement révolutionnaire

Georges Couthon
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Parlementaire français
Date de naissance 22 décembre 1755
Date de décès 28 juillet 1794 (à 38 ans)
Mandat Député (1791-1794)
Circonscription Puy-de-Dôme
Groupe parlementaire Montagne
Ire République

Partisan de la Révolution, il est choisi pour représenter sa paroisse d'Orcet pour les élections aux États généraux. Membre du conseil municipal permanent de Clermont-Ferrand le 14 juillet 1789, il est élu troisième officier municipal de Clermont-Ferrand dès le premier tour de scrutin le 24 janvier 1790 ; Jean-François Gaultier de Biauzat[14], le maire, représentant le département aux États généraux, il préside souvent le conseil municipal. En mars 1790, il est l'un des initiateurs de la « Société populaire des Amis de la constitution », affiliée au club des Jacobins[15]. Le 8 novembre suivant, il devient juge président du tribunal du district de Clermont-Ferrand.

En 1791, il fait paraître sans nom d'auteur une comédie en deux actes intitulée L'Aristocrate converti[16].

Le 9 septembre 1791, il est élu député du Puy-de-Dôme à l'Assemblée législative, le 8e sur 12 avec 283 voix sur 433 votants. Se distinguant dès les premiers jours par son éloquence et ses idées démocratiques, il propose notamment la suppression des mots « sire » et « majesté » du cérémonial à observer lorsque le roi se présente à l'Assemblée. Le 29 mai 1792, il attaque directement la Cour, qu'il accuse d'être le « foyer de toutes les conspirations contre le peuple ». Pendant l'été, il quitte Paris pour prendre les eaux à Saint-Amand-les-Eaux, en Flandre, dans l'espoir de rétablir sa santé. C'est là qu'il apprend la chute de la royauté, qu'il applaudit. En revanche, il blâme publiquement les massacres de Septembre.

Le 6 septembre 1792, il est réélu député du Puy-de-Dôme à la Convention nationale, le 1er sur 11 « à la pluralité des voix », sur 695 votants. Il refuse d'abord de prendre parti dans la lutte qui oppose Girondins et Montagnards, mais, lié d'amitié avec Robespierre[17], il prend position en sa faveur quand il est attaqué, par Barbaroux en octobre et Louvet en novembre, et finit par rejoindre les bancs de la Montagne devant les attaques répétées de la Gironde contre la Commune de Paris et les menaces fédéralistes. Lors du procès de Louis XVI, il vote la peine de mort sans appel ni sursis.

Le 26 novembre 1792, il est envoyé en mission dans le Loiret pour y rétablir l'ordre et la circulation des grains. Le 2 et le 3 mars 1793, la Convention le charge par décret, avec Goupilleau de Montaigu et Michel, d'organiser la réunion à la France de la principauté de Salm, intégrée dans le département des Vosges. Rappelés le 30 avril suivant, les trois députés sont de retour à Paris au plus tard le 1er mai[18].

Le 31 mai 1793, il contribue à la chute des Girondins mais demande que l'on use de modération à l'égard des vaincus et se propose comme otage pour tranquilliser Bordeaux sur le sort de ses députés. Il est également l'un des rédacteurs de la Constitution de l'an I.

Un membre du comité de salut public

Adjoint au Comité de salut public le 31 mai et chargé de la correspondance générale, il est nommé membre du comité lors du renouvellement du 10 juillet. Le lendemain, il présente un rapport sur la révolte de Lyon dans lequel il réclame des mesures énergiques mais s'oppose à ce que la ville soit déclarée « en état de rébellion », ne voulant pas qu'on confonde les bons citoyens avec les mauvais. Défenseur des paysans, il fait voter, le 17 juillet, l'abolition complète, sans indemnité, des droits féodaux et le brûlement des titres féodaux. De même, le 20 août, il prend un arrêté contre les anciens privilèges prévoyant notamment la destruction des « châteaux-forts, donjons, tours et autres monuments de la féodalité », ainsi que le comblement des fossés, des citernes et des souterrains, dans son département.

Le 21 août, il est envoyé en mission à l'armée des Alpes et dans le Rhône-et-Loire avec Châteauneuf-Randon et Maignet, afin de faire rentrer Lyon dans le rang. Le 1er septembre, sa mission est élargie à la Lozère, mais il ne s'y rend pas[18]. Après s'être assuré du Puy-de-Dôme, où il lève des troupes, il prend la tête d'une armée de 10 000 hommes et fait le siège de Lyon, dont les autorités ont passé outre les tentatives de conciliation en faisant guillotiner Chalier. Entré dans la ville le 9 octobre, il mène une répression modérée : n'appliquant qu'en partie le décret de la Convention qui prescrit sa destruction, il ne fait abattre que quelques maisons. Rappelé à Paris le 9 brumaire an II (30 octobre 1793)[18], la répression deviendra extrêmement violente avec la désignation de Collot d’Herbois et de Fouché[19]. À son arrivée, il reçoit les félicitations de l'Assemblée.

Mandat d'arrêt de Danton et de ses amis, signé par les membres du Comité de Salut public et du Comité de Sûreté générale le 30 mars 1794 (Archives Nationales, Paris).

Reprenant ses travaux au Comité de salut public, il est élu président de la Convention le 21 décembre 1793, intervient fréquemment sur les questions militaires, fait décréter d'accusation le général Westermann et contribue à la chute des Hébertistes et des Dantonistes. Conformément au décret du 27 germinal an II (16 avril 1794), il est élu avec Cambacérès et Merlin de Douai, tous deux députés de la Plaine et membres du comité de législation, le 3 floréal (22 avril 1794) au sein de la commission parlementaire « chargée de rédiger en un code succinct et complet les lois qui ont été rendues jusqu'à ce jour, en supprimant celles qui sont devenues confuses ». Une autre commission étant, quant à elle, « chargée de rédiger un corps d'instruction civile propre à conserver les mœurs et l'esprit de la liberté », il fait adopter le principe qu'elle sera choisie par le comité de salut public, indiquant qu'« un membre du comité », en l'occurrence Saint-Just, « s'est déjà occupé du travail »[20].

Le 18 floréal (7 mai 1794), il défend le décret présenté par Robespierre d'après lequel la République française reconnaît l'Être suprême et propose que son discours soit traduit dans toutes les langues et diffusé dans tout l'univers.

La Nuit du 9 au 10 thermidor an II. Arrestation de Robespierre (détail), estampe de Jean Harriet Fulchran et Jean Joseph François Tassaert, XIXe siècle (Musée Carnavalet, Paris).

Il est rapporteur de la loi du 22 prairial (10 juin 1794), dite de « Grande Terreur », réorganisant le Tribunal révolutionnaire, loi co-rédigée avec Robert Lindet dont ses adversaires devaient se servir pour noircir sa mémoire. Toutefois, selon plusieurs historiens[21],[22], cette loi – qui reprenait de nombreux éléments introduits par le comité de salut public lors de la création de la commission populaire d'Orange[23] – limitait les causes d’exclusion politique et remettait en cause la systématicité de la répression en rapport avec la faute reprochée; elle offrait une définition plus précise des motifs d’accusation (article 6), ce qui réduisait l’arbitraire; enfin, les articles 10, 11 et 18 stipulaient que les comités de salut public et de sûreté générale devaient pouvoir contrôler les poursuites engagées devant le tribunal révolutionnaire[24]. Pour Albert Mathiez, Jacques Godechot, Jean-Clément Martin ou Olivier Blanc, la Grande Terreur vient de ce que la loi a été sabotée par les adversaires de Robespierre, afin de le discréditer[25],[26].

Le 15 et le 19 messidor (3 et 7 juillet 1794), le comité de salut public l'envoie par arrêté en mission aux armées du Midi, lui délivrant le 19 un passeport « pour aller en mission dans l'intérieur de la République et près les armées du Midi » en compagnie de sa famille, mais il reste à Paris[18].

Le 9-Thermidor et la postérité

Accusé le 9-Thermidor avec Robespierre et Saint-Just de former un « triumvirat » aspirant à la dictature, il est mis en accusation avec ses collègues, ainsi que Augustin Robespierre (surnommé Robespierre le Jeune) et Le Bas. Enfermé à la prison de la Bourbe, il en est extrait dans la nuit, une heure après minuit, par les membres de la Commune insurrectionnelle, qui lui remettent ce mot signé de Saint-Just et de Robespierre : « Couthon, tous les patriotes sont proscrits, le peuple tout entier est levé ; ce serait le trahir que de ne pas te rendre avec nous à la Commune, où nous sommes actuellement[27]. » Puis ils le conduisent à la Maison commune.

Exécution de Robespierre et de ses complices, 10 thermidor an II, 28 juillet 1794. Couthon sur l'échafaud, Robespierre dans la charrette. Gravure, Bibliothèque nationale de France.

Là, il est arrêté peu après par les troupes fidèles à la Convention ; laissé au bord de l'escalier, il tombe et se blesse à la tête. Porté vers cinq heures à l'Hospice de l'Humanité, il est pansé par le docteur Desault, qui le fait ensuite coucher dans le lit n° 15 de la salle des opérations. Interrogé par Jean-Antoine Bucquet, juge de paix de la section de la Cité, envoyé par Léonard Bourdon pour s'assurer de son état, il déclare: « On m'accuse d'être un conspirateur, je voudrais bien qu'on lise dans le fond de mon âme. » De leur côté, Barras et Delmas ordonnent à la section de la Cité d'établir un poste à l'hospice, en rendant le commandant de ce poste responsable sur sa tête de la personne de Couthon. Peu après, le juge de paix Bucquet reçoit l'ordre de le conduire, avec l'officier municipal Gobeau, au Comité de salut public[28], où il retrouve Robespierre à neuf heures. Transféré à la Conciergerie à dix heures et demie, il est exécuté le premier, le 10 Thermidor an II (28 juillet 1794), vers dix-sept heures, demeurant jusqu’à la mort fidèle à la politique et à l'amitié de Robespierre. Puis il est inhumé avec les autres robespierristes au cimetière des Errancis.

Parmi les adresses envoyées à la Convention à la suite du 9-Thermidor, celle des administrateurs du département du Puy-de-Dôme demande pardon d'avoir donné naissance à « l'infâme Couthon »[29]. À Orcet, le fils aîné de Couthon, âgé de six ans et demi, est rebaptisé le 30 thermidor « Antoine Brunel » à la demande de son grand-père maternel, Antoine Brunel, maire de la commune, en séance publique de la municipalité, tandis que son frère Pierre prend le nom de sa mère, Lafond[30],[31].

Le 9 ventôse an III (27 février 1795), la veuve de Couthon obtient 238 francs pour un mois et neuf jours d'indemnité de représentant. De même, le 10 germinal (30 mars 1795), les scellés sont levés, et les biens de Couthon sont remis le 4 floréal (23 avril 1795) à sa veuve et à son père, Antoine Brunel[31]. Fidèle à la mémoire de son mari, elle rentre à Orcet, où elle se remarie le 20 floréal an IX (10 mai 1801) avec Louis Charreyre, un officier de santé originaire de Vic-le-Comte, avec lequel elle a deux filles. Après la mort de son second époux, elle décède, oubliée, 4, rue Saint-Jacques à Clermont-Ferrand le 17 septembre 1843[32], à l'âge de 78 ans, et est inhumée au cimetière des Carmes[33].

La ville de Clermont a donné le nom de Couthon à une rue. Une loge parisienne du Grand Orient de France porte également son nom, ainsi qu'une loge du Grand Orient de France à l'Orient de Clermont-Ferrand, créée en 1961 et intitulée « Les Frères de Georges Couthon »[34],[35]. Une plaque a été apposée par le Conseil municipal d'Orcet sur la maison natale de Couthon lors du colloque de 1981, et son tablier de Maître maçon est conservé au musée d'Orcet[34].

Président de la Convention nationale

Précédé par Georges Couthon Suivi par
Jean-Henri Voulland
Président de la Convention
21 décembre 1793 - 5 janvier 1794
Jacques Louis David

Sources partielles

Notes et références

  1. Sur l'origine de ce prénom, voir Louis Paris, Ulysse Robert, Le Cabinet historique, Paris, Au Bureau du Cabinet historique, 1856, tome 2, première partie, document XX, p. 101-104
  2. Voir (nl) la généalogie des Couthon, où six enfants sont recensés : Pierre Couthon, né le 9 mars 1752 à Orcet, mort le 2 octobre 1818 au même lieu, notaire, marié à Marie Milsent, avec laquelle il a un fils, Louis (né en 1800, marié à Rose Catherine Chevrier); Françoise, née le 22 juin 1753 à Orcet, morte le 14 mars 1760 au même lieu; Marie, née le 15 septembre 1754 à Orcet, morte le 24 août 1755 au même lieu; Georges Auguste; Gilberte, née le 28 septembre 1757 à Orcet, mariée le 27 février 1786 au même lieu, morte le 6 novembre 1792 au même lieu; Jacques, né le 13 janvier 1760, mort le 7 septembre 1779 au même lieu.
  3. Martine Braconnier, Georges Couthon: conventionnel auvergnat, ou, Les métamorphoses de la Raison, 1996, p. 33-34.
  4. Pierre-Yves Beaurepaire, Les francs-maçons à l'Orient de Clermont-Ferrand au XVIIIe siècle, Presses universitaires Blaise Pascal, 1991, 365 pages, p. 246 (ISBN 2877410579).
  5. Fondée le 10 juillet 1753, reconstituée par la Grande Loge le 13 mars 1773, la loge Saint-Maurice comptait, en 1786, dix officiers nobles, dont le comte de Clermont-Tonnerre. Voir Charles Du Bus, Stanislas de Clermont-Tonnerre et l'échec de la révolution monarchique (1757-1792), Paris, F. Alcan, 1931, XIX-524 pages, p. 44; Daniel Martin, L'identité de l'Auvergne, mythe ou réalité historique : essai sur une histoire , Nonette, Éditions Céer, 2002, 717 pages, p. 542 (ISBN 2909797708); André-Georges Manry, Histoire de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, Éditions Volcans, 1975, 450 pages, p. 305 (ISBN 2-85260-035-8); Georges Desdevises du Dezert, L'Église et l'État en France, Paris, Société française d'imprimerie et de librairie, 1907, p. 209.
  6. Sur l'Orient de Clermont, voir Pierre-Yves Beaurepaire, Les francs-maçons à l'Orient de Clermont-Ferrand au XVIIIe siècle, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal-Clermont II, 1991, 366 p. (ISBN 2877410579).
  7. Selon Élisabeth Liris, « Franc-maçonnerie entre symbolisme et régénération sociale et culturelle pendant la Révolution française », dans Cécile Révauger (dir.), Lumières, n° 7 : « Franc-maçonnerie et politique au siècle des Lumières : Europe-Amériques », Presses universitaires de Bordeaux, 2006, 380 pages, p. 108 (ISBN 2867814081), il est initié le 17 décembre 1786, élevé à la maîtrise le 3 juin 1787, orateur en 1788 et devient premier surveillant le 24 juillet 1789.
  8. Pierre-Yves Beaurepaire, Les Francs-maçons à l'Orient de Clermont-Ferrand au XVIIIe siècle, Institut d'Études du Massif Central, fascicule XLI, Clermont-Ferrand, Presses universitaires Blaise Pascal, 1991, p. 93-96.
  9. Selon une version erronée, son mal serait la suite d’une nuit passée dans un tonneau rempli d’eau glaciale pour ne pas compromettre l'honneur d’une femme qu’il aimait.
  10. L'Ami de la religion, tome 118, n° 3807, 26 septembre 1843, p. 606 Lire en ligne.
  11. Il semble que Marie Brunel soit née le 11 janvier 1765, même si certains avis la font naître le 18 avril 1774. Voir le Bulletin historique et scientifique de l'Auvergne, Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, n° 700-703, 1989, p. 340.
  12. Sur la vie d'Antoine Couthon, voir Georges-Léonard Hémeret, Connaissez-vous ces Auvergnats célèbres? 1750-1850, p. 69-70 et Jean-Claude Lebrun, « En quête des racines », L'Humanité, 2 septembre 1992. Conscrit en 1806, sergent dans la Grande Armée jusqu'en 1813, il survit à la bataille de la Bérézina et s'installe comme fabricant de papier. Marié le 30 octobre 1816 à Champeix avec Élise-Antoinette Besson, fille de Jacques-François Besson, notaire royal, il a un fils, Jacques-François Couthon, né le 30 août 1817 à Champeix, mort le 5 octobre 1867 à Santa Margherita Ligure lors d'une épidémie — peut-être le choléra —, et occupe les fonctions de vice-consul à Milan de 1854 à 1859. Marié le 12 mai 1857 à Santa Margherita Ligure, Jacques a trois enfants : Elisa-Antoinette, née le 25 avril 1858 à Santa Margherita Ligure, Georges-Joseph, né le 15 septembre 1861 à Santa Margherita Ligure, et Marie-Sophie, née le 20 mars 1862 à Santa Margherita Ligure. Voir la Revue d'Auvergne, Société des amis de l'Université de Clermont, Éditions G. Mont-Louis, 1983, vol. 97, p. 168. Selon (nl) la généalogie des Couthon, Elisa meurt le 8 mai 1877 à Clermont-Ferrand, Georges en 1870 à Santa Margherita Ligure, Marie le 29 septembre 1883 à Clermont-Ferrand.
  13. Il serait mort le 29 pluviôse an III (17 février 1795) à Paris selon (nl) la généalogie des Couthon. Toutefois, Martine Braconnier, Georges Couthon: conventionnel auvergnat, ou, Les métamorphoses de la Raison (22 décembre 1755-10 thermidor an II), Éditions du Roure, 1996, 287 pages, p. 27 (ISBN 2906278173), parle d'une disparition « à 4 ans et demi en juin ou juillet 1794 par fugue ou par enlèvement ». De son côté, G. Lenotre, Vieilles maisons, vieux papiers, Perrin, 1960, vol. 1, p. 280, situe sa disparition « à l'époque du 9 Thermidor ». Au contraire, pour Albert Savine, François Bournand, Le 9 thermidor: d'après les documents d'archives et les mémoires, L. Michaud, 1907, 191 pages, p. 63, Hippolyte « expira, en l'an II, d'un mal mystérieux qui était évidemment une transformation de la maladie paternelle ». Auguste Mège (Correspondance de Georges Couthon député du Puy-de-Dome à l'Assemblée législative et à la Convention nationale (1791-1794): suivie de l'Aristocrate converti, comédie en deux actes, A. Aubry, 1872, 390 pages, p. 4) considère lui aussi qu'il est « mort à Paris à l'âge de 4 ou 5 ans ». Dans les Annales historiques de la Révolution française, n° 252, 1983, p. 235, son décès à Paris est situé en 1792 ou 1793.
  14. Couthon a commencé sa carrière d'avocat dans le cabinet de Biauzat. Voir Philippe Bourdin, « Révolution et engagement militant à l'aune des biographies », dans Siècles, Cahiers du centre d'histoire « Espaces et cultures », Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal-Clermont-Ferrand II, n° 11 « Engagements politiques », premier semestre 2000, p. 12.
  15. Martine Braconnier, Georges Couthon : conventionnel auvergnat, ou, Les métamorphoses de la Raison (22 décembre 1755-10 thermidor an II), Éditions du Roure, 1996, 287 pages, p. 41 (ISBN 2906278173).
  16. Élisabeth Liris, « Franc-maçonnerie entre symbolisme et régénération sociale et culturelle pendant la Révolution française », dans Cécile Révauger (dir.), Lumières, 2006, p. 108.
  17. On conserve une lettre de Robespierre à Couthon datée du 20 juillet 1792 où il l'appelle « mon ami ». Voir Ernest Hamel, Histoire de Robespierre d'après des papiers de famille: les sources originales et des documents entièrement inédits, A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, 1866, tome 2, p. 333.
  18. a, b, c et d Michel Biard, Missionnaires de la République, Paris, CTHS, 2002, p. 484.
  19. Sur la modération de la répression menée par Couthon, voir la lettre du lyonnais Cadillot à Robespierre, sans date, n° CVI des pièces justificatives à la suite du rapport Courtois, p. 139-143, citée par Ernest Hamel, Histoire de Robespierre d'après des papiers de famille: les sources originales et des documents entièrement inédits, A. Lacroix, Verboeckhoven & Cie, 1867, tome III, p. 186; Louis Blanc, Histoire de la Révolution française, 1867, tome IX, p. 162; Aimé Guillon de Montléon, Mémoires pour servir à l'histoire de la ville de Lyon pendant la révolution, Baudouin frères, 1824, tome III, p. 136. « Ah! si le vertueux Couthon fût resté à Commune-affranchie, que d'injustices de moins! Six mille individus, et non seize cents (comme l'ont dit le commission et les représentans) n'auraient pas tous péri. Le coupable seul eût été puni; mais Collot...! »
  20. Françoise Brunel, Thermidor, Paris, Éditions Complexe, 1989, 155 pages, p.64 (ISBN 2870272758).
  21. Jean-Clément Martin, Violence et Révolution. Essai sur la naissance d’un mythe national, éditions du Seuil, 2006, p. 221-233.
  22. Olivier Blanc, « La Terreur », dans Michel Vovelle (dir.), L'État de la France pendant le Révolution, 1989
  23. Philippe Le Bas, Annales de l'Histoire de France, p. 377.
  24. Billaud-Varenne, Collot d'Herbois, Amar, Voulland et Vadier protestèrent contre l'article 10, qui, « mettant fin au dévergondage des comités révolutionnaires, bornait le champ de la terreur et leur semblait un acheminement vers la fin de cette époque d'anarchie ». Voir Philippe Le Bas, Annales de l'Histoire de France, p. 377.
  25. Ainsi, le 17 juin quand Fouquier-Tinville envoya un groupe hétéroclite de 54 condamnés (dont Henri Admirat et Cécile Renault) à l’échafaud, revêtus des chemises rouges de « parricides » (laissant ainsi sous-entendre que Robespierre serait le « roi de France »). Jean-Clément Martin, Violence et Révolution. Essai sur la naissance d’un mythe national, éditions du Seuil, 2006, p. 226-233.
  26. Olivier Blanc, Les hommes de Londres, Paris, Albin Michel, 1989
  27. Françoise Brunel, Thermidor, Paris, Éditions Complexe, 1989, 155 pages, p. 103 (ISBN 2870272758)
  28. Ernest Hamel, Histoire de Robespierre, tome 3, p. 794-795.
  29. Françoise Brunel, Thermidor, p. 122.
  30. A-G Manry, « L'opinion publique après le 9 thermidor » (p. 149-159), dans Jean Ehrard (dir.), Gilbert Romme (1750-1795) et son temps, actes du colloque tenu à Riom et Clermont-Ferrand les 10 et 11 juin 1965, Presses universitaires de France, 1966, 224 pages, p. 158-159.
  31. a et b Société des études robespierristes, Annales historiques de la Révolution française, Paris, Firmin-Didot & Cie, 1983, volume 55, n°251-252, p. 236.
  32. René Bouscayrol, Georges Couthon, ange ou démon, p. 264.
  33. Revue d'Auvergne, Société des amis de l'Université de Clermont, G. Mont-Louis, 2001, n° 558-561, 264.
  34. a et b Élisabeth Liris, « Franc-maçonnerie entre symbolisme et régénération sociale et culturelle pendant la Révolution française », dans Cécile Révauger (dir.), Lumières, n° 7 : « Franc-maçonnerie et politique au siècle des Lumières : Europe-Amériques », Presses universitaires de Bordeaux, 2006, 380 pages, p. 114, note 35 (ISBN 2867814081).
  35. Martine Braconnier, Georges Couthon: conventionnel auvergnat ou les métamorphoses de la raison : 22 décembre 1755-10 thermidor an II, p. 48.

Voir aussi

Bibliographie

Études et documents
  • René Bouscayrol:
    • Georges Couthon, ange ou démon, Riom, l'Atelier neuf, 2002, 287 pages
    • Sur Couthon avant 89 et Couthon à Riom, Aubière, 1982
  • Martine Braconnier, Georges Couthon, conventionnel auvergnat, ou Les métamorphoses de la Raison : 22 décembre 1755-10 thermidor an II, Saint-Julien-Chapteuil, Éditions du Roure, 1996, 287 p. (ISBN 2-906278-17-3)
  • Francisque Mège :
    • Documents inédits sur la Révolution française. Correspondance de Georges Couthon député du Puy-de-Dôme à l'Assemblée législative et à la Convention nationale 1791-1794 suivi de l'Aristocrate converti. Comédie en deux actes de Couthon, Paris, A. Aubry, 1872
    • Le Puy-de-Dôme en 1793 et le Proconsulat de Couthon, Paris, A. Aubry, 1877
  • Georges Couthon, 22 décembre 1755-28 juillet 1794 (actes du colloque de Clermont-Ferrand et Orcet, 5-6 décembre 1981), Paris, Société des études robespierristes, 1983
Articles
Romans
  • Bernard Chambaz, L'arbre de vies, Paris, Éditions F. Bourin, 1992, 222 p. (ISBN 2-87686-135-6) – roman sur le fils de Georges Couthon, Antoine.
  • Francis Pornon, Georges Couthon, le mal aimé, Paris, Éditions Messidor, 1989, 392 p. (ISBN 220906144X) – roman sur Georges Couthon

Liens externes

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