G. Lenotre

G. Lenotre
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G. Lenotre

G. Lenotre[1], de son vrai nom Louis Léon Théodore Gosselin, né le 7 octobre 1855 au château de Pépinville, à Richemont, près de Metz et mort le 7 février 1935 à Paris, est un historien et auteur dramatique français.

Sommaire

Biographie

Après des études chez les pères jésuites à Metz, où il a pour condisciple le futur maréchal Foch, il émigre à Paris où sa famille s'installe après la guerre de 1870. Il entre comme employé au bureau des statistiques au ministère des finances. Devenu journaliste, il collabore à La Revue des Deux Mondes, au Monde Illustré, au Figaro et au Temps où il écrit ses premières chroniques d’histoire.

Spécialiste de l’histoire de la Révolution française en utilisant des sources primaires, il publie un nombre important d’ouvrages sur le sujet, dans un style narratif et anecdotique propre à la petite histoire, qui ont influencé des historiens tels qu'André Castelot et Alain Decaux : il est à ce titre considéré comme le « pape de la petite histoire »[2].

Il écrit également des pièces de théâtre comme Les Trois Glorieuses, Varennes, Les Grognards.

Après avoir tenté une première fois d’entrer à l’Académie française en 1909, au fauteuil de Victorien Sardou, il est élu en 1932 au fauteuil de René Bazin par 20 voix, mais meurt le 7 février 1935 d'une crise cardiaque, sans y avoir prononcé son discours en hommage à René BAZIN.

Après avoir tant écrit sur les guillotinés de la Terreur, c'est auprès d'une partie de ces suppliciés qu'il repose désormais. Il est enterré au cimetière historique de Picpus, dont il a rédigé l'histoire : "Le jardin de Picpus". On peut y lire l'épitaphe suivante, extraite de l'Evangile de Saint-Jean : "Qui credit in me, etiam si mortuus fuerit, vivet" (Celui qui croit en moi même s'il est mort vivra).

Émile Gaborit lui rend hommage en ces termes : « Il avait le culte du parfait détail et la foi dans une impalpable survivance du passé. »

Œuvres

Sur les autres projets Wikimedia :

  • 1881 : Histoire anecdotique des salons de peinture depuis 1673, Dentu, Paris, 1881. Seul ouvrage publié sous le nom de Théodore Gosselin.
  • 1893 : La Guillotine sous la Terreur.
  • 1894 : Le Vrai Chevalier de Maison-Rouge, A.D.J. Gonzze de Rougeville (1761-1814).
  • 1895 : Le Marquis de La Rouërie, conspirateur.
  • 1895 : Tournebut.
  • 1895 : Paris révolutionnaire.
  • 1896 : Les Quartiers de Paris pendant la Révolution.
  • 1896 : Le Baron de Batz : 1792-1795 : d'après des documents inédits : un conspirateur royaliste pendant la Terreur. Perrin, Paris, 1896. XIII + 391 p. Réédition en 1973, sous le titre « Le Baron de Batz : l'homme qui a failli sauver Louis XVI. Perrin, Paris, collection « Présence de l'histoire », 1973. 340 + 16 p.
  • 1897 : La Captivité et la mort de Marie-Antoinette : les Feuillants, le Temple, la Conciergerie, d'après des relations de témoins oculaires et des documents inédits. Perrin, Paris, 1897. XXI + 430 p.
  • 1898 : Colinette : pièce en 4 actes (en collaboration avec Gabriel Martin). P.-V. Stock, Paris, 1898. 133 p. Pièce jouée pour la première fois au Théâtre de l'Odéon le 1er octobre 1898.
  • 1899 : Un Agent des princes pendant la Révolution : le marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne (1790-1793). Perrin, Paris, 1899. XVIII + 418 p (réédition sous le titre Le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne (1790-1793), Perrin, Paris, 1927)
  • 1900-1929 : Vieilles maisons, vieux papiers, chroniques du Temps, 6 vol.
  • 1901 : La Chouannerie normande au temps de l'Empire : Tournebut, 1804-1809 : d'après des documents inédits (avec une préface de Victorien Sardou). Perrin, Paris, 1901. XXXVI + 378 p.
  • 1902 : Les Trois Glorieuses.
  • 1902 : En Musique.
  • 1904 : Varennes (en collaboration avec Henri Lavedan).
  • 1905 : Le Drame de Varennes.
  • 1907 : Les Massacres de Septembre.
  • 1907 : Les Fils de Philippe-Égalité pendant la Terreur.
  • 1908 : Le Tribunal révolutionnaire.
  • 1908 : La Fille de Louis XVI.
  • 1908 : Voyages et passagers de jadis.
  • 1912 : Les Noyades de Nantes.
  • 1912 : Bleus, Blancs et Rouges.
  • 1912 : Mémoires et souvenirs sur la Révolution et l'Empire.
  • 1918 : Gens de la vieille France, Perrin, Paris
  • 1920 : Le Roi Louis XVII et l’énigme du Temple.
  • 1921 : Les Grognards (en collaboration avec Henri Cain).
  • 1923 : L'Affaire Perlet, drames policiers. Perrin, Paris
  • 1924 : Monsieur de Charette.
  • 1924 : Martin le visionnaire.
  • 1925 : La Mirlitantouille  : épisodes de la chouannerie bretonne. Perrin, Paris
  • 1927 : La Proscription des Girondins.
  • 1928 : Les Pèlerinages de Paris révolutionnaire.
  • 1928 : Le Jardin de Picpus.
  • 1929 : Georges Cadoudal.
  • 1930 : La Compagnie de Jéhu : Épisodes de la réaction lyonnaise, 1794-1800. Librairie académique Perrin, Paris, 1931. 297 p. Réédition en 1961 : Perrin, Paris, 1961. 299 p.
  • 1930 : Le Château de Rambouillet : six siècles d'histoire, Calmann-Lévy, collection « Châteaux : décors de l'histoire », Paris, 1930, 256 p. Réédition : Denoël, Paris, 1984, 215 p. (ISBN 2-207-23023-6).
  • 1932 : Napoléon.
  • 1932 : De la prison à l'échafaud.
  • 1933 : Les Tuileries, fastes et maléfices d'un palais disparu[3].
  • 1933 : Histoires étranges qui sont arrivées, éditions MAME.
  • 1934 : La Révolution par ceux qui l'ont vue.
  • 1936 : La Vie à Paris pendant la Révolution, posthume.

Décorations

Notes

  1. Contrairement à une erreur courante (jusque dans les catalogues de la Bibliothèque nationale de France), le nom de plume de Théodore Gosselin ne comporte aucun accent, par la volonté même de son porteur. Théodore Gosselin fait en effet le choix de son pseudonyme, en juillet 1879, à l’occasion de la publication de son premier article dans les colonnes du Figaro. Il s’inspire pour cela du nom d’un lointain arrière-grand-oncle, le jardinier André Le Nôtre, mais préfère l’orthographier en un seul mot et sans accent. Et, en guise de prénom, il choisit la seule initiale de son nom de famille, disant lui-même : « Le G. que j’ai mis devant ne signifie ni Georges, ni Guy, ni Gaston, ni même Gédéon, comme certains le croient et le disent, mais tout simplement Gosselin, qui est mon nom de contribuable. »
  2. Franck Ferrand, Au cœur de l'histoire sur Europe 1, 25 avril 2011
  3. Page 184, il faut signaler une erreur, l'auteur écrit que le roi de Prusse habita l'hôtel de Villeroi (sic) rue de Lille. Il y a une confusion l'hôtel de Villeroy est rue de Varenne et c'est à l'hôtel de Beauharnais, en effet rue de Lille, que séjourna le souverain prussien.

Sources

G.Lenotre, Thérèse Lenotre, Notes et souvenirs, ed. Calman-Lévy, Paris, 1941.

Bibliographie

  • Régis Constans, « G. Lenotre, reporter du passé », La Nouvelle Revue d'Histoire, n° 22, janvier-février 2006, p. 18-21.

Liens externes


Précédé par
René Bazin
Fauteuil 30 de l’Académie française
1932-1935
Suivi par
Georges Duhamel

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article G. Lenotre de Wikipédia en français (auteurs)

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