- Gare de Cornavin
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Gare de Genève-Cornavin
Genève Cornavin
Fronton de la gare de CornavinLocalisation Pays Suisse Ville Genève Gestion et exploitation Propriétaire CFF Exploitant CFF Caractéristiques Voies 8 Historique Mise en service 1858 (origine)
1931 (actuelle)Architecte Julien Flegenheimer (bâtiments actuels) Correspondances Tramway Lignes 13, 14, 15 et 16 Bus Ligne 1, 3, 5, 6, 8, 9, 10, 19, 27, 29, F, V et Z La gare de Cornavin est la principale gare ferroviaire du canton de Genève.
Quatrième gare de Suisse, Cornavin voit passer 40 000 passagers et 230 trains par jour[1].
La gare de Genève-Cornavin est le passage ou le terminus de nombreux trains suisses des CFF et de Cisalpino, mais aussi de trains français de la SNCF avec les TGV et les TER de la Région Rhône-Alpes.
Sommaire
Situation
La gare est située aux limites des quartiers de Saint-Gervais, des Grottes et des Pâquis. La place homonyme située à l'avant du bâtiment principal est un carrefour important des Transports publics genevois (TPG) où se croisent tramways, bus, taxis et vélos, parfois de manière un peu chaotique[2].
La gare de Genève dite de Cornavin est une gare internationale et est la gare principale de Genève. Point de départ de la ligne Genève - Lausanne qui a fêté ses 150 ans en 2008, elle est également le point de départ de la ligne vers Lancy Pont-Rouge, de la ligne vers Genève-Aéroport et de la ligne vers La Plaine et la France via Bellegarde-sur-Valserine.
Côté Suisse, cette gare voit le passage des trains directs pour Bâle, Lausanne, Berne, Bienne, Zürich HB, Montreux, Sion, Brigue, etc. Elle voit le passage de trains directs pour l'Italie via le tunnel du Simplon avec des trains diurnes "Cisalpino" pour Milan ou Venise et avec un train nocture quotidien Genève - Rome via Bologne et Florence.
Le quai France sur les voies 7 et 8, voit le départ des TGV pour Bourg en Bresse et Paris, des TER TER Genève - Bellegarde - Culoz - Ambérieu - Lyon Part-Dieu et des TER Genève - Bellegarde - Aix-les-Bains, Chambéry - Grenoble-Universités-Gières - Grenoble - Saint-Marcellin - Romans-Bourg-de-Péage - Valence-TGV - Valence-Ville. Les TER Genève - La Plaine - Bellegarde partent de la voie 6.
Un important chantier est en cours avec la réalisation du projet Cornavin - Eaux-Vives - Annemasse (CEVA) qui doit relier les deux gares de Genève de Cornavin et des Eaux-Vives en 2014.
Un parking public, géré par la Fondation des parkings, se trouve sous la place[3].
- Attention : Les trains à destination de la Haute-Savoie partent de la gare de Genève Eaux-Vives avec des trains directs pour Annemasse, Évian, Annecy ou Saint-Gervais avec à Saint-Gervais correspondance pour Chamonix Mont-Blanc.
Histoire
Le choix de l'emplacement de la gare principale de Genève est fait dans la seconde moitié du XIXe siècle par François Bartholoni, lorsqu'il créé la ligne de chemin de fer reliant Genève à Lyon[4]. Après avoir envisagé les sites de la place Bel-Air, de l'Île et de la Coulouvrenière, c'est finalement le site de Cornavin qui est choisi afin de ne pas couper la ville en deux et d'épargner aux riverains les importantes nuisances dues à la vapeur et au bruit[5].
Elle est inaugurée à l'occasion de trois jours de fête entre le 16 et le 18 mars 1858[5]. D'abord privée puisque propriété du PLM jusqu'en 1912, elle est agrandie en 1873 puis 1893 à l'occasion de l'Exposition Nationale Suisse, gare et expo étant inaugurées par le genevois Adrien Lachenal, alors président de la Confédération et membre du conseil d'administration des CFF. Elle prend feu le 11 février 1909 au soir en raison de la surchauffe d'un poêle dans la consigne des bagages à main : l'incendie attisé par la bise n'est détecté qu'à 3h15 et ravage presque entièrement le bâtiment dont il ne reste que les murs en pierre[6]. Les CFF rachètent le bâtiment restauré et procèdent à l'électrification de la section de ligne Genève - Renens (près de Lausanne) le 25 décembre 1925.
Suite à la décision de la Société des Nations, prise le 28 avril 1919, de s'installer à Genève, la ville se lance dans de grands travaux. Dans ce contexte, la gare Cornavin est complètement reconstruite[7] sur les plans de l'architecte Julien Flegenheimer avec des sculptures au fronton de Jacques Probst[5]. Le nouveau hall central est inauguré le 25 juin 1929 avant que l'ensemble ne soit achevé en 1931[8]. Les gravats provenant de l'ancien bâtiment seront utilisés comme remblai sur le lac Léman pour créer Genève-Plage sur la rive opposée.
En juin 1953, la relation estivale Grenoble - Digne est amorcée à Genève avec des autorails Decauville des séries ZZP 1 à 9 (renumérotés dans la série X 52000 en 1962) et XDC 2001 à 2010 (renumérotés dans la série X 52100 en 1962) de la SNCF premettant aux genevois de découvrir la ligne des Alpes. Le 30 juin 1954 est mise en service la première relation directe GB/BG Genève - Gare de Bordeaux-Saint-Jean via Lyon et Clermont-Ferrand, et retour assurée par une des nouvelles Rames à Grands Parcours (RGP) de la série X 2700 de la SNCF. Cette relation circule pour la dernière fois avec le même matériel le 17 décembre 1970[réf. nécessaire].
Le 2 juin 1957 est créé le réseau Trans-Europ-Express (TEE) avec des trains de luxe, en 1ère classe et supplément, permettant à la gare de Genève-Cornavin de devenir l'origine et le terminus de plusieurs TEE avec le "Lemano" Genève - Milan via Lausanne et Brigue (dès le 1er juin 1958), le "Catalan Talgo" Genève - Barcelone via Grenoble, Avignon et Montpellier (dès le 1er juin 1969), le TEE "Rheingold" Bâle - Amsterdam-CS/Hoerk van Holland (amorcé à Genève via Berne dès le 26 septembre 1971 et à nouveau limité au départ de Berne le 31 mai 1980). Les TEE "Lemano" et "Catalan Talgo" ont circulé pour la dernière fois le 22 mai 1982 pour être remplacé dès le lendemain par des intercités comportant les deux classes. A noter également la circulation d'un train quotidien de luxe (non-TEE mais en 1ère classe avec supplément) dénommé GM/MG "Le Rhodanien" reliant Genève et Marseille via Grenoble et Avignon du 31 mai 1964 au 22 mai 1971, lui aussi remplacé par un intercités comportant les deux classes[réf. nécessaire].
En 1972, la gare de Genève-Cornavin fut le cadre principal des journées ferroviaires de Genève, avec des rencontres, une grande exposition de matériels ferroviaires de la SNCF et des CFF, et des navettes de démonstrations dont la circulation exceptionnelle d'un turbotrain ETG de la SNCF identique à ceux qui circuleront entre Genève et Valence via Grenoble dès le 06/05/1975.
Propriétaires du bâtiment, les CFF adaptent progressivement la gare au début des années 2000 pour l'intégrer au concept de RailCity[9] qui transforme les grandes gares de Suisse en « centres de services modernes et attractifs »[10]. De fait, le bâtiment et la galerie marchande en sous-sol abritent plus de 50 commerces de proximité ouverts tard le soir ainsi que plusieurs bars ou restaurants et un poste de police[11].
En 2004, l'aile ouest de la gare est rénovée[1] à l'occasion de l'installation des locaux du journal Le Temps et de la transformation de l'ancien buffet. L'inauguration de RailCity Genève a eu lieu le 5 juin 2004. Mais la nécessité de rénover l'ensemble du bâtiment se fait de plus en plus sentir au cours des années. Après avoir fait l'objet d'un concours, les CFF ont présenté le projet de rénovation de la gare en décembre 2008[12]. Les travaux devraient commencer en juin 2009 et se terminer en 2012. Ils coûteront 90 millions de francs suisse aux CFF[13].
Depuis 1981, des Trains à Grande Vitesse (TGV) relient directement Genève à Paris via Bourg-en-Bresse. En 2002, on comptait 4 allers-retours, pour arriver en 2008 à 6 ou 7 (selon les jours). Le 25/11/1994 a lieu la première circulation d'un TGV direct quotidien Genève - Montpellier via Lyon[réf. nécessaire]. En décembre 2005, création d'un TGV Genève - Marseille via Avignon TGV.
- En septembre 2009, mise en service progressive par la Région Rhône-Alpes des nouveaux automoteurs bi-modes B 82500 en remplacement des bruyants autorails X 72500 sur la ligne du Sillon Alpin, Genève - Chambéry - Grenoble-Universités-Gières - Grenoble - Valence-TGV - Valence-Ville.
Bibliographie
- Gaston Maison, Les Chemins de fer du Jura de Genève à Bâle, 1979.
- Le réseau ferré suisse, atlas technique et historique, CFF, 1980.
- Maurice Martens et Jean-Pierre Malaspina, La légende des Trans Europ Express, LR-Presse, 2007.
- Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, Ed. N.M. à Paris, 1969.
- Revue : "Voies Ferrées", article de William Lachenal sur "Les atouts d'un raccordement" (CEVA) avec présentation de la ligne de Valence à Genève via Grenoble et Chambéry, n° 11 de mai-juin 1982.
- Revue : "Connaissance du Rail", article de William Lachenal sur le "Sillon Alpin" avec la ligne de Valence à Genève via Grenoble et Chambéry (+ CEVA), avec photos gares de Genève-Cornavin (X 2800 de la SNCF et ICN des CFF), pages 42 à 51 dans n° 302-303 octobre-novembre 2006.
- Revue : "Rail Passion", article de Bernard Collardey sur "Lyon - Genève, un axe très fréquenté, paru en pages 42 à 66 dans le n° 121 de novembre 2007.
- Revue : "Voies Ferrées", article "Un nom, un train : Le Rhodanien", par Jean-Pierre Malaspina, paru en pages 48 et 49 du n° 167 de mai-juin 2008.
- Revue : "Connaissance du Rail", articles de William Lachenal sur "le rail à Genève" avec photos trains SNCF et CFF, pages 6 à 15 et sur le "le projet CEVA pages 16 à 19, dans n° 340-341 août-septembre 2009.
Tableau des destinations
Direction précédente Gare précédente Trains Gare suivante Direction suivante Barcelona-Francia Perpignan E L I P S O S Lausanne Zurich HB Terminus Terminus Type non précisé Lausanne Brigue
Milano CentraleGenève Aéroport Genève Aéroport Type non précisé Lausanne Saint-Gall Genève Aéroport Genève Aéroport Type non précisé Lausanne Lucerne Genève Aéroport Genève Aéroport Type non précisé Nyon Bâle CFF Genève Aéroport Genève Aéroport Type non précisé Nyon Saint-Gall Paris-Lyon Bellegarde TGV lyria Terminus Terminus Montpellier Bellegarde TGV Terminus Terminus Marseille Bellegarde TGV Terminus Terminus Quimper Lyon-Part-Dieu CORAIL Lunéa
(Week-ends et vacances)Terminus Terminus Hendaye / Irun Lyon-Part-Dieu CORAIL Lunéa
(Week-ends et vacances)Terminus Terminus Lyon Part-Dieu / Lyon-Perrache Bellegarde ter Rhône-Alpes Terminus Terminus Grenoble
Valence-VilleBellegarde ter Rhône-Alpes Terminus Terminus La Plaine
BellegardeCointrin ter Rhône-Alpes Terminus Terminus Galerie photos
Voir aussi
Articles connexes
- CEVA
- Chemins de fer fédéraux
- Ligne Lyon - Genève
- Gare de Genève Eaux-Vives
- Ligne Valence - Grenoble - Genève, scindée en plusieurs parties, dont Valence - Moirans et Grenoble - Montmélian
- SNCF
- TER Rhône-Alpes
- Transports publics genevois
Références
- ↑ a et b swissinfo.ch, « La gare de Cornavin, une friche en mutation ». Consulté le 21 décembre 2007
- ↑ [pdf] Secrétariat du Grand Conseil, « Réponse du Conseil d'État à l'interpellation urgente écrite de M. Roger Deneys : Taxis dangereux à la place Cornavin : que fait la police ? ». Consulté le 21 décembre 2007
- ↑ Fondation des parkings, « Parking de Cornavin ». Consulté le 21 décembre 2007
- ↑ Feuille d'avis officielle, « Le Conservatoire de musique ». Consulté le 21 décembre 2007
- ↑ a , b et c Jean-Claude Mayor, Genève. Passé et présent sous le même angle, éd. Slatkine, Genève, 1984, p. 24
- ↑ Jean-Claude Mayor, op. cit., p. 47
- ↑ Martine Brunschwig Graf, « Anniversaire de la désignation de Genève comme siège de la Société des Nations ». Consulté le 21 décembre 2007
- ↑ Jean-Claude Mayor, op. cit., p. 130
- ↑ CFF, « RailCity Genève ». Consulté le 21 décembre 2007
- ↑ CFF, « RailCity, l’innovant concept des CFF, devient réalité. ». Consulté le 21 décembre 2007
- ↑ Site officiel de l'État de Genève, « Poste de Cornavin ». Consulté le 21 décembre 2007
- ↑ CFF, « Transformation de la gare de Genève Cornavin ». Consulté le 16 décembre 2008
- ↑ Tribune de Genève, « La gare Cornavin s'offre un lifting à 90 millions ». Consulté le 16 décembre 2008
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