Frédéric Lefebvre

Frédéric Lefebvre
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Page d'aide sur l'homonymie Ne pas confondre avec Frédéric Lefèvre (1889-1949), écrivain et critique littéraire
Frédéric Lefebvre
UMP regional elections IlM 2010-02-18 n02.jpg
Frédéric Lefebvre lors d'un meeting UMP
à Issy-les-Moulineaux, le 18 février 2010.

Mandats
Secrétaire d'État chargé du Commerce, de l'Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services, des Professions libérales et de la Consommation
Actuellement en fonction
Depuis le 14 novembre 2010
Président Nicolas Sarkozy
Gouvernement François Fillon III
Prédécesseur Hervé Novelli
Conseiller régional d'Île-de-France
Actuellement en fonction
Depuis le 28 mars 2004
Député de la 10e circonscription
des Hauts-de-Seine
20 juillet 200724 juillet 2009
Législature XIIIe
Prédécesseur André Santini
Successeur André Santini
Biographie
Date de naissance 14 octobre 1963 (1963-10-14) (48 ans)
Lieu de naissance Neuilly-sur-Seine (Seine)
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique RPR, UMP
Profession Chef d'entreprise, avocat

Frédéric Lefebvre est un homme politique français, né le 14 octobre 1963 à Neuilly-sur-Seine.

Il est actuellement secrétaire d'État, chargé du Commerce, de l'Artisanat, des PME, du Tourisme, des services, des Professions libérales et de la Consommation, auprès du Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie dans le Gouvernement Fillon III.

Il a également été député de la 10e circonscription des Hauts-de-Seine, prenant en tant que suppléant la suite d'André Santini, nommé dans le Gouvernement Fillon II de 2007 à 2009, et porte-parole de l'UMP.

Sommaire

Biographie

Débuts au sein des cabinets

Fils de médecin « antigaulliste[1] » à cause de la guerre d'Algérie.

Il est marié à la graphologue Valérie Lefebvre, et père de deux enfants.

Frédéric Lefebvre est responsable des jeunes RPR de Garches lorsqu'il rencontre Nicolas Sarkozy à l'occasion de la campagne présidentielle de Jacques Chirac de 1981[2].

Licencié en droit privé et titulaire d'un DEA en droit public, il débute sa carrière en 1986 comme collaborateur de Gérard-Henri Mathieu, secrétaire général du groupe RPR au Conseil de Paris[3].

En 1987, il rejoint le cabinet de Jacques Chaban-Delmas, président de l'Assemblée nationale, comme chargé de mission aux côtés de Patrick Ollier. En 1988, ce dernier l'embauche pour devenir, jusqu'en 1993, son assistant parlementaire ainsi que celui de Michèle Alliot-Marie[3].

Il entre au conseil municipal de Garches en 1989, et devient adjoint au maire[2].

Conseiller de Nicolas Sarkozy et lobbyiste

À partir de 1993, il collabore avec Nicolas Sarkozy, ministre du Budget et porte-parole du gouvernement Édouard Balladur, d'abord comme attaché parlementaire puis comme chef adjoint de cabinet, chargé de la communication jusqu'à la victoire de Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1995, durant laquelle il a organisé les déplacements de soutien de Nicolas Sarkozy à Édouard Balladur.

De 1995 à 2002, il est assistant parlementaire de Nicolas Sarkozy à mi-temps. À cette époque, en 1996, il crée avec notamment Steven Zunz et Stéphan Denoyés, anciens assistants parlementaires de Christian Estrosi, Perroquet institutionnel communication (Pic conseil), cabinet parisien de communication institutionnelle et de lobbying[4], ayant pour clients entre autres les industries du tabac, de l'alcool et les casinos[5]. Même s'il dit ne plus être actif dans sa société depuis 2000[6], il a touché 199 325 € à titre d'actionnaire en 2008, d'après un document interne à Pic Conseil[7].

En mai 2002, après la nomination de Nicolas Sarkozy comme ministre de l'Intérieur puis au ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, il reprend son rôle de conseiller, chargé des Relations avec le Parlement jusqu'en novembre 2004, et comme chargé de relations avec les élus entre 2004 et 2005, dans son cabinet de président du conseil général des Hauts-de-Seine[3]. À ces fonctions, il tisse des réseaux pour le compte du ministre auprès des parlementaires UMP, ce qui permet à Nicolas Sarkozy de briguer la tête du parti puis la présidence de la République[8].

Réélu adjoint au maire de Garches aux municipales de 1995 et 2001, il siège à la communauté d'agglomération Cœur de Seine[9] depuis sa création en 2005 et jusqu’à l'obtention de son poste de député d'Issy-les-Moulineaux et de Vanves, obtenu par la nomination en tant que ministre d'André Santini, dont il était le suppléant. Il est aussi élu en 2004 conseiller régional d'Île-de-France sur la liste d'union UMP-UDF-MPF de l'opposition régionale.

Pic conseil, dont Frédéric Lefebvre était encore l'actionnaire majoritaire en nue-propriété fin 2006, s'unit en 2004 à une autre agence de lobbying, Causalis, sous la marque Domaines publics et vend notamment ses services au Syndicat national des professionnels immobiliers, au groupe Lucien Barrière, à Bouygues, à Altadis, et à Alcatel. En janvier 2005, Frédéric Lefebvre fonde une société de conseil en communication, Frédéric Lefebvre Conseil [10], et reprend à mi-temps, en juin suivant, ses fonctions de conseiller chargé des relations avec le Parlement après le retour de Nicolas Sarkozy au ministère de l'Intérieur[11].

Après avoir créé le « pôle relation élus » de l’UMP en novembre 2004, il devient quelques mois plus tard directeur de cabinet du président de l'UMP puis membre de son équipe de campagne pour l'élection présidentielle de 2007. Lors de la réorganisation de l'UMP qui suit la victoire de Nicolas Sarkozy, il est nommé secrétaire national de l’UMP chargé de l’économie, des finances publiques et des nouvelles technologies[12].

Député, porte-parole de l'UMP

Pour les élections législatives de 2007, Nicolas Sarkozy le place comme suppléant du député sortant de la dixième circonscription des Hauts-de-Seine, le centriste André Santini, qui, réélu le 17 juin 2007 avec 55,90 % des voix au second tour, est nommé dans le 2e gouvernement Fillon le 19 juin. Frédéric Lefebvre est ainsi proclamé député le 20 juillet 2007 à sa place, siégeant au sein du groupe UMP alors qu'André Santini s'était inscrit dans le groupe Nouveau Centre[1].

À l’Assemblée nationale, il multiplie les responsabilités dans le domaine économique et financier. Membre de la commission des Finances, il est nommé rapporteur du budget de l’emploi et prend la parole sur « les niches fiscales, les retraites, les prêts à taux variable, le tarif social pour le gaz, la participation des salariés aux résultats des entreprises, les règles anti-concentration pour les chaînes hertziennes, l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne... »[13], au point d'« irrite[r] au sein du groupe, où beaucoup se méfient de sa proximité avec le chef de l'État »[14], mais parvient à faire voter à l'Assemblée huit de ses amendements à l'unanimité durant la première session parlementaire de 2008[15].

Président avec Jérôme Chartier d’un groupe de travail sur le pouvoir d’achat au sein du groupe UMP, il est co-président du club parlementaire sur l'avenir de l'audiovisuel public et du groupe d'études sur l'audiovisuel et le cinéma, travaillant sur les réformes de l'audiovisuel en parallèle de la commission Copé, provoquant ainsi des tensions au sein du parti majoritaire[16]. Il est ainsi l'auteur d'amendements discutés, tel celui voté par l'Assemblée nationale le 5 juin 2008 relevant de 2,5% à 8% le seuil d'audience d'une chaîne de télévision en dessous duquel la chaîne n'a pas à se conformer au plafond de 49% de détention de son capital par un même opérateur. Cet amendement a été critiqué comme trop favorable à TF1 et M6[17].

Très présent dans les médias par sa fonction de porte-parole du parti présidentiel, il multiplie les prises de parole, sans craindre la polémique qu'il pouvait créer[8]. Ainsi, il critique en mai 2008 l'absence de reprise par l'AFP de communiqués de presse de l'UMP concernant Ségolène Royal[8], affirme que les « provocations » des collectifs d'aide aux étrangers en situation irrégulière dont RESF auraient amené à l'incendie du centre de rétention de Vincennes[18],[19], et défendant en février 2009 la proposition d'Éric Besson de régulariser les immigrés clandestins qui dénonceraient des passeurs, en déclarant que « la dénonciation est un devoir républicain »[20]. Ces déclarations fracassantes, parfois appelées lefebvreries, lui valent le surnom de « sniper de l'UMP »[21].

Le 23 juin 2009, lors du remaniement ministériel, André Santini n'est pas reconduit au gouvernement[22]. En conséquence, à la suite de la modification de l'article 25 de la réforme constitutionnelle de l'année précédente, André Santini a la possibilité de retrouver son siège automatiquement. Le 24 juillet 2009, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, annonce que Frédéric Lefebvre n'est plus député.

Partisan déclaré du contrôle d'Internet, Frédéric Lefebvre s'est beaucoup exprimé sur le sujet. Il déclare, en décembre 2008, que « l'absence de régulation du Net provoque chaque jour des victimes », et créant alors un amalgame très controversé[23] entre internautes et trafiquants, proxénètes, racistes, violeurs et psychopathes[24]. Il a également comparé certains sites de streaming illégaux à des dealeurs de drogue[25] et lié éducation des enfants et piratage[26]. Dans le cadre de la loi Création et Internet, dite loi Hadopi, il a déposé un amendement pour taxer les sites collaboratifs au profit de France Télévisions[27]. Il a également défendu un amendement mettant l'Internet français sous tutelle du CSA : « Le CSA, dont chacun se plait à souligner le travail en matière de protection des enfants sur tous les diffuseurs de contenus, doit pouvoir étendre son action à Internet[28]. » Ces positions lui valent en 2009 un Big Brother Award[29].

Frédéric Lefebvre prête serment comme avocat au barreau de Paris le 22 octobre 2009[30].

Secrétaire d'État

Le 14 novembre 2010, Frédéric Lefebvre est nommé secrétaire d'état chargé du Commerce et de l'Artisanat dans le gouvernement François Fillon III succédant à Hervé Novelli à ce poste.

Détail des mandats et fonctions

Bibliographie

Notes et références

  1. a et b Martine Chevalet, « Lefebvre, le député du président », Le Parisien, 28 mai 2008
  2. a et b « Frédéric Lefebvre », C à dire, France 5.
  3. a, b et c Notice biographique in Who's Who in France, 2007
  4. Hélène Constanty, « À la croisée des couloirs », L'Express, 28 septembre 2006.
  5. Députés sous influences ISBN: 978-2213630083 (Fayard)
  6. Frédéric Lefebvre a-t-il touché de l'argent des lobbys audiovisuels ?, Guillaume Champeau, Numerama, 17 Novembre 2009
  7. Frédéric Lefebvre accusé de conflit d'intérêt, il dément, Tefy Andriamanana, L'express.fr, 13 Novembre 2009
  8. a, b et c Ivan Porspoder, « Lefèbvre, l'aboyeur de Sarkozy », leJDD.fr, 1er mai 2008
  9. Compte-rendu de la séance d'installation du Conseil communautaire
  10. « Frédéric Lefebvre ou le retour de la Firme », Marianne2, 4 Avril 2008
  11. Vincent Nouzille, Un Perroquet conseille l’Intérieur, Bakchich.info, 8 décembre 2006
  12. UMP - Notre équipe, site de l'UMP.
  13. Lefebvre (UMP): "rassurer sur la Turquie" , lefigaro.fr, 28 avril 2008
  14. P.F, « Ces députés UMP qui ont gagné en influence - Frédéric Lefebvre : l'ubiquiste », Les Échos, 2 juillet 2008
  15. « En forme - Frédéric Lefebvre », Le Point no1843, 10 janvier 2008
  16. Régis Soubrouillard, Frédéric Lefebvre ou le retour de la Firme, Marianne, 4 avril 2008
  17. « Première étape pour un allègement du seuil anticoncentration pour la TNT », Les Échos, 6 juin 2008.
  18. « Notre conférence. Lundi 13H », Mediapart, 23 juin 2008.
  19. « Incendie du centre de rétention: L’UMP met en cause RESF », Libération, 23 juin 2008.
  20. UMP : « La dénonciation est un devoir républicain », paru le 7 février 2009, sur le site du Nouvel Observateur.
  21. Les meilleures sorties du "sniper" Frédéric Lefebvre, lemonde.fr, 15 novembre 2010
  22. « Décret du 23 juin 2009 relatif à la composition du Gouvernement », Légifrance
  23. « Ces propos sur la nécessité d'une régulation d'Internet témoignent d'une profonde méconnaissance de ce domaine, il ne connait absolument pas l'Internet », Pierre Kosciusko-Morizet, cofondateur de Price Minister et directeur de l'Association pour le commerce et les services en ligne.
  24. « La mafia s’est toujours développée là ou l’État était absent ; de même, les trafiquants d’armes, de médicaments ou d’objets volés et les proxénètes ont trouvé refuge sur Internet, et les psychopathes, les violeurs, les racistes et les voleurs y ont fait leur nid. », Première séance du lundi 15 décembre 2008 sur le site de l'Assemblée nationale
  25. http://www.20minutes.fr/article/302080/Media-Frederic-Lefebvre-Les-sites-comme-beeMotion-sont-des-dealers.php
  26. http://www.pcinpact.com/actu/news/49503-frederic-lefebvre-argent-poche-itunes.htm
  27. Vincent Delfau, « Frédéric Lefebvre pourrait succéder à Éric Besson à l'Économie numérique », Le Monde informatique, 6 janvier 2009
  28. http://www.assemblee-nationale.fr/13/cri/2008-2009/20090103.asp
  29. « Frédéric Lefebvre reçoit un Big Brother Award », dans Libération, 8 avril 2009 [texte intégral (page consultée le 13 avril 2009)] 
  30. « Frédéric Lefebvre devient avocat », dépêche AFP reprise par Le Figaro, 22 octobre 2009.
  31. « FIGURE DE STYLE - Lefebvre copie-colle », bigbrowser.blog.lemonde.fr, 24 mars 2011.
  32. « Lefebvre plagie pour boucler son bouquin », Matthieu Deprieck, L'express.fr, 24 mars 2011

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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