- Front de libération nationale kanak et socialiste
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Front de libération nationale kanak et socialiste
Logo officielPrésentation Animateur du Bureau politique Gérard Reignier
UCFondation 1984 Siège Nouméa Membres du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie Membres du groupe FLNKS-UC :
Gilbert Tyuienon et Anthony Lecren
Membre du groupe UNI-Palika :
Déwé GorodeyIdéologie Gauche, Indépendantisme, Nationalisme kanak, Socialisme mélanésien Affiliation internationale Groupe mélanésien Fer de lance Couleurs rouge, jaune, vert, bleu, noir Présidents du groupe au Congrès Groupe FLNKS : Caroline Machoro
Groupe UNI : Jean-Pierre DjaïwéReprésentation du parti Congrès Province Sud Province Nord Province Îles Le Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) est un rassemblement de partis politiques de Nouvelle-Calédonie fondé lors du congrès de dissolution du Front indépendantiste du 22 au 24 septembre 1984.
Sommaire
Historique
Le mouvement de la lutte pour l'IKS
- 22 septembre - 24 septembre 1984 : Congrès tenu à L'Océanic à Ducos (Nouméa) pour la dissolution du Front indépendantiste et la création du Front de libération nationale kanak et socialiste, dirigé par Jean-Marie Tjibaou. Il se dote d'une charte fixant notamment l'objectif de ce nouveau mouvement : l'« indépendance kanak socialiste » (IKS). Le FLNKS réunit l'Union calédonienne (UC) du député Rock Pidjot et de Jean-Marie Tjibaou, le Parti de libération kanake (Palika) d'Élie Poigoune et Paul Néaoutyine, le Front uni de libération kanak (FULK) de Yann Céléné Uregeï, l'Union progressiste mélanésienne (UPM) d'Edmond Nékiriaï et d'André Gopoea, le Parti socialiste calédonien (PSC) de Jacques Violette et l'Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE) de Louis Kotra Uregei.
- 18 novembre 1984 : les élections territoriales sont boycottées par le FLNKS. C'est généralement la date retenue comme point de départ pour les « Évènements » qui ont vu se confronter violemment partisans et opposants à l'indépendance dans les années 1980.
- 1er décembre 1984 : 1er congrès du FLNKS à La Conception (Mont-Dore) qui décide la constitution d'un gouvernement provisoire de Kanaky, avec à sa tête Jean-Marie Tjibaou, et adopte le drapeau dit « Kanaky » comme emblème.
- 9 février 1985 : 2e congrès du FLNKS à Nakéty (Canala) : le FLNKS précise son organisation en déclarant les Comités de lutte unitaires comme ses instances de base et rejette la proposition d'indépendance-association d'Edgard Pisani. Le boycott du système scolaire français est décidé, avec la création des « Écoles populaires kanak » (EPK).
- 25-26 mai 1985 : au 3e congrès du Front à Hienghène, celui-ci modère sa position par rapport à Nakéty. Il se dit « prêt à utiliser l'échéance des élections régionales », et donc à revenir dans les institutions officielles, et met fin à son boycott du système scolaire, laissant aux parents le libre choix entre EPK et écoles publiques ou privées du système français.
- juin 1985 : le FLNKS déclare unilatéralement l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie, qui ne sera jamais effective, et adopte une constitution qui ne sera donc jamais appliquée.
- 29 septembre 1985 : après l'adoption du statut Fabius-Pisani, tenue des élections régionales auxquelles le FLNKS participe. Il remporte trois des quatre régions créées, mais reste minoritaire à l'échelle du Territoire, la majorité étant détenue par les anti-indéiendantistes du Rassemblement pour la Calédonie dans la République (RPCR). Jean-Marie Tjibaou est élu président de la Région Nord, Léopold Jorédié dans celle du Centre et Yeiwéné Yeiwéné dans les Îles Loyauté : ils sont tous les trois issus de l'UC.
- 15 août 1986 : au Congrès de Wé (Lifou), le FLNKS adopte une motion établissant que le Front ne participera à un référendum d'autodétermination que si le scrutin est réservé au seul peuple kanak. Dans le même, l'UC obtient le maintien de l'organisation dans les institutions régionales, alors que les autres composantes souhaitaient revenir au boycott.
- 2 décembre 1986 : grâce au soutien des États membres du Forum des îles du Pacifique et des Pays non-alignés, le FLNKS obtient le vote par l'Assemblée générale des Nations unies (à la majorité des 3/5e de ses membres) de la résolution 41/41 A affirmant « le droit inaliénable du peuple de la Nouvelle-Calédonie à l’autodétermination et à l’indépendance » et inscrivant l'archipel sur la Liste des territoires non autonomes selon l'ONU.
- 29 mai 1987 : lors de son 6e congrès à la tribu de Goa (Ponérihouen), le FLNKS décide de boycotter le référendum d'autodétermination du 13 septembre suivant (et refuse dors-et-déjà tout statut qui serait adopté suite à cela) ainsi que les Jeux du Pacifique Sud devant avoir lieu du 8 au 20 décembre 1987 en Nouvelle-Calédonie, estimant que la nouvelle majorité nationale arrivée au pouvoir en 1986 (RPR-UDF) est trop favorable aux anti-indépendantistes et n'a pas respecté les conditions fixées par les indépendantistes.
- 18 octobre 1987 : Jean-Marie Tjibaou, au nom du FLNKS, dépose à l'ONU un projet de Constitution pour la « République de Kanaky ».
- 2 avril 1988 : le FLNKS décide le « boycott actif » des institutions et élections créées par le statut Pons II à la suite du rejet de l'indépendance lors du référendum de 1987 (à 98,3% des suffrages exprimés, mais avec une participation de 59,1 % des inscrits seulement du fait de l'abstention des indépendantistes).
Des accords de Matignon-Oudinot à celui de Nouméa
- 26 juin 1988 : Jean-Marie Tjibaou, pour le FLNKS, et Jacques Lafleur, pour le RPCR, signent les accords de Matignon-Oudinot sous l'égide du Premier ministre de l'époque, Michel Rocard, après la catastrophe d'Ouvéa. Les deux camps acceptent d'arrêter leurs affrontements et d'organiser un nouveau référendum d'autodétermination, avec une restriction du corps électoral plus importante que celle de 1987 mais n'allant pas jusqu'à le limiter aux seuls Kanak, pour 1998.
- 4 mai 1989 : assassinat à Ouvéa de Jean-Marie Tjibaou et de son numéro deux Yeiwéné Yeiwéné par un militant extrémiste du FLNKS, Djubelly Wéa, qui n'a pas accepté les accords.
- 11 juin 1989 : lors des premières élections provinciales, marquées par le deuil des morts de Tjibaou et Yeiwéné, le FLNKS remporte deux des trois nouvelles provinces créées par le statut des accords de Matignon : le Nord avec Léopold Jorédié (UC) et les Îles Loyauté avec Richard Kaloï (également UC). Il obtient sur l'ensemble du Territoire 28,65 % des suffrages et 19 des 54 sièges au Congrès, contre 44,46 % et 27 élus au RPCR de Jacques Lafleur qui a pour sa part gagné la Province Sud.
- 27 juillet 1989 : l'USTKE se détache totalement du Front au nom de la séparation entre politique et syndicalisme.
- 20 - 21 janvier 1990 : 9e congrès du FLNKS à Saint-Louis, sans le FULK qui s'est opposé aux accords de Matignon. Les discussions portent essentiellement sur l'assassinat de Jean-Marie Tjibaou et Yeiwéné Yeiwéné et sur leurs successions, avec le souci de maintenir l'unité de la coalition. Un poste de vice-président du Front est créé.
- 7-9 mars 1990 : le FLNKS devient membre à part entière du Groupe mélanésien Fer de lance.
- 24-25 mars 1990 : Convention du FLNKS à Nakéty (Canala) qui élit Paul Néaoutyine (Palika) à sa présidence et Rock Wamytan (UC) à la vice-présidence.
- 26 janvier 1992 : le FULK s'autodissout et se refonde sous le nom de Congrès populaire du peuple kanak (CPPK), qui ne fait plus partie du FLNKS.
- 6 février 1994 : lors de son 13e congrès, le FLNKS opte pour une « indépendance négociée » en 1998.
- 9 juillet 1995 : aux élections provinciales, les premières divisions au sein du FLNKS se font sentir. En effet, le président du Front monte une liste baptisée Union nationale pour l'indépendance (UNI), majoritairement Palika, contre la liste officielle FLNKS du président sortant Léopold Jorédié (UC) en Province Nord.
- 9 décembre 1995 : 15e congrès du FLNKS à Nouméa, lors duquel Rock Wamytan (UC) est élu pour remplacer Paul Néaoutyine à la présidence unitaire du Front.
- 30 décembre 1995 : présentation du projet de statut du FLNKS pour 1998 : un État libre et souverain.
- 19 septembre 1996 : le FLNKS pose un « préalable minier » avant toute discussion sur l’avenir institutionnel du pays, en demandant l'obtention du massif minier de Tiébaghi pour alimenter la future usine du Nord de la Société minière du Sud Pacifique (SMSP, propriété de la Province Nord). Nombreux désaccords internes, notamment entre le Palika (qui souhaite à partir de la fin 1997 reprendre les négociations sans préalable, même si lui-même est divisé entre un Palika-Nord mené par Paul Néaoutyine plus favorable au préalable et un Palika-Sud qui, derrière Raphaël Mapou, souhaite reprendre les négociations au plus vite) et le reste du FLNKS.
- 14 février 1998 : le FLNKS réuni en congrès, après avoir obtenu satisfaction le 1er février pour le « préalable minier », décide de lever ce dernier et de reprendre les négociations avec le RPCR et l'État pour l'avenir institutionnel. Le maintien de Rock Wamytan à la présidence du Front et l'intégration du Rassemblement démocratique océanien (RDO) sont également décidés lors de ce congrès.
- 28 avril 1998 : en congrès extraordinaire, le FLNKS approuve le projet d'accord de Nouméa.
- 5 mai 1998 : signature officielle de l'Accord de Nouméa par le RPCR de Jacques Lafleur, le FLNKS de Rock Wamytan et le gouvernement français représenté par le Premier ministre Lionel Jospin.
Une coalition déchirée
- 30 mai 1998 : création de la Fédération des Comités de Coordination des indépendantistes (FCCI), un parti dissident du FLNKS fondé par d'anciens membres de l'UC (dont le président de la Province Nord Léopold Jorédié ou l'ancien dirigeant du parti François Burck) et du Palika (Raphaël Mapou) qui avaient décidé depuis décembre 1997 de continuer les négociations pour une solution consensuelle à l'avenir institutionnel sans préalable minier. Il appelle à un partenariat privilégié avec le RPCR et crée ainsi avec celui-ci un groupe unique au Congrès.
- mai-juin 1999 : le FLNKS apparaît divisé aux élections provinciales du 9 mai dans le Nord (avec 3 listes : une officielle du FLNKS issue de l'UC, une de l'UNI tirée par le Palika et une de l'UPM) et les Îles Loyauté (deux listes : une FLNKS tendance UC, et une Palika). Toutefois, ils forment toujours un groupe uni au Congrès et, pour la composition du Premier Gouvernement de Nouvelle-Calédonie, les deux composantes présenteront une liste "FLNKS" commune. Ce ne sera plus le cas pour les gouvernements suivants.
- 11 avril 2000 : sept élus sur les dix de l'UC au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, issus du Sud et du Nord et opposés à Rock Wamytan et à l'UNI de Paul Néaoutyine forment un groupe UC distinct du reste du FLNKS. Ils sont baptisés le « G7 », composé de Charles Pidjot, Nicole Waïa et Gérald At-Chee dans le Sud ainsi que Bernard Lepeu (président du groupe), Cézelin Tchoeaoua, Yannick Weiry et Pascal Naouna dans le Nord.
- novembre 2001: suite à l'élection de Pascal Naouna, partisan d'une ligne dure, à la tête de l'Union calédonienne, l'une des composantes du FLNKS, celle-ci rompt avec le reste du parti. Néanmoins, l'UC continue à faire partie du FLNKS mais ses membres siègent dans des groupes distincts au Congrès et aux Assemblées de province, présentent des listes entièrement UC pour les différentes élections. Au 22e congrès du FLNKS à la tribu de L'Embouchure (Ponérihouen) le 17 novembre, Rock Wamytan est démis de ses fonctions de président unitaire du Front. Finalement l'UC provoque la chute fin novembre du premier gouvernement Frogier en faisant démissionner le seul membre Union calédonienne de ce gouvernement et tous ses suivants de liste.
- 22 décembre 2001 : suite à l'impossibilité des différentes composantes du FLNKS à se mettre d'accord pour élire un président unitaire du parti, le 23e congrès du Front décide que cette présidence sera désormais assurée par un bureau politique collégial. Il fut également décidé qu'aucun autre congrès ne serait organisé et donc qu'aucun président ne serait élu pour une période d'un an.
- 24 mai 2003 : sans cesse reporté, initialement prévu en décembre 2002, le 24e congrès du FLNKS, et le premier depuis 2001, s'est finalement réuni à Moindou afin d'adopter une position commune en vue du IIIe Comité des signataires de l'Accord de Nouméa réuni le 17 juin suivant à Koné et sur la visite du président de la République Jacques Chirac en juillet. Mais encore une fois les différentes composantes n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le nom d'un président, laissant ainsi la "gestion" de la coalition indépendantiste au bureau politique, tandis que l'UC a décidé de ne pas participer au Comité des signataires.
- juillet 2003 : la visite du président de la République Jacques Chirac montre la profonde division des composantes du FLNKS : si l'UNI (Palika, UPM, RDO) saluent cette visite et appellent à la concertation, l'Union calédonienne quant à elle manifeste dans les rues pour protester contre les "dérives" de l'Accord de Nouméa.
- 30 août 2003 : 25e congrès du FLNKS à la mairie de Sarraméa, congrès extraordinaire visant à organiser un plus grand congrès pour la fin de l'année et réconcilier les différentes composantes.
- 13-14 décembre 2003 : 26e congrès du FLNKS à Dumbéa, il n'a servi en fait qu'à une chose : montrer la division profonde existant entre l'UNI et l'UC, les deux camps refusant notamment de se mettre d'accord, une nouvelle fois, sur un président et décidant de faire campagne à part pour les provinciales de 2004.
- 9 mai 2004 : aux provinciales, le FLNKS apparaît divisé avec dans toutes les provinces au moins 2 listes (une liste UNI et une liste UC), voire 4 listes dans le Sud. D'ailleurs, aucun indépendantiste n'est élu dans la Province Sud. L'UNI, menée par le Palika, arrive en tête dans le Nord avec 37,52 % des suffrages et 11 sièges, suivi par les 27,13 % et les 7 sièges de l'UC : le FLNKS totalise ainsi dans cette province 64,65 % et 18 sièges sur 22. Dans les Îles en revanche, c'est l'UC qui s'impose avec 22,54 % des votes et 4 sièges sur 14, suivi des 16,3 % et les 2 élus de l'UNI (qui arrive en 3e position, derrière le RPCR) et des 11,29 % et les 2 sièges de la liste dissidente de l'UC Renouveau, et le FLNKS obtient ainsi de peu la majorité des suffrages avec un score de 50,13 % et 8 élus sur 14. Sur l'ensemble du Territoire, l'UNI obtient donc 13,8 % des suffrages et 9 élus au Congrès. L'UC, quant à elle, réunit derrière elle 11,8 % des exprimés à l'échelle du pays et obtient 7 sièges au Congrès. Ces élections montrent, du côté indépendantiste, la profonde division du FLNKS mais aussi la perte de vitesse de l'UC au profit de l'UNI.
- 10 - 17 juin 2007 : aux élections législatives, le FLNKS présente des candidatures communes dans les deux circonscriptions, avec Charles Washetine (Palika) dans la 1re et Charles Pidjot (UC) dans la 2e. Tous deux sont battus au second tour, respectivement par Gaël Yanno (avec 30,79 % des suffrages contre 69,21 %) et le sortant Pierre Frogier (avec 45,87 % contre 54,13 %), du Rassemblement-UMP.
- 29-30 novembre 2008 : 28e congrès du FLNKS à Koné, afin de réfléchir à une démarche unitaire pour les élections provinciales, mais avec des différences de vues toujours très vives.
- 10 mai 2009 : aux provinciales, le FLNKS retrouve l'unité dans le Sud avec pour tête de liste Rock Wamytan (même si certains dissidents du Palika et de l'UC ont formé avec des anti-indépendantistes, des membres de la société civile et le PS local une liste rivale baptisée « Ouverture citoyenne »). Elle obtient 8,82 % des suffrages et retrouve une représentantion dans cette province, avec 4 sièges sur 40. Dans les deux autres collectivités, l'UC et l'UNI partaient divisés avec toutefois un accord pour que la liste arrivée en tête obtienne la présidence (non respecté dans le Nord, puis que Gilbert Tyuienon se présente contre Paul Néaoutyine, ce dernier étant toutefois réélu). La division redevient toutefois vite d'actualité, avec de nouveau deux groupes politiques au Congrès : un FLNKS formé par les listes UC et celle unitaire de Rock Wamytan dans le SUD, et un UNI par les élus Palika du Nord. Deux listes distinctes sont présentées pour l'élection du gouvernement.
- 12-13 décembre 2009 : 29e congrès du FLNKS à Rivière-Salée (Nouméa), le premier à rassembler véritablement toutes les composantes depuis 2001, il décide, après des débats plutôt vifs, une double clarification : sur le programme, axé à terme sur l’accès à la pleine souveraineté, et sur les structures, avec une direction qui demeure collégiale, le bureau politique étant conforté comme organe dirigeant de la coalition indépendantiste, ce qui signifie qu’il n’a pas été possible de se mettre d’accord sur un président une nouvelle fois.
- 4-5 décembre 2010 : 30e congrès du FLNKS à Dumbéa, où se manifestent à nouveau de vives tensions entre l'UC et le Palika. Le poste de porte-parole est retiré à Victor Tutugoro (UPM), qui l'occupait depuis 2001, au profit d'une animation du bureau tournante tous les trois mois entre les quatre composantes qui choisira alors à chaque fois son propre porte-parole au sein des autres mouvements. Un « Bureau politique renforcé » est créé, ouvert aux signataires de l'Accord de Nouméa, politiques et institutionnels afin de suivre tout particulièrement les dossiers fondamentaux de l'application de l'accord (interprétation de l'accord, comités des signataires, transferts de compétences, signes identitaires, sortie de l'accord et travaux des différents comités de pilotage créés à ces sujets). De plus, le FLNKS adopte une motion appelant à se doter d'un président et à se doter d'un siège de parti lors du prochain congrès prévu pour fin 2011[1].
Composantes[2]
Il y a quatre composantes de bases (quatre partis différents aux directions autonomes, normalement cinq, avec le Parti socialiste de Kanaky PSK, ancien parti socialiste calédonien, mais celui-ci a pratiquement disparu et ne fait plus partie des instances dirigeantes du parti) et deux lignes particulièrement divisées : l'UNI, modérée et pour le consensus mais fortement attachée à une totale indépendance et à un modèle économique plutôt marxiste, et l'UC, plus radicale quant aux anti-indépendantistes mais défendant l'idée d'une « indépendance association » avec la métropole. Ces deux entités semblent pourtant vouloir se rapprocher en vue des législatives de 2007 pour présenter des candidats communs dans les deux législatures et soutiennent tous la candidature de Ségolène Royal à la présidence de la République. De même, ils se sont tous rejoints pour défendre un corps électoral gelé aux seuls natifs calédoniens et à tous citoyens français résidant en Nouvelle-Calédonie depuis au moins 1998 seulement, projet qui a été adopté et inscrit dans la constitution française après avoir été voté tour à tour par l'Assemblée nationale, le Sénat puis le Parlement réuni en Congrès fin février 2007.
Union calédonienne (UC)
L'Union calédonienne est le plus ancien parti calédonien toujours existant, fondé en 1953 par le député Maurice Lenormand et deux organisations de défense des intérêts des Kanak inspirées par les missions, l'Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l'ordre (UICALO) catholique de Rock Pidjot et l'Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français (AICLF) protestante de Doui Matayo Wetta. Il a dominé la vie politique calédonienne de sa création à 1972. Ayant pour devise « Deux couleurs, un seul peuple », son idéologie politique consistait à l'origine à assurer une meilleure répartition des responsabilités politiques entre les différentes communautés du territoire, à défendre l'autonomie au sein de la République française. Il finit par opté pour l'indépendance en 1977, sous la houlette de Maurice Lenormand, Rock Pidjot et de Jean-Marie Tjibaou. L'UC a longtemps constitué la principale composante, et surtout la mouvance la plus modérée (notamment pendant les Évènements, sous la direction de Jean-Marie Tjibaou, où il milite le plus possible pour un retour dans les institutions), du FLNKS. Partisane officiellement d'une « indépendance négociée » depuis 1993 et de la création d'un « État associé » avec la France, elle est plus fortement concurrencée par l'UNI depuis 1999 et est devenue à partir de 2001 la tendance la plus dure de la coalition indépendantiste, appelant à ne faire aucune concession aux anti-indépendantistes et à se tenir exclusivement à l'Accord de Nouméa, même s'il est divisé en plusieurs tendances avec une aile Sud (Rock Wamytan, Charles Pidjot) plus favorable à l'unité des anti-indépendantistes, avec une ouverture à gauche (vers le Parti travailliste), pour parler d'égal à égal avec le Rassemblement-UMP (nouveau nom du RPCR depuis 2004), une aile Nord (Gilbert Tyuienon, Pascal Naouna, Bernard Lepeu) plus axée sur la rivalité avec l'UNI et une aile des îles Loyauté (Néko Hnepeune), plus gestionnaire et ayant vocation à coopérer avec des formations anti-indépendantistes modérées non membres du FLNKS (le LKS ou l'UC Renouveau). Il est présidé depuis 2007 par Charles Pidjot, neveu de l'ancien député Rock Pidjot.
Parti de libération kanak (Palika)
Le Parti de libération kanak (Palika), parti créé en 1975, n'a pas de président mais un porte-parole (Charles Washetine) ainsi qu'un bureau politique collégial, mais a pour dirigeant traditionnel Paul Néaoutyine. L'un des partis fondateurs du FLNKS en 1984, il incarnait initialement la ligne dure et l'extrême-gauche indépendantiste, favorable au boycott des élections et institutions officielles jugées « coloniales », à l'émancipation par la lutte sur le terrain et à la mise en place d'un « socialisme scientifique » laïc et le plus possible dégagé de la coutume dans le cadre d'une économie planifiée. S'étant modéré au cours du temps (surtout à partir de 1997, où il s'est plutôt montré favorable à une reprise des négociations qui aboutiront à l'accord de Nouméa, sans le « préalable minier » fixé alors par la nouvelle direction de l'UC) tout en appelant toujours fermement à l'indépendance et se revendiquant encore marxiste, il est devenu la base de l'UNI avec laquelle il est souvent confondu et de la mouvance la plus modérée et la plus favorable à la concertation avec les anti-indépendantistes au sein du FLNKS depuis 1999.
L'Union nationale pour l'indépendance ne fait pas parti du FLNKS, seul le Palika, L'UC, l'UPM et le RDO sont des groupes de pressions du FLNKS. L'Union nationale pour l'indépendance a été formée lors des provinciales de 1995 puis de 1999 à l'origine en tant que liste dissidente du Palika à la liste officielle du FLNKS dominée par l'UC, l'UNI désigne depuis les listes dominées par le parti de Paul Néaoutyine, soit généralement l'UPM et, entre 2004 et 2009, le RDO. Les partis de l'UNI prônent la concertation et le consensus avec l'État et les anti-indépendantistes dans le cadre des comités des signataires qui se réunissent régulièrement pour faire le point sur la mise en place de l'Accord de Nouméa. L'UNI est dirigée par Paul Néaoutyine et est une émanation du Palika, membre du FLNKS.
Union progressiste mélanésienne (UPM)
L'Union progressiste mélanésienne (UPM), parti créé en 1974 sous le nom d'Union progressiste multiraciale, il s'agissait à l'origine d'un mouvement de dissidents, essentiellement mélanésiens, de l'UC qui avaient alors quitté ce parti en raison de la mainmise de Maurice Lenormand sur celui-ci et parce qu'il estimait qu'il ne respectait pas assez son slogan de « deux couleurs, un seul peuple » sur le plan de l'émancipation sociale, économique et culturelle des Kanak. C'est un parti assez proche des idées trotskistes, axé avant tout sur les revendications foncières et est l'allié traditionnel du Palika depuis 1999. Son porte-parole, Victor Tutugoro, est également celui du bureau du FLNKS (et donc son véritable visage officiel) de 2001 à 2010.
Rassemblement démocratique océanien (RDO)
Le Rassemblement démocratique océanien (RDO), parti créé en 1994, issu de l'ancienne Union océanienne qui était à l'origine un parti créé pour représenter les intérêts des communautés wallisiennes et futuniennes, le RDO est le seul mouvement indépendantiste issu de ces communautés qui sont généralement traditionnellement hostiles à l'indépendance. Il est présidé par Aloïsio Sako et a offert une base nouvelle au FLNKS dans le Grand Nouméa.
Ligne politique
Dès sa création le FLNKS s'engage dans un processus de « libération nationale », dans un premier temps en appelant au « boycott actif » des élections territoriales du 18 novembre 1984, puis en préparant la création d'un gouvernement provisoire. Depuis les accords de Matignon en 1988 et l'accord de Nouméa en 1998, le parti a adopté une ligne plus modérée, appelant officiellement depuis 1994 à une « indépendance négociée », tout en apparaissant de plus en plus divisé. Sur un plan plus général, le FLNKS est généralement proche de la gauche socialiste métropolitaine.
Organisation
Direction
Les présidents du FLNKS ont été :
- Jean-Marie Tjibaou (1984 – 1989)
- Paul Néaoutyine (24 mars 1990 – 9 décembre 1995)
- Rock Wamytan (1995 – 2001)
- Depuis le 22 décembre 2001, le FLNKS est dirigé par un bureau politique collégial et n'a plus de président depuis. Le bureau politique est composé de 8 membres, soit 2 représentants de chacune des composantes du parti qui assure par alternance la présidence pour trois mois. Le porte-parole du FLNKS, Victor Tutugoro jusqu'en 2011, devient ainsi le seul visage officiel du mouvement.
Congrès
- 1er décembre 1984 : La Conception (Mont-Dore).
- 9 février 1985 : Nakéty (Canala).
- 25-26 mai 1985 : Hienghène.
- 18 novembre 1985 : Oundjo (Voh).
- 15-17 août 1986 : Wé (Lifou).
- 28-29 mai 1987 : Goa (Ponérihouen).
- 19-20 février 1988 : Tibarama (Poindimié).
- 3-4 décembre 1988 : Ouaré (Hienghène).
- 20-21 janvier 1990 : Saint-Louis (Mont-Dore).
- 27 avril-28 avril 1991 : Coindé (La Foa).
- 1992 : Touho.
- 16 janvier 1993 : Yaté.
- 5-6 février 1994.
- 10 décembre 1994 : Poya.
- 9 décembre 1995 : Nouméa.
- 27 avril 1997 : Koné.
- 14-15 février 1998 : Nakéty (Canala).
- 28 avril 1998 : Poindimié.
- 19 mars 1999 : Koutio (Dumbéa).
- 18 mars 2000 : Maré.
- 25 novembre 2000 : Nouméa.
- 17 novembre 2001 : L'Embouchure (Ponérihouen).
- 22 décembre 2001 : Ouroué (Thio).
- 24 mai 2003 : Moindou.
- 30 août 2003 : Sarraméa.
- 13-14 décembre 2003 : Dumbéa.
- 8-9 décembre 2007 : Nakéty (Canala).
- 29-30 novembre 2008 : Koné.
- 12-13 décembre 2009 : Rivière-Salée (Nouméa).
- 4-5 décembre 2010 : Dumbéa.
Élus
Au Gouvernement de Nouvelle-Calédonie
Il y a dans le gouvernement Thémereau trois membres indépendantistes du FLNKS, dont 2 UNI-FLNKS et 1 de l'UC. Les 2 élus UNI sont: la vice-présidente du gouvernement Déwé Gorodey (chargée de la Culture, de la Condition féminine et de la Citoyenneté) et Charles Washetine (chargé de l'Enseignement et des Questions relatives à la Recherche). L'unique membre UC du gouvernement est Gérald Cortot, chargé du secteur des Transports terrestres et maritimes, des Infrastructures et de l'Energie, également chargé du Schéma d'Aménagement et de Développement de Nouvelle-Calédonie.
Toutefois, l'union de l'ensemble des groupes du FLNKS permet à celui-ci d'augmenter sa représentation à 4 membres sur 11 au sein du Second gouvernement Martin élu en août 2007 : aux trois membres précédents, qui gardent leurs attributions (Déwé Gorodey obtenant en plus les Affaires coutumières), s'ajoute Pierre Ngaiohni (UC) qui prend en charge les dossiers de la Formation professionnelle et du Transport aérien domestique.
Après les élections provinciales du 10 mai 2009, le FLNKS est une nouvelle fois divisé en deux listes :
- pour l'élection du 8e gouvernement le 5 juin 2009 :
- une du groupe FLNKS dominée par l'UC : 3 membres sur 11 (Jean-Louis d'Anglebermes, Pierre Ngaiohni et Yann Devillers),
- une du groupe UNI dominée par le Palika : 1 seule membre sur 11, Déwé Gorodey (Palika).
- pour l'élection des 9e, 10e, 11e et 12e gouvernements respectivement les 3 mars, 17 mars, 1er avril et 10 juin 2011, à chaque fois sont présentées deux listes :
- une du groupe FLNKS dominée par l'UC et ouverte au Parti travailliste : 4 membres sur 11 dont 3 du FLNKS (Gilbert Tyuienon et Anthony Lecren de l'UC et Yvon Faua du RDO) jusqu'au 1er avril 2011, retombant ensuite à 3 membres sur 11 dont 2 du FLNKS (Gilbert Tyuienon et Anthony Lecren),
- une du groupe UNI dominée par le Palika et soutenue par le LKS (lors des élections du 3 mars, du 1er avril et du 10 juin) : 1 seule membre sur 11, Déwé Gorodey (Palika).
Au Congrès
Depuis 2000, les différentes composantes du FLNKS sont généralement divisés en deux groupes distincts au Congrès, l'un dominé par l'Union calédonienne (7 puis 8 membres de 2000 à 2004) et l'autre par le Palika (11 puis 10 de 2000 à 2004). Suite aux élections de 2004, deux groupes FLNKS se sont formés : un groupe UNI-FLNKS de 8 membres présidé par Jean-Pierre Djaïwé et un groupe Union calédonienne de 7 membres présidé par Bernard Lepeu. Ensuite, l'élu de la FCCI Cono Hamu et le dissident de l'UC Jacques Lalié ont rejoints respectivement les groupes UNI-FLNKS et UC qui comptent donc alors 9 et 8 élus. Le FLNKS compte ainsi en fait 16 élus sur 54 de 2004 à 2009, mais les deux groupes adoptent souvent des stratégies distinctes.
Depuis les élections provinciales du 10 mai 2009, les différentes forces du FLNKS, qui n'ont constitué de liste unitaire que dans le Sud, sont de 18 sièges sur 54 dont :
- Union calédonienne : 9 élus : 5 de Province Nord, 3 des Îles Loyauté et 1 de Province Sud.
- Palika : 8 élus : 6 de Province Nord, 1 des Îles Loyauté et 1 de Province Sud.
- RDO : 1 élue de Province Sud.
Et le 22 mai suivant, lors de l'élection du bureau du Congrès, si Rock Wamytan est battu par Harold Martin pour la présidence, la liste d'union du FLNKS obtient 3 vices-présidents dont deux UC et une Palika :
- 2e vice-président : Rock Wamytan (UC, Province Sud)
- 4e vice-présidente : Danielle Guaenere (Palika, Province des îles Loyauté)
- 7e vice-présidente : Caroline Machoro (UC, Province Nord)
Encore une fois, les deux camps forment des groupes distincts :
- un groupe appelé « FLNKS » composé de 11 puis 12 membres dominé par l'Union calédonienne (9 membres) mais cette fois-ci alliée aux deux élus de la liste unitaire de Province Sud issus d'autres composantes du Front (1 du Palika et 1 du RDO), ainsi que du ralliement, après les élections partielles aux Îles Loyauté du 6 décembre 2009, de l'unique élu de l'UC Renouveau, Jacques Lalié. Un de ses membres, Rock Wamytan, devient président du Congrès le 1er avril 2011, avec le soutien du Parti travailliste mais aussi des élus anti-indépendantistes du Rassemblement-UMP et de l'Avenir ensemble
- un groupe appelé UNI, composé des 7 puis 6 élus des listes de ce nom du Nord et des Îles Loyauté, soit 6 issus du Palika (le septième est le leader de l'UC Renouveau Jacques Lalié qui n'est officiellement plus membre du Front, mais qui rejoint le groupe FLNKS dominé par l'UC dès décembre 2009).
Dans les Assemblées de Province
En Province Sud
Les indépendantistes n'ont obtenu aucun siège dans la Province Sud en 2004, du fait de l'éclatement de leur électorat entre 6 listes dont aucune n'a passé la barre des 5 % nécessaires pour avoir au moins 1 siège: la liste FLNKS dissidente de Rock Wamytan, la liste UNI d'Adolphe Digoué, la liste UC de Charles Pidjot et la liste dissidente de l'ancien président unitaire du FLNKS et de l'UC Rock Wamytan rien que pour le FLNKS, à quoi s'ajoutent les listes indépendantistes non FLNKS des Verts menés par Raphaël Mapou et de la FCCI menée par François Burck.
Pour éviter que ce phénomène ne se reproduise aux élections provinciales, une liste FLNKS a été constituée sous la direction de Rock Wamytan qui a réuni 8,82 % des suffrages exprimés et 4 sièges sur 40 dont :
- 1989 - 1995 : 4 élus sur 32, liste unitaire (3 UC, 1 Palika) emmenée par François Burck (UC)
- 1995 - 1999 : 3 élus sur 32, liste unitaire (2 UC, 1 RDO) emmenée par Rock Wamytan (UC)
- 1999 - 2004 : 6 élus sur 40, liste unitaire (4 UC, 1 Palika, 1 RDO) emmenée par Rock Wamytan (UC, président unitaire du FLNKS)
- 2004 - 2009 : aucun élu.
- 2009 - 2014 : 4 élus sur 40, liste unitaire (1 UC, 1 RDO, 1 Palika, 1 UPM) emmenée par Rock Wamytan (UC)
En Province Nord
Le FLNKS dispose d'une majorité écrasante en Province Nord avec 18 élus sur 22 (11 UNI-FLNKS dont 9 Palika, 1 RDO et 1 UPM ; 7 UC). Depuis le 10 mai 2009, la majorité UNI s'est tassée (9 élus dont 8 Palika et 1 UPM) et l'opposition de l'UC, emmenée par le maire de Canala Gilbert Tyuienon, a augmenté avec 8 sièges sur 22. Le FLNKS conserve toutefois 17 élus sur 22, soit un de moins que lors de la précédente mandature, perdu au profit du Parti travailliste.
Le président de la Province depuis 1999, Paul Néaoutyine, est un ancien président du FLNKS et l'actuel leader de l'UNI et du Palika. De 1989 à 1998, le poste était détenu par un UC, Léopold Jorédié, qui a quitté le Front en mai 1998 pour fonder la FCCI.
- 1989 - 1995 : 11 élus sur 15, liste unitaire (6 UC, 3 Palika, 2 UPM) emmenée par Léopold Jorédié (UC, président de Province)
- 1995 - 1999 : 11 élus sur 15, 2 listes : 1 liste FLNKS officielle à dominante UC (6 élus : 5 UC et 1 UPM) emmenée par Léopold Jorédié (UC, président de Province), et une liste UNI - Palika (5 élus) emmenée par Paul Néaoutyine (Palika, Président unitaire du FLNKS)
- 1999 - 2004 : 14 élus sur 22, 2 listes : 1 liste UNI - Palika (8 élus) emmenée par Paul Néaoutyine (Palika, président de Province) et 1 liste FLNKS - UC (6 élus) emmenée par Bernard Lepeu (UC)
- 2004 - 2009 : 18 élus sur 22, 2 listes : 1 liste UNI (11 élus : 9 Palika, 1 RDO, 1 UPM) emmenée par Paul Néaoutyine (Palika, président de Province) et 1 liste UC (7 élus) emmenée par Pascal Naouna.
- 2009 - 2014 : 17 élus sur 22, 2 listes : 1 liste UNI (9 élus : 8 Palika, 1 UPM initialement mais, suite à l'entrée au Gouvernement Gomès de Déwé Gorodey le 9 juin 2009 on compte 7 Palika, 1 UPM et 1 RDO) emmenée par Paul Néaoutyine (Palika, président de Province) et 1 liste UC (8 élus) emmenée par Gilbert Tyuienon.
En Province des Îles Loyauté
- 1989 - 1995 : 4 élus sur 7, liste unitaire (en fait UC) emmenée par Richard Kaloï (UC, président de Province)
- 1995 - 1999 : 3 élus sur 7, liste unitaire (en fait UC) emmenée par Richard Kaloï (UC, perd la présidence pour le LKS Nidoïsh Naisseline)
- 1999 - 2004 : 8 élus sur 14, 2 listes : 1 liste FLNKS - UC (6 élus) emmenée par Robert Xowie (UC, président de Province) et 1 liste UNI - Palika (2 élus) emmenée par Charles Washetine (Palika)
- 2004 - 2009 : 6 élus sur 14, 2 listes : 1 liste UC officielle (4 élus) emmenée par Néko Hnepeune (UC, président de Province) et 1 liste UNI - Palika (2 élus) emmenée par Charles Washetine (Palika)
- 2009 - 2014 : 8 élus sur 14, 2 listes : 1 liste UC (6 élus) emmenée par Néko Hnepeune (UC, président de Province) et 1 liste UNI (4 élus mais seulement 2 du FLNKS - Palika) emmenée par Jacques Lalié (UC Renouveau, ex Union calédonienne)
Communes
Suite aux élections municipales de 2008, 16 communes sur les 33 que compte le territoire ont un maire FLNKS (7 UC, 7 Palika, 1 divers UNI, 1 UPM). Parmi ces 16 communes, 5 ont été conquises par une liste d'union du FLNKS (Hienghène, Koné, Lifou, Poindimié et Sarraméa), dans 8 d'entre elles le FLNKS était divisé entre plusieurs listes qui se sont toutefois unies ensuite pour former la majorité municipale (Canala, Houaïlou, Kouaoua, Ponérihouen, Pouébo, Poum, Poya et Touho) et 3 voit les élus FLNKS divisé entre majorité et opposition (Ouégoa où le Palika a donné le maire et l'essentiel de la majorité tandis que l'opposition est uniquement composée de l'UC jusqu'en 2011, à Ouvéa où la majorité est seule composée de l'UC et l'opposition essentiellement composée du Palika et à Voh où le maire sortant Palika a été réélu maire tandis que l'UC a voté pour un autre candidat). Par rapport à 2001, le FLNKS, et ses différentes composantes, ont conservé 14 communes, en ont perdu 3 (îles Belep pour la FCCI, Pouembout pour un maire apolitique toutefois anti-indépendantiste mais soutenu par une partie des élus UC et Yaté au profit du Comité Rhéébù Nùù), mais en gagne deux (Poya sur le Rassemblement-UMP et Sarraméa sur un maire apolitique dont l'ancienne majorité soutient toutefois aujourd'hui le nouveau maire). Les communes contrôlées par le FLNKS ou par l'une de ses composantes sont alors :
- Canala : Gilbert Tyuienon (FLNKS-UC), maire depuis 2001 (24 sièges FLNKS sur 27 élus sur deux listes différentes soit 22 UC et 2 UNI, a été réélu maire à l'unanimité avec la totalité des suffrages du FLNKS et 2 voix sur 3, la troisième étant absente, de la FCCI).
- Hienghène : Daniel Fisdiepas (FLNKS-UC), maire depuis 1995 (20 sièges sur 23 de la liste d'union FLNKS).
- Houaïlou : Valentine Eurisouké (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 2008 (22 sièges FLNKS sur 27 issus de 3 listes soit 19 Palika de la maire, 2 UC et 1 UNI divers).
- Koné : Joseph Goromido (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 2001 (24 de la liste d'union FLNKS sur 27 dont 14 UNI et 10 UC).
- Kouaoua : William Nomai (FLNKS-UNI-divers), maire depuis 2008 (10 élus FLNKS sur 19 issus de 3 listes, soit 4 Palika, 3 UC et 3 divers indépendantistes de la liste du maire, tous se sont unis pour son élection).
- Lifou : Néko Hnepeune (FLNKS-UC), maire depuis 2001 (25 sièges sur 33 de la liste d'union FLNKS).
- Ouégoa :
- Marcel Paimbou-Poumoine (FLNKS-UNI-Palika) est maire de 2008 à 2011 (14 sièges FLNKS sur 19 issus de deux listes, soit 8 UC et 6 UNI, mais celle-ci a obtenu la mairie par le soutien de 5 élus issus de 3 listes divers contre le maire sortant Cézelin Tchoeaoua de l'UC qui forme donc l'opposition pendant cette période)
- Joël Carnicelli (FLNKS-UC) est maire depuis 2011 (14 sièges FLNKS sur 19 toujours qui l'ont soutenu pour accéder à la mairie, soit 9 UC et 5 UNI)
- Ouvéa : Maurice Tillewa (FLNKS-UC), maire depuis 2008 (25 sièges FLNKS sur 27 issus de deux listes soit 20 UC qui forment seuls la majorité et 5 Palika qui sont dans l'opposition).
- Poindimié : Paul Néaoutyine (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 1989 (21 de la liste d'union FLNKS sur 27).
- Ponérihouen : André Gopoea (FLNKS-UNI-UPM), maire depuis 2001 (11 sièges FLNKS sur 23 issus de 2 listes, soit 6 UPM et 5 d'une liste d'union FLNKS, tous se sont unis pour l'élection du maire avec en plus le soutien de 4 élus du Parti travailliste et un élu divers indépendantiste, ce dernier devant faire partie de la majorité de manière durable).
- Pouébo : Joseph Pada (FLNKS-UC), maire depuis 2001 (12 sièges FLNKS sur 19 issus de deux listes soit 6 UC et 6 élus de l'Union nationale pour l'indépendance qui se sont unies pour élire le maire, la liste UC est arrivée toutefois en seconde position derrière la liste du Parti travailliste qui forme l'opposition avec 7 sièges).
- Poum : Henriette Hmae (FLNKS-UC), maire depuis 2008 (9 sièges FLNKS sur 15 issue de trois listes dont 6 de l'UC et 3 élus issus de deux listes dissidentes de la majorité UNI sortante, tous se sont unis pour élire le maire).
- Poya : François Meandu-Poveu (FLNKS-UC), maire depuis 2008 (14 sièges FLNKS sur 23 issus de 3 listes soit 8 UC, 3 Palika et 3 UPM qui ont tous fait front commun pour élire le maire).
- Sarraméa : Prisca Holéro (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 2008 (5 de la liste d'union FLNKS sur 15, élue maire avec en plus le soutien des 4 élus de la liste apolitique de la majorité sortante).
- Touho : Alphonse Poinine (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 2003 (15 sièges FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 8 UNI et 7 UC qui se sont unis pour l'élection du maire).
- Voh : Guigui Dounehote (FLNKS-UNI-Palika), maire depuis 1995 (10 sièges FLNKS sur 19 issus de 2 listes, soit 8 UNI et 2 UC, mais ces derniers ont apporté leur soutien lors de l'élection du maire au candidat du Parti travailliste et Guigui Dounehote n'a été réélu maire que grâce au soutien de un des 2 élus du Rassemblement-UMP).
Notes et références
- S. AMIOTTE, « Le FLNKS proclame son unité », Les Nouvelles Calédoniennes, 09/12/2010
- L. STEINMETZ, « Les élections et les partis représentés au Congrès de la Nouvelle-Calédonie et aux assemblées de province après les scrutins de mai et décembre 2009 - B. La mouvance indépendantiste », 17/07/2010, site du vice-rectorat de Nouméa
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Biographie de Paul Néaoutyine
Catégories :- Nationalisme kanak
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