- Union Nationale pour l'Indépendance
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Union nationale pour l'indépendance
L'Union nationale pour l'indépendance (UNI) est une coalition électorale et politique indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, formée par toutes les composantes du FLNKS à l'exception de l'Union calédonienne.
À l'origine, l'UNI était le nom donné aux listes dissidentes formées par le Palika aux élections provinciales de 1995 et 1999 pour contrer les listes officielles du FLNKS dominées par l'Union calédonienne dans les Provinces Nord et Îles Loyauté.
En 1999 dans le Nord, le FLNKS était alors totalement divisée puisque ses trois composantes principales avaient formées une liste: une portant le nom de FLNKS Nord pour l'Union calédonienne menée par Bernard Lepeu, une pour le Palika sous le sigle UNI menée par Paul Néaoutyine et une pour l'UPM menée par André Gopea. C'est la liste UNI qui est alors arrivée en tête avec 8 élus sur 22, contre 6 à l'Union calédonienne, 4 aux indépendantistes dissidents de la FCCI et 4 aux anti-indépendantistes du RPCR, et Paul Néaoutyine pu alors être élu président de l'Assemblée de la Province Nord.
Dans les Îles, la liste Palika, elle aussi appelée UNI, menée par Charles Washetine, le n°2 du parti, n'obtient que 2 sièges sur 14, à égalité avec la FCCI, le RPCR et le LKS, et arrive ainsi derrière les 6 sièges de la liste FLNKS Nord de l'Union calédonienne menée par Robert Xowie qui est élu président de l'Assemblée provinciale.
Toutefois au Congrès, Palika et Union calédonienne forme dans un premier temps un seul groupe FLNKS de 18 élus sur 54 qui présente une liste commune pour la composition du premier gouvernement de Nouvelle-Calédonie: y sont élus deux membres Union calédonienne (Rock Wamytan, alors président du FLNKS et de l'UC et Gérald Cortot), une du Palika (Déwé Gorodey) et un du RDO (Aukusitino Manuohalalo).
Seulement, dès lors, la vieille garde Union calédonienne qui dirige le FLNKS (Rock Wamytan) commence à être critiquée au sein de son propre partie par une nouvelle génération montante (Pascal Naouna, Néko Hnepeune, Gilbert Tyuienon, Gérald Cortot) qui l'accusent de concéder trop de choses au Palika au sein du FLNKS et au RPCR au gouvernement. Finalement, ce mouvement contestataire aboutit à la création en 2000 d'un groupe distinct Union calédonienne au Congrès de la Nouvelle-Calédonie de 7 membres qui se retirent donc du groupe FLNKS qui prend alors le nom UNI-FLNKS. Fin 2001, Rock Wamytan est expulsé de la présidence de l'Union calédonienne par Pascal Naouna, l'un des chantres de la nouvelle ligne politique dure du parti, et du FLNKS qui n'a plus eu depuis lors de présidence unitaire.
Pour faire face à cette nouvelle tendance radicale de l'Union calédonienne, l'ensemble des autres composantes du FLNKS décide de se regrouper pour servir de contre-poids plus modéré à l'UC au sein du mouvement indépendantiste. Cette coalition reprend alors le nom Union nationale pour l'indépendance (UNI), avec pour président Paul Néaoutyine.
Elle comprend:
- Le Parti de libération kanak (Palika) de Paul Néaoutyine et Charles Washetine: il domine largement l'UNI et qui constitue la plus importante force du FLNKS avec l'Union calédonienne (il s'agissait à l'origine de la branche la plus radicale du parti, elle s'est largement modérée dans le sens où elle appelle désormais à maintenir un dialogue constant avec les anti-indépendantistes).
- L'Union progressiste mélanésienne (UPM) de Victor Tutugoro (porte-parole du bureau politique du FLNKS): troisième force du FLNKS en termes de voix, mais loin derrière le Palika et l'Union calédonienne, il s'agit en règle général d'un allié traditionnel du Palika qui a toujours eu tendance à être modéré.
- Le Rassemblement démocratique océanien (RDO) d'Aloisio Sako: seul parti représentant les intérêts des communautés wallisiennes et futuniennes à être indépendantiste.
- Unir et Construire dans le Renouveau (UC Renouveau) de Jacques Lalié : dissidence de l'Union calédonienne dans les Îles Loyauté, fondée en 2004, ce parti n'est pas reconnu comme une composante du FLNKS.
Il s'agit plus d'une coalition électorale et politique qu'un véritable parti, ses lignes directrices sont simples:
- pousser en faveur de la reconstitution d'une direction commune du FLNKS.
- sans cesse maintenir le dialogue avec les représentants du gouvernement national et les anti-indépendantistes dans le cadre des Comités des signataires, l'UNI a ainsi participé aux célébrations et cérémonies ayant eu lieu durant la visite du président de la République Jacques Chirac en 2003 alors que l'Union calédonienne les a boyckotté.
- participer aux scrutins nationaux, Wassissi Konyi a ainsi été présenté en 2002 dans la 1re circonscription et Paul Néaoutyine (arrivé alors au second tour) dans la 2e circonscription par l'UNI seule, l'Union calédonienne appelant à boyckotter le scrutin.
- présenter des listes communes UNI aux élections municipales et provinciales (en 2004 : liste menée dans le Nord par Paul Néaoutyine qui est réélu président de la Province avec 11 sièges sur 22, dans les Îles Loyauté par le maire d'Ouvéa Boniface Ounou qui obtient 2 sièges sur 14, dans le Sud par le maire de Yaté Adolphe Digoué qui n'obtient aucun siège).
- constituer un groupe commun UNI au Congrès de la Nouvelle-Calédonie : 9 membres sur 54 dont 7 Palika, 1 RDO et 1 dissident de l'Union calédonienne fondateur de l'UC Renouveau de 2004 à 2009, cette logique est moins respectée suite aux élections provinciales du 10 mai 2009. Si les listes UNI traditionnelles (Palika, RDO et UPM dans le Nord et Palika allié à l'UC Renouveau aux Îles Loyauté) sont reconduites et leurs membres forment un groupe commun de 8 membres sur 54 au Congrès de la Nouvelle-Calédonie (7 Palika et 1 UC Renouveau), les membres de ses composantes élus sur la liste unitaire du FLNKS dans le Sud (1 Palika et 1 RDO) rejoignent quant-à-eux le groupe « FLNKS » de 11 membres dominé par l'UC.
Lien interne
- Voir aussi l'article sur le FLNKS.
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