Palika

Palika

Parti de libération kanak

Parti de libération kanak
drapeau indépendantiste 
Leader[1] Paul Néaoutyine
Fondation 1975
Siège 2, rue d'Ypres - Centre-ville
BP 10003 98 805 Nouméa
Porte-parole Paul Néaoutyine
Bureau politique du FLNKS Adolphe Digoué
Membre du Gouvernement de Nouvelle-Calédonie Déwé Gorodey
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Présidents du groupe
au Congrès Joseph Goromido (groupe UNI)
Représentation du parti
Congrès
8/54
Province Sud
1/40
Province Nord
7/22
Province Îles
2/14
Idéologie Gauche, Indépendantisme, Socialisme mélanésien
Affiliation nationale aucune, FLNKS localement, proche du PS
Affiliation européenne {{{européenne}}}
Affiliation internationale {{{internationale}}}
Couleurs* rouge, jaune, vert, bleu, noir
Site Web {{{site_web}}}
voir aussi

Constitution française
Politique de la France
Politique en Nouvelle-Calédonie
Gouvernement français
Gouvernement de Nouvelle-Calédonie
Partis politiques français
Élections en France
Liste des députés de Nouvelle-Calédonie


Le Parti de libération kanak ou Palika est un parti politique de Nouvelle-Calédonie fondé en 1975 militant pour l'indépendance de ce territoire en étant une composante du Front de Libération nationale kanak et socialiste (FLNKS) et de l'Union nationale pour l'indépendance.

Sommaire

Histoire

Formation et le front indépendantiste

En juillet 1975, le Palika est créé par la fusion de deux groupes d'extrême-gauche et d'indépendantistes radicaux fondés au lendemain de mai 1968, les Foulards rouges et le Groupe 1878. C'est alors la première formation politique créée dans un but officiel de revendication d'indépendance. Ses positions sont assez radicales, appelant à l'émancipation par la lutte et en reprenant des thèses marxistes avec la mise en place après l'indépendance d'un système d'économie collectiviste. Ses leaders sont alors Nidoïsh Naisseline qui fut le fondateur des « Foulards rouges », et Paul Néaoutyine notamment.

Le Palika est bientôt rejoint dans le camp indépendantiste par d'autres partis plus modérés, dont le principal reste l'Union calédonienne, parti traditionnellement au pouvoir depuis les années 1950 en Nouvelle-Calédonie et qui a finalement opté pour la défense de l'indépendance à son congrès de Bourail de 1977 sous l'impulsion de son nouveau leader Jean-Marie Tjibaou, à quoi il faut rajouter le Front uni de libération kanak (FULK) de Yann Céléné Uregeï (lui aussi assez radical), le Parti socialiste calédonien (PSC) et l'Union progressiste mélanésienne (UPM) d'André Gopoea. Ces différents mouvements s'allient le 4 juin 1979 en vue des élections territoriales au sein du Front indépendantiste.

Le parti connaît sa première crise interne à l'occasion des élections présidentielles puis législatives de 1981. Le Front indépendantiste prend alors parti pour François Mitterrand et se rapproche du Parti socialiste, Rock Pidjot, de l'Union calédonienne, étant élu député sous cette étiquette nationale. Une partie du noyau radical du Palika, menée par Nidoïsh Naisseline, désapprouve alors se rapprochement et appelle à rester fidèle aux idées marxistes des origines. Cela aboutit à une scission le 8 avril 1981, l'aile dure suit Nidoïsh Naisseline qui fonde le parti Libération kanak socialiste (LKS) qui reste toutefois au sein du Front indépendantiste jusqu'en 1984 (le LKS refusera alors le boycott des élections et donc de faire partie du FLNKS). Lorsque le Front indépendantiste se dissout le 24 septembre 1984 pour former le FLNKS qui adopte une nouvelle stratégie de boycott des institutions et des élections, le Palika constitue alors la ligne la plus à gauche et la plus radicale au sein du camp indépendantiste durant les évènements de 1984 à 1988 et est une des principales forces des Comités de Lutte qui réunissent les éléments actifs indépendantistes, alors que sur le plan politique la principale force du FLNKS reste l'Union calédonienne.

Un parti de plus en plus modéré et la division du camp indépendantiste

Malgré ses positions radicales, le Palika participe avec les autres composantes du FLNKS à la signature des Accords de Matignon le 26 juin 1988. Le 4 mai 1989, Jean-Marie Tjibaou est assassiné et Paul Néaoutyine, du Palika, est élu pour lui succéder à la présidence du FLNKS le 24 mars 1990. Il le restera jusqu'au 9 décembre 1995.

Dans ce contexte de préparation du référendum de 1998 prévu par les Accords de Matignon et qui doivent décider si oui ou non la Nouvelle-Calédonie deviendra indépendante, et alors que le nouveau découpage institutionnel permet l'arrivée d'indépendantistes à des postes de gestion (notamment dans la Province Nord et celle des Îles Loyauté), l'ensemble des indépendantistes adoptent une ligne plus modérée favorisant une plus grande concertation avec les anti-indépendantistes, tout en s'opposant toujours fermement à eux. Le Palika reste alors toutefois la composante la plus à gauche du parti et ne considère les Accords de Matignon que comme une étape vers l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie qui, à terme, doit obligatoirement se faire, quels qu'en soient les moyens.

Mais c'est surtout une opposition croissante entre l'Union calédonienne et le Palika qui voit bientot le jour. En effet, la première reste toujours la principale force politique au sein du FLNKS et contrôle la présidence des deux provinces indépendantistes (Léopold Jorédié dans le Nord et Richard Kaloï dans les Îles Loyauté). Le Palika, soutenu généralement par les autres petites formations du FLNKS (UPM, le tout nouveau RDO fondé en 1994 notamment), commence à contester la suprémation de l'UC sur le camp indépendantiste. De plus, le choix de l'Union calédonienne de défendre une indépendance créant un « État associé » avec la France lors de son congrès du 12 novembre 1995. C'est ainsi qu'aux élections provinciales de juillet 1995 Paul Néaoutyine mène dans la Province Nord une liste dissidente, appelée Union nationale pour l'indépendance, opposée à la liste officielle FLNKS de Léopold Jorédié: il obtient alors 5 élus sur 22. Cette dissidence et son opposition croissante avec l'Union calédonienne le pousse à démissionner de la présidence du FLNKS en décembre 1995. Il est alors remplacé lors du congrès de Nouméa du 9 décembre par Rock Wamytan, de l'Union calédonienne.

Une autre opposition apparaît au sein du FLNKS, et cela quel que soit le parti, au sujet de la relance à partir de 1994 et 1995 des négociations avec les anti-indépendantistes et l'État pour éviter le « référendum guillotine » de 1998 qui, cela ne fait alors aucun doute aux vues des résultats des élections provinciales, rejettera massivement l'indépendance, et alors que les violences et les affrontements ethniques des Evènements ne sont pas si loin que cela. Deux fractures voient alors le jour: une Palika-UC concernant le type d'indépendance recherchée (maintien du projet d'« Indépendance Kanak Socialiste (IKS) » pour le premier et Indépendance association pour la seconde), et une autre pour ce qui est de la relance des négociations avec le RPCR. Le Palika mais aussi Rock Wamytan et une majorité des personnalités du FLNKS se mettent alors d'accord pour refuser ces dernières tant que la Société le nickel n'a pas cédé ses concessions minières du Nord (dont l'ancienne mine de Tiebaghi) à la Société minière du Sud Pacifique SMSP gérée par la Province Nord. Toutefois, d'autres personnalités politiques indépendantistes réfutent cette position et commencent d'ores et déjà à négocier avec les anti-indépendantistes dès 1997, sans conditions préalables: il s'agit au sein du Palika du numéro 2 du parti (son porte-parole) et maire de Yaté Raphaël Mapou et pour l'Union calédonienne du président de la Province Nord Léopold Jorédié et de celui du parti François Burck. Ceux-ci sont alors exclus de leurs mouvements respectifs ainsi que du FLNKS et fondent ensemble en 1998 la Fédération des comités de coordination indépendantistes (FCCI), présidée par Raphaël Mapou, qui prône une plus grande concertation avec le RPCR.

Finalement, la condition minière souhaitée par le FLNKS est obtenue en février 1998 et les négociations qui devront amener à la signature de l'Accord de Nouméa commencent, dirigées du côté indépendantiste par Paul Néaoutyine et Rock Wamytan. Au même moment, une inversion idéologique semble avoir lieu au sein du FLNKS: le Palika, jusque là pôle radical indépendantiste, devient plus modéré tandis que l'Union calédonienne, sous l'impulsion de son nouveau président Bernard Lepeu, durcit sa position. C'est ainsi que le 27 avril 1997, le FLNKS mené par l'Union calédonienne décide lors de son congrès de Koné de s'abstenir pour les élections législatives, tandis que le Palika appelle au contraire à soutenir la candidature de l'homme d'affaire locale et pourtant anti-indépendantiste avoué Philippe Pentecost dans la 2e circonscription face au député sortant Pierre Frogier.

Lors des élections provinciales de 1999 qui font suite à la signature de l'Accord de Nouméa, le Palika, allié à l'UPM, au RDO et à quelques membres de l'UC, présente cette fois ci non plus une mais deux listes dissidentes toujours appelées UNI. Celle dans le Nord remporte la victoire avec 9 élus sur 22 et Paul Néaoutyine est élu président de la Province. Dans les Îles Loyauté, c'est la liste FLNKS menée par l'UC qui l'emporte mais avec une majorité très relative (6 élus sur 14) contre 2 pour le Palika. Si l'ensemble des élus du FLNKS forment dans un premier temps un groupe unique au Congrès de la Nouvelle-Calédonie, favorisé en cela par l'accession à la présidence de l'UC du modéré Rock Wamytan qui appelle au rassemblement en cumulant cette fonction politique avec celle de président du FLNKS, et présentent une liste commune pour l'élection du premier gouvernement issu de l'Accord de Nouméa, cette entente ne dure pas. Ainsi, dès 2000, la plupart des élus de l'Union calédonienne forment un groupe distinct de celui du reste du FLNKS sous l'impulsion de Pascal Naouna qui appelle à un respect à la lettre de l'Accord dont il adopte une vision très radicale, alors que le Palika appelle plus alors au dialogue avec le RPCR. En 2001, le divorce est pratiquement consommé lors de l'élection à la présidence de l'UC de Pascal Naouna et l'éviction de Rock Wamytan de celle du FLNKS.

Le Front indépendantiste n'a pas réussi depuis lors, et cela jusqu'en 2006, à trouver un terrain d'entente. Les points de dissension se multiplient:

  • à partir de 2001 et jusqu'en 2007, à chaque élection d'un nouveau gouvernement l'UNI menée par le Palika et l'Union calédonienne présentent deux listes distinctes, et les deux mouvances forment aussi deux groupes différents au Congrès.
  • réunion de plusieurs congrès du FLNKS ou du bureau politique, mais impossibilité à chaque fois de se mettre d'accord sur le nom d'un président pour le front indépendantiste.
  • appel à l'abstention de l'UC lors des élections législatives de 2002 alors que le Palika a présenté des candidats dans les deux circonscriptions, dont Paul Néaoutyine dans la deuxième.
  • boycott par l'UC du comité des signataires de 2003 et manifestation des militants de ce mouvement lors de la visite du président de la République Jacques Chirac la même année, alors que Paul Néaoutyine et le Palika ont participé à la réunion des signataires pour faire le point sur l'avancement de l'Accord de Nouméa et maintenir le dialogue avec l'État et le RPCR ainsi qu'aux réunions officielles organisées pour la visite du chef de l'État sur le Territoire.
  • maintien lors des provinciales de 2004 de deux listes distinctes (avec l'UNI qui réunit cette fois-ci l'ensemble du FLNKS hors UC) au moins pour les indépendantistes dans les trois provinces. Paul Néaoutyine renforce sa majorité en Province Nord en obtenant presque la majorité absolue avec 11 élus sur 22 (9 Palika, 1 UPM et 1 RDO), tandis que la majorité UC dans les Îles Loyauté est réduite à 4 élus sur 14 contre 2 au Palika qui s'allie traditionnellement aux 2 membres dissidents de l'Union calédonienne qui ont formés la liste UC Renouveau. Pour la première fois, le Palika fait en nombre d'élus jeu égal avec l'Union calédonienne avec 9 élus en Province Nord, 2 en Province Îles, et 7 au Congrès, tandis que par l'intermédiaire de l'UNI elle devient la première force indépendantiste en nombre de voix.
  • après 2004, l'Union calédonienne vote traditionnellement avec la nouvelle équipe dirigeante de l'Avenir ensemble, ce qui n'est pas le cas du Palika.
  • Paul Néaoutyine est particulièrement critiqué par l'Union calédonienne pour sa gestion en Province Nord, qu'elle juge autoritaire notamment du fait que très peu de postes exécutifs (notamment aucune vice-présidence) n'a été confié aux élus de ce mouvement.

Vers un rapprochement des indépendantistes

En 2006 pourtant les indépendantistes font cause commune pour la défense du corps électoral gelé et s'opposant ainsi au corps électoral glissant voulu par les anti-indépendantistes. Le FLNKS a finalement gain de cause, la Constitution française étant révisée par un vote du Congrès de février 2007 pour y introduire la notion de corps électoral gelé (seuls pourront voter aux élections provinciales désormais que ceux qui sont résidents sur le Territoire depuis au moins 1998).

En 2007 enfin, le FLNKS présente des candidatures communes (pour la première fois depuis 1981) aux élections législatives dans les deux circonscriptions: Charles Washetine du Palika dans la Première et Charles Pidjot de l'UC dans la deuxième. Ils sont tous les deux battus aux seconds tours par les candidats du Rassemblement-UMP, respectivement Gaël Yanno et Pierre Frogier. Et lors du renouvellement du Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, les deux groupes indépendantistes du Congrès présentent une liste commune qui tout d'abord démissionne collectivement le jour même de la formation du Premier gouvernement Martin le 6 août 2007 pour protester contre une erreur qui aurait eu lieu au cours du vote (l'une des voix indépendantistes s'étant perdue en bulletin nul car accolée à un bulletin blanc, faisant perdre un poste au sein du gouvernement au FLNKS) puis qui obtient 4 membres sur 11 au sein du deuxième gouvernement Martin le 21 août 2007, dont 2 Palika et 2 UC.

La direction

Le Palika n'a techniquement pas de président, mais est dirigé par un bureau politique élu en Congrès et qui désigne en son sein un porte-parole. Toutefois, et cela depuis les années 1980, Paul Néaoutyine est considéré comme le leader pratiquement incontesté du parti, bien qu'il ne soit pas membre du bureau politique. Ce statut s'est renforcé avec sa désignation par le bureau au poste de porte-parole. Son prédécesseur à cette fonction fut pendant longtemps, de 1998 à 2009, Charles Washetine. Avant lui, il s'agissait de Raphaël Mapou depuis 1989.

Elus

Parlementaires

En 2002, le Palika a présenté pour la première fois de son histoire des candidats pour les élections législatives: Wassissi Konyi dans la 1re (qui n'a pas passé le premier tour) et Paul Néaoutyine dans la 2e (battu au second tour par le député sortant Pierre Frogier). En 2007, les indépendantistes ont présenté des candidats communs et Charles Washetine, issu du Palika, s'est qualifié pour le second tour dans la 1re circonscription mais est alors largement battu par Gaël Yanno du Rassemblement-UMP (69,2 % contre 30,8 %).

Gouvernement

Durant la première mandature du Congrès issu de l'Accord de Nouméa, de 1999 à 2004, le Palika ne disposait que d'un seul membre sur les 11 du Gouvernement Lèques et du 1er Gouvernement Frogier (1999-2002) puis sur les 10 du 2e Gouvernement Frogier (2002-2004), en la personne de Déwé Gorodey. Elle est chargée pendant toute cette période des secteurs de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, et est vice-présidente de l'exécutif à partir de 2001.

Le Palika disposait de 2004 à 2009 de deux membres sur 11 qui ont gardé pratiquement les mêmes responsabilités au sein du deuxième gouvernement Thémereau puis du deuxième gouvernement Martin, à savoir:

Toutefois, cette représentation s'est réduite à Déwé Gorodey uniquement au sein du Gouvernement Gomès élu le 5 juin 2009. Celle-ci reste chargée des secteurs de la de la Culture, de la Condition féminine et de la Citoyenneté, mais a perdu la vice-présidence au profit de l'UC Pierre Ngaiohni.

Congrès

Le groupe UNI-FLNKS disposait suite aux élections provinciales de 2004 de 8 membres (7 venant de Province Nord et 1 des Îles Loyauté) sur 54, à quoi s'est ajouté rapidement l'unique élu de l'UC Renouveau. Au sein des 9 membres du groupe UNI, on comptait 7 issus du Palika, 1 du RDO et 1 de l'UC Renouveau (qui n'est pas à comptabiliser comme un élu FLNKS à part entière, l'UC Renouveau n'étant pas reconnu comme une composante du front). Il est présidé par Jean-Pierre Djaïwé, qui est par ailleurs 1er vice-président de la Province Nord, 2e vice-président du Congrès, membre de la Commission permanente, président de la Commission interne de la Législation et de la Réglementation économiques et Fiscale et co-président de celle de la Législation et de la Réglementation relatives aux Affaires coutumières avec l'UC Pascal Naouna.

Au sein du bureau, le Palika disposait à la fin de la mandature 2004-2009 de deux vice-présidences : Jean-Pierre Djaïwé donc pour la 2e et Valentine Eurisouké pour la 8e et dernière. Le Palika n'a qu'un seul membre au sein de la commission permanente (l'autre poste au sein de cette commission dévolu à l'UNI-FLNKS est occupé par l'élu UC Renouveau), préside une seule commission interne et en co-préside une autre. Jean-Pierre Djaïwé, qui cumule pratiquement tous les postes de gestion dévolus au Palika au sein du Congrès, est généralement considéré comme le n°3 du parti derrière Paul Néaoutyine et Charles Washetine.

Suite aux élections provinciales de 2009, le Palika dispose toujours de 8 membres sur 54 (6 venant de Province Nord, 1 élu sur la liste unitaire FLNKS de Province Sud et 1 des Îles Loyauté). Toutefois, seulement 7 d'entre eux ont rejoint le groupe UNI (les élus du Nord et des Îles Loyauté) qui, avec l'unique élu de l'UC Renouveau Jacques Lalié dispose tout de même de 8 élus sur 54. On se retrouve toutefois dans la situation inverse à 2000 et 2004, où le Palika n'incarne plus la majorité des élus indépendantistes ni le noyau des partisans du maintien d'une unité au sein du FLNKS.

Provinces

Province Sud

Le Palika, comme toutes les autres formations indépendnatistes, n'a pas d'élu en Province Sud entre 2004 et 2009, sa liste, menée par Adolphe Digoué, ne réussissant pas à atteindre la barre des 5 % des iscrits aux élections de 2004 même si, avec 2 530 et 4,6 % des suffrages, elle était la mieux placée de toutes les listes indépendantistes. Ses figures dominantes dans la province sont Adolphe Digoué, ancien maire de Yaté, ou Sylvain Pabouty, mais le Palika n'a jamais été très implanté dans cette province.

Elle retrouve une représentantion aux élections provinciales de 2009 en la personne de Sylvain Pabouty, élu sur la liste FLNKS unitaire emmené par l'UC Rock Wamytan qui a recueilli en tout 8,82 % et 4 sièges à l'Assemblée de Province.

Province Nord

La liste UNI-FLNKS, menée par Paul Néaoutyine, remporte la Province en 1999 avec 8 sièges sur 22, tous Palika. Il est réélu lors des élections de 2004 avec 37,51 % des suffrages et 11 sièges sur 22, dont 9 pour le Palika, 1 pour l'UPM et 1 pour le RDO. Paul Néaoutyine exerce à nouveau la présidence, et deux vice-présidences sur trois de 2004 à 2009 (la 1re et la 3e) sont occupées par des élus du parti, la seconde ayant été donnée à Victor Tutugoro de l'UPM.

Aux élections provinciales du 10 mai 2009, la majorité sortant connaît un net recul en ne recueillant plus que 30,6 % des suffrages et 9 sièges (dont 8 Palika, la 9e revenant à l'UPM) sur 22, et en ne distençant la liste UC du maire de Canala Gilbert Tyuienon que de 211 voix. Ce dernier se présente d'ailleurs à la présidence de l'Assemblée contre Paul Néaoutyine qui ne peut donc être élu qu'à la majorité relative au troisième tour de scrutin (par 10 voix sur 22 contre 8 à Gilbert Tyuienon, 3 au candidat du Parti travailliste Rock Doui et un bulletin nul, celui de l'élue Rassemblement-UMP Léontine Ponga tandis que Néaoutyine a réussi à rallier le bulletin du second élu anti-indépendantiste de l'hémicycle provincial, l'ex-Rassemblement et désormais Calédonie ensemble Gérard Poadja). De plus, le Palika ne contrôle plus qu'une seule vice-présidence sur trois, la seconde en la personne de Jean-Pierre Djaïwé, fidèle du président, les deux autres revenant à l'UC dont la première à Gilbert Tyuienon. Après l'entrée de Déwé Gorodey au Gouvernement Gomès le 5 juin 2009, sa suivante de liste la remplaçant à l'Assemblée de Province est membre du RDO ce qui fait que le Palika ne dispose plus au sein de cette institution que de 7 élus sur 9.

Îles Loyauté

Le Palika a une base relative restreinte aux Îles Loyauté, véritable fief de l'Union calédonienne, et s'est positionné en 1999, 2000 et 2004 comme la troisième force politique des Loyauté derrière l'Union calédonienne et le RPCR (futur Rassemblement-UMP) en n'obtenant que dans les environs des 2 000 voix et 2 sièges. Pour les élections provinciales du 10 mai 2009 ont vu la candidate du Palika Danielle Guaenere s'allier avec deux mouvements étroitement liées au FLNKS mais n'en faisant pas officiellement partie, l'UC Renouveau de Jacques Lalié (dissident de l'UC depuis 2004 et seule composante anti-indépendantiste de l'assemblée sortante à être resté dans l'opposition à Néko Hnepeune) et la FDIL de l'ex-FCCI Cono Hamu, qui s'était pourtant rallié à l'UC par une coutume en 2007. Cette alliance semble déstabiliser la base électorale du Palika, d'autant que la tête de liste est confiée à Jacques Lalié et que Charles Washetine, membre du gouvernement et seule véritable figure du parti dans les Îles, n'est pas pris comme candidat. Cette alliance à trois qui partait donc avec 6 élus sortant n'obtient au final que 24,66 % des suffrages et 4 sièges sur 14, dont 2 Palika (Danielle Guaenere étant la seule élue Palika loyaltienne du Congrès). De plus, de part l'alliance exclusive entre les 6 UC de Néko Hnepeune et les 2 LKS de Nidoïsh Naisseline, le Palika est rejeté dans l'opposition et perd donc la vice-présidence de l'assemblée qu'il détenait dans l'assemblée sortante.

Communes

Suite aux élections municipales de 2001, le Palika contrôlait huit communes :

  • Houaïlou : Lionel Weiri (22 sièges sur 27).
  • Koné : Joseph Goromido (23 sièges FLNKS sur 27).
  • Kouaoua : Raymond Poinraoupoépoé puis Karaimiâ Mereatu (11 sièges FLNKS sur 19).
  • Ouvéa : Boniface Ounou (20 sièges sur 27).
  • Poindimié : Paul Néaoutyine (24 sièges FLNKS sur 27).
  • Touho : Daniel Poigoune puis Alphonse Poinine (9 sièges sur 19).
  • Voh : Guigui Dounehote (8 sièges sur 18).
  • Yaté : Adolphe Digoué (10 sièges sur 19 en 2001), réélu en 2002 suite à des élections anticipées causées par l'annulation du scrutin de 2001 (9 sièges UNI sur 19, soutenu par les 6 élus de la FCCI contre l'élu UC qui avait apporté sa voix au candidat du RPCR).

Lors des élections municipales de 2008, le Palika conserve à lui-seul trois communes (Houaïlou, Touho et Voh) et deux autres à travers des listes communes du FLNKS (Koné et Poindimié), perd trois postes de maire : Ouvéa pour l'UC, Yaté au profit du Comité Rheebu Nuu et à Kouaoua pour un maire indépendantiste tout en étant la composante principale de la coalition que le soutient. Enfin, il gagne deux communes : une sur l'Union calédonienne (Ouégoa) et une dont le maire était un apolitique (Sarraméa). Il y a désormais 7 maires Palika en Nouvelle-Calédonie et 8 communes dominées par ce parti :

  • Houaïlou : Valentine Eurisouké (19 sièges sur 27).
  • Koné : Joseph Goromido (24 de la liste d'union FLNKS sur 27 dont 14 UNI et 10 Union calédonienne).
  • Ouégoa : Marcel Paimbou-Poukoine (6 sièges sur 19, soutenu par 5 élus issus de 3 listes divers contre le maire sortant Cézelin Tchoeaoua de l'UC dont la liste était pourtant arrivé en tête avec 8 sièges).
  • Poindimié : Paul Néaoutyine (21 de la liste d'union FLNKS sur 27).
  • Sarraméa : Prisca Holéro (5 de la liste d'union FLNKS sur 15, soutenue en plus par les 4 élus de la majorité apolitique sortante).
  • Touho : Alphonse Poinine (8 sièges sur 19, soutenu par les 7 élus de l'UC).
  • Voh : Guigui Dounehote (8 sièges sur 19, soutenu par 1 des 2 élus du Rassemblement-UMP pour l'élection au poste de maire).
  • Kouaoua : la liste Palika du maire sortant Karaimiâ Mereatu est arrivée en seconde position et en première parmi les listes indépendantistes (4 sièges sur 19), mais a été élu maire William Nomai, tête d'une liste divers indépendantiste qui n'était arrivée qu'en quatrième position et ne dispose que de trois sièges, soutenu par une coalition indépendantiste de 10 élus (les 4 Palika plus 3 UC plus les 3 de la liste de William Nomai).

Sources

  1. Le Palika officiellement n'a pas de président mais est dirigé par un bureau politique qui désigne un porte-parole, mais elle dispose toutefois d'une personnalité forte généralement considérée comme le leader du parti:Paul Néaoutyine


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