- Estrées-Saint-Denis
-
Estrées-Saint-Denis Administration Pays France Région Picardie Département Oise Arrondissement Compiègne Canton Estrées-Saint-Denis Code commune 60223 Code postal 60190 Maire
Mandat en coursCharles Pouplin
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la Plaine d'Estrées Démographie Population 3 559 hab. (2007) Densité 440 hab./km² Gentilé Dionysiens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 69 m — maxi. 118 m Superficie 8,08 km2 Estrées-Saint-Denis est une commune française, située dans le département de l'Oise et la région Picardie.
Ses habitants sont les dionysiens.
Sommaire
Géographie
Estrées-St-Denis est un gros bourg du plateau picard, situé dans le département de l'Oise (60) en Picardie, à 15 km à l'ouest de Compiègne, à 45 km à l'est de Beauvais et à 75 km au nord de Paris
La commune est située sur la RN 17 (désormais RD 1017), et est aisément accessible par la sortie 10 de l'autoroute A1.
Elle dispose d'une gare sur la ligne d'Amiens à Compiègne.
Communes voisines
La commune est bordée par :
Héraldique
Devise : Labor omnia vincit improbus (un travail opiniâtre vient à bout de tout).
Histoire
Articles détaillés : Voies romaines en Gaule et Première Guerre mondiale.Estrée est un mot de l'ancien français, altération du latin strata, qui désignait une voie couverte de pierres plates. Ce mot a disparu à la fin du Moyen Âge, mais il a été conservé dans un grand nombre de toponymes, particulièrement dans le nord de la France, signalant la proximité d'une voie romaine[1]. Ici, la voie romaine était le 10e embranchement de la grande voie romaine menant à Boulogne, qui passait par Augustomagus (Senlis) et Pont-Sainte-Maxence. On l'appelait " via ad Pontes " (chemin de Pont).
L'Abbé Suger en 1123, puis Philippe-Auguste en 1220, donnèrent à l'abbaye de Saint-Denis les droits de dîme et de défrichage, ainsi que celui de construire une ferme dont dépendaient les terres et la cure[2]
Durant la Révolution, Estrées-Saint-Denis fut rebaptisé Estrées-Franciade[3],[4]
Le XIXe siècle : La commune fut dévastée par les Cosaques en 1815, lors des Cent-Jours[2].
Une des premières sucreries y fut installée en 1828, afin d'y traiter la betterave cultivée à proximité[2].
Durant et après la Guerre franco-prussienne de 1870, les prussiens ont séjourné une année et soumis le pays à de fortes réquisitions. Un soldat allemand fut enterré dans le cimetière[3].
Le bourg put se développer grâce à la création de la Gare d'Estrées-Saint-Denis, ouverte en 1880 sur la la ligne Compiègne - Clermont. Cette gare devint petit à petit le centre d'une petite étoile ferroviaire, lorsque furent ouvertes les lignes d'Estrées à Verberie en 1882 et d'Estrées à Longueau (et donc Amiens) en 1883. En 1891 ouvrit la voie ferrée d'intérêt local Estrées-Saint-Denis - Froissy[3].
Première Guerre mondiale: Durant la guerre 14-18 un hôpital militaire fut installé à Estrées-Saint-Denis. Lors de l'offensive allemande de 1918, les camions militaires français, transportant hommes et matériels empruntaient la Route de Flandre (RN 17) entre Estrées-Saint-Denis et Roye sur 4 files, 2 montantes et 2 descendantes, afin de tenter de colmater le front entre les armées anglaises et françaises.
Cette même année, le 23 juin, un obus allemand démolit une partie du chœur de l'église. Fortement endommagée par les bombardements, la ville dut être évacuée et reçut la croix de guerre.
Administration
Liste des maires successifs[5] Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 à ce jour Charles Pouplin SE 1973 2001 Charles Dottin 1965 1973 Abel Didelet 1947 1965 Gabriel Marteau 1945 1947 Louis Biencourt 1929 1944 Marcel Belloy 1928 1929 Diogène Bouliong 1921 1928 Léon Mouren 1908 1921 Théodose Boullenger 1901 1908 Léon Wiart 1900 1900 Louis Lefèvre 1896 1900 Théophile Havy Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2007, Estrées-Saint-Denis compte 3 559 habitants (soit une stagnation par rapport à 1999). La commune occupe le 2 814e rang au niveau national, alors qu'elle était au 2 640e en 1999, et le 31e au niveau départemental sur 693 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Estrées-Saint-Denis depuis 1793. Le maximum de la population a été atteint 2007 avec 3 559 habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (18,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois supérieur au taux départemental (17,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,5 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 49,5 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,7 %, 15 à 29 ans = 19 %, 30 à 44 ans = 22,1 %, 45 à 59 ans = 22,4 %, plus de 60 ans = 15,9 %) ;
- 50,5 % de femmes (0 à 14 ans = 19,1 %, 15 à 29 ans = 16,2 %, 30 à 44 ans = 21,5 %, 45 à 59 ans = 22,3 %, plus de 60 ans = 20,9 %).
Lieux et monuments
Le seul édifice ancien de la commune est l'église, et encore pas en totalité puisque le bas-côté droit date de 1867. La partie la plus ancienne de l'église fut construite au XIe siècle. Une partie de la façade, une porte latérale et une corniche de la nef sont romanes. Le chœur et la nef sont gothiques. La porte principale était précédée d'un porche. Bombardée pendant la Première Guerre mondiale, l'église a été restaurée en 1928[2],[3]. À noter dans l'église la présence d'un bel orgue en tribune, de facture romantique.
Personnalités liées à la commune
- L'écrivain André Maurois a raillé en termes plaisants l'histoire locale, faite de retournements d'alliance incessants, dans Les silences du colonel Bramble.
Jumelage
La commune est jumelée avec Teisnacht (Allemagne) (Basse-Bavière)
Voir aussi
- Communes de l'Oise
- Gare d'Estrées-Saint-Denis
- Ligne Estrées-Saint-Denis - Froissy - Crèvecœur-le-Grand
Liens externes
- Site municipal
- Estrées-Saint-Denis sur le site de l'Institut géographique national
- Les dossiers de l'Inventaire du patrimoine culturel sur le patrimoine industriel de l'arrondissement de Compiègne
Notes et références
- Stéphane Gendron, La Toponymie des voies romaines et médiévales, éditions errance, Paris, 2006, 200 pages, pg 32
- Page de la commune sur le Quid (Archive, Wikiwix, que faire ?). Consulté le 15 juin 2008
- Site officiel de la Commune. Consulté le 15 juin 2008
- À la même époque, la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) fut également renommée Franciade
- Site officiel de la Mairie : Tableau des maires depuis 1900. Consulté le 15 juin 2008
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 25 octobre 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 25 octobre 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 25 octobre 2010
- Évolution et structure de la population à Estrées-Saint-Denis en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 25 octobre 2010
- Résultats du recensement de la population de l'Oise en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 25 octobre 2010
Catégories :- Commune de l'Oise
- Ville décorée de la Croix de guerre 1914-1918
Wikimedia Foundation. 2010.