- Concours Eurovision de la chanson
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Infobox compétition sportive Concours Eurovision
de la chansonGénéralités Création 1956 Autre(s) nom(s) Grand Prix Eurovision de la chanson européenne Organisateur(s) Union européenne de radio-télévision
Télédiffuseur hôteÉditions 56 Périodicité Annuelle (mai) Lieu Europe Participants 43 (2011) Affluence 36 000 spectateurs
(record de l'édition 2011)Site web officiel www.eurovision.tv Palmarès Tenant du titre Ell & Nikki avec Running Scared Plus titré(s) Johnny Logan (2 victoires) Meilleure nation Irlande (7 victoires) Pour la compétition à venir, voir :
Concours Eurovision de la chanson 2012Pour la dernière compétition, voir :
Concours Eurovision de la chanson 2011modifier Le Concours Eurovision de la chanson (Eurovision Song Contest ou ESC en anglais), à l'origine Grand-Prix Eurovision de la Chanson Européenne[1], est un concours annuel créé par Marcel Bezençon, directeur de la société de télévision suisse, sur le modèle du Festival de San Remo, et qui eut lieu pour la première fois le 24 mai 1956 à Lugano. Ce concours est retransmis par la télévision à travers l'Europe. Plus récemment, il fut aussi retransmis ailleurs dans le monde (par exemple en Australie, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis), mais aussi sur Internet. Le nom de ce concours vient du réseau télévisé Eurovision, conduit par l'Union européenne de radio-télévision (UER) dont l'audience potentielle est d'un milliard de téléspectateurs. Le concours est ouvert à tout pays membre actif de l'UER, ce qui inclut des pays qui ne font pas partie de l'Europe au sens géographique : l'Algérie, l'Égypte, Israël, le Liban, la Libye, le Maroc, la Syrie, ou la Tunisie — . Ainsi, Israël envoie des candidats depuis 1973, alors que le Maroc a participé à une seule occasion, en 1980.
Le premier concours eut lieu en 1956 et sept pays participèrent (trois autres furent disqualifiés pour cause d'inscription tardive). Les sept pays étaient la France, l'Allemagne de l'Ouest, l'Italie, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Belgique et la Suisse. Ils furent rejoints par le Royaume-Uni, le Danemark et l'Autriche l'année suivante, par la Suède en 1958 et par Monaco en 1959. Le 1er janvier 1993, l'OIRT (Organisation internationale de radio et télévision), qui siégeait à Prague et qui gérait le réseau Intervision, fusionne avec l'UER. Ce statut permet aux radiodiffuseurs de l'Est de prendre part au Concours Eurovision de la Chanson, avec les radiodiffuseurs de l'Ouest.
Le morceau repris pour l'indicatif de connexion en Eurovision, pour les événements rassemblant plusieurs radiodiffuseurs, notamment pour le Concours Eurovision de la Chanson, est l'ouverture orchestrale du Te Deum de Marc-Antoine Charpentier, redécouvert par Carl de Nys en 1953.
Règlement
Le Concours Eurovision de la Chanson, organisé par l'Union européenne de radio-télévision, a été créé en 1956 suite au succès du Festival de San Remo qui existait depuis quelques années et se déroule toujours à San Remo. Actuellement c’est le plus grand concours musical au monde réunissant chaque année plus d’une quarantaine de pays (nombre en augmentation quasi constante, mais se stabilisant ces dernières années).
Restriction du nombre de chansons présentées par chaque pays
Pour garantir une émission adéquate en durée, lors de la première édition en 1956, chaque pays présentait deux chansons. Dès 1957, avec l'arrivée de trois nouveaux participants, on limita à une chanson par pays.
Par tradition (plus que par obligation) ce morceau devait être chanté dans une des langues nationales du pays, uniquement parce que cela favorisait le soutien des téléspectateurs pour « leur » représentant, et les ventes nationales des titres présentés (largement diffusés sur les radios nationales avant le concours).
Restriction puis réouverture du choix de la langue
En 1966 est introduite la règle imposant l'interprétation des chansons dans l'une des langues nationales. Cette règle fut abandonnée de 1973 à 1976, et à nouveau en 1999, quand des pays scandinaves se sont plaints du manque de compréhension de leur langue (et de sa sonorité spécifique) par les autres pays. Depuis cette date, le choix de la langue est totalement libre.
Ainsi, nombre de pays parlant une langue « minoritaire » dans le concours choisissent maintenant de concourir avec une chanson dans une langue majoritaire, souvent l’anglais, ou intègrent des refrains en anglais ou en français.
Augmentation du nombre de participants et présélections
La participation continua à augmenter jusqu'aux années 1980. Au fil du temps, les règles ont été adaptées pour limiter le nombre de finalistes (le vote en finale devenant « interminable » pour les chaînes retransmettant le concours) et faire ainsi face à l’adhésion dans l’Eurovision des nouveaux pays indépendants du bloc de l’Est :
- En 1993, une première présélection entre les 7 nouveaux pays adhérents à l’Eurovision a eu lieu : Estonie, Roumanie, Slovaquie, Hongrie, Bosnie-Herzégovine, Slovénie, Croatie ; les trois qualifiés furent les anciennes républiques de la Yougoslavie.
- En 1994 et 1995, les pays les mieux classés l'année précédente étaient automatiquement qualifiés ; les autres pays étant relégués pendant un an. Ce qui permit l'arrivée de 7 nouveaux pays de l'est en 1994 : Estonie, Roumanie, Slovaquie, Lituanie, Hongrie, Russie et Pologne (qui finit à une surprenante deuxième place dès sa première participation).
- En 1996, l’Eurovision tente de lever cette inégalité, et une sélection audio entre tous les pays désirant participer (29) eut lieu, ce qui élimina le Danemark (qui aura un succès international avec la chanson éliminée[précision nécessaire]), et surtout l’Allemagne, gros apport financier de l'Eurovision. Les autres éliminés étaient Israël, la Hongrie, la Roumanie, la Russie et la Macédoine dont c'était la première tentative de participation. Cette exclusion a causé de sérieux ennuis financiers aux organisateurs de la finale de l’édition 1996, car ils se sont vus privés des droits de rediffusion fondés sur les recettes publicitaires qui auraient été générées sur les chaines et radios allemandes.
- En 1997, les qualifiés étaient choisis selon un classement établi sur une moyenne des cinq années précédentes. Pour éviter tout problème de financement, le « Big 4 » fut créé : l’Allemagne, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni (ce sont les pays qui contribuent le plus financièrement) seront qualifiés d’office pour la compétition de l’année suivante, quels que soient leurs résultats.
Remplacement progressif des jurys nationaux par le télé-vote
Les règles exercées par les différents jurys (qui ne peuvent pas voter pour eux-mêmes) ont varié selon les époques. Autrefois, les opérations de dépouillement étaient fastidieuses. Mais on a aussi reproché aux derniers jurys exprimant leur vote de les modifier au fur et à mesure de l’avancement des scores. Cela a été évité partiellement par l’Eurovision qui a obligé les jurys à communiquer secrètement leurs votes sous le contrôle d’huissiers mandatés dans chaque pays, avant que ceux-ci ne soient annoncés publiquement par chacun d’eux pendant la retransmission.
Mais les téléspectateurs ont longtemps pensé que les votes étaient truqués à la fin du dépouillement pour favoriser la solidarité régionale. La conservation de la longue procédure d’annonce à l’antenne des résultats pays par pays reste toutefois demandée par les chaînes qui veulent maintenir un « suspense » jusqu’au bout sur le vainqueur final.
En 1997, on assiste à l'introduction du télé-vote qui permettait aux téléspectateurs de voter eux-mêmes par téléphone. Le télé-vote fut ensuite couplé avec les votes par SMS (qui aident aussi les chaînes à financer leur participation et leur diffusion du concours). Pays par pays, le télé-vote devient la norme et remplace finalement totalement les jurys nationaux.
Abandon de l'orchestre
Depuis 1956, le chant était exécuté en direct et accompagné d'un orchestre. Il faut cependant noter que dès 1973, certains instruments (guitares, batterie) étaient enregistrés au préalable sur bande et mixés avec l'orchestre. En 1999, pour réduire les frais d'organisation, l'orchestre disparaît. La musique doit impérativement être sur une bande son et les éventuels instruments amenés par les candidats durant leur prestation sont utilisés fictivement, sous peine de disqualification immédiate. Les voix enregistrées sur bande sonore restent par contre interdites, là encore sous peine de disqualification immédiate.
Introduction d'une demi-finale
De 2004 à 2007, c'est une demi-finale qui permet à tous les pays de participer, se déroulant deux ou trois jours avant la finale, qui réunit automatiquement :
- Le « Big Four » (France, Royaume-Uni, Espagne et Allemagne)
- les dix meilleurs pays classés en finale l’année précédente, dont son gagnant (qui hérite du droit d’organiser le concours en y concourant, mais peut se désister de l’organisation et de l’accueil des demi-finales et de la finale)
- les dix meilleurs de la demi-finale (dont la répartition est tirée au sort) opposant tous les autres pays candidats.
Soient 24 participants au total à la finale.
Introduction de deux demi-finales
En 2008, le système change à nouveau afin d'éviter le plus possible les votes de voisinage, de copinage ou de diaspora et afin de faire participer un nombre encore plus important de pays (record de 43 participants en 2008). Tous les pays, en dehors du « Big 4 » et du pays organisateur, automatiquement qualifiés pour la finale, sont répartis selon des critères géopolitiques en 2 demi-finales. Il est fait en sorte, en particulier, que les pays scandinaves, les pays issus de l'ex-Yougoslavie, les pays issus de l'ex-URSS (surtout les états baltes et les États du Caucase), la Grèce et Chypre, soient séparés de façon équitable entre les 2 demi-finales afin de réduire l'influence sur le résultat final des votes de copinage, les téléspectateurs ne pouvant voter que lors de la demi-finale à laquelle leur propre pays a été affecté. Par exemple, en 2008, la Finlande et la Norvège participent à la première demi-finale, quand la Suède, le Danemark et l'Islande participent à la seconde. Quant aux pays du « Big 4 », ils ont aussi été séparés en 2 et ne pourront voter que pour une seule des 2 demi-finales, même s'ils n'y participent pas (en 2008, la France ne diffuse sur France 4 que la seconde demi-finale, qui est la seule où elle ait le droit de voter). Certains pays ont malgré tout choisi de diffuser les 2 demi-finales, bien qu'ils ne puissent voter qu'à une seule.
À l'issue de ces demi-finales, sont qualifiés pour la finale:
- les 9 pays ayant reçu le plus de points par télé-vote lors de la première demi-finale (sur 19 participants en 2008)
- le pays, autre que ces 9, le mieux classé par un jury de professionnels lors de la première demi-finale
- les 9 pays ayant reçu le plus de points par télé-vote lors de la deuxième demi-finale (sur 19 participants en 2008)
- le pays, autre que ces 9, le mieux classé par un jury de professionnels lors de la deuxième demi-finale
- le « Big 4 »
- le pays organisateur, gagnant de l'année précédente
Soient 25 pays au total.
Réapparition des jurys
En 2009, afin d'atténuer les votes des diasporas pour leurs propres pays, les jurys nationaux sont réintroduits lors de la finale. Désormais, les points donnés par chaque pays lors de la finale sont le résultat d'un calcul où les votes du public comptent autant que les votes d'un jury composé de 5 professionnels ou personnalités du monde de la musique.
En 2010, jugé satisfaisant l'année précédente lors de la finale, ce système est étendu aux demi-finales. À l'issue des demi-finales, sont désormais qualifiés pour la finale :
- les 10 pays ayant reçu le plus de points par télé-vote (50%) et par les jurys (50%) lors de la première demi-finale,
- les 10 pays ayant reçu le plus de points par télé-vote (50%) et par les jurys (50%) lors de la deuxième demi-finale,
- le « Big 4 »,
- le pays organisateur, gagnant de l'édition précédente.
Soient 25 pays au total.
Le Big 4
Depuis 2000, la France, l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni sont automatiquement qualifiés pour la grande finale, quels que soient leurs résultats des années précédentes[2]. Ils ont obtenu ce statut spécial grâce à leur importante contribution financière à l'UER, sans quoi la production du concours ne serait pas possible. Et étant donné que leur statut est intouchable, ces pays ont formé le groupe appelé en anglais « The Big 4 » (Les 4 grands, en français)[3]. L'Allemagne devint le premier pays du Big 4 à remporter une édition du concours, depuis l'introduction du groupe en 2000, avec la victoire de Lena Meyer-Landrut au Concours Eurovision de la chanson 2010.
L'Italie est le troisième contributeur à l'UER, ce qui lui a permis de former le « Big 5 », grâce au retour du pays lors de l'édition 2011[4]. D'ailleurs, l'Italie a très bien réussi son retour, se classant 2e.
Nombre et qualification des interprètes
Le règlement actuel prévoit que chaque pays ne peut avoir plus de 6 interprètes sur scène et que ceux-ci doivent être âgés de 16 ans au moins à la date de la demi-finale du Concours.
Aujourd'hui, il n'y a plus de restrictions concernant la langue de la chanson. Aucune restriction sur la nationalité du ou des interprète(s) n'a jamais été définie par le règlement international : ainsi, l’Australienne Olivia Newton-John a représenté le Royaume-Uni en 1974 et la Canadienne Céline Dion la Suisse en 1988. De même, Johnny Logan, qui représentait l’Irlande en 1980 et qui remporta le concours, était Australien. Autres exemples significatifs, la Française France Gall a représenté le Luxembourg en 1965 et a gagné le concours, la Canadienne Natasha St-Pier a représenté la France en 2001, et la Française Séverine a représenté la principauté de Monaco au concours de 1971, qu'elle gagna.
Liste des gagnants depuis 1956
Par année
Notes :
- (A) En 1969, il y eut 4 vainqueurs ex æquo étant donné qu’il n’y avait pas de règle en cas d’égalité ; un tirage au sort désigna les Pays-Bas comme organisateur de l’édition de 1970.
- (B) La chanson gagnante de 1975, Ding-Dinge-Dong, du groupe Teach-In, porte plusieurs titres différents selon les 45 tours : Dinge-Dong en France, Ding-a-Dong au Royaume-Uni.
- (C) En 1991, à la fin du vote, la France et la Suède étaient premiers à égalité avec 146 points ; pour départager les ex æquo, on devait compter le nombre de notes à douze points et le nombre de notes à dix points (les deux notes maximales) que les autres pays leur avaient attribués ; la France et la Suède avaient reçu un nombre égal de notes de douze points, en revanche la Suède avait 5 fois la note de dix points contre 2 fois pour la France : la Suède fut donc proclamée vainqueur.
Actuellement la règle pour départager un éventuel ex æquo à la première place est le nombre de notes reçues par les pays concernés (que ce soit un ou douze). Si à l'issue de ce compte il reste toujours deux pays ou plus ex æquo on recherchera le nombre de 12 points reçus par chacun d’eux, puis le nombre de dix points, huit, sept, et ainsi de suite jusqu'à un. Si au terme de cette procédure un ex æquo subsiste, alors tous les pays concernés seront déclarés vainqueurs.
Statistiques
Nombre de victoires par pays
Victoires Pays Années 7 Irlande 1970, 1980, 1987, 1992, 1993, 1994, 1996 5 France 1958, 1960, 1962, 1969, 1977 Luxembourg 1961, 1965, 1972, 1973, 1983 Royaume-Uni 1967, 1969, 1976, 1981, 1997 4 Pays-Bas 1957, 1959, 1969, 1975 Suède 1974, 1984, 1991, 1999 3 Israël 1978, 1979, 1998 Norvège 1985, 1995, 2009 2 Espagne 1968, 1969 Suisse 1956, 1988 Italie 1964, 1990 Danemark 1963, 2000 Allemagne 1982 (RFA), 2010 1 Autriche 1966 Monaco 1971 Belgique 1986 Yougoslavie 1989 Estonie 2001 Lettonie 2002 Turquie 2003 Ukraine 2004 Grèce 2005 Finlande 2006 Serbie 2007 Russie 2008 Azerbaïdjan 2011 Nombre de victoires par langue utilisée dans les chansons
Victoires Langues Années Pays 26 anglais 1967, 1969, 1970, 1974, 1975, 1976, 1980, 1981, 1987, 1992, 1993, 1994, 1996, 1997, 1999, 2000, 2001, 2002, 2003, 2004 (en partie en ukrainien), 2005, 2006, 2008, 2009, 2010, 2011 Royaume-Uni, Irlande, Suède, Pays-Bas, Danemark, Estonie, Lettonie, Turquie, Ukraine, Grèce, Finlande, Russie, Norvège, Allemagne, Azerbaïdjan 14 français 1956, 1958, 1960, 1961, 1962, 1965, 1969, 1971, 1972, 1973, 1977, 1983, 1986, 1988 Suisse, France, Luxembourg, Monaco, Belgique 3 néerlandais 1957, 1959, 1969 Pays-Bas hébreu 1978, 1979, 1998 Israël 2 allemand 1966, 1982 Autriche, Allemagne norvégien 1985, 1995 Norvège suédois 1984, 1991 Suède italien 1964, 1990 Italie espagnol 1968, 1969 Espagne 1 danois 1963 Danemark serbo-croate 1989 Yougoslavie serbe 2007 Serbie Pourcentage de points lors des victoires
Année Gagnant Points (A) Pourcentage 1956 Lys Assia (B) - 1957 Corry Brokken 31/90 34,44 % 1958 André Claveau 27/90 30 % 1959 Teddy Scholten 21/100 21 % 1960 Jacqueline Boyer 32/120 26,67 % 1961 Jean-Claude Pascal 31/150 20,67 % 1962 Isabelle Aubret 26/45 57,78 % 1963 Grethe & Jørgen Ingmann 42/75 56 % 1964 Gigliola Cinquetti 49/135 (C) 36,30 % 1965 France Gall 32/153 (C) 20,92 % 1966 Udo Jürgens 31/153 (C) 20,27 % 1967 Sandie Shaw 47/160 29,38 % 1968 Massiel 29/160 18,13 % 1969 Lenny Kuhr 18/150 12 % 1970 Dana 32/110 29,09 % 1971 Séverine 128/170 75,29 % 1972 Vicky Léandros 128/170 75,29 % 1973 Anne-Marie David 129/160 80,63 % 1974 ABBA 24/160 15 % 1975 Teach-In 152/216 70,37 % 1976 Brotherhood of Man 164/204 80,39 % 1977 Marie Myriam 136/204 66,67 % 1978 Izhar Cohen
Alphabeta157/228 68,86 % 1979 Gali Atari
Milk and Honey125/216 57,87 % 1980 Johnny Logan 143/216 66,20 % 1981 Bucks Fizz 136/228 59,65 % 1982 Nicole 161/204 78,92 % 1983 Corinne Hermès 142/228 62,28 % 1984 Herreys 145/216 67,13 % 1985 Bobbysocks 123/216 56,94 % 1986 Sandra Kim 176/228 77,19 % 1987 Johnny Logan 172/252 68,25 % 1988 Céline Dion 137/240 57,08 % 1989 Riva 137/252 54,37 % 1990 Toto Cutugno 149/252 59,13 % 1991 Carola 146/252 57,94 % 1992 Linda Martin 155/264 58,71 % 1993 Niamh Kavanagh 187/288 64,93 % 1994 Paul Harrington,
Charlie McGettigan226/288 78,47 % 1995 Secret Garden 148/264 56,06 % 1996 Eimear Quinn 162/264 61,36 % 1997 Katrina and the Waves 227/288 78,82 % 1998 Dana International 172/288 59,72 % 1999 Charlotte Nilsson 163/264 61,74 % 2000 Olsen Brothers 195/276 70,65 % 2001 Tanel Padar,
Dave Benton,
2XL198/264 75 % 2002 Marie N 176/276 63,77 % 2003 Sertab Erener 167/300 55,67 % 2004 Ruslana Lyjytchko 280/420 66,67 % 2005 Élena Paparízou 230/456 50,44 % 2006 Lordi 292/432 67,59 % 2007 Marija Šerifović 268/492 54,47 % 2008 Dima Bilan 272/504 53,97 % 2009 Alexander Rybak 387/492 78,66 % 2010 Lena Meyer-Landrut 246/456 53,95 % 2011 Ell & Nikki 221/504 43,85 % Notes :
- (A) Le rapport est le nombre de points obtenus sur le nombre de points maximal que le vainqueur peut obtenir. On retranche ainsi les points donnés par son propre pays.
- (B) La Suisse est déclarée vainqueur. Le détail du classement n'est pas communiqué.
- (C) De 1964 à 1966, 9 points peuvent être attribués à un pays par un jury national si tous les membres de celui-ci votent pour la même chanson (au lieu de 5, 3 et 1 points aux trois chansons préférées). Même si ce cas n'arriva pas, il était possible, ainsi, le nombre de points maximum possible tient compte de cette règle.
Actes notables et incidents
Concours Eurovision de la chanson 1964 à Copenhague, après le passage de la chanson française et durant la présentation de la chanson suivante, un individu perturbe le concours en manifestant contre la participation du Portugal au concours. Le service d'ordre est immédiatement intervenu pour ramener le calme et permettre de reprendre le déroulement normal de la cérémonie.
Concours Eurovision de la chanson 1967 : cafouillage dans le tableau pour le comptage des points (problème informatique). De plus, le jury irlandais a failli oublier de donner ses points.
En 1969, pour la 1re fois dans l'histoire du concours 4 pays (Royaume-Uni, France, Espagne et Pays-Bas) sont déclarés vainqueurs ex-aequo. L'année suivante le concours se déroule au Pays-Bas (ville attribuée par tirage au sort).
La France n'a pas participé à l'édition 1974 (qui vit la consécration d'ABBA avec leur tube Waterloo) en raison du deuil national et des obsèques du Président de la République Georges Pompidou ayant lieu le même jour que le Concours. C'est la chanteuse Dani qui devait représenter la France avec le titre La Vie à 25 ans. N'ayant pu participer au Concours 1974, Dani devait participer au concours en 1975 avec la chanson Comme un boomerang, mais on le lui refuse : certaines phrases de la chanson étant jugées choquantes pour l'époque. Dani n'a donc jamais chanté à l'Eurovision. En 2002, Dani réenregistre ce titre qu'elle chante en duo avec Étienne Daho, et le commercialise. Elle connaîtra un franc succès.
En 1977, à Londres (Royaume-Uni), après l'annonce de sa victoire, Marie Myriam doit se diriger vers la scène pour la présentation du prix, mais tarde à venir. En quittant la green room, Marie se retrouve face à un cadreur de la BBC qui a chuté et bloque le passage. Marie Myriam se voit dans l'obligation d'aider l'homme à se relever afin de pouvoir passer.
En 1982, la France ne participe pas au Concours, ce qui provoque un tollé. La nouvelle direction de TF1 et notamment Pierre Bouteiller ne souhaitait pas participer à ce concours qu'elle n'appréciait pas et qui lui semblait trop coûteux. Antenne 2 dût reprendre la participation de la France et la diffusion du Concours l'année suivante.
En 1985, à Göteborg (Suède), la présentatrice Lill Lindfors revient sur scène pour l'annonce des votes, après l'intermède et perd sa robe en plein direct. Coutumière du fait, il s'agissait d'un gag qui n'aurait pas été apprécié par les responsables du Concours.
En 1986, à Bergen (Norvège), Sandra Kim a gagné pour la Belgique avec la chanson "J'aime la vie", ce qui provoqué une légère polémique due à l'âge de l'intéressée. En effet, dans la chanson, elle dit qu'elle « a quinze ans », alors qu'elle n'était âgée que de treize ans et demi. Apprenant son véritable âge, la Suisse, qui avait fini deuxième, a envoyé à l'Union Européenne de Radio-Télévision une lettre réclamant la disqualification de la Belgique, arguant de l'âge de la chanteuse belgo-italienne.
En 1990, en direct de Zagreb, l'Espagne passe en 1re position, représentée par le groupe Azúcar Moreno qui chante Bandido. Les deux chanteuses (qui sont sœurs) et les musiciens sont sur la scène. La bande-son démarre, mais les sœurs Moreno n'ont pas de retour et ne chantent pas. Stupéfaites, elles retournent en coulisses chercher des explications, tandis que la musique continue et le reste du groupe tente de faire bonne figure en mimant du playback. Quelques instants plus tard, les chanteuses reviennent et entament normalement leur performance. Elle se classeront 5e sur 22. Dès le début de la cérémonie, le commentateur français (pour Antenne 2) Richard Adaridi annonce qu'il a un mauvais retour et que le son n'est pas très bon. D'autre part, la RAI (chaîne nationale de télévision italienne) qui retransmettait le concours a "oublié" de rassembler un jury national pour l'Italie. La JRT (télévision yougoslave) qui organisait cette année-là a constitué avec l'accord de l'UER un "faux" jury italien avec des yougoslaves dans un studio voisin. Lors de l'appel du présentateur yougoslave pour l'annonce des "pseudo" points italiens, le faux speaker italien s'est présenté comme "jury espagnol siégeant à Madrid" ce qui créa un grand désordre.
En 1991, à Rome (Italie), la France et la Suède arrivent à égalité, s'ensuit un énorme cafouillage pour désigner le vainqueur, tout le monde se met à faire le décompte des points et Léon Zitrone (le commentateur français pour Antenne 2) est exaspéré. La Suède est désignée vainqueur, il ne peut plus y avoir de vainqueurs ex-æquo, depuis l'égalité entre 4 gagnants en 1969. Le Grand Prix est attribué à la chanson ayant obtenu le plus souvent le nombre de points maximum (12 points). Si la chanson gagnante ne peut être déterminée à l'aide de cette procédure, l'élément décisif sera alors le nombre de fois qu'elle aura remporté 10 points. Pour la France : cinq fois 12 points et deux fois 10 points. Pour la Suède : cinq fois 12 points et cinq fois 10 points.
En 1995, le groupe Secret Garden gagne pour la Norvège avec la chanson Nocturne, certains pays s'offusquent de cette victoire, jugeant que la chanson comporte très peu de paroles. C'est effectivement la chanson qui comporte le moins de phrases de toute l'histoire de l'Eurovision.
En 1998, l'Italie décide de ne plus participer au Concours Eurovision de la chanson. Elle consacre tout son intérêt au festival de San Remo. Il faut dire que l'intérêt du public italien pour le concours Eurovision a connu de sérieuses défaillances dès la fin des années 1960. L'Italie est le seul pays d'Europe où aucune chanson gagnante n'a été un succès commercial dans l'histoire de l'Eurovision si l'on met à part "Non ho l'eta" interprétée par Gigliola Cinquetti en 1964. Mais son succès était lié à sa victoire au festival de San Remo quelques semaines plus tôt. L'Italie dès le début des années 1980 participait à l'Eurovision par "soutien européen" mais dans les années 1990, le retransmettait en différé à minuit.
En 1999, à Jérusalem (Israël), lors de la remise de la récompense à la gagnante Charlotte Nilsson, Dana International gagnante en 1998, se prend le pied dans le bas de sa robe et chute sur scène alors qu'elle portait le trophée pour le remettre à l'auteur de la chanson. C'est l'auteur qui aidera Dana à se relever. Elle quittera la scène en riant.
En 2003, les chanteuses du groupe t.A.T.u décident de se marier si elles gagnent le concours, elle se classeront 3e.
À la fin du concours 2005 à Kiev en Ukraine, c'est le président de l'Ukraine Viktor Iouchtchenko (président de 2004 à 2010) qui a remis en personne le trophée à la gagnante Élena Paparízou (gagnante pour la Grèce). C'est la première fois dans l'histoire du concours qu'un chef d'État remet le trophée au vainqueur.
En 2006, des religieux grecs (le concours se tenant à Athènes) ont essayé de faire pression sur le comité organisateur en le menaçant de représailles dans le but de faire interdire la venue du groupe finlandais Lordi, qu'ils considéraient comme des envoyés de Satan. La menace n'a pas abouti. Mais la victoire de Lordi a d'ailleurs été considérée par ces religieux comme nulle et non avenue. La presse suédoise considéra que cette victoire était « une décadence satanique ; la victoire du mauvais goût et de la laideur », s'est empressé de considérer la chanteuse suédoise Carola, qui n'est pourtant arrivée que cinquième. Michel Drucker, refusant de reconnaître la victoire de Lordi, déclara qu'à ses yeux c'était le chanteur russe Dima Bilan, 2e, qui était le véritable vainqueur. Ironie du sort, ce dernier revint pour l'édition 2008 et gagna, cette fois réellement, sans que Drucker n'ait pu en être témoin puisque depuis la victoire de Lordi, il ne veut plus entendre parler d'Eurovision. Plus tard, le groupe sortira une chanson nommée Devil Is a Loser ("Le diable est un perdant"), dans laquelle ils affirment qu'ils n'ont aucune affiliation avec Satan ou tout autre culte.
En mai 2008, un documentaire présenté par TVE (la télévision espagnole), affirme que les votes et le résultat final du Concours Eurovision de la chanson 1968 ont été truqués (1re : Massiel avec La la la, 2e : Cliff Richard avec Congratulations avec une différence d'un point). Cliff Richard ,qui n'a jamais supporté cette 2e place, réclame maintenant sa victoire.
Concours Eurovision de la chanson 2009 : La cérémonie démarre par l'arrivée du gagnant de l'année précédente, Dima Bilan, qui interprète sa chanson. Il arrive suspendu à un fil et lorsqu'il retire sa veste, celle-ci reste coincée.
Durant la finale du Concours en 2010 à Oslo, la prestation du concurrent espagnol Daniel Diges est perturbée par un intrus nommé Jimmy Jump qui se glisse sur scène, parodiant le chanteur et les danseurs, avant d'être emmené par la sécurité. Diges a pu rechanter sa chanson après que tous les autres candidats furent passés sur scène (le dernier passé en 25e position étant le Danemark). C'est la deuxième fois depuis 1964, qu'un artiste est perturbé par un intrus lors de sa prestation.
L'Italie qui n'avait plus participé depuis 1998 revient dans le Concours en 2011 et finit 2e avec 189 points. En outre, Tim Schou, le vocaliste du groupe A Friend In London, a dit sous les yeux des téléspectateurs européens "I want to f*** you!". Il s'est plus tard excusé de son dérapage. Amaury Vassili, représentant français en 2011 avec Sognu, était aussi au centre d'une polémique. Dans une interview du journal "Le Parisien", le jeune ténor a commis un dérapage concernant Cyril Féraud, le porte-parole français, ainsi que l'Azerbaïdjan, le pays vainqueur de 2011. Le lendemain, Amaury Vassili s'est excusé via Facebook de son "pétage de plombs".
Chanteurs ayant participé au concours par pays
Albanie • Allemagne • Andorre • Arménie • Autriche • Azerbaïdjan • Belgique • Biélorussie • Bosnie-Herzégovine • Bulgarie • Chypre • Croatie • Danemark • Espagne • Estonie • Finlande • France • Géorgie • Grèce • Hongrie • Irlande • Islande • Israël • Italie • Lettonie • Liban • Lituanie • Luxembourg • Macédoine • Malte • Maroc • Moldavie • Monaco • Monténégro • Norvège • Pays-Bas • Pologne • Portugal • République tchèque • Roumanie • Royaume-Uni • Russie • Saint-Marin • Serbie • Serbie-et-Monténégro • Slovaquie • Slovénie • Suède • Suisse • Turquie • Ukraine • Yougoslavie
Artistes ayant concouru au moins deux fois à l'Eurovision (en qualité d'artiste interprète)
4 fois
- Fud Leclerc (Belgique 1956, 1958, 1960, 1962)
- Peter, Sue et Marc (Suisse 1971, 1976, 1979 avec Pfuri, Gorps et Kniri, 1981)
- Elisabeth Andreassen (Suède 1982 avec Chips, Norvège 1985 duo Bobbysocks vainqueur, 1994, 1996)
3 fois
- Lys Assia (Suisse 1956 vainqueur, 1957, 1958)
- Corry Brokken (Pays-Bas 1956, 1957 vainqueur, 1958)
- Domenico Modugno (Italie 1958, 1959, 1966)
- Udo Jürgens (Autriche 1964, 1965, 1966 vainqueur)
- Kirsti Sparboe (Norvège 1965, 1967, 1969)
- Romuald (Monaco 1964, 1974, Luxembourg 1969)
- Katja Ebstein (Allemagne 1970, 1971, 1980)
- , Stella Maessen (Pays-Bas 1970 dans le groupe Hearts of Soul, Belgique 1977 dans le groupe Dream Express, 1982)
- Anita Skorgan (Norvège 1977, 1979, 1982 avec Jahn Teigen)
- Hot Eyes (Danemark 1984, 1985, 1988)
- Hanne Krogh (Norvège 1971, 1985 duo Bobbysocks vainqueur, 1991 avec Just 4 Fun)
- Wind (Allemagne 1985, 1987, 1992)
- Constantinos Christoforou (Chypre 1996, 2002 avec le groupe One, 2005)
- , Anna Vissi (Grèce 1980 avec le groupe The Epikouri, Chypre 1982, Grèce 2006)
- Carola (Suède 1983, 1991 vainqueur, 2006)
- , Eiríkur Hauksson (Islande 1986 avec le groupe Icy, Norvège 1991 avec le groupe Just 4 Fun, Islande 2007)
- Evridiki (Chypre 1992, 1994, 2007)
- Chiara (Malte 1998, 2005, 2009)
2 fois
- Nora Brockstedt (Norvège 1960, 1961)
- François Deguelt (Monaco 1960, 1962)
- Ronnie Caroll (Royaume-Uni 1962, 1963)
- Conchita Bautista (Espagne 1961, 1965)
- Raphael (Espagne 1966, 1967)
- Isabelle Aubret (France 1962 vainqueur, 1968)
- Simone de Oliveira (Portugal 1965, 1969)
- Vicky Leandros (Luxembourg 1967 sous le nom de Vicky, 1972 vainqueur)
- Carlos Mendes (Portugal 1968, 1972)
- Cliff Richard (Royaume-Uni 1968, 1973)
- Massimo Ranieri (Italie 1971, 1973)
- Gigliola Cinquetti (Italie 1964 vainqueur, 1974)
- Fredi (Finlande 1967, 1976 avec Fredi and friends)
- Ilanit (Israël 1973, 1977)
- , Bianca Maessen and Patricia Maessen (Pays-Bas 1970 dans le groupe Hearts of Soul, Belgique 1977 dans le groupe Dream Express)
- Jean Vallée (Belgique 1970, 1978)
- , Anne-Marie David (Luxembourg 1973 vainqueur, France 1979)
- Jean-Claude Pascal (Luxembourg 1961 vainqueur, 1981)
- Guy Bonnet (France 1970, 1983)
- Mary Roos (Allemagne 1972, 1984)
- Al Bano et Romina Power (Italie 1976, 1985)
- Izhar Cohen (Israël 1978 vainqueur avec Alphabeta, 1985)
- Johnny Logan (Irlande 1980 vainqueur, 1987 vainqueur)
- Tommy Körberg (Suède 1969, 1988)
- MFÖ (Turquie 1985, 1988)
- Dora (Portugal 1986, 1988)
- Boulevard (Finlande 1987, 1988)
- Ketil Stokkan (Norvège 1986, 1990)
- Linda Martin (Irlande 1984, 1992 vainqueur)
- Mariana Efstratiou (Grèce 1989, 1996)
- Alma Čardžić (Bosnie-Herzégovine 1994, 1997)
- Maarja-Liis Ilus (Estonie 1996, 1997)
- Şebnem Paker (Turquie 1996, 1997)
- , Doris Dragović (Yougoslavie 1986, Croatie 1999)
- Darja Švajger (Slovénie 1995, 1999)
- Selma (Islande 1999, demi-finale 2005)
- Helena Paparizou (Grèce 2001 dans le groupe Antique, 2005 vainqueur)
- Fabrizio Faniello (Malte 2001, 2006)
- Ich Troje (Pologne 2003, demi-finale 2006)
- Edsilia Rombley (Pays-Bas 1998, demi-finale 2007)
- Karolina Gočeva (ARY Macédoine 2002, 2007)
- Charlotte Perrelli (Suède 1999 vainqueur sous le nom Charlotte Nilsson, 2008)
- Dima Bilan (Russie 2006, 2008 vainqueur)
- Sakis Rouvas (Grèce 2004, 2009)
- Niamh Kavanagh (Irlande 1993 vainqueur, 2010)
- , Feminnem (Bosnie-Herzégovine 2005, Croatie seulement en demi-finale 2010)
- Dana International (Israël 1998 vainqueur, 2011)
- Zdob şi Zdub (Moldavie 2005, 2011)
- Lena Meyer-Landrut (Allemagne 2010 vainqueur, 2011)
- Dino Merlin (Bosnie-Herzégovine 1999, 2011)
- Gunnar Ólafsson (Islande 2001 (membre de Two Tricky), 2011 (membre de Sigurjón's Friends))
Critiques
Influence de la rivalité et des conflits israélo-arabes sur la diffusion
En participant au Concours Eurovision de la chanson, chaque chaîne de télévision en compétition s'engage à retransmettre la manifestation dans son intégralité (demi-finale et finale). C'est pourquoi le Liban, en 2005, après avoir annoncé sa première participation, s'est retiré de la compétition. La chaîne de télévision libanaise qui devait retransmettre l’événement ne pouvait se soumettre au règlement car la loi libanaise interdit toute référence à l’État hébreu, puisque Israël n’est pas reconnu par le Liban. La chanson retenue était Quand tout s’enfuit, interprétée en français par Aline Lahoud.
Ce n’est pas la première fois que ce style d’incident arrive. En 1978, la télévision de Jordanie (JRTV) retransmet l’émission en direct, mais lors du passage de la chanson israélienne, la chaîne décide de diffuser une image de fleurs. Quand il y a eu la certitude de la victoire israélienne, la diffusion des votes fut interrompue pour diffuser un film américain. Le lendemain, la Belgique, représentée par Jean Vallée, qui avait terminé deuxième, fut annoncée comme gagnante par les services d’informations de Jordanie.
Style musical trop formaté pour l’Eurovision
La majorité des chansons de l’Eurovision sont formatées et ne traduisent pas la réalité de la scène musicale.
Les candidats proposent souvent une musique « pop » assez consensuelle, ceci afin de plaire au plus grand nombre de téléspectateurs issus de cultures et de pays différents. Cette critique est toutefois à tempérer au regard de gagnants des dernières années, par exemple Dana International pour Israël en 1998, ou Lordi pour la Finlande en 2006.
Le problème de la langue
La plupart des participants ne chantent pas dans leur langue maternelle (voir la colonne « langues » dans le tableau des participants). Pourtant si cette restriction a été levée, c’était à la demande majoritaire des nouveaux pays parlant souvent des langues nationales minoritaires, non représentées parmi les autres pays devant voter pour eux.
Au niveau national aussi, il peut y avoir des divergences : en 2008, le chanteur d'électro-pop Sébastien Tellier, choisi par France 3 pour représenter la France, provoque un scandale auprès des députés UMP avant même le 24 mai (date de la finale du concours) à cause de sa chanson Divine, dont les paroles sont en anglais. En définitive, il accepte de modifier le morceau en y plaçant une phrase en français, réduite à 13 mots. Il se classa 19e avec 47 points. Rappelons qu'au Concours 2001, Natasha St-Pier, qui représentait la France avec Je n'ai que mon âme, a chanté les 2/3 de sa chanson en français et la fin en anglais. Elle chante exclusivement cette version pour le concours. Elle se classa 4e. Au Concours 2004, Jonatan Cerrada a chanté À chaque pas en français et quelques mots en espagnol à la fin. Il se classa 15e. En 2007, les Fatals Picards, qui chantaient L'Amour à la française, ont fait du « franglais » : ils mélangeaient des paroles en français (en parodiant l'accent anglophone) et en anglais (souvent dans une même phrase). Le groupe se classa 22e. Des représentants français ont chanté dans des langues régionales : Dan Ar Braz et l'Héritage des celtes en Breton en 1996, le chanteur Kali en Créole en 1992, Patrick Fiori en corse (et en français) dans Mama Corsica en 1993, et Amaury Vassili en corse en 2011.
D'autres pays ont chanté dans une langue régionale dont l'Estonie en 2004 le groupe Neikõsõ chante Tii une chanson en võro un dialècte du sud de l'Estonie
Certains pays ont aussi présenté des chansons dans des langues imaginaires. Ce fut le cas de la Belgique, qui envoya le groupe Urban Trad avec Sanomi en 2003 (2e), et le groupe Ishtar en 2008, éliminé en demi-finale.
Votes de voisinages et alliances géographiques persistantes
Les statistiques des votes montrent une forte tendance de certains pays votants à privilégier des pays limitrophes, géographiquement ou linguistiquement proches, plutôt que la qualité musicale intrinsèque des participants, ce qui crée un biais dans les résultats[6]. Les organisateurs tempèrent cette objection par le fait que, s'il existe des votes de voisinage, c'est que ces pays sont culturellement proches, et donc à même de voter pour des pays partageant les mêmes goûts.
On note l’influence assez certaine de la solidarité régionale, surtout parmi les anciens pays du « Bloc de l'Est ». Toutefois, cette solidarité pourrait être accentuée par le système de sélection pour la finale, qui privilégie les quatre grands pays (le Big 4), qui par ailleurs appartiennent à des cultures en forte concurrence.
Concrètement, on voit surtout des alliances entre les pays de l’Est, mais il en existe aussi au Sud (Espagne, Andorre, Portugal), au Nord (Norvège, Suède, Finlande, Danemark, Islande)[réf. nécessaire], entre les pays anglo-saxons (Royaume-Uni et Irlande), et au Sud-Est (Grèce, Chypre, Macédoine et Albanie), tout comme il y en eut entre les francophones (France, Monaco, Belgique, Luxembourg, Suisse) et entre les germanophones (Allemagne, Autriche et Suisse). Toutefois, les alliances d'Europe de l'Ouest tendent à s'estomper, les votants de ces pays jouant davantage le jeu, vu l'ancrage culturel du concours dans leurs cultures, alors que les alliances du bloc de l'Est semblent persistantes.
Beaucoup de ces zones d’alliances influant sur le concours correspondent aux aires de proximité linguistiques ou historiques.
Neutralité des retransmissions télévisées
La solidarité inter-régionale exprimée dans les votes ne s’exerce plus beaucoup entre les grands pays et participants historiques, malgré l'insistance souvent exprimée par les journalistes commentant l’évènement dans chaque pays. La neutralité des commentaires lors de la transmission de la finale est d’autant plus difficile à tenir que la retransmission montre les expressions de nationalisme des concurrents et de leurs partisans dans la salle (même si alors les opérations de votes sont normalement closes quand vient la longue phase de dépouillement) que les téléspectateurs retiennent fortement d’année en année.
Notes et références
- (en) The story sur Eurovision.tv. Consulté le 21 septembre 2010
- Rules of the 44th Eurovision Song Contest, 1999 (Règles du 44ème Concours Eurovision de la Chanson), Union européenne de radio-télévision, 13 octobre 1998. Consulté le 18 juillet 2006
- http://www.ctv.ca/servlet/ArticleNews/story/CTVNews/20090515/eurovision_contest_090516/20090516?hub=TopStories
- 43 nations on 2011 participants list!
- Le concours Eurovision 2011 organisé à Düsseldorf", JeanMarcMorandini.com. Mis en ligne le 12 octobre 2010, consulté le 12 octobre 2010
- (en)UK entrant James Fox has blamed political voting for the final placings at this year's Eurovision. sur news.bbc.co.uk, 16/05/2004. Consulté le 3 juin 2010.
Annexes
Bibliographie
- Emmanuel Dufey, sous la direction de Michel Demeuldre, Le concours Eurovision de la chanson : reflet de la chanson de variétés des cinquante dernières années ou monument de la culture kitsch ?, mémoire de licence en journalisme, Université libre de Bruxelles (Belgique), 2001.
- Vincent Bayer, sous la direction de Jean Lohisse et Brigitte de Le Court, L'Eurovision dans son énonciation : analyse des dispositifs télévisuels du Concours Eurovision de la chanson de 1984 à 1991, et interprétations pragmatiques, mémoire de licence en communication sociale, Université catholique de Louvain (Belgique), 1991, 96 p. + annexes.
Articles connexes
- Our Sound - Concours asiatique basé sur l'Eurovision.
Liens externes
- (en) Concours Eurovision de la Chanson
- (en) Chaîne officielle sur YouTube
- (fr) L'édition 2010 sur le site de France 3
- (fr) L'Eurovision en français - Base de données générale sur le Concours
- (fr) Site général consacré au Concours Eurovision de la Chanson et à l'Eurovision Junior
- (fr) Site généraliste sur le Concours Eurovision de la Chanson
- (en) Histoire Du Concours Eurovision de la Chanson
- (fr) Toutes les finales nationales sur le site Tirydou finales nationales
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