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Bakou
Bakı
HéraldiqueAdministration Pays Azerbaïdjan Code postal AZ1000 Maire Hajibala Abutalybov Géographie Coordonnées Altitude 28 m Superficie 213 000 ha = 2 130 km2 Démographie Population 2 039 700 hab. Densité 957,6 hab./km2 Localisation Internet Site de la ville http://www.bakucity.az/ Cité fortifiée de Bakou avec le palais des Chahs de Chirvan et la tour de la Vierge * Patrimoine mondial de l'UNESCO Pays Azerbaïdjan Type Culturel Critères (iv) Superficie 22 ha Numéro
d’identification958 Année d’inscription 2000 (24e session) Classement en péril 2003-2009 modifier Bakou (azéri : Bakı) est la capitale de l'Azerbaïdjan. Elle se trouve dans l'est du pays, sur la rive sud de la presqu'île d'Abşeron, au bord de la mer Caspienne. Son histoire débute au Ier millénaire avant Jésus-Christ, mais les traces écrites les plus anciennes ne datent que du Ve siècle. En 2009, sa population est estimée à 2 039 700 habitants[1] et trois millions de personnes environ vivent dans l'agglomération, dont un grand nombre de réfugiés et déplacés internes de la guerre du Haut-Karabagh.
Sommaire
Menace
Elle a subi d'importants dégâts lors du tremblement de terre de novembre 2000 et souffre de la pression croissante du développement urbain, de l'absence d'une politique de conservation et de méthodes de restauration discutables.
Urbanisme
Le centre de Bakou est composé de la vieille ville fortifiée, inscrite avec la tour de la Vierge (Qiz Qalasi) et le palais de Shirvanshahs au Patrimoine mondial de l'Unesco en décembre 2000, devenant ainsi le premier endroit d'Azerbaïdjan à être inscrit au Patrimoine mondial. Les rues y sont sinueuses et étroites ; certaines n'ont pas encore été complètement remises en état, celles qui le sont ont parfois subi une modernisation tellement énergique qu'il devient difficile de reconnaître la « vieille ville »... En 2007, Bakou récoltait la deuxième palme de la ville la plus ennuyeuse au monde après Ottawa, selon The Guardian.
Le boomtown, au sud de la vieille ville, a été établi après que l'exploitation massive de pétrole eut commencé au début du XXe siècle. Il est caractérisé par une architecture relevant des beaux-arts, avec un plan en damier.
La ville moderne s'étend hors des murs de la vieille ville. Ses rues et ses bâtiments se hissent vers le haut des collines qui bordent la baie de Bakou.
L'agglomération de Bakou est divisée en 11 districts (Azizbayov, Binagadi, Garadagh, Narimanov, Nasimi, Nizami, Sabail, Sabunchu, Khatai, Surakhany et Yasamal) et 48 communes.
Bakou possède un aéroport international: Aéroport international Heydar Aliyev de Bakou, (code AITA : GYD • code OACI : UBBB) anciennement aéroport international Bina - code AITA : BAK)
Histoire
Bakou est mentionné pour la première fois dans l'histoire au VIe siècle. La ville gagna en importance après un tremblement de terre qui détruisit Shamakhi et le chah Ahsitan I en fit sa nouvelle capitale au XIIe siècle. En 1501 le chah safavide Ismail Ier assiégea la ville. À cette époque la ville était ceinte de puissants remparts qui étaient protégés par les flots de la mer sur un côté et sinon par un large fossé . En 1604 la ville fut ruinée par le chah Abbas Ier.
Le 26 juin 1723, après un long siège, Bakou se rendait aux Russes. Le tsar Pierre le Grand y installa une garnison de 2382 hommes sous les ordres du prince Baryatyanski.
En 1813, la Russie signa le traité de Golestan avec la Perse. Les Perses cédaient par ce traité la ville de Bakou et le Caucase iranien à la Russie.
Le Komintern organisa à Bakou le Premier Congrès des peuples de l'Orient soutenant l'émancipation des peuples colonisés, du 1er au 8 septembre 1920.
Lorsque l'Azerbaïdjan proclama son indépendance de l'URSS au début 1990, des pogroms anti-arméniens eurent lieu du 13 au 19 janvier dans la capitale faisant 60 morts, des centaines de blessés et des milliers de réfugiés arméniens selon les autorités soviétiques[2]. Moscou envoya une colonne blindée à Bakou afin de reprendre les choses en main. Les combats du 20 janvier 1990 firent 200 morts du côté azéri. Sur les hauteurs de la ville, un mausolée abritant les 200 tombes ainsi qu'une « flamme du souvenir » rappelle cet épisode. Cet épisode précipita l'Azerbaïdjan et l'Arménie dans une guerre qui fit près de 30 000 morts des deux côtés ainsi que 1 000 000 de réfugiés azéris[2], la plupart habitant la capitale dans des habitats de fortune.
Population
La ville comptait environ 180 000 Arméniens[3] et 295 500 Russes en 1989 avant l'indépendance de l'Azerbaïdjan et le conflit du Haut-Karabagh. En 1999 après l'indépendance de l'Azerbaïdjan et le conflit du Haut-Karabagh on ne comptait plus que 383 Arméniens (sur 645 Arméniens dans le pays en dehors du Haut-Karabagh) et 114 000 Russes à Bakou.
Évolution démographique 1860 1897 1913 2006 13 000 112 000 215 000 2 036 000 Climat
À l'époque soviétique, Bakou était un des lieux de séjour favoris des Russes qui venaient y profiter de ses plages au bord de la mer Caspienne et de la douceur de son climat. Bakou jouit en effet d'un climat tempéré et semi-aride de type BSk selon la classification de Köppen. Les hivers sont doux tandis que les étés sont chauds sans être torrides. La neige est rare à une altitude de 23 mètres au-dessus du niveau de la mer et la température ne descend que rarement en dessous de 0 °C. Le secteur sud-ouest du Grand Bakou est la région la plus aride de tout l'Azerbaïdjan avec des précipitations annuelles inférieures à 150 mm.
Relevé météorologique de Bakou altitude : 85 m (période 1971-1990) mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année Température minimale moyenne (°C) 2,1 2,0 4,2 9,4 14,9 19,7 22,2 22,9 19,4 13,6 8,8 4,8 12,0 Température moyenne (°C) 4,2 4,0 6,3 12,3 18,0 22,8 26,4 25,6 21,8 16,0 10,8 6,6 14,6 Température maximale moyenne (°C) 6,6 6,3 9,8 16,4 22,1 27,3 30,6 29,7 25,6 19,6 13,5 9,7 18,1 Précipitations (mm) 21 20 21 18 18 8 2 6 15 25 30 26 192 Nombre de jours avec pluie 6 6 5 4 3 2 1 2 2 6 6 6 Source : Le climat à Bakou (en °C et mm, moyennes mensuelles) Hong-Kong ObservatoryTransports en commun
Métro
Article détaillé : Métro de Bakou.Le métro de Bakou (Bakı Metropoliteni en azéri) comprend deux lignes de 33,1 kilomètres reliant 22 stations.
Une première section (Baki Soveti – Narimanov) de la première ligne fut mise en service le 6 novembre 1967, d’une longueur de 6,5 km avec cinq stations. Une première section (28 mai - Xatayi) de la seconde ligne fut ouverte en février 1968 (2,4 km et 2 stations). Les ouvertures vont se succéder à jusqu'à la fin des années 1980. La chute du régime soviétique arrêta pour un temps la construction du métro.
Le métro est ouvert de 6 heures à 1 heure du matin, mais certaines stations ne fonctionnent pas tout le temps. Les trains sont espacés de 2 minutes aux heures de pointe et de 5 à 15 minutes aux heures creuses. Un intervalle de 90 secondes serait techniquement possible. En 2002, le réseau transporta 135 millions de passagers et, en 2003, 1,8 million de passagers par jour — cependant ces données sont peu fiables.
Administration
Éducation
Bakou compte de nombreuses écoles et universités, dont l'Université d'État de Bakou, fondée en 1919. Après l'indépendance de l'Azerbaïdjan et la chute du communisme, de nombreuses institutions éducatives privées ont vu le jour. Bakou héberge également l'Académie des Sciences de l'Azerbaïdjan fondée en 1945.
Sports
Bakou était candidate à l'organisation des Jeux olympiques d'été de 2016. La candidature de la ville fut toutefois rejetée le 4 juin 2008 durant la phase préliminaire de sélection. La ville a décidé de retenter sa chance pour les Jeux olympiques d'été 2020.
Photos
Personnalités nées à Bakou
Voir la catégorie : Naissance à Bakou.Jumelages
La ville de Bakou est jumelée avec : [4]
- Dakar (Sénégal)
- İzmir (Turquie)
- Naples (Italie)
- Tabriz (Iran)
- Houston (États-Unis)
- Bassorah (Irak)
- Sarajevo (Bosnie-Herzégovine)
- Vungmau-Kondao (Viêt Nam)
La ville de Bakou entretient également des partenariats avec :
Notes et références
- (en) Population by economic and administrative regions, urban settlements at the beginning of the 2009 sur AzStat. Consulté le 11 janvier 2010.
- Laurence Ritter, « Le pogrom oublié », dans Nouvelles d'Arménie Magazine, no 161, mars 2010, p. 30
- (en) John P. Hardt et Richard F. Kaufman (dir.), The Former Soviet Union in Transition, M.E. Sharpe, 1994 (ISBN 978-1563243189), p. 1087.
- twin and partner cities
Catégories :- Bakou
- Patrimoine mondial en Azerbaïdjan
- Patrimoine mondial anciennement considéré comme en péril
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