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Montmorillon
Montmorillon Administration Pays France Région Poitou-Charentes Département Vienne Arrondissement Montmorillon
(sous-préfecture)Canton Montmorillon
(chef-lieu)Code Insee abr. 86165 Code postal 86500 Maire
Mandat en coursYves Bouloux
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Montmorillonnais Démographie Population 6 584 hab. (2006) Densité 116 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 82 m — maxi. 168 m Superficie 57,00 km² Montmorillon est une commune française, située dans le département de la Vienne et la région Poitou-Charentes.
Ses habitants sont appelés les Montmorillonnais[1].
Sommaire
Géographie
La ville est située à 50km au Sud-Est de Poitiers et à 90km au nord-ouest de Limoges. Traversée par la Gartempe.
Géologie
La ville de Montmorillon a donné son nom à la montmorillonite, un constituant de certaines variétés d'argile. Cette substance est utilisée contre la gastro-entérite.
Histoire
Au Moyen Âge, Montmorillon possédait un château-fort. Il se situait au sommet d'une falaise, près de l'église Notre-Dame ; il n'en reste aucune trace aujourd'hui.
La fondation à Montmorillon, par Pierre du Marché, de la plus ancienne confrérie laïque d'assistance connue en Poitou, obtient confirmation épiscopale et pontificale en 1107 lors du concile de Reims. C'est sur de ce terreau que l'Hôtel Dieu de la ville se développe ensuite. L'établissement est fortifié au cours de la Guerre de Cent Ans.
Ruiné par les guerres de Religion, l'Hôtel Dieu est relevé par l'ordre des Augustins réformés, qui assument sa mission de soins médicaux et de charité jusqu'à la Révolution.
Sous l'Ancien Régime, la ville était le siège d'une sénéchaussée royale.
Chef-lieu de district sous la Révolution, puis sous-préfecture à partir du Consulat, Montmorillon conserve également un tribunal d'instance depuis cette époque.
Au XIXe siècle il y avait une bibliothèque catholique gratuite, une bibliothèque des Pères Jésuites, une bibliothèque au Petit séminaire et une bibliothèque "S.P. Montis Maurilionis".
Transformé en Petit Séminaire au XIXe siècle, l'Hôtel Dieu a longtemps été une pépinière scolaire et un berceau de vocations ecclésiastiques.
Économie
L'usine de meubles de cuisine : Domoform (anciennement usine Ranger), appartenant au groupe Snaidero était la dernière industrie de la commune. Elle a fermé ses portes pour des raisons économiques en 2006.
La ville a une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de la Vienne.
Administration
Liste des maires de la Révolution française à la Libération' Période Identité Parti Qualité 1794 1794 Nicolas, Louis, Sylvain Estourneau de Tersannes 1813 1814 Jean-Edmond Taveau 1829 1838 Antoine Butaud 1844 6 mars 1848 Jules Butaud 28 mars 1848 24 octobre 1852 François Normand 31 octobre 1852 21 mai 1859 Marc Jérôme Cherbonnier 15 juillet 1859 1870 Charles Nouveau Dupin chevalier de la Légion d'honneur 19 septembre 1870 24 février 1871 Honoré Mathieu Ducoudray Maire provisoire 26 février 1871 11 avril 1871 Louis Bonnet Maire provisoire 1871 1878 Charles Nouveau Dupin Chevalier de la Légion d'honneur 1879 1885 Auguste Delagrave 1941 Léon Pineau nommé par Vichy[2] Liste des de Montmorillon depuis la Libération Période Identité Parti Qualité 1995 mars 2008 Guillaume de Russé[3] UMP - mars 2008 Yves Bouloux[4] En écho à la contestation sociale nationale du début de 2009, une manifestation a lieu le 19 mars à Montmorillon, qui rassemble 300 personnes[5].
Démographie
Spécialités culinaires
- Le macaron, dont le secret de fabrication est encore inviolé aujourd'hui, et qui est le patrimoine de la famille Rannou-Métivier. Spécialités de biscuiterie dérivées : macaroné, octogone, visitandine, bonne mémé.
- Le méchoui traditionnel : un mouton ou un agneau à la broche, souvent farci avec un mélange d'oseille, de pain, de lait et de lard gras (composantes principales du fard poitevin, ou encore du farci poitevin), accompagné de haricots blancs ("la favée" en patois), cuits avec un gros oignon piqué de clous de girofle. Les anciens y mettent encore le "gravé", bouts de lards gras roussis, et incorporés aux haricots avec le gras fondu.
- Le mijet (ou mijot) : mélange de vin, de sucre et de pain. Recette rafraîchissante, qui donne lieu à une fête locale très connue, tous les ans, au lieu dît "les mâts de Saulgé". Le mijet peu se décliner en "soupe à l'ajasse", où l'on remplacera le vin par du lait, et qui sera destiné aux enfants.
Personnages célèbres
- La romancière Régine Deforges en est originaire. Elle a participé à la création du salon biennal du livre de Montmorillon. Elle est aussi à l'origine de l'idée de la Cité de l'Écrit et des métiers du livre.
- Étienne de Vignolles (1390-1442) dit La Hire. (1390-1442), un des compagnons de Jeanne d'Arc.
- Jean-Félix Dutrou de Bornier (1741-1816), député de Montmorillon aux États généraux de 1789
- Jean-Baptiste Onésime Dutrou-Bornier, né le 19 novembre 1834 à Montmorillon et arrière-petit-fils du précédent. Aventurier des mers lointaines, adepte de la contrebande, il est breveté capitaine au long cours dans la marine marchande en 1860 et s'établit comme colon à l'île de Pâques en 1867. Ayant séduit Koreto, la reine de l'île, il devient chef du gouvernement puis "roi de l'île de Pâques". Il y meurt dans des conditions mystérieuses (assassiné par un rival ?) le 6.08.1876.
- Général Paul de Ladmirault (1808-1898).
- Jean-Mary Belliard, né le 19 novembre 1909 à Mortioux, près de Jouhet et décédé à Montmorillon le 13 novembre 1963. Engagé en politique dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, résistant, RPF, puis RS, proche de Jacques Soustelle, il prend en 1954 la place de secrétaire national du mouvement poujadiste UDCA qu'il quitte en 1956, en désaccord avec la ligne défendue par Pierre Poujade. Il est élu président de l'UCIA (Union du commerce de l’industrie et de l’artisanat), et organise des Quinzaines commerciales dans la ville et de nombreuses actions pour la promotion de la vie économique de l'arrondissement. En 1955, il crée avec J. Legoubin, pilote, et Martell, (un ancien des Forces aériennes françaises libres, compagnon de Clostermann, l’Aéroclub de la Planche et y organise deux meetings aériens en 1955 et 1956. Fondateur et animateur du Bridge-club, président du Syndicat d'Initiative en remplacement de Henri Lamberton, autre acteur important de la vie locale, il obtient ainsi le classement, comme monument historique, du prieuré de Villesalem en 1961. Il est, avec le président De Fontaines, à l'initiative de la valorisation de la race de moutons La Charmoise.
- Bernard Harent[8], né le 24 juillet 1916 à Montmorillon. Sous-officier de carrière, il était stationné au Liban comme sergent fourrier au 24e régiment d'infanterie coloniale lors de l'armistice de 1940. Membre d'un détachement qui rallie la France libre dès juillet 1940, il intègre le 1er bataillon d'infanterie de marine et combat en Libye et en Syrie. Promu aspirant, il rejoint en 1942 les commandos parachutistes de l'infanterie de l'air, et participe aux raids du désert et aux opérations spéciales de l'armée britannique en Afrique. Il est cité à l'ordre de la nation par le général de Gaulle en 1943 après un raid en profondeur en Tunisie. Parachuté en Bretagne le 10 juin 1944 pour encadrer le maquis de Saint-Marcel, le sous-lieutenant Harent est tué au combat à Plumelec trois jours plus tard. Chevalier de la légion d'honneur. Créé Compagnon de la Libération à titre posthume par décret du 29 décembre 1944.
Lieux et monuments
Montmorillon est classée ville d'art et d'histoire.
- Octogone de Montmorillon (XIIe siècle)
- Église Notre-Dame (XIIe-XIVe siècle) et sa crypte avec une très belle fresque murale du XIIe siècle, relatant le couronnement de Catherine d'Alexandrie. Elle a la particularité d'avoir un côté sans fenêtres ; la raison en est historique : à l'époque des Guerres de Religion, les fenêtres du côté le plus difficile à défendre ont été murées.
- Maison-Dieu (chapelle Saint Laurent : façade et frise XIIe siècle et peintures murales XIXe siècle)
- Église Saint-Martial : l'aile la plus ancienne est du Moyen Âge ; de l'extérieur, c'est la partie la moins accessible pour le public. Le reste de l'église est du XIXe siècle. Elle a des vitraux de la même époque ; exemple saint Maurice d'Agaune, égyptien de Thèbes, mort en martyr dans les Alpes
- Chapelle des grandmontains : elle est utilisée comme salle d'exposition. Ce bâtiment date de plusieurs siècles, il a été utilisé initialement par l'ordre des moines de l'ordre de Grandmont. A priori, ce bâtiment ne leur servait pas de chapelle ; il est appelé chapelle improprement, par abus de langage.
Événements
- La Cité de l'écrit et des métiers du livre.
La Cité se situe au coeur du quartier médiéval qui se délabrait avant l'ouverture du site (juin 2000). Les bâtiments ont été achetés, rénovés et sont loués par la ville avec le soutien financier du département, de la Région et de l'Union européenne. On y trouve aussi bien des bouquinistes, spécialistes du livre ancien et d'occasion, que des artisans des métiers du livre : Calligraphe, illustrateur.
Jumelages
- Wadern (Allemagne) depuis 1968
- Medina del Campo (Espagne) depuis 1994, voir Medina del Campo (es)
- Safané (Burkina Faso) depuis 1997
- Gościno (Pologne) depuis 2003 , voir Gościno (pl)
Films tournés à Montmorillon
Certaines scènes du film Un long dimanche de fiançailles ont été tournées sur le terrain militaire de Montmorillon le 13 octobre 2003.
En 2001, Jérôme Courtioux a réalisé un film d'une heure vingt sur la ville, intitulé Montmorillon, la belle histoire..., avec la participation de Pierre Bellemare.
Un documentaire sur l'octogone a été tourné durant sa rénovation (1997-1999).
Voir aussi
Articles connexes
- UES Montmorillon, club de football de la ville
- Fontenoy-la-Joûte, autre ville du livre, en Lorraine (en France)
Liens externes
- Site officiel de la ville de Montmorillon
- Site officiel de l'Office de Tourisme
- Visite virtuelle
- Histoire du pays montmorillonnais
- Musée de l'Amande et du Macaron de Montmorillon.
- Chapelle Saint-Laurent
- Cité de l'écrit
- Ville espagnole jumelée avec Montmorillon : Medina del Campo
- Montmorillon sur le site de l'Institut géographique national
Sources
Notes
- ↑ Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 27/09/2008.
- ↑ Jean-Henri Calmon, Occupation, Résistance et Libération dans la Vienne en 30 questions, Geste éditions, coll. « 30 questions », Jean-Clément Martin (dir.), La Crèche, 2000, 63 p. (ISBN 2-910919-98-6), p 19
- ↑ Marianne d'Or 2006
- ↑ Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- ↑ Didier Monteil, « Plus fort que l’anti-CPE et le 29 janvier », La Nouvelle République, n° du 20 mars 2009, p 43
- ↑ http://cassini.ehess.fr/ Population par commune avant 1962 (résultats publiés au journal officiel ou conservés aux archives départementales)
- ↑ INSEE : Population depuis le recensement de 1962
- ↑ Notice B.Harent Compagnon de la Libération
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