- Châteauneuf-sur-Charente
-
Châteauneuf-sur-Charente
L'hôtel de ville
DétailAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Cognac Canton Châteauneuf-sur-Charente Code commune 16090 Code postal 16120 Maire
Mandat en coursGérard Castaing
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la région de Châteauneuf Site web www.chateauneuf.org Démographie Population 3 452 hab. (2008[1]) Densité 144 hab./km² Gentilé Castelnoviens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 16 m — maxi. 99 m Superficie 24,02 km2 Châteauneuf-sur-Charente est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes. Ses habitants sont les Castelnoviens.
Sommaire
Géographie
Localisation et accès
Au cœur de la région du cognac et du pineau, Châteauneuf, forte d'un marché et d'une piscine plein air est située entre Angoulême (préfecture) et Cognac (sous-préfecture).
Située au bord de la Charente entre Angoulême et Jarnac, Châteauneuf, chef-lieu de canton, est à 17 km à l'ouest et en aval d'Angoulême et 24 km à l'est de Cognac. Elle est aussi à 13 km au sud-est et en amont de Jarnac, 9 km au sud d'Hiersac, 15 km de Blanzac, 16 km de Barbezieux, 20 km de Rouillac, 21 km d'Archiac[2].
Châteauneuf est à un carrefour important de routes départementales.
- La D.699 entre Angoulême et Jonzac par Nersac et Archiac la traverse d'est en ouest. Elle permet d'aller aussi vers Pons après Archiac.
- La D.14 de Baignes à Rouillac par Barbezieux et Hiersac traverse la commune du nord au sud, ainsi que la Charente par un pont en pierre. La D.14 rejoint la N.10 au sud en direction de Bordeaux à Pont-à-Brac (commune de Nonaville). C'était la route de la Poste entre Paris et Bordeaux avant 1760[3].
- La D.10 de Cognac à Aubeterre par Saint-Même-les-Carrières et Blanzac longe la rive gauche de la Charente et traverse la N.10 à Pétignac (commune de Jurignac).
- La D.22, route de Jarnac à Villebois-Lavalette par Vibrac longe la Charente sur la rive droite et coupe aussi la N.10; mais la D.42 permet d'aller rapidement à Angoulême par l'échangeur de Roullet-Saint-Estèphe.
- Enfin un réseau routier secondaire dessert aussi les communes voisines[4].
La ligne Angoulême - Saintes traverse la commune en longeant la Charente, et Châteauneuf y possède une gare. Elle est desservie plusieurs fois par jour par des TER à destination d'Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.
Châteauneuf possède aussi une halte fluviale pour les péniches de location.
Communes limitrophes
Hydrographie
Châteauneuf est traversée par la Charente qui borde son camping municipal et offre aux visiteurs une petite plage de sable fin. La ville est construite sur la rive gauche, qui est la rive convexe d'un grand méandre.
Histoire
Un habitat préhistorique est attesté[5],[6]. Le plus le site de plein air de Fontaury qui correspond à Homo sapiens[7]. La grotte à Melon est un site Moustérien[8]
On observe également une présence romaine. Une voie romaine, le Chemin boisné passe d'ailleurs tout à côté de Châteauneuf, sur les coteaux voisins, son emprise étant toujours utilisée.
La ville s'est d'abord appelée Berdeville, avant de devenir Châteauneuf. L'étymologie du mot Berde reste à étayer, mais ce mot semble attaché aux terres basses et alluvionnaires, comme celles que l'on trouve dans le lit majeur de la Charente et qui, drainées, constituent aujourd'hui de très bonnes terres agricoles. La racine Berde ou Borde ou Burde est à rattacher aux terrains déprimés, humides, proches des cours d'eau. Ce serait ainsi l'étymologie de Bordeaux, ville située dans les marais de la Garonne - un cours d'eau près de Bordeaux se nomme l'Eau Bourde.
Le premier château, sur l'île de la Fuie, une île de la Charente, existait déjà probablement du temps de Clovis et fut incendié vers 1081[9] . Sa situation lui permettait de contrôler la navigation sur la Charente et probablement le franchissement du fleuve par un gué ou peut-être un premier pont. Il s'agissait certainement d'un fortin primitif, en bois. Il fut détruit par un incendie en 1081. Un nouveau château a alors été construit, en pierre, sur le coteau voisin, en rive gauche, dominant le site initial, et a porté le nom de « chasteau neuf ».
Le site même où s'étend la ville, permet de comprendre pourquoi il fut choisi par ses premiers occupants : présence d'une île sur la Charente, facilitant le passage à gué, permettant d'établir un ouvrage défensif... plaine avec des terres fertiles, régulièrement inondées et donc amendées par la Charente... présence d'un relief parfois escarpé, dont celui qui accueillera le second château, falaises calcaires donnant d'excellentes pierres de construction... coteaux propres à la culture de la vigne...
La ville même était très probablement fortifiée, plusieurs documents mentionnant la présence de portes, douves et fossés. Il n'en reste plus trace de nos jours, pas plus que du château dont les derniers vestiges sont incorporés à l'urbanisation actuelle. Le manoir ou logis de Berdeville, à côté de l'église, et qui présente des vestiges de fortification, ne doit pas être confondu avec le château principal : ce manoir fut probablement construit au XVème siècle par la famille Bompart, qui n'étaient pas les seigneurs du lieu. Il fut profondément remanié par la suite et abrite aujourd'hui l'hôpital. Il fait face à l'église, formant avec elle un ensemble pittoresque.
Châteauneuf appartient tout d'abord aux Taillefer comtes d'Angoulême. Le comte d'Angoulême vend les terres en 1098. Châteauneuf reviendra aux Angoulême en 1242, grâce à son rachat par Isabelle d'Angoulême mariée à Hugues X de Lusignan, qui donneront la seigneurerie à un de leurs cadets, Geoffroy de Lusignan. De ce dernier viennent le blason de la ville et sa devise "Qui craint moins la mort que les lions"[10].
Ultérieurement, la seigneurie de Chateauneuf passa à Jean d'Eslion, sieur d'Arlay, puis à Amaury et à Guillaume de Craon, seigneurs de Jarnac, et enfin à Guy de la Rochefoucauld, huitième du nom, qui l'acheta à Guillaume de Craon dont il était le gendre, ayant épousé sa fille Marguerite.
Le traité de Brétigny signé en 1360, donna Châteauneuf aux Anglais. Ils l'occupèrent pendant vingt ans puis la seigneurie fut donnée en apanage à Louis d'Orléans, frère du roi Charles VI ; son petit-fils Charles, père de François Ier, mourut à Châteauneuf le 1er janvier 1496. Sa veuve, Louise de Savoie, duchesse d'Angoulême, conserva cette seigneurie jusqu'à son décès le 22 septembre 1531. Temporairement possédée par Philippe Chabot, amiral de France, la seigneurie de Châteauneuf passa ensuite à la couronne au milieu du XVIe siècle.
Châteauneuf eut à souffrir des guerres de religion, et fut occupée tour à tour par les deux partis en guerre.
Par la suite, les rois de France engagèrent la seigneurie à divers seigneurs, Châteauneuf passant ainsi successivement, aux sieurs de Rochechouart, puis de Mortemart, au duc d'Epernon, au maréchal de Navailles, à la marquise de Courcillon, aux marquis de Brunoy…
Enfin le comte d'Artois reprit la seigneurie en 1777, à titre d'apanage, et la conserva jusqu'à la Révolution.
Le pont sur la Charente, très ancien, était au Moyen Âge le seul pont de pierre sur le fleuve entre Cognac et Angoulême. Il avait une grande importance : il a été gardé par les Anglais par le traité de Brétigny (1360) et repris en 1380 avec destruction partielle de l'église.
Le pont médiéval a malheureusement souffert de la sécheresse de 1976 : le très bas niveau de l'eau dans la Charente a mis à sec les fondations sur pilotis de bois, qui ne se conservent parfaitement qu'à condition de ne pas entrer en contact avec l'air. Ceci a provoqué l'effondrement partiel d'une pile du pont. La décision a été prise alors de démolir l'ouvrage, et de le remplacer par un pont en béton, d'un gabarit plus important. Le site y a perdu beaucoup de son charme, mais la circulation sur la Charente en a été améliorée. Pendant les travaux, les usagers ont traversé la Charente sur un pont militaire provisoire.
L'église Saint-Pierre sera à nouveau endommagée lors des révoltes contre la gabelle de 1555 à 1560 et lors des guerres de religion. L'architecte diocésain Paul Abadie fut l'artisan de sa restauration, en deux campagnes, 1846-1850 et 1858-1861.
En 1813 la ville a souffert des inondations[11].
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de la Charente.Blasonnement : Burelé d'or et d'azur, au lion contourné d'argent brochant sur le tout.
Les armoiries originelles sont : burelé d'argent et d'azur, au lion contourné de gueules brochant sur le tout, qui étaient celles de Geoffroy de Lusignan. Au XXe siècle, la municipalité semble avoir désiré en modifier les couleurs.
Administration
La commune, créée sous le nom de Châteauneuf est devenue Châteauneuf-sur-Charente en 1891[12]
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1989 1995 René Caille PS 1995 2001 Jacques Bobe UMP député depuis 2001 Gérard Castaing UMP Artisan retraité Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Châteauneuf-sur-Charente depuis cette date :
Pyramide des âges
Remarques
Châteauneuf absorbe Saint-Surin en 1858[13].
Économie
Équipements, services et vie locale
Enseignement
Le collège d'enseignement secondaire Maurice Genevoix regroupe 400 élèves de la 6e à la 3e répartis dans 17 classes[18].
Châteauneuf possède une école élémentaire, Marcelle Nadaud, comprenant neuf classes, ainsi qu'une école maternelle, Marie Curie[19].
Sports et équipements
- Piscine municipale.
- Terrain de Tennis.
- Dojo.
- Salle de Musculation et de basket.
- Skate Park.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
Église Saint-Pierre
L'église paroissiale Saint-Pierre est remarquable par sa statuaire et en particulier le cavalier du frontispice, qui représente le 1er empereur romain chrétien, Constantin, écrasant le paganisme. Cette statue est en référence au lieu de construction de cette église, puisqu'elle a été construite sur un lieu de culte païen, avec donc pour but d'éradiquer le paganisme des campagnes.
Elle est également remarquable par sa haute façade de 24 mètres, divisée en 3 parties verticales et 3 parties horizontales, elle est considérée comme une des plus belles façades de Charente. De 1846 à 1860, l'architecte Paul Abadie entreprit la restauration de l'église. Les remarquables pentures, les ferrures, les heurtoirs du portail ainsi que la ferronnerie des deux portes vitrées donnant accès à l'église ont été réalisés en 1851 par le ferronnier d'art Pierre François Marie Boulanger. L'église est en partie romane (XIIe siècle), en partie gothique avec un clocher gothique (XVe siècle).
L'église cache un détail amusant, un escargot sculpté en haut-relief, à l'extrémité de la nef, côté autel. L'escargot est un symbole charentais, censé à la fois représenter le caractère des habitants, discrets, pacifiques, peu enclins à s'exciter, et montrer leur attachement à cet animal, sous l'angle culinaire. Les Castelnoviens aiment à montrer cet escargot à leurs hôtes. Sa recherche occupe les enfants lors de la visite du monument.
L'église Saint-Pierre était un ancien prieuré bénédictin de l'abbaye de Bassac.
Elle est classée monument historique depuis 1862[20],[21].
Église de Saint Surin
Dans les années 700-800, c'est-à-dire à l'époque où régnèrent Clovis puis Charlemagne, les bergers qui demeuraient en colonies sur le secteur élevèrent une église. La petite église de Saint-Surin, désaffectée et vendue au moment où elle allait être inscrite au nombre des monuments historiques, remonte au huitième ou neuvième siècle. Elle a été simplement surélevée et voûtée au onzième siècle.
Elle a été donnée à l'abbaye Saint-Florent de Saumur par l'évêque Girard II en 1114.
Elle est le type authentique et absolument conservé de la plupart des édifices religieux postérieurs de la vallée de la Charente... Sans entretien, la petite église se détériore au fil du temps, mais en 1982, une association naît pour la restauration de l'église.
Elle est inscrite monument historique depuis 1925[22].
Patrimoine civil
Patrimoine environnemental
- Sa petite plage de sable fin au bord de la Charente offre aux promeneurs un moment de détente et une jolie vue sur l'île Mattard. Le Bain des Dames propose des jeux et un "pré" pour les enfants (tables de tennis, ballons, buvette l'été...).
- De belles falaises sont également présentes à l'entrée de la ville ,lieu où virent le jour les premiers habitants de cette ville, au néolithique, et qui offrent un superbe panorama. Il faut notamment se rendre au site de la Font Qui Pisse (falaises calcaires, plusieurs grottes, site d'escalade...).
- On peut également se rendre sur deux petites îles, les îles de la Fuie, qui servent d'embarcadère pour le tourisme fluvial, et où viennent généralement s'ébattre cygnes et canards...
- les environs de Châteauneuf comportent maints sites pittoresques et de beaux panoramas sur les basses collines de la Charente et sur le fleuve ; c'est un pays au climat agréable, une terre douce à vivre qui n'est pas sans évoquer, parfois, la Provence ou la Toscane. Vigne, figuier, amandier, chêne-vert... émaillent le paysage où l'on voit dépasser les clochers de très anciennes églises romanes ou les toits de maisons de viticulteurs.
Précédé par
Angeac-CharenteSentier GR4
Suivi par[23]
Saint-SimeuxJumelages
- Alfter (Allemagne) depuis 1979 dans le land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie[24]
Personnalités liées à la commune
- Ernest Antoine Emmanuel Monis (1846-1929), né à Châteauneuf. Avocat, député, sénateur de Gironde, président du Sénat, ministre de la justice.
- Jules Martin-Buchey (1850-1918), né et habitant à Châteauneuf, ancien professeur d'histoire auteur de La géographie historique et communale de la Charente
- Gérard Simonnot, ancien coureur cycliste né à Châteauneuf en 1953.
Notes et références
- Population municipale au 1er janvier 2008, consulté le 5 juillet 2011
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Routes et route postale », 2007. Consulté le 13 juin 2011 Pascal Baudouin, «
- Géoportail Carte IGN sous
- site communes françaises
- catalogue d'exposition
- article suite à conférence
- Jean Piveteau, la paléontologie humaine en Charente
- Premier château Fort, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- J.M. Ouvrard, Les blasons de la Charente Édouard Martin, Histoire de Châteauneuf, cité sur
- ISBN 2-84618-496-8 Histoire de Cognac, Jarnac et Segonzac, Abbé Cousin, 1882, réédition 2007,
- Notice communale de Châteauneuf-sur-Charente », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 3 mai 2010 Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 29 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Evolution et structure de la population à Châteauneuf-sur-Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Collèges ». Consulté le 2 avril 2011 Site de l'inspection académique de la Charente, «
- Annuaire des écoles ». Consulté le 2 avril 2011 Site de l'inspection académique de la Charente, «
- Église Saint-Pierre, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Église Saint-Pierre (notice), sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Église de Saint Surin, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Géoportail le 8 janvier 2011. Tracé du GR 4 et limites de communes consultés sur
- Annuaire des villes jumelles
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Charente
Wikimedia Foundation. 2010.