- Vibrac (Charente)
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Vibrac
Pont coudéAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Cognac Canton Châteauneuf-sur-Charente Code commune 16402 Code postal 16120 Maire
Mandat en coursClaude Guillot
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de la région de Châteauneuf Démographie Population 296 hab. (2007) Densité 105 hab./km² Gentilé Vibracais ou Vibracois Géographie Coordonnées Altitudes mini. 15 m — maxi. 68 m Superficie 2,82 km2 Vibrac est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.
Sommaire
Géographie
Localisation et accès
Vibrac est situé à 5 km au nord de Châteauneuf-sur-Charente et 17 km à l'ouest d'Angoulême, sur la rive droite de la Charente.
Le bourg de Vibrac est aussi situé à 6 km au sud-ouest d'Hiersac, 10 km à l'est et en amont de Jarnac, 14 km au sud de Rouillac et 21 km à l'est de Cognac[1].
La D.22 entre Jarnac et Châteauneuf qui longe la Charente par la rive droite traverse la commune et dessert le bourg, ainsi que la D.63 en direction de la route nationale 141 à Malvieille, qui passe à 4 km au nord du bourg, et Rouillac. La D.72 à l'est va vers Angoulême par Trois-Palis. Vibrac est à l'écart des grandes voies de communications mais bénéficie d'un pont sur la Charente[2].
La gare la plus proche est celle de Châteauneuf, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
La commune ne comporte pas de hameaux.
Communes limitrophes
Hydrographie
La Charente fait la limite sud de la commune, qui la sépare d'Angeac. Le fleuve arrose de magnifiques prairies et se divise en plusieurs bras, formant ainsi de nombreuses îles.
Histoire
Le Fossé au Comte était un retranchement construit par les comtes d'Angoulême avant le IXe siècle pour tenter de se protéger contre les invasions normandes. Ce fossé long de 20 km reliait la Charente en amont d'Angoulême à la Charente en aval, et allait du nord-est au sud-ouest de Montignac à Vibrac, plus exactement à son château[3],[4],[5],[6].
Au milieu d'une île entourée par la Charente et cachée par un rideau de verdure[7], s'élève une vaste construction abandonnée. C'est l'ancien château de Vibrac, construit au XVe siècle par les seigneurs de Mareuil. Ce château devait être très important, et pourtant, à partir du XVIIe siècle, il fut peu habité par ses possesseurs qui, appartenant tous à d'illustres familles, en abandonnant la garde à des intendants.
Au Moyen Âge, la terre de Vibrac appartenait à la famille de Montchaude. Hugues de Montchaude, qui possédait Vibrac au XIVe siècle, maria sa fille, Jovide, à Raymond de Mareuil, seigneur de Villebois, qui par ce mariage devint également seigneur de Vibrac.
Un neveu de Hugues de Montchaude avait embrassé la cause des Anglais, qui ravageaient alors la France (c'était l'époque de la guerre de Cent Ans). Le château a été pris et repris plusieurs fois durant la guerre de Cent Ans[8].Pour le punir le roi Jean le dépouilla de tous ses biens en faveur de Raymond de Mareuil.
La famille de Mareuil conserva Vibrac jusque vers le milieu du XVIe siècle. Guy II de Mareuil fut sénéchal d'Angoumois. Ce dernier, de ses deux mariages eut, entre autres Gabrielle ; elle fut mariée, en 1541, à Nicolas d'Anjou, marquis de Mézières, qui fut gouverneur d'Angoulême; il n'eut, lui-même qu'une fille, Renée, qui épousa, en 1566, François de Bourbon, duc de Montpensier. Leur fils unique vendit, vers 1597, Vibrac à Jean-Louis de Nogaret de La Valette, duc d'Épernon.
Ce dernier revendit, en 1684, les châtellenies d'Angeac et de Vibrac au maréchal de Navailles, qui mourut en 1684, laissant trois héritières; la plus jeune, Gabrielle, prit pour époux le marquis de Pompadour, dont elle eut une fille, Françoise, qui épousa messire Philippe de Courcillon, marquis de Dangeau, gouverneur de Touraine.
Vibrac passa à ses héritiers, qui le vendirent un peu après 1784[9].
Un autre petit logis, sis sur le coteau qui domine le bourg de Vibrac, les Courades, dépendait du château de Vibrac.
C'était une seigneurie qui, à la fin du XVIe siècle, appartenait à la famille de Lestang. Le dernier représentant de cette famille, Aymar de Lestang, mourut vers la fin du XVIe siècle. Sa fille, Marie de Lestang, épousa en 1607, Josias Mehée, sieur de La Ferrière. Par son mariage avec Isaïe Méhée, Anne le Musnier, fille du seigneur d'Ardenne, devint maîtresse des Courades. Anne, devenue veuve, se remaria avec René Méhée, seigneur d'Anqueville.
Lors du partage des biens en 1691, elle réunit les deux domaines d'Ardenne et des Courades, qu'elle transmit à son fils Pierre Méhée. Ce dernier étant mort sans enfants en 1760, la terre des Courades passa à Cyprien-Gabriel de Terrasson. En 1821, le domaine fut morcelé[9].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité depuis 1989 Claude Guillot SE Horticulteur retraité Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Vibrac depuis cette date :
Pyramide des âges
Économie
Les moulins ont joué un grand rôle économique. Selon les sources, il y aurait eu au XIXe siècle un moulin à blé et un moulin à huile ou un moulin à plâtre et deux moulins à blé[15].
Actuellement l'agriculture est la principale activité. Il y a aussi une importante société d'horticulture spécialisée en fleurs et quelques artisans (maçon, plombier, électricien).
Équipements, services et vie locale
Enseignement
L'école est un RPI entre Moulidars et Vibrac. Vibrac accueille l'école élémentaire et Moulidars l'école primaire[16].
Autres services
Ils se trouvent dans les communes avoisinantes et surtout à Châteauneuf.
Associations culturelles et sportives
Le comité des fêtes organise une grande fête annuelle pour le 15 août.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Saint-Pierre a été construite au XIIe siècle. Elle a été remaniée d'abord au XVIe siècle et la petite chapelle gauche porte la date de 1594, puis au XIXe siècle et le portail porte la date de 1826. Ensuite elle a été restaurée en 1896[17].
La chapelle Notre-Dame de Vibrac qui est mentionnée sur la carte de Cassini a disparu après la Révolution[18]. Elle était située sur la route de Moulidars, à côté du Fossé au Comte[4].
Patrimoine civil
Du château de Vibrac il reste des ruines dans une île de la Charente, une chapelle, un pont et des communs. Ce château fort du XIIIe siècle aurait été reconstruit au XVe siècle, puis remanié aux XVIIe et XVIIIe siècles[19]. Il a été dessiné par Claude Chastillon, dans sa Topographie française[20].
Le manoir des Courades, seigneurie ayant appartenu à la fin du XVIe siècle à la famille de Lestang, était une construction composée de cinq tours dont il n'en reste qu'une. Le manoir lui, date du XVIIe siècle[21].
Une maison du XVIe siècle qui aurait été l'ancien presbytère, deux maisons du XVIIIe siècle, trois moulins qui existaient en 1834 forment tout un patrimoine bâti remarquable.
La commune comporte un pont datant peut-être du XIIe siècle, pont coudé en calcaire assez caractéristique et connu, appelé Petit Pont[22] et un du XVIIIe siècle connu sous le nom de Pont de bois ou pont de Bouet[23]. Ces deux ponts traversent les deux bras principaux de la Charente.
Patrimoine environnemental
Personnalités liées à la commune
- Claude Bonnier, résistant, qui a donné son nom à la route Claude Bonnier qui part de Vibrac et va jusqu'au Mémorial de la Résistance à Chasseneuil par la N.141. Un monument est dressé près de la Charente sur l'île de l'écluse.
Notes et références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Géoportail Carte IGN sous
- François Marvaud, Étude historique sur l'Angoumois, Cognasse, 1835 [lire en ligne], p. 48
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 247
- Jean Hippolyte Michon, Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache (réimprimé en 1980 par Bruno Sépulchre, Paris), 1844, 334 p. [lire en ligne], p. 156
- François Corlieu, Recueil en forme d'histoire, Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), 1576, 81 p. (ISBN 2-86276-384-5) [lire en ligne], p. 6
- Ruines du château de Vibrac sur Géoportail.
- ISBN 2-84618-496-8) Histoire de Cognac, abbé Cousin,1882, réédition 2007, (
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, vol. II : Arrondissement de Cognac et Barbezieux, L.Coquemard, Angoulême, 1915 (réimpr. Éd. de la Tour Gile, 1996), 512 p. (ISBN 2-878022-8-07)
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 6 août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 6 août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 6 août 2010
- Evolution et structure de la population à Vibrac en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 6 août 2010
- Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 6 août 2010
- Anciens moulins, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Site de l'inspection d'académie de Charente
- Église Saint-Pierre, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Ancienne chapelle Notre-Dame, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Ancien château, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sépulchre, 1993 (réimpr. 2005), 893 p.
- Manoir des Courades, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Ponts coudés, Petit Pont, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Ponts coudés, pont de Bouet, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Vibrac, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Vibrac, sur la base Palissy, ministère de la Culture
- Vibrac par ses habitants
- Vibrac par Catillus Carol
Catégorie :- Commune de la Charente
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