- Rouillac (Charente)
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Rouillac
L'église Saint-Pierre vue de la NouèreAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Cognac Canton Rouillac
(Chef-lieu)Code commune 16286 Code postal 16170 Maire
Mandat en coursMichel Trainaud
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Rouillacais Site web www.ville-rouillac.fr Démographie Population 1 754 hab. (2007) Densité 60 hab./km² Gentilé Rouillacais Géographie Coordonnées Altitudes mini. 89 m — maxi. 186 m Superficie 29,28 km2 Rouillac est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.
Les habitants de Rouillac s'appellent les Rouillacais.
Sommaire
Géographie
Localisation et accès
Rouillac est un chef-lieu de canton de l'ouest du département de la Charente situé à 22 km au nord-est de Cognac et 22 km au nord-ouest d'Angoulême, côté rive droite du fleuve Charente.
Rouillac est aussi à 14 km au sud-ouest d'Aigre, 14 km au nord de Jarnac, 35 km au sud-ouest de Ruffec, 40 km de Saint-Jean-d'Angély, 44 km de Saintes, 69 km de Niort, 94 km de La Rochelle, 95 km de Poitiers et 111 km de Bordeaux[1].
La route principale desservant la commune et le bourg est la D.939, route d'Angoulême à La Rochelle par Saint-Jean-d'Angély, et qui dévie le centre-bourg depuis 1990. Rouillac est aussi au carrefour de la D.736, entre Ruffec et Jarnac, qui mène aussi à Cognac par la D.15 à Sigogne, et la D.14 qui va vers Hiersac, Châteauneuf et Barbezieux au sud-est.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Située au nord du Bassin aquitain, le terrain est calcaire datant du Jurassique.
Sur ce sol calcaire pousse le vignoble de cognac des Fins Bois.
Hydrographie
La Nouère prend sa source au nord-est de Rouillac qu'elle contourne puis son cours est sud-sud-est et elle rejoint la Charente dont elle est un affluent rive droite, juste en aval d'Angoulême, à Linars.
La longueur de son cours d'eau est de 25,8 km[2].
Climat
Le climat est de type océanique aquitain.
Histoire
Rouillac doit son nom à Rullus, riche propriétaire de l’époque gallo-romaine qui y fonda sa villa dont les terres s’étendaient jusqu’au lieu-dit les Bouchauds. En cet endroit les Romains construisirent des thermes, un théâtre et peut être une bourgade importante dont il ne reste plus aucune trace aujourd’hui, les invasions barbares du IIIe siècle ayant probablement détruit ce vaste complexe architectural qu’on imagine avoir été extrêmement riche.
Dès cette époque, Rouillac se trouve sur un axe important : la voie d'Agrippa qui relie Lyon à Saintes[N 1] et le commerce des chevaux est alors florissant, comme en témoigne la statue de la déesse Épona, trouvée sur la commune. L’origine de la foire du 27 est sans doute dans ce commerce des chevaux qui se développa au fil des siècles entre les maquignons qui sillonnaient la route royale, de Bretagne en Espagne.
En 1845, les communes du Temple et de Rouillac ont fusionné[3].
Surmonter les crises
Après la Révolution, en 1792, Rouillac devient le centre administratif du canton en remplacement de la commune de Saint-Cybardeaux qui sous l’ancien régime avait beaucoup plus d’importance.
Sous le règne de Napoléon III, plus de vingt ans de stabilité politique exceptionnelle vont promouvoir les ventes de cognac et faire la fortune des propriétaires.
La guerre perdue de 1870 va détruire cette belle euphorie et Rouillac comme les autres communes de France va devoir payer l’impôt exceptionnel exigé par les troupes allemandes.
Un malheur n’arrivant jamais seul, en 1874, le phylloxéra détruit en quelques années tout le vignoble et ruine toutes les familles.
L'arrivée des Vendéens en Charente va entraîner un nouvel essor dû à la polyculture : on va créer des prairies à la place des vignes arrachées et l’élevage des vaches laitières va se développer en même temps qu’on replante de nouveaux cépages de vignes plus résistants.
Un double carrefour de communication
Au carrefour traditionnel de l'ancienne route du Poitou (qui relie Paris à l’Espagne)[N 2] et de l’ancienne Voie d'Agrippa (est-ouest) va se greffer un nouveau réseau de communication avec l’implantation de la ligne de chemin de fer du Petit Mairat, implantée par la compagnie des Chemins de fer économiques des Charentes qui va relier Rouillac à Saint-Angeau et à Segonzac.
Puis en 1889, c’est la Compagnie des chemins de fer départementaux qui construit une seconde gare sur la commune pour la ligne CFD Angoulême - Matha et rapproche Rouillac de Matha ou d’Angoulême[4]. On appelle alors la ligne le Petit Rouillac (CFD) pour la distinguer du Petit Mairat (CFEC).
Irriguée par deux lignes de chemins de fer et deux routes de grande communication, Rouillac développe naturellement son économie commerciale et multiplie son influence sur le canton.
Administration
Rouillac est le chef-lieu de canton et le centre d’une communauté de 20 communes rassemblant seulement 9 000 habitants, ce qui donne une moyenne de 450 habitants par commune en moyenne.
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1989 mars 2008 Michel Bastier SE médecin retraité mars 2008 mandat en cours Michel Trainaud SE Employé de banque Toutes les données ne sont pas encore connues. Fiscalité
La fiscalité est d'un taux de 20,81% sur le bâti, 46,36% sur le non bâti, et 9,42 % pour la taxe d'habitation (chiffres 2007).
La communauté de communes de Rouillac prélève 10,80% de taxe professionnelle.
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Rouillac depuis cette date :
Pyramide des âges
Remarques
Les 1900 habitants ont été dépassés après l'absorption du Temple en 1845 et de ses 288 habitants[3].
Le maximum de population fut atteint en 1866 avec 2 438 habitants, ce qui faisait alors de Rouillac une petite ville[N 3]. Le déclin démographique s'est stabilisé depuis les années 1960, et s'est même légèrement inversé.
Économie
Sa situation centrale sur le territoire du Rouillacais et le rôle moteur joué par sa foire séculaire, ont depuis longtemps fait de Rouillac un centre d’activités commerciales, artisanales et agricoles important.
Rouillac possède la diversité des commerces d'une petite ville, de la parfumerie au chausseur, de la boutique de vêtements griffés aux deux supermarchés.
La société Pernod Ricard S.A. a racheté le château de Lignères, et a installé sur son domaine une usine d'embouteillage moderne.
Rouillac est également un lieu de prédilection pour les vacanciers qui veulent goûter à la fameuse douceur de vivre charentaise.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
Le collège d'enseignement secondaire Claudie Haigneré regroupe 380 élèves de la 6e à la 3e répartis dans 15 classes[9].
Rouillac possède une école élémentaire comprenant cinq classes, ainsi qu'une école maternelle, Jean Piveteau[10].
Vivre à Rouillac
Aujourd’hui la commune connaît un nouveau développement soutenu par une politique d’innovation et la création d’équipements culturels et de services uniques en Charente. Le 27[N 4] est un centre culturel comme peu de zones rurales en possèdent.
Une vie associative forte et variée font de Rouillac une commune au tissu social préservé.
Foires et marchés
La foire, tenue le 27 de chaque mois, a une importance régionale.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église Saint-Pierre, jadis siège d'un des 13 archiprêtrés du diocèse d'Angoulême[11], en croix latine, dont le chevet s'appuie à l'ancienne route nationale.
Plusieurs fois remaniée et restaurée au cours des âges, elle eut beaucoup à souffrir des protestants, qui démolirent le clocher, les voûtes de la nef et des croisillons, cette église remonte au XIIe siècle. Elle a conservé de sa première construction une belle abside, ornée de cinq grandes arcatures extérieures, qui sont séparées par des pilastres s'élevant jusqu'à l'entablement.
Elle est surmontée d'une belle tour romane octogone sur base rectangulaire à deux étages. Cette tour se termine par une corniche ornée de modillons; il semble probable qu'à l'origine, une flèche conique en pierre couronnait ce clocher.
Elle est classée monument historique depuis 1910[12],[13],[14].
Rouillac possède aussi un temple, témoin de l'importante présence protestante dans la région[N 5].
Patrimoine civil
Rouillac possède un intéressant patrimoine bâti :
Le Château de Lignères est sur le territoire de Rouillac. Ce château a vu le tournage d'une partie du film Bang-Bang du réalisateur Serge Piolet avec Sheila.
Un peu partout, dans les nombreux hameaux autour de Rouillac, l’architecture rurale charentaise se dévoile avec ses hauts murs, ses chais et les portails ouvragés, signes extérieurs de la richesse des propriétés agricoles.
Personnalités liées à la commune
- Jean Piveteau (1899-1991), paléontologue, membre de l'Institut - né à Rouillac
Notes et références
Notes
- Elle passe à 1 km au sud de l'église.
- Saint-Cybardeaux entre Barbezieux, Châteauneuf et Villefagnan avant la construction de l'actuelle route Bordeaux-Paris par Angoulême. La route de la Poste passait en effet par
- 2 000 habitants. Selon l'Insee une ville se définit par une population supérieure à
- Du nom du jour de la foire de Rouillac, mensuelle.
- Charente, Charente-Maritime et Gironde Ouest de la
Références
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- SANDRE, « Fiche ruisseau la nouère (R3020500) »
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 29 juillet 2010
- Histoire des chemins de fer secondaires en Charente », trains-fr.org, 2008. Consulté le 3 avril 2011 Fédération des amis des chemins de fer secondaires, «
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Evolution et structure de la population à Rouillac en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Collèges ». Consulté le 3 avril 2011 Site de l'inspection académique de la Charente, «
- Annuaire des écoles ». Consulté le 3 avril 2011 Site de l'inspection académique de la Charente, «
- Vigier de la Pile, Histoire de l'Angoumois, Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), 1760, 160 p. (ISBN 2-86276-384-5) [lire en ligne], p. 5
- Église Saint-Pierre, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- J. George et A. Guérin-Boutaud, Les églises romanes de l'ancien diocèse d'Angoulême, 1928, Imp. Kapp, Paris
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, vol. I : Arrondissement d'Angoulême, Martin-Buchey, Châteauneuf, 1914 (réimpr. Éd. de la Tour Gile, 1996), 672 p. (ISBN 2-878022-6-88)
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes de la Charente
- Anciennes communes de la Charente
- Voie d'Agrippa (Saintes-Lyon)
Liens externes
- Site officiel de la ville de Rouillac
- Rouillac sur le site de l'Institut géographique national (archive)
Catégorie :- Commune de la Charente
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