Baignes-Sainte-Radegonde

Baignes-Sainte-Radegonde

45° 23′ 05″ N 0° 14′ 06″ W / 45.3847, -0.2350

Baignes-Sainte-Radegonde
Image illustrative de l'article Baignes-Sainte-Radegonde
Armoiries
Détail
Administration
Pays France
Région Poitou-Charentes
Département Charente
Arrondissement Cognac
Canton Baignes-Sainte-Radegonde
(chef-lieu)
Code commune 16025
Code postal 16360
Maire
Mandat en cours
Pierre Jaulin
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes des 3B - Sud-Charente
Site web www.baignes-sainte-radegonde.fr
Démographie
Population 1 287 hab. (2008[1])
Densité 41 hab./km²
Gentilé Baignois
Géographie
Coordonnées 45° 23′ 05″ Nord
       0° 14′ 06″ Ouest
/ 45.3847, -0.2350
Altitudes mini. 51 m — maxi. 148 m
Superficie 31,22 km2

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Voir la carte administrative

Baignes-Sainte-Radegonde est une commune française, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.

Ses habitants sont appelés les Baignois et Baignoises.

Sommaire

Géographie

Localisation et accès

La commune de Baignes-Sainte-Radegonde, chef-lieu de canton, est située au sud-ouest de la Charente, et est à la limite entre la forêt de la Double saintongeaise à l'est et le vignoble charentais à l'ouest. Elle est limitrophe de la Charente-Maritime, à 12 km au sud-ouest de Barbezieux et à 42 km d'Angoulême.

Elle est aussi à 9 km de Chevanceaux, 16 km de Brossac, 17 km de Jonzac, de Montendre et d'Archiac, 35 km de Cognac et 66 km de Bordeaux[2].

Le gros bourg de Baignes est une petite ville commerçante située à l'extrémité est de la commune, de sorte que l'un de ses faubourgs appartient à la commune de Touvérac.

La RN 10 de Paris en Espagne limite la commune au sud-est.

La commune est traversée par de nombreuses routes départementales, et le bourg de Baignes est desservi par la D.2 d'est en ouest, qui va de Brossac à la limite départementale, en direction de Jonzac, la D.14 qui va en direction de Barbezieux par Reignac, la D.100 qui va au nord en direction de Cognac par Archiac, la D.38 au nord-est en limite avec Touvérac en direction de Montchaude, et la D.132 vers le sud-est en direction de la N.10 et de Bors[3].

Lieux-dits et hameaux

Parmi les très nombreux hameaux, les principaux sont : Sainte-Radegonde, ancien chef-lieu de la paroisse, qui possède encore une église du XIIIe siècle; Puygareau, au nord de Sainte-Radegonde; Guitres, Chez Merle, et la Perdasse, dans le nord de la commune; les Clonneries, Chez-Breau; le Portail, etc.

Communes limitrophes

Hydrographie

Toute la partie ouest forme une vaste plaine, arrosée par le Pharon qui, après avoir servi de limite aux communes de Touvérac et de Baignes, traverse cette dernière commune d'est en ouest.

Au nord, la commune est limitée par le ruisseau du Tâtre et, sur une certaine distance, par l'étang de Saint-Maigrin. Des bois importants couvrent le nord et le sud-est de la commune, qui font partie de la Double saintongeaise.

Histoire

À l'époque romaine, Baignes-Sainte-Radegonde s'appelait alors Cathmeriacum et le cours d'eau qui la traversait était le Cavallon. La villa romaine était desservie par une voie Saintes et qui allait jusqu'à Bordeaux[réf. nécessaire].

Selon la tradition populaire, l'abbaye Saint-Étienne de Baignes aurait été construite, à l'époque de Charlemagne, au sud du bourg. Dans son principe, cette abbaye dépendait de l'ordre de Saint-Benoît mais Ramnulphe (Ramnulfus Focaudi), évêque de Saintes entre 1083 et 1106, la confia à la direction de Hugues, abbé de Cluny. Pierre II de Soubise, son successeur à l'évêché de Saintes (1107-1112), confirma cette cession à l'abbé Pontius selon la charte que l'on en a gardé dans les archives de Cluny[4].

Baignes était, au IXe siècle, une viguerie qui devint plus tard la baronnie de Montausier. Le château de Montausier s'élevait à une faible distance du bourg, au nord. Il n'en subsiste plus qu'une vieille tour et une fontaine, appelée Font de Madame, dont on peut remarquer la voûte.

Au Moyen Âge, les moines de l'abbaye donnèrent à la ville le nom de Béania signifiant « Homme fruste, ignorant et nouveau venu ». Béania réunissait le bourg de l'abbaye et le bourg de Montausier.

La baronnie de Montausier, avec celle voisine de Chaux, formait l'enclave du Petit Angoumois, ressortissant pour la justice au présidial d'Angoulême, et pour l'administration à l'intendant de la Généralité de Limoges. Ce territoire se composait d'une douzaine de paroisses, dont sept, en tout ou partie, sont dans le département de la Charente: Sainte-Radegonde avec Mathelon, Chantillac, Le Tâtre, Touvérac, Bors avec Venet, Boisbreteau en partie avec Peirrefont. Tout le pays environnant était de Saintonge, élection de Barbezieux. La paroisse de Baignes, elle-même, était saintongeaise et de cette élection. Cela provenait de ce que la baronnie de Montausier et Chaux avait été détachée, au Moyen Âge, du comté d'Angoulême.

Dans le principe, la baronnie de Montausier appartenait en effet aux comtes d'Angoulême. Mais, en 1031, le comte Geoffroi Taillefer la détacha du comté et en fit don à son fils Arnaud. Les descendants d'Arnaud Taillefer conservèrent longtemps la terre de Montausier, qui passa ensuite dans la famille de Sainte-Maure.

Le membre le plus remarquable de cette famille fut Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, qui fut précepteur du Dauphin, fils de Louis XIV, et en faveur duquel ce prince érigea en duché-pairie la baronnie de Montausier, en 1665.

Charles de Montausier était un honnête homme, intègre, mais parfaitement désagréable; il servit de modèle à Molière, pour son personnage d'Alceste, dans la comédie du Misanthrope.

Il eut pour successeur sa fille unique, Julie Marie de Montausier, mariée à Emmanuel II de Crussol, duc-pair d'Uzès, gouverneur de Saintonge et d'Angoumois. Cette branche de Crussol posséda Montausier jusqu'à la Révolution, sans l'avoir jamais habité. la terre fut alors confisquée pour cause d'émigration, et le château détruit en 1793[5].

Dans les années 1870, l'abbé Jean Hippolyte Michon, auteur de la Statistique monumentale de la Charente, fit construire un manoir sur l'emplacement de l'ancien château de Montausier.

Au début du dix-neuvième siècle, la principale activité économique de Baignes est l'élevage des bœufs et des cochons. Presque tous les laboureurs sont des tisserands qui fabriquent de grosses toiles vendues sur les marchés bordelais. On compte également plusieurs tanneurs et mégissiers qui préparent des cuirs forts, des bazanes et des peaux blanches[4].

En 1855, Sainte-Radegonde fusionne avec Baignes pour donner Baignes-Sainte-Radegonde.

En 1893, la première coopérative laitière charentaise voyait le jour à Baignes. L'appellation beurre de Baignes bénéficie encore d'une grande renommée.

Héraldique

Blason Blasonnement
Losangé d'or et d'azur.

Administration

La mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1971 1995 Pierre-Rémy Houssin RPR Conseiller général, député
depuis 1995   Pierre Jaulin DVD puis UMP Conseiller général
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Baignes-Sainte-Radegonde depuis cette date :

Années 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
Population 421 367 391 447 199 - 339 364 400
Années 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
Population 2 541 2 631 2 417 2 266 2 227 2 215 2 122 2 002 1 899
Années 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
Population 1 886 1 968 1 811 1 693 1 607 1 503 1 545 1 450 1 382
Années 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
Population 1 416 1 462 1 452 1 427 1 191 1 239 1 277 1 282 1 287
Notes, sources, ...
Sources - Nombre retenu jusque 1962 : base Cassini de l'EHESS[6] et à partir de 1968 : Insee (population sans doubles comptes puis population municipale à partir de 2006)[7],[8]


Pyramide des âges

Pyramide des âges à Baignes-Sainte-Radegonde en 2007 en pourcentage[9].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,3 
90  ans ou +
2,1 
11,4 
75 à 89 ans
15,2 
16,4 
60 à 74 ans
17,8 
21,5 
45 à 59 ans
19,8 
20,5 
30 à 44 ans
17,9 
11,8 
15 à 29 ans
11,8 
18,2 
0 à 14 ans
15,2 
Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[10].
Hommes Classe d'âge Femmes
0,5 
90  ans ou +
1,6 
8,2 
75 à 89 ans
11,8 
15,2 
60 à 74 ans
15,8 
22,3 
45 à 59 ans
21,5 
20,0 
30 à 44 ans
19,2 
16,7 
15 à 29 ans
14,7 
17,1 
0 à 14 ans
15,4 

Remarques

Baignes absorbe Sainte-Radegonde en 1854[6].

Économie

Équipements, services et vie locale

Enseignement

Autres équipements et services

La perception

Chef-lieu de canton, Baignes dispose d'une gendarmerie, d'un poste de secours, d'une poste et d'une perception.

Lieux et monuments

Patrimoine religieux

  • L'abbaye Saint-Étienne de Baignes
Article détaillé : Abbaye Saint-Étienne de Baignes.
  • L'église paroissiale de Sainte-Radegonde date probablement du XIe siècle. Les colonnes engagées du mur nord sont romanes alors que celles du mur sud sont nettement gothiques et date du XIIIe siècle. Le clocher porche est une construction du XIXe siècle et remplace un simple fronton, clocher-mur, où deux cloches étaient superposées. Il y a un vestige d'arc brisé et un départ de voûtes du XIIIe siècle. À l'intérieur de l'église, il y a un vitrail qui représente sainte Radegonde, femme de Clotaire Ier[13].

Patrimoine civil

Le patrimoine bâti présente des aspects tout à fait remarquables, à Baignes

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comme à Sainte-Radegonde

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Patrimoine environnemental

Personnalités liées à la commune

Logis de Montausier
  • Jean Hippolyte Michon est né en Corrèze en 1806. Il déménagea en Charente avec sa famille et il y vécut de nombreuses années. Il fut un homme universel : écrivain, journaliste, archéologue. Il fit construire un manoir sur les anciens vestiges du château de Montausier. Il fut lui-même le dessinateur et l'inventeur du logis avec l'aide d'ouvriers du métier. Il s'inspira des voyages en Orient pour en définir l'architecture qui emprunte au Moyen Âge les mâchicoulis et les créneaux et à l'art oriental les arcs polybés. Fondateur de la graphologie, études des écritures manuscrites visant à révéler la personnalité des auteurs, l'Abbé Michon publia en 1878 « la méthode pratique de graphologie ».
  • Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, qui fut précepteur du Dauphin, fils de Louis XIV, et en faveur duquel ce prince érigea en duché-pairie la baronnie de Montausier, en 1665.

Notes et références

  1. Population municipale au 1er janvier 2008, consulté le 26 juin 2011
  2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
  3. Carte IGN sous Géoportail
  4. a et b Histoire de l'Angoumois - manuscrit de Louis Desbrandes (1816), conservé à la bibliothèque municipale d'Angoulême
  5. J. Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, Tome II, 1916, imp. Coquemard, Angoulême.
  6. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 29 juillet 2010
  7. Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
  8. Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
  9. Evolution et structure de la population à Baignes-Sainte-Radegonde en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
  10. Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
  11. Site de l'inspection académique de la Charente, « Collèges ». Consulté le 20 mars 2011
  12. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles ». Consulté le 20 mars 2011
  13. Église de Sainte-Radegonde, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  14. Ancien château de Montausier, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
  15. Manoir de l'abbé Michon, site de l'office du tourisme de Baignes
  16. Château de Montausier, sur la base Mérimée, ministère de la Culture

Voir aussi

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