- Villebois-Lavalette
-
Pour les articles homonymes, voir Villebois (homonymie).
Villebois-Lavalette
Le château et l'église de Villebois vus depuis la route de RonsenacAdministration Pays France Région Poitou-Charentes Département Charente Arrondissement Angoulême Canton Villebois-Lavalette
(chef-lieu)Code commune 16408 Code postal 16320 Maire
Mandat en coursPatrick Fonteneau
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes d'Horte et Lavalette Site web www.villebois-lavalette.com Démographie Population 759 hab. (2007) Densité 105 hab./km² Gentilé Villeboisiens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 103 m — maxi. 198 m Superficie 7,20 km2 Villebois-Lavalette (Villaboe en occitan et en saintongeais[1]) est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente et la région Poitou-Charentes.
Sommaire
Géographie
Localisation et accès
Située à 21 km au sud d'Angoulême sur les marches du Périgord, Villebois-Lavalette est construite sur une colline fortifiée.
C'est un chef-lieu de canton situé aussi à 15 km au nord-est de Montmoreau, 19 km à l'est de Blanzac, 25 km au nord d'Aubeterre, 26 km au nord de Ribérac et 48 km au nord-ouest de Périgueux[2].
À l'écart des grands axes routiers, Villebois-Lavalette est cependant un carrefour de routes départementales importantes : la D.16, route de Montmoreau à Confolens par Montbron, la D.5, route de Barbezieux à La Rochebeaucourt par Blanzac, la D.17, route d'Aubeterre à Villebois par Saint-Séverin et la D.23 en direction de Dignac et Angoulême. La D.5 puis la D.81 par Torsac permet de joindre aussi Angoulême.
La D.939, route d'Angoulême à Périgueux, passe à 5 km au nord-est, et on la rattrape à Dignac en direction d'Angoulême, par la D.23, ou La Rochebeaucourt par la D.5, en direction de Périgueux.
Hameaux et lieux-dits
La commune se regroupe principalement autour du bourg, et ne comprend pas d'autres hameaux. Par contre, l'habitat agricole est assez dispersé et on compte de nombreuses fermes : Charsie, chez Mondot, les Loges, chez Sidour, le Fontignoux, Tout-Vent, la Souche, Mailleberchie (château), etc.
Des hameaux se sont développés au pied du bourg : l'Oumeau, Maison Blanche, Gamby, les Pailles.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Géologiquement, la commune de Villebois-Lavalette est dans le calcaire crétacé du Bassin aquitain. La butte de Villebois est une butte-témoin de la cuesta est-ouest située au sud de la commune entre Juillaguet et Gurat faisant face au nord-est et qui porte un crétacé plus récent, le Santonien. La plaine autour de Villebois est du Coniacien.
Le relief est celui d'une plaine, un peu ondulée cependant, avec la butte de Villebois en plein centre, allongée du nord au sud, appelée aussi Puy Sanseau. Celle-ci culmine à 198 m. L'altitude de la plaine varie entre 110 et 150 m.
La butte de Villebois est sur une ligne de crête secondaire nord-sud entre deux affluents de la Lizonne, crête qui descend de Villars au nord (commune de Magnac-Lavalette-Villars) et qui explique sa position stratégique. Cette crête se prolonge au sud de la commune avec une butte secondaire culminant à 177 m.
Hydrographie
Aucune rivière ni ruisseau ne passe dans la commune. Le Voultron, affluent de la Lizonne coulant vers le sud, ne fait qu'effleurer la commune à l'est. Toute la commune est sur le bassin versant de la Dordogne.
Végétation
Le territoire est essentiellement agricole et céréalier. Moins de 5 % de la surface est boisée. Le seuls bosquets sont au sud de la commune à Logerie, près de Mailleberchie, et sur le flanc oriental de la butte de Villebois.
Climat
Comme une grande partie du département de la Charente, le climat est océanique aquitain.
Étymologie
Villebois (orthographié Ville-bois) provient initialement de Villa bovis, domaine gallo-romain en bordure de la voie Saintes-Périgueux. Puis le nom s'est déformé en Villaboen (1151), Villabohe (1246), Villaboe (1266) ou Villa Boé (prononciation villa-boué). Comme bois (français) se prononçait boé (ou boué), on l'a orthographié Ville-bois ou Villebois[1],[3]. On voit donc qu'étymologiquement il n'y a aucun rapport avec bois.
C'est le duc d'Épernon, Jean Louis de Nogaret de La Valette, cadet de Gascogne puis gouverneur de l'Angoumois et acheteur du château, qui a donné le nom de Lavalette à Villebois en 1622 lorsqu'il l'a érigé en duché[4].
Histoire
D'abord villa gallo-romaine proche de la voie romaine qui reliait Périgueux à Saintes (le chemin Boisné), villa Bovis ou Ville-Bois devint une importante baronnie[5]. Les Fulcher de Villebois au VIIIe siècle, les Hélie au Xe siècle, les Ithier au XIIe siècle furent successivement les seigneurs de Villebois ce dont on retrouve la trace dans les récits de batailles des croisades successives. Effectivement, un château est attesté en 988-1028 à Villebois. Le comte d'Angoulême disposait de l'église Saint-Romain "in castro Villaboensi" [6].
Sans doute en août 1226, Villebois passe aux Lusignan, comtes d'Angoulême qui élèvent les murailles actuelles avec leurs sept tours. Victime de plusieurs sièges durant la guerre de Cent Ans Villebois fut repris aux Anglais en 1376 par le duc de Berry, le frère de Charles V.
Durant les guerres de religion Villebois fut en grande partie détruite.
Les sires de Mareuil figurent parmi les propriétaires successifs. En 1590, le duc d'Épernon, Jean Louis de Nogaret de La Valette, cadet de Gascogne, mignon du roi Henri III, catholique modéré et gouverneur de l'Angoumois, fit le siège du château où des ligueurs s'étaient retranchés. Huit ans plus tard, ce dernier rachète le château[7]. Par lettres patentes de mars 1622, cette terre fut érigée en duché et pairie et prit le nom de La Valette[5].
Le jeune Louis XIII y séjourna avec sa nouvelle épouse Anne d'Autriche, invité par le duc d'Épernon. Il arriva le 28 décembre 1615 par le chemin des crêtes. En 1662 le duc de Navailles éloigné de la cour par Louis XIV se retira à Villebois. Il fit raser l'ancienne forteresse et construisit à partir de 1667 le château dont il ne reste que l'aile nord[8]. À l'emplacement des halles du XIIe siècle, il fit construire en 1665 les halles actuelles (classées en 1948[9]) tandis que son épouse fondait le couvent des Ursulines le 17 novembre 1665[10].
Aux XVIIIe et XIXe siècles, La Valette (ou Lavalette) fut surtout le nom du village au pied du château, qui lui, garda le nom ancien de Villebois[11],[5]. Finalement, Napoléon III lui donna son nom de Villebois-Lavalette par décret impérial du 16 août 1861.
L'enceinte et la chapelle furent classés le 18 juin 1915[12].
Héraldique
Article connexe : Armorial des communes de la Charente.Blasonnement Parti, au premier coupé : de gueules à une croix potencée d'argent et d'argent à un noyer de sinople ; au deuxième de gueules à une croix vidée, cléchée et pommetée d'or.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1997 Pierre Fougère DVD Médecin, Conseiller général 1997 2008 Christian Vérisson 2008 Patrick Fonteneau SE Employé de banque Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Villebois-Lavalette depuis cette date :
Pyramide des âges
Économie
Équipements, services et vie locale
Éducation
Le collège d'enseignement secondaire Henri-Martin regroupe environ 300 élèves de la 6e à la 3e répartis dans 13 classes[18].
Villebois-Lavalette possède une école élémentaire, Jean Tautou, comprenant quatre classes, et une école maternelle, Arc-en-ciel[19].
Sports et activités
Évènements
- Fête pascale des cornuelles, chaque année aux Rameaux[20].
Lieux et monuments
Patrimoine civil
Le Château de Villebois-Lavalette
Sur la place-forte existant déjà au VIIIe siècle un château a été construit aux XIIe et XIIIe siècles et son enceinte a été agrandie au début du XIIIe siècle, et dotée de six tours semi-circulaires. Après les destructions lors des guerres de religion la porte à double pont-levis et de la tour de vigie sont restaurées en 1597. La construction en 1665 d'un logis princier dont il reste l'aile nord entraîne la destruction d'une partie de l'ancienne forteresse. Une galerie, disparue, est ajoutée en 1688. Les sculptures sont réalisées par Jean Tavate, selon un dessin de Bullet[21],[22].
Le château comme prison et magasin à vivres sous la Convention puis un incendie détruit l'aile droite et le dôme en 1822.
Il en reste une enceinte du XIIIe siècle flanquée de sept tours demi-circulaires au premier niveau voûté en cul-de-four avec un portail d'entrée fortifié au XVIIe siècle surmonté de mâchicoulis qui donne sur la basse-cour. Autour, une courtine flanquée d'une tour quadrangulaire, la terrasse du logis du XVIIe siècle, la chapelle romane.
Le château avec son sol en totalité sont classés M.H. le 16 décembre 2005[12].
L'actuelle chapelle romane à deux étages, autrefois souterraine, a été construite en 1142[23],[24]. Le premier étage, accessible à l'extérieur par l'intermédiaire d'une tour d'entrée, étaient destinée aux pèlerins et paroissiens où une petite salle basse leur servait d'asile. Le niveau supérieur était de plain-pied avec le logis seigneurial[4].
Les halles
Les halles de Villebois datant du XVIIe siècle sont classées monument historique le 10 mai 1948[9].
Patrimoine religieux
Église Saint-Romain
L'église paroissiale Saint-Romain date du XIIIe siècle. Située près du château, elle domine le bourg et les halles.
Personnalités liées à la commune
- Jean Louis de Nogaret de La Valette (1554-1642), duc d'Épernon
- Docteur Pierre Fougère, maire et vice-président du Conseil Général (années 1970-2000).
- Bernard Lavalette, acteur contemporain
Notes et références
- Guillelmus de Blavia, Liber feodorum, imprimerie Charentaise, Chasseignac et Bodin, 106, 410 p. [lire en ligne], p. 402
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Jacques Duguet, Les noms de lieux dans la région Poitou-Charentes, Rumeur des âges, 1986, 153 p. [lire en ligne], p. 132
- Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, 2010, 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3) [présentation en ligne], p. 212
- Alcide Gauguié, La Charente communale illustrée, Bruno Sépulchre (Paris, 1982), 1865, 411 p., p. 372
- André Debord, La société laïque dans les pays de la Charente Xe-XIIe s., Picard, 1984, 585 p. (ISBN 2-7084-0112-2) [présentation en ligne], p. 144
- Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sépulchre, 1993 (réimpr. 2005), 893 p., p. 939-946
- Bulletin et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, 1911
- Halles de Villebois-Lavalette, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Jean Tautou, Histoire de Villebois et de son château, A.C.V.L., Villebois-Lavalette, p.30
- Jean Hippolyte Michon, Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache (réimprimé en 1980 par Bruno Sépulchre, Paris), 1844, 334 p. [lire en ligne], p. 213
- Château de Villebois, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 29 juillet 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Evolution et structure de la population à Villebois-Lavalette en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 29 juillet 2010
- Collèges ». Consulté le 3 avril 2011 Site de l'inspection académique de la Charente, «
- Annuaire des écoles ». Consulté le 3 avril 2011 Site de l'inspection académique de la Charente, «
- Site communal
- Marie-Pierre Baudry, Karine Lebreton-Royer - Le château de Villebois-Lavalette du Xe au XIIIe siècle - dans Congrès archéologique de France - 153e session - Charente - 1995 - pp. 349-356 - Société Française d'Archéologie - Paris - 2000
- Frédéric Didier - Le château de Villebois-Lavalette du XVe au XXe siècle, de la forteresse à la résidence - dans Congrès archéologique de France - 153e session - Charente - 1995 - pp. 357-369 - Société Française d'Archéologie - Paris - 2000
- Histoire du château de Villebois-Lavalette », Histoire Passion, 2008. Consulté le 13 mai 2010 M. A. Bœuf, Bulletins et Mémoires de la Société Archéologique et Historique de la Charente, 1860, «
- Face sud de la chapelle du château de Villebois en 1976 sur la Base de mémoire Mérimée du Ministère de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégorie :- Commune de la Charente
Wikimedia Foundation. 2010.