Cheval dans l'art

Cheval dans l'art
Cheval arabe blanc-gris de Théodore Géricault, vers 1812, conservé au musée des beaux-arts de Rouen.

Le cheval est, dans l'art, l'animal le plus représenté depuis la préhistoire, et l'un des plus anciens sujets artistiques. Il apparait sur tous types de supports au fil du temps, le plus souvent au milieu de batailles, dans des œuvres individuelles, comme monture de personnes importantes, ou attelé à des véhicules hippomobiles. L'art grec témoigne d'une véritable recherche anatomique, tandis que le Moyen Âge lui laisse peu de place. La Renaissance, en particulier italienne, voit l'apogée de la statue équestre, devenue un genre à part entière.

Le portrait équestre acquiert ses règles dès l'époque baroque. Les représentations de chevaux nus sont peu fréquentes jusqu'à l'arrivée des paysagistes flamands, et surtout de l'anglais George Stubbs, le « peintre du cheval », considéré comme l'un des plus grands connaisseurs du sujet à ce jour. Le XIXe siècle voit une importante production artistique, avec Alfred de Dreux, Théodore Géricault ou encore Eugène Delacroix en France, Evgueni Alexandrovitch Lanceray en Russie, et l'américain Frederic Remington. Malgré sa disparition utilitaire au XXe siècle, le cheval demeure présent dans l'art grâce à de nombreux modernes, dont Pablo Picasso, Franz Marc, et Maurizio Cattelan au début du XXIe siècle.

Différents thèmes artistiques sont l'occasion de mettre le cheval en scène, au delà des représentations militaires, du portrait équestre et de la statue équestre, la fascination pour les courses hippiques, le cheval arabe, la chasse à courre et l'ouest américain ont donné lieu à des représentations de chevaux.

Sommaire

Évolution historique

Ernest Chesneau à propos du cheval

Après l'homme, de tous les êtres créés et doués de souffle, le plus noble, le plus beau esthétiquement, c'est le cheval; aussi est-ce le cheval qui a le plus souvent figuré en compagnie de l'homme, dans les productions de l'art, à toutes les époques[1].

Le cheval est sans conteste l'animal le plus représenté dans l'art, en dépit de sa fin d'animal utilitaire au cours du XXe siècle, il demeure source d'inspiration pour les artistes modernes[2]. Représenté sur une immense variété de supports, il est le sujet d'artefacts, de peintures, de sculptures ou de dessins dont l'étude reflète sa diffusion dans le monde, la variété et l'évolution de son utilisation. Les artistes Égyptiens, Perses, Scythes, Indiens, Chinois, Gréco-Romains et ceux de toute l'Europe occidentale ont fait des représentations de chevaux[3].

Depuis l'Antiquité et jusqu'au début du XXe siècle, les représentations du cheval en sculpture figurent surtout l'animal au pas pour décorer des places, des fontaines, des façades et des jardins. À l'inverse, la peinture, et surtout le portrait équestre, privilégie la position cabrée et « les mouvements impétueux donnant dynamisme et force ». D'autres genres se répandent en fonction des courants artistiques et des attentes des acheteurs ou des artistes : vague bucolique du XVIIIe siècle, scènes de chasse, courses hippiques et scènes du quotidien au XIXe siècle[4].

Préhistoire

Peintures rupestres basques représentant des chevaux.

Les premières représentations d’équidés figurent dans l'art pariétal, des chevaux nus peints ou gravés ornant les parois des grottes décorées par les hommes préhistoriques. L'une des plus anciennes remonte à 37 000 ans avant notre ère, à Balzi Rossi[5], une autre est la grotte Chauvet[6] avec des groupes de chevaux remarquablement maîtrisés, ce qui fait du cheval un sujet artistique présent dès les premières œuvres humaines[7]. Le cheval devient l'animal le plus abondant de l'art préhistorique[8] au XXXVe millénaire avant J.-C, bien avant sa domestication[9]. La grotte de Lascaux[10] et de nombreuses autres recèlent dessins rupestres et figurines ouvragées. Représenter le cheval davantage que d'autres animaux tout aussi (sinon plus) abondants était un choix pour les hommes préhistoriques, mais en l'absence de preuves concrètes expliquant ce choix, toutes les interprétations restent possibles, du symbole de pouvoir[11] (selon l'exposition Le cheval, symbole de pouvoirs dans l’Europe préhistorique) à l'animal chamanique (selon la théorie de Jean Clottes, reprise par Marc-André Wagner[12]), en passant par le rituel de chasse, ou même l'absence de toute fonction.

Antiquité

Statue de cheval étrusque.
Article connexe : Cheval dans l'Antiquité.

La domestication fait du cheval un animal de trait, puis de selle, et par là un animal de guerre. L'une des plus anciennes représentations de char attelé est l’œuvre des Assyriens, sur les bas-reliefs de Ninive[13], d'autres chars figurent sur l'Étendard d'Ur, œuvre sumérienne datée du XXVIIe siècle av. J.‑C..

D'autres encore figurent chez les Égyptiens (sur un panneau mural de la tombe du scribe égyptien de la XVIIIe dynastie, Nebamun, particulièrement bien conservés), les Étrusques (le cheval y est très abondamment représenté[14]) et les Perses. Les monnaies gauloises se rapprochent des médailles romaines ou carthaginoises, ces dernières pouvant être timbrées d'une tête de cheval et d'un palmier[15]. Le trésor de Vix, une tombe à char contenant des objets d'art d'influence gréco-romaine, témoigne du statut du cheval chez les peuples celtes[13], tout comme en Angleterre le gigantesque pétroglyphe dit cheval blanc d'Uffington, daté de l'âge du bronze final et dont la fonction reste mystérieuse[16].

Art grec

Les chevaux de la frise du Parthénon, par Phidias.
Cheval fragmentaire faisant partie du groupe colossal du chariot à quatre chevaux qui surmontait le podium du mausolée d'Halicarnasse, conservé au British Museum.
Article détaillé : Dompteurs de chevaux.

Les premiers artistes à témoigner d'une véritable recherche anatomique sont les Grecs, durant l'époque classique[17], la perfection étant matérialisée par le sculpteur Phidias, qui au Ve siècle av. J.‑C., représente des chevaux sur les frises du Parthénon, peut-être pour célébrer la victoire de Marathon. Les muscles et les veines des animaux sont apparents et la position est étudiée[18]. Le thème de la sculpture, intemporel, est celui de la maîtrise de l'homme sur le cheval[19]. Un thème que l'on retrouve dans les dompteurs de chevaux (en), au Quirinal, qui s'imposent par leurs dimensions : d'origine grecque, ces statues ont été copiées par les romains puis restaurées de nombreuses fois. Elles inspirent les chevaux de Marly.

Les Grecs créent aussi le sarcophage de Sidon, conservé à Constantinople[14], puis des frises et une sculpture équine remarquables, datées de - 350, et retrouvée dans les ruines du mausolée d'Halicarnasse. Autrefois attelé à un quadrige avec trois autres chevaux semblables, l'ensemble avait sans doute pour but de permettre symboliquement à l'âme du mort de gagner le ciel[18].

Les monnaies de Syracuse, 500 ans avant notre ère, sont restées le dernier mot de l'élégance équestre antique[14].

Art romain

Les romains semble s'être moins préoccupés du cheval que les Grecs[14]. Anthopomorphistes, ils représentent peu d'animaux, et uniquement dans les arts décoratifs. Le cheval est « l'auxiliaire ou l'esclave », pour figurer sa soumission à l'homme, il est secondaire, accessoire, et de petite taille à côté des hommes héroïsés, à l'exception des représentations de l'art équestre[20]. Quelques bas-reliefs frustes d'un tombeau d'aurige initient à la vie des courses de l'époque. Le quadrige de l'Arc de Titus est une exception notable. Les artistes romains créent la statue équestre de Marc-Aurèle à Rome, l'une des plus célèbres du genre, plus tard restaurée par Michel-Ange. Le musée archéologique national de Naples conserve la statue équestre en bronze vert dite de Néron. Dans la même collection demeurent les statues équestres des deux Balbus. Le quadrige dans la mosaïque de la bataille d'Arbèles, trouvée dans la maison du Faune à Pompéi[14], marque une étape dans l'art de la représentation équestre[15]. Les chevaux de Saint-Marc sont attribués à Lysippe, mais on considère désormais qu'il ne remontent pas au-delà du IIe siècle.

Chine ancienne

Cheval au galop volant, bronze du IIe siècle.
Deux chevaux de prix avec un cavalier, parchemin du VIIIe siècle, sous la dynastie Tang.
Article détaillé : Cheval au galop volant.

Le cheval arrive tardivement en Chine, s'il est représenté depuis 6 000 ans avant J.C. (Le mausolée de l'empereur Qin a révélé des chevaux de terre cuite auprès de ses 8000 guerriers armés et grandeur nature), son art s'épanouit sous la dynastie Han, lorsque des chevaux de race, dits « célestes », sont acquis par la Chine dans la vallée de Ferghana en 101 av. J.-C.[21]. Les chevaux d'art chinois stylisés révèlent une volonté d'approcher leur modèle racé[18].

L'un des plus célèbres objets est le bronze du IIe siècle dit Cheval au galop volant, trouvé dans la tombe du gouverneur Zhang Yechang, dans le xian de Wuwei, et devenu un symbole de la nation chinoise. L'un de ses pieds s'appuie sur une hirondelle[22].

L'art équin, notamment la peinture, connaît son apogée sous la dynastie Tang, qui voit la création d'un style spécifique[18].

Moyen Âge

Article connexe : Cheval au Moyen Âge.
L'empereur triomphant, marbre byzantin, vers 500-550. Musée du Louvre, département des arts décoratifs.
La guerre entre Charlemagne et les Saxons. Éginhard, Vita Karoli magni, XIIIe siècle.

Le cheval se fait moins fréquent dans l'art chrétien et byzantin, où prédominent les thèmes religieux. L'art préroman et roman poursuit la vague artistique romaine avec des animaux imprécis de taille réduite, soumis à Dieu et serviteurs de l'homme. Ainsi, le harnachement du cheval est beaucoup plus détaillé que l'animal lui-même[20] qui, pendant toute la période du Moyen Âge, disparait sous l'armure ou le harnais[15]. Les artistes ont peu d'occasion de mettre le cheval en scène, sauf dans les figures de certains saints, comme Martin de Tours coupant son manteau pour le donner à un pauvre, et Georges de Lydda tuant le dragon. La prédominance de l’Église sur l'art occidental influence la représentation des chevaux jusqu'au XVIIe siècle[23].

Le triomphe du christianisme est à l'origine de l'archétype du preux chevalier courtois, galant et intrépide, tel que Dürer le représente dans Le chevalier, la mort et le Diable[24]. Les enluminures figurent généralement le cheval de couleur blanche, sous la selle de princes ou de femmes[25].

Absent des premiers bestiaires, qui s'intéressent aux animaux inhabituels et fabuleux sans faire de distinction[26], le cheval est représenté sur 2,5 % à 3 % des sceaux médiévaux et Renaissance, généralement monté et très rarement nu[27]. Certains sont d'une grande élégance, notamment pour Jean et Marie de Bourgogne. Tous les sceaux sont ronds et leur figure centrale, entourée de légendes, représente le cavalier sur son destrier[15].

Les œuvres remarquables incluent une statue de Charlemagne conservée au musée Carnavalet. Quelques chevaux se trouvent dans les sculptures des cathédrales. Les chevaux de la tapisserie de Bayeux représentent la conquête de l'Angleterre[15]. Jean Fouquet réalise un centurion à cheval remarquable dans son Christ en croix[15].

Renaissance

Saint Georges et le dragon (détail) par Paolo Uccello, vers 1456.
Article connexe : Cheval à la Renaissance.

À l'arrivée de la Renaissance, Les peintres et sculpteurs mettent en scène des chevaux surtout décoratifs, ils immortalisent aux côtés de sujets mythologiques et religieux les victoires militaires des classes dominantes, des puissants dans de magnifiques armures, mais aussi de simples paysages de la vie quotidienne. Alors que la joute perd son utilité d'entraînement militaire, elle prend tout comme la chevalerie une dimension légendaire et romantique, qui transparaît dans l'art jusqu'à la fin du XIXe siècle[23].

En Italie

Sigismondo Malatesta et Galeazzo Maria Sforza sur la fresque de Benozzo Gozzoli, Cappella dei Magi.
Saint Georges combattant le dragon, par Raphaël, vers 1504.
Article détaillé : Cheval de Léonard.

L'époque de la Renaissance italienne, à partir du XIVe siècle, marque le retour du cheval dans l'art, les artistes rompent définitivement avec le courant médiéval en redonnant au cheval un haut degrés d'attention[28], la représentation des joutes, des armures et des habits est maîtrisée[23]. On ne peut pas toutefois parler d'une « redécouverte » du style antique, la plupart de ces objets d'art n'étant re-découverts qu'à partir du XVIIIe siècle, à l'exception notable de la statue équestre de Marc-Aurèle, qui a traversé tout le Moyen Âge[28]. Paolo Uccello (1397-1475) représente des scènes de bataille à la composition géométrique et aux couleurs tranchées. Benozzo Gozzoli (1420-1497), Andrea Mantegna et le Titien campent eux aussi le cheval dans leurs tableaux.

Raphaël peint ses chevaux « obèses et de couleur claire » ; ceux de Guide et de Salvator Rosa sont de la même famille. Benvenuto Cellini créé une médaille de Pietro Bembo au revers de laquelle se trouve un Pégase très étudié. On lui attribue également un char de Phaëton que le duc d'Aumale tenait des princes de Condé ; c'est une des merveilles de Chantilly.

Le monument de Barnabé Visconti créé par Bonino da Campione à Milan, est de fière tournure. Léonard de Vinci est passionné d'anatomie équine, et se fait connaître par son projet de statue équestre, la plus grande et la plus ambitieuse à son époque, le Cheval de Léonard, en l'honneur de François Sforza. Les statues équestres de Gattamelata, par Donatello, et de Bartolomeo Colleoni, par Verrocchio, proches par bien des aspects, sont elles aussi remarquables de par l'attention portée à l'anatomie[29].

Essor de la gravure en Europe du Nord

Le chevalier, la mort et le Diable, gravure d'Albrecht Dürer, 1505.
Un gentillhomme et une femme chevauchant pour la chasse par Lucas Cranach l'Ancien, 1506, British Museum.

Une évolution importante survient à la seconde moitié du XVe siècle, lorsqu'apparaît la gravure sur bois, laquelle s'impose comme une forme d'art populaire en Europe du Nord. Elle permet aux artistes de s'affranchir des sujets religieux, notamment en Autriche, en Allemagne, en Suisse, dans les Flandres et les Pays-Bas. Hans Burgkmair et Lucas Cranach l'Ancien excellent dans les représentations sur ce support, et y immortalisent quelques chevaux[23]. Au début du XVIe siècle, sous le patronage de Maximilien Ier du Saint-Empire, l'allemand Albrecht Dürer réalise de nombreuses gravures où le cheval est présent[23], y apportant la conscience de son observation.

Du XVIIe au XVIIIe siècle

Persée et Andromède (détail) par Rubens, vers 1620-1621, musée de l'Ermitage.

Trois maîtres illustrent les trois ouvrages fameux sur l'équitation d'Antoine de Pluvinel, de William Cavendish et de la Guérinière : Crispin de Pas, Diepenbeke, et Charles Parrocel. Jean-Baptiste Oudry, avec sa série des Chasses de Louis XV, à Fontainebleau ; et les Martins, observateurs des chasses à courre des princes de Condé, à Chantilly, sont spécialisés dans la vénerie. Les chevaux de l'hôtel de Rohan au Marais, par Robert Le Lorrain, ceux de Marly aux Champs-Elysées, et que signe Guillaume Coustou ; la statue de Pierre le Grand, à Saint-Pétersbourg, par Étienne Maurice Falconet, sont les derniers chefs-d’œuvre d'un genre artistique convenu[15].

Naissance du portrait équestre

Louis XIV au siège de Besançon par Adam Frans van der Meulen, 1674, musée de l'Ermitage.
Portrait équestre du comte-duc d'Olivares par Diego Velasquez, 1634, musée du Prado.

La période baroque voit la naissance du portrait équestre en tant que genre, grâce à des artistes tels que les flamands Peter Paul Rubens et Antoine Van Dyck, et l'espagnol Diego Velázquez, qui dépeignent des rois chevauchant leurs montures[17]. Vélasquez est plus réaliste que Rubens ; le premier, il fait chatoyer le soleil sur la croupe de ses andalous[30]. Le musée des Offices possède de Clouet un portrait équestre de François Ier de France, d'autres figurent sur les bas-reliefs de l'hôtel de Bourgtheroulde, à Rouen. Le tombeau de François Ier, à Saint-Denis, et le bas-relief de la bataille de Marignan, montrent le roi chargeant à la tête de ses chevaliers[15]. À Blois, à Nancy, au palais des Ducs de Lorraine, à Vizille, sur le tympan de la porte d'entrée du château, figurent des portraits équestres en haut relief qui témoignent des progrès de l'art[15]. Le portrait du prince d'Orange, au Palais Rouge de Gênes, et la tête du cheval de Charles Ier, au Salon Carré du Louvre, sont encore à noter[30].

Peinture militaire

Bataille au pont de Milvian par Charles Le Brun, 1666, Getty Research Institute.

Jacques Callot, dans son Siège de Bréda, fait assister à la tactique des escadrons de son temps. Charles Le Brun, peintre du roi, est solennel dans ses Batailles d'Alexandre. Pour le mouvement des chevaux, il observe de la tradition. Charles Parrocel immortalise le passage du Rhin. On trouve dans les tableaux, les dessins et les tapisseries de son école le souci du sentiment militaire et de l'observation de l'animal. Adam François van der Meulen est lui aussi un maître en peinture militaire, son pinceau fait assister aux étapes de la conquête des Flandres par Louis XIV, il est un peu solennel quand il représente le roi, mais il fait aussi vivre la vie privée de l'officier en campagne. Le mouvement des animaux demeure convenu, avec le pas par lever diagonal, et le galop sur les pieds de derrière rivés au sol. Casanova lui-même et Blarenberg, dans sa Bataille de Fontenoy, font marcher et galoper leurs montures suivant la vieille formule[30].

Peinture animalière des Pays-Bas

Il faut attendre le XVIIe siècle pour que la peinture animalière s'épanouisse aux Pays-Bas, suivant la vague du réalisme et du paysagisme[31]. L'école flamande voit éclore quelques talents, et parmi eux, Paulus Potter réalise un tableau où un petit cheval à la robe tachetée jette un regard vif à celui qui l'observe. Il exécute aussi, à Amsterdam, un portrait équestre grandeur nature du chevalier Van Thulipp. Philips Wouwerman (qui inclut souvent un cheval blanc dans ses paysages) et Johannes Lingelbach sont également des peintres équestres flamands hors pair[30].

George Stubbs

Article connexe : George Stubbs.

L'anglais George Stubbs (1724-1806) est le plus connu des peintres de chevaux, ses contemporains le qualifient de « plus grand peintre animalier de l'histoire »[32] et Jean-Louis Gouraud n'hésite pas à dire qu'il « surpasse tous les autres ». S'il n'est pas le premier à choisir le cheval pour modèle et pour thème principal de son œuvre, l'exactitude de ses représentations reste inégalée grâce à ses études minutieuses et ses observations. Il devient portraitiste, peignant sur commande des vainqueurs de grands prix ou des étalons célèbres au fil des années. Stubbs peint le cheval dans de multiples situations et redore le blason de la « peinture sportive » et animalière, jusqu'alors considérée avec mépris par les anglais. Il devient une source d'inspiration pour de grands artistes postérieurs, tels Géricault[33]. Son plus célèbre tableau, Whistlejacket, est acquit par la National Gallery de Londres en 1997[34].

XIXe

Automédon ramenant les coursiers d'Achille des bords du Scamandre par Henri Regnault, 1868, musée d'Orsay.

Dès la fin du XVIIIe siècle, les artistes commencent à traiter le cheval à égalité avec le cavalier, voire à en faire le sujet principal de leur œuvre, comme le font Théodore Géricault et Eugène Delacroix[4]. Le XIXe siècle voit l'apogée de l'art animalier, la période coïncidant avec l’intérêt mondain pour la chasse, l'élevage et les courses hippiques, favorisant la peinture et la sculpture sur pierre ou sur bronze, dont les procédés sont modernisés. Dès les années 1830, Antoine Louis Barye rend à l'animal ses lettres de noblesse. En les travaillant autant que les humains, il favorise les représentations de chevaux sans les hommes et remet l'animal au premier plan, tel que l'immortalisent Rosa Bonheur et d'autres peintres moins connus, spécialistes des scènes de chasse, de scènes pastorales ou de portraits d'animaux[31].

Les débuts du romantisme voient aussi naître une vague d'engouement pour le cheval arabe et le Pur Sang.

Carle Vernet

Article connexe : Carle Vernet.
Dessin du huitième régiment de lanciers à cheval polonais par Carle Vernet, dans lequel est fidèlement reproduit le mouvement du trot.

Carle Vernet (1758-1836) a une grande connaissance du cheval : peintre de genre, dessinateur et lithographe, il se spécialise tout comme Antoine-Jean Gros dans la peinture militaire, mais réalise aussi des scènes de chasse et de petits métiers[35]. Il se rend compte que, dans le mouvement du cheval, ses allures procédant par poser et lever, il y a entre les deux un temps en l'air. Il détache les pieds des chevaux qu'il représente du sol, et fait faire un pas immense à la peinture équestre. Il montre des chevaux au trot procédant par foulées diagonales et en l'air; des chevaux au galop, les sabots détachés du sol, et des chevaux franchissant. La voie qu'il a ouverte inspire son fils Horace Vernet[30].

Théodore Géricault

Article connexe : Théodore Géricault.

Les chevaux sont très présents dans toute l’œuvre de Théodore Géricault (1791-1824), qui réalise des peintures militaire mais aussi des chevaux nus : il peint aussi bien les arabes de Napoléon Ier que les tractionneurs de wagons de charbon. Après un séjour en Angleterre, il réalise des lithographies de différentes races équines en étudiant leur anatomie[36]. Il n'hésite pas à donner une importance capitale à la couleur et à entraîner sa peinture dans la fougue romantique[37]. Il utilise les planches du traité d'anatomie du cheval de Stubbs, et envisage d'en rédiger un lui-même[38]. Grâce à sa maîtrise de l'anatomie et de la couleur, il réalise des toiles sur lesquelles il fixe le mouvement de l'animal et le chatoiement satiné de son pelage au soleil[39].

Alfred de Dreux

Article connexe : Alfred de Dreux.

Alfred de Dreux (1810-1860) est l'un des principaux peintres français du cheval, mais il représente ses animaux avec des encolures de cygnes, des têtes trop petites et des cavaliers trop cambrés, ce qui fait que les grands musées et les critiques d'art boudent ses œuvres. Il réalise pourtant bon nombre d'études de l'animal, ainsi que des portraits équestres de Napoléon III et du général Fleury[39]. Cavalier passionné par l'animal qui lui sert de modèle, il peint souvent le cheval en pleine nature à la manière des paysagistes[40].

Eugène Delacroix

Article connexe : Eugène Delacroix.

Eugène Delacroix (1798-1863) peint pour le grand public et connaît un succès retentissant[39]. Il porte le Romantisme à son paroxysme, ses chevaux représentant le mouvement et la force. Tantôt incontrôlable, voire effrayant, comme les Chevaux arabes se battant dans une écurie, tantôt en osmose avec l'homme, renouant avec le mythe du centaure.

Evgueni Alexandrovitch Lanceray

Tcherkesse et une femme à cheval par Evgueni Alexandrovitch Lanceray.

Le « sculpteur russe du cheval » Evgueni Alexandrovitch Lanceray (1848-1886), « l'un des meilleurs portraitistes de chevaux du monde », réalise 400 œuvres dont la moitié ont pour thème son animal favori, et inspire l'américain Frédéric Remington. Demeuré dans l'ombre mais passionné par son sujet, il possède une vingtaine d'animaux chez lui, à Neskoutchnoïe[41].

Frederic Remington

Article connexe : Frederic Remington.

Influence de Muybridge

Saut d'un cavalier par Eadweard Muybridge, 1887.

Avant les travaux photographiques d'Eadweard Muybridge, auteur d'une célèbre série de clichés qui, mis bouts à bout, permettent de voir les mouvements du cheval tels que le trot, le galop et le saut, des générations d'artistes ont dépeint le galop du cheval sous la forme d'un cheval à bascule, avec les deux membres antérieurs étendus vers l'avant, et les deux membres postérieurs allongés vers l'arrière[42].

Manet s'intéresse à ces photos, il les copie et les utilise à titre de référence dans ses travaux ultérieurs[43]. Frédéric Remington est l'un des premiers artistes américains à rendre parfaitement le mouvement du cheval (avec Thomas Eakins), inspiré par ces fameuses photographies[44]

XXe et XXIe

Franz Marc, Le cheval bleu, 1911.

L’avènement de la photographie et le travail de Muybridge permettent des représentations beaucoup plus réalistes du mouvement de l'animal, mais ne conduisent pas nécessairement à une impression de mouvement dans les œuvres d'art. En 1921, Luard compare l'action d'un animal durant la course au rythme d'un air de musique, et le moment figé par une photographie à un accord indépendant ayant peu de sens sans un contexte[42].

  • Gauguin, Cheval blanc
  • Franz Marc, Le cheval bleu

Pablo Picasso (1881-1973), volontiers associé au taureau et au minotaure, a pourtant laissé au cheval une place prépondérante dans son imaginaire. L'un de ses premiers tableaux, peint à huit ans, montre un homme à cheval. L'un de ses derniers, à 92 ans, montre un cheval ailé tenu par un enfant. En tout, une centaine de ses œuvres mettent l'animal en scène. Selon le spécialiste Dominique Dupuis-Labbé, « Picasso présente des images de l'animal qui combine la symbolique mâle et femelle, le solaire et les ténèbres, le jeu et le drame, le désir et la sagesse ». Il témoigne d'un profond amour pour les chevaux, dans lesquels il voit un double de la femme[45]. Le grand nombre de représentations de corridas qu'il a réalisées témoignent sans doutes aussi d'un traumatisme enfantin face à la mort d'un cheval éventré. Le musée Picasso de Malaga a organisé une exposition présentant soixante œuvres de Picasso dédiées au cheval, en 2010[46]

Maurizio Cattelan a réalisé deux œuvres mettant en scène un cheval empaillé.

Genres

Le cheval est longtemps considéré comme un sujet mineur dans l'art, et les artistes ont peu de chances d'attirer l'attention d'académies ou de musées en le choisissant. Pour trouver la bonne attitude du cheval et du cavalier, notamment en peinture, il est souvent nécessaire d'être cavalier soi-même. Or, la plupart des peintres n'ont aucune pratique équestre[14].

Les représentations de chevaux ont surtout pour but de rehausser le pouvoir de celui qui le monte. Cette fonction est bien visible dans l'abondant statuaire équestre, où le cheval met en valeur un guerrier ou un homme de pouvoir, et tout particulièrement dans le quadrige de Saint-Marc[47].

Les rois occidentaux commandent souvent leur propre statue ou portrait équestre : le dos du cheval fait office de trône et rehausse leurs qualités de bonté, de majesté et de puissance souveraine[48]. La représentation de cheval avec un membre antérieur levé est celle de l'autorité royale prête à s'abattre sur les opposants[49]. Le cheval blanc est le plus prisé dans ce rôle, celui d'Henri IV de France n'y étant sans doute pas étranger : il « attire le regard et focalise l'attention ». De plus, la symbolique de la robe blanche est plus chargée que chez les chevaux d'autres couleurs[50]. Durant les troubles politiques, la destruction des représentations de rois à cheval a valeur de contestation[51].

La statue équestre

Article détaillé : Statue équestre.
Lucerna passage, à Prague.

La statue équestre représente un personnage important monté sur un cheval. La technologie de l'armement médiéval lui est très largement consacrée, elle est symbolique de la féodalité et de l'aristocratie guerrière. Donatello, Verrocchio et Léonard de Vinci ont porté le statuaire équestre à la perfection. De nombreuses études préparatoires étant indispensables à la fabrication de ces statues équestres monumentales, les artistes se doivent d'être experts en anatomie et en science du mouvement équin. Léonard s'est particulièrement engagé dans ces recherches comme en témoignent les nombreux dessins qu'il a légué.

Le portrait à cheval

Article détaillé : Portrait équestre.
Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard par Jacques-Louis David, 1800. Ce portrait est l'archétype de la propagande politique.

À partir du milieu du XVe siècle, le portrait à cheval devient un genre pictural à part entière. De François Ier à Napoléon Bonaparte, même si la mode et le style évoluent au fil des temps, le message politique est le même. Cette symbolique du pouvoir de l'homme et de sa monture ne s'arrête pas avec l'abolition de la monarchie : au XIXe siècle, quand la bourgeoisie montante s'oppose à la noblesse, c'est encore à cheval qu'elle aime voir son portrait dans les allées du Bois de Boulogne. Les belles amazones d'Alfred de Dreux et les dandys à la Maupassant ne chevauchent plus les ronds chevaux espagnols d'Antoine de Pluvinel ou de La Guérinière, mais des pur-sang anglais taillés pour la vitesse, ou des arabes.

Le portrait de cheval

Chevaux dans un pré par Paulus Potter, 1649.

La peinture animalière est longtemps considérée comme un genre mineur. Le cheval est rarement peint pour lui-même car les artistes ont besoin de commandes pour vivre, et si les riches demandeurs aiment être représentés à cheval, ils font rarement réaliser des portraits de leurs montures seules. Rares sont les peintres qui se consacrent entièrement au cheval nu.

Au XVIIe siècle, Paulus Potter réalise un tableau où un petit cheval à la robe tachetée jette un regard vif à celui qui l'observe. Un siècle plus tard, l'anglais George Stubbs, dédie sa vie au cheval et à sa peinture. Contrairement à la plupart des artistes de son temps, il n'a qu'une médiocre formation artistique, mais il possède un goût prononcé pour la science : en 1776, il publie une Anatomie du cheval.

Au XIXe siècle, les maîtres de la peinture romantique Géricault et Delacroix sont plus estimés pour leurs tableaux historiques que pour les multiples hommages qu'ils rendent au cheval.

Thèmes

Le monde militaire

L'art militaire représente souvent le cheval dans la bataille, et fournit certains des premiers exemples du cheval dans l'art, avec des chars et des archers à cheval tous les apparaissant sur des artefacts antiques. Les chevaux de guerre des batailles médiévales avec leurs chevaliers ont été dépeints par Paolo Uccello et Albrecht Dürer. Le tryptique d'Uccello La Bataille de San Romano montre les différentes étapes d'une bataille. La gravure de Dürer Le Chevalier, la Mort et le Diable, en 1513, montre un sujet militaire combiné à un thème allégorique.

Alfred Munnings est nommé artiste de guerre pendant la Première Guerre mondiale, il peint la cavalerie canadienne en poste en France. Il considère que ses expériences avec les unités canadiennes figurent été parmi les événements les plus enrichissants de sa vie[52].

Elizabeth Thompson, connue comme Lady Butler, était célèbre pour son art militaire, en particulier Scotland Forever avec une charge dramatique des Royal Scots Greys. Au XXe siècle, le grand et complexe Guernica de Pablo Picasso met un cheval en scène comme personnage central dramatique.

Le monde des courses

Jockeys devant la tribune par Edgar Degas.

Les premières peintures de courses hippiques apparaissent en Angleterre à l'époque des Tudor[17]. Mais les Pur Sangs et le monde des courses deviennent une source d'inspiration pour les artistes romantiques et impressionnistes du XIXe siècle, cette époque coïncidant avec le développement des courses en France. Théodore Géricault peint le Derby d'Epsom en 1821, lors de son séjour en Angleterre. Manet, Degas et Toulouse-Lautrec sont tous fascinés par ce milieu. Manet montre l'excitation et l'action dans la course, Degas se concentre davantage sur les moments qui précèdent le départ. George Stubbs et Alfred Munnings ont tous deux réalisé un grand nombre d'œuvres sur le cheval de course[53]. Les artistes notables incluent Benjamin Marshall, James Ward, Henry Thomas Alken, James Pollard et John Frederick Herring.

Les Arabes

Le Khalife de Constantine Ali Ben Hamet, chef des Karachas, suivi de son escorte par Théodore Chassériau, 1845

Paré de toutes les qualités, noble, vaillant, fougueux, endurant et rapide, mis en avant par Napoléon Ier qui n'aime que lui, le petit cheval arabe inspire une génération d'artistes tels qu'Eugène Delacroix, Théodore Chassériau et Eugène Fromentin, mais aussi, et surtout, Théodore Géricault[39].

Les scènes de chasse

Les scènes de chasse commencent à se répandre dès la fin du Moyen Âge en France, et au XVIe siècle, elles permettent de soigner la représentation des chevaux. C'est en Angleterre qu'elles connaissent leur plus grande popularité[31].

Les scènes rurales

Foire aux chevaux par Rosa Bonheur, 1853, Metropolitan Museum of Art, New York.

Lucy Kemp-Welch et Rosa Bonheur sont connues pour leurs peintures de chevaux de travail et de scènes rurales.

L'ouest américain

Signaux de fumée par Frederic Remington

Les œuvres associées à la figure du cow-boy et aux amérindiens incluent naturellement de nombreux chevaux. Frederic Remington et Charles Marion Russell sont notamment connus pour leurs peintures équestres. Remington a réalisé des sculptures en bronze sur ce thème, dont sa première, Bronco Buster (conservée au Williams College Museum of Art), a connu un important succès critique et commercial[54].

Liste d'œuvres représentant des chevaux

Notes et références

  1. Chesneau 1864, p. 170
  2. Collectif 2008, p. Résumé éditeur
  3. Baskett 2006, p. 8
  4. a et b Baratay 2003, p. 232
  5. Pierre-François Puech et Bernard Puech, Le cheval et l'histoire humaine, encyclopédie Larousse, 17 octobre 2010, [lire en ligne]
  6. Jean Clottes, La Grotte Chauvet : l'art des origines, coll. Arts rupestres, éditions du Seuil, 2001, (ISBN 9782020486484), p. 106-112; 221
  7. Baratay 2003, p. 226
  8. Wagner 2005, p. 49
  9. « Un animal sauvage privilégié depuis le XXXVe millénaire avant J.-C » dans Le cheval, symbole de pouvoirs dans l’Europe préhistorique. Exposition du 31 mars au 12 novembre 2001, Nemours, musée de Préhistoire d’Île-de-France. 104 p., (ISBN 9782913853027)
  10. Norbert Aujoulat, Lascaux : le geste, l'espace et le temps, coll. Arts rupestres, éditions du Seuil, 2004, (ISBN 9782020257268), introduction
  11. Romain Pigeaud, « Dans l'Europe préhistorique : Réalité et symbolisme du cheval », dans Archeologia, Dijon, Faton, no 379, 2001, p. 16-22 (ISSN 0570-6270) 
  12. Wagner 2006, p. 182
  13. a et b Baskett 2006, p. 10
  14. a, b, c, d, e et f Comte du Passage 1898, p. 41
  15. a, b, c, d, e, f, g, h et i Comte du Passage 1898, p. 42
  16. Josseline Bidard et Arlette Sancery, L'Angleterre et les légendes arthuriennes, volume 7 de Lectures en Sorbonne, Presses Paris Sorbonne, 1997, (ISBN 9782840500759), p. 11
  17. a, b et c Oelke 2000, p. 144
  18. a, b, c et d Baskett 2006, p. 13
  19. Chesneau 1864, p. 169-170
  20. a et b Baratay 2003, p. 228
  21. Noël Nel, « L’art chinois d’accommoder le cheval à l’hirondelle », dans Cheval attitude, no 4, août 2006 [texte intégral] 
  22. Jean-Paul Desroches et Marie-Catherine Rey, Des chevaux et des hommes (Han - Tang), donation Jacques Polain, musée Guimet 19 octobre 1995 - 15 janvier 1996, Paris, Réunion des Musées nationaux, 1995, p. 72 (ISBN 2711833348)
  23. a, b, c, d et e Baskett 2006, p. 15
  24. Baskett 2006, p. 14
  25. Le Cheval dans le monde médiéval, Aix-en-Provence, université de Provence, 1992, p. 409, (ISBN 9782901104322)
  26. Le Cheval dans le monde médiéval, Aix-en-Provence, université de Provence, 1992, p. 189, (ISBN 9782901104322)
  27. Nicole de Blomac et Bernadette Barrière, Cheval limousin, chevaux en Limousin, Presses univ. Limoges, 2006, p. 33
  28. a et b Baskett 2000, p. 16
  29. Baskett 2000, p. 17
  30. a, b, c, d et e Comte du Passage 1898, p. 43
  31. a, b et c Baratay 2003, p. 230
  32. Chaudun 2006, p. 129
  33. Introduction de l'ouvrage de Judy Egerton, George Stubbs : le peintre très anglais du cheval, Collection Grande Écurie de Versailles, Favre, 2002, (ISBN 9782828907037), 157 p.
  34. (en) Jennifer Alexander, « Whistlejacket », BBC, 29 avril 2008. Consulté le 19 juillet 2011
  35. Raphaël Abrille, Carle Vernet: Chasses, chevaux et estampes, Bibliothèque des Introuvables, 2009, (ISBN 2845753020 et 9782845753020), présentation éditeur
  36. Chesneau 1864, p. 168
  37. Théodore Géricault et Bruno Chenique, Les chevaux de Géricault, Bibliothèque de l'image, 2002, (ISBN 9782914239707), 95 p.
  38. Martial Guédron, La plaie et le couteau: la sensibilité anatomique de Théodore Géricault (1791-1824), coll. Le sens de l'histoire, Éditions Kimé, 1997, (ISBN 9782841740765), p. 110
  39. a, b, c et d Comte du Passage 1898, p. 44
  40. Résumé de l'ouvrage de Marie-Christine Renauld et Alfred de Dreux, L'univers d'Alfred De Dreux: 1810 - 1860, Actes sud, 2008, (ISBN 9782742769902), 509 p.
  41. Introduction de Jean-Louis Gouraud dans l'ouvrage de Geoffroy Walden Sudbury (trad. Marie-Édith de La Fournière), Evgueni Alexandrovitch Lanceray: 1848-1886, Coll. Grande Écurie de Versailles, Favre, 2006, 212 p.
  42. a et b Beckett 1990, p. 144
  43. Fairley 1990, p. 244
  44. (en) Peggy et Harold Samuels, Frederic Remington: A Biography, Doubleday & Co., Garden City NY, (ISBN 0-385-14738-4), p. 83.
  45. Dominique Dupuis-Labbé, Picasso et le cheval: 1881-1973, coll. Grande Écurie de Versailles, Favre, 2003, 175 p., présentation éditeur
  46. Jean-Louis Gouraud, Les chevaux de Picasso dans cheval magazine n° 463, juin 2010, p. 17.
  47. Sevestre et Rosier 1983, p. 17
  48. De Blomac 2003, p. 118
  49. De Blomac 2003, p. 119
  50. De Blomac 2003, p. 125
  51. De Blomac 2003, p. 120
  52. (en) Military Munnings, The Canadian War Art of an Equestrian Painter, Canadian War Museum, 1993, (ISBN 0-660-57494-2)
  53. Fairley 1990
  54. (en) REDISCOVER REMINGTON AT THE CLARK, Sterling and Francine Clark Art Institute, décembre 2007. Consulté le 19 mai 2008

Liens externes

Bibliographie

Sources en français

  • Ernest Chesneau, « Les chevaux de Géricault », dans La peinture française au XIXe siècle: Les chefs d'école: L. David, Gros, Gericault, Decamps, Meissonier, Ingres, H. Flandrin, E. Delacroix, Didier, 1864 
  • Comte du Passage, « Le cheval dans l'art », dans L'Œuvre d'art, Paris, 1er avril 1898, p. 41-45 [texte intégral] 
  • Jacques Sevestre et Nicole Agathe Rosier, Le Cheval, 1983 (ISBN 9782035171180)  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Marie-Christine Renauld Beaupère, Alfred de Dreux : le peintre du cheval, Caracole, 1988, 123 p. (ISBN 9782828902865) 
  • Nicole De Blomac, « Le cheval dans la représentation politique du pouvoir », dans L'animal en politique, Éditions L'Harmattan, coll. « Logiques politiques », 2003 (ISBN 9782747550420) [lire en ligne], p. 117-131  Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Eric Baratay, Et l'homme créa l'animal : histoire d'une condition, Odile Jacob, coll. « « Sciences humaines » », 2003 (ISBN 9782738112477) 
  • Marc-André Wagner, Le cheval dans les croyances germaniques: paganisme, christianisme et traditions, vol. 73 : Nouvelle bibliothèque du moyen âge, Champion, 2005, 974 p. (ISBN 9782745312167) [présentation en ligne] 
  • Nicolas Chaudun, La majesté des centaures : le portrait équestre dans la peinture occidentale, Actes Sud, 2006, 168 p. (ISBN 9782742764358) 
  • Collectif, Le cheval dans l'art, Citadelles & Mazenod, 2 avril 2008, 400 p. (ISBN 9782850882517).
    Le collectif d'auteurs comprend Nicolas Chaudun, Yves Christe, Henri-Paul Francfort, Jean-Louis Gouraud, Emmanuelle Héran, Jean-Louis Libourel, Camille Morineau, Christine Peltre, Daniel Roche, Denis Vialou, Annie Vernay-Nouri, Marc-André Wagner et Michel Woronoff.
     

Sources en anglais

  • (en) John Fairley, Racing in Art, New York, Rizzoli International, 1990 (ISBN 0-8478-1234-0) 
  • (en) Oliver Beckett, Horses and Movement, Drawings and paintings by Lowes Dalbiac Luard, Londres, J. A. Allen, 1990 (ISBN 0-85131-445-7) 
  • (en) John Fairley, The art of the horse, Abbeville Press, 1995, 192 p. (ISBN 9781558597860) 
  • (en) Barbara Oelke, Drawing and Painting Horses, The Art of the Equine Form, New York, Watson Gupthill Publications, 2000 (ISBN ISBN 978-0-8230-1419-4) 
  • (en) Lorraine Harrison, Horse: From Noble Steeds to Beasts of Burden, Watson-Guptill, coll. « Fine Art Series », 2000, 368 p. (ISBN 9780823023349) 
  • (en) John Baskett, The horse in art, Yale University Press, 2006, 192 p. (ISBN 9780300117400) [lire en ligne] 
  • (en) Catherine Johns, Horses: history, myth, art, Harvard University Press, 2006, 192 p. (ISBN 9780674023239) 

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