- Art etrusque
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Art étrusque
L'art étrusque est l'art produit par la civilisation étrusque du IXe au Ie siècle av. J.-C.
L'art produit par cette civilisation est d'une grande richesse. Les Étrusques furent d'habiles artisans et eurent de grands artistes, peintres de fresques dans les tombes - comme celles de Tarquinia par exemple - peintres sur vases ou sculpteurs qui réalisèrent des chefs-d'œuvre tant en bronze qu'en terre cuite. Ils furent également d'excellents joailliers et de bons métallurgistes. On peut voir leurs œuvres dans les grands musées italiens, comme par exemple ceux de Florence, du Vatican ou de Volterra.
Sommaire
Périodes historiques
On peut distinguer différentes périodes :
- Époque villanovienne (Xe au VIIIe siècle av. J.-C.). Prémices de la civilisation étrusque, notamment via la pratique de l'incinération et non de l'inhumation.
- Période orientalisante (au VIIe siècle av. J.-C.). Du fait d'échanges avec les civilisations méditerranéennes, dont la Grèce, l'art étrusque voit apparaître une culture figurative, influencée par les modèles grecs.
- Période archaïque (entre -600 et -480 environ). La structuration de la société étrusque et la multiplication des échanges font émerger de nouvelles techniques artistiques. En particulier la peinture connaît un développement spectaculaire : de la décoration des tuiles, elle obtient un statut décoratif et s'applique sur les vases et les fresques.
- Époque classique (entre -470 et -350 environ). Au Ve siècle av. J.-C. les Étrusques connaissent de graves crises politiques et militaires, et leur art en subit les conséquences. La production artistique diminue, à l'exception des bronzes de Vulci.
- L’hellénisme et la romanisation (de -340 environ jusqu’à Auguste).
Littérature
Le fait qu'on ne possède pas de textes l'attestant ne signifie pas qu'elle n'ait pas existé. Au contraire, nous en trouvons des traces patentes et des témoignages chez les auteurs latins.
Théâtre
Celui-ci semble bien avoir existé, si nous nous référons aux auteurs latins, toujours, qui y font allusion. Un mot nous le suggère : φersu (qui, comme tant d'autres mots, est passé dans le latin puis dans les diverses langues romanes - et autres, comme l'anglais dont 60 % du vocabulaire est d'origine française - le « masque » de la comédie grecque (prosopon ) signifie à l'origine persona, en latin, c'est-à-dire la « personne », en français.
Musique
Les instruments d'époque qui sont attestés par leur représentation sur les fresques ou les bas-reliefs sont essentiellement divers types de flûtes comme le plagiaulos, la flûte de Pan ou syrinx, la flûte d'albâtre, et la fameuse flûte double, accompagnées d'instruments à percussions qui étaient le tintinnabulum, le tympanum et le crotale, et enfin par des instruments à cordes tels que la lyre et la cithare.
Peinture
Les fresques des tombes des sites de Monterozzi, de Caere, témoignent des goûts et disposition des artistes étrusques qui ont orné les tombes des morts de scènes vivantes (scènes de danse, du banquet, de chasse et de pêche, agrémentées d'animaux exotiques (lions, panthères, antilopes).
Architecture
Les maisons, rectangulaires, étaient faites de bois et de brique crues ou plus tard de moellons de tuf. Elles pouvaient avoir jusqu’à deux étages. Les structures de bois des maisons les plus riches de l’époque archaïque étaient protégées de l’humidité par des plaques de terre cuite peintes de couleurs vives. Dans un premier temps, l’aristocratie vivait dans des maisons de trois pièces, parfois précédées d’un portique donnant sur une cour ; plus tard dans de vastes demeures (domus) bâties autour d’une cour, à la mode grecque.
Les temples étaient de grands bâtiments presque carrés érigés sur un podium de pierre. Ils étaient destinés à n’être vus que de face, les côtés et l’arrière étant constitués soit de murs aveugles, soit d’un vaste portique à colonnes entourant une cella, souvent divisée en trois espaces rappelant la croyance en une triade de dieux. Le fronton et le toit étaient ornées de décorations en terres cuites peintes. Parfois de grandes statues en ronde bosse étaient disposées sur le faite du toit, peintes également (statues-acrotères du musée de Murlo).
Sculptures
- Les 600 urnes cinéraires au Museo Etrusco Guarnacci de Volterra.
- La Chimère d'Arezzo au Musée archéologique national (Florence).
- Sarcophages en pierre et en terracotta, Musée archéologique national de Tarquinia.
- Cippe perugino, sarcophages des couples, Musée national d'Archéologie de l'Ombrie.
- Cippes, canopes figurés, Musée archéologique national de Chiusi
- Tuiles, gargouilles et statues-acrotères du musée de Murlo issues du site de Poggio Civitate
La disproportion des différentes parties des corps (couvercles de sarcophages ou la statue de l'Arringatore) exprime le besoin plus symbolique que réaliste de leurs représentations (Auguste Rodin s'en inspirera).
Techniques
L'orfèverie, la poterie entre impasto, bucchero, la sculpture des écrits (cippo perugino) et des scènes en bas-relief des sarcophages architectoniques, des figures des morts sur les couvercles, seuls ou en couple, témoignent de leur maîtrise de techniques manuelles à destination artistique souvent funéraire.
Voir aussi
Bibliographie
- L'arte degli Etruschi, Torelli, Laterza, 1985
Articles connexes
Liens externes
- La peinture étrusque, première peinture de l'Europe ? par Jean-René Jannot, Professeur émérite à l’université de Nantes.
- Cours en ligne sur l'art romain
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