S.A. des Houillères de Saint-Étienne

S.A. des Houillères de Saint-Étienne

Le Société Anonyme des Houillères de Saint-Étienne ( H.S.E.) est issue en 1854 du fractionnement du trust de la grande Compagnie des Mines de la Loire (dite Compagnie du Monopole)[1].

Elle prit le statut de société anonyme libre le 10 mars 1896.

Son siège social était situé à Lyon.

Son capital de 8 millions de francs était divisé en 80 000 actions[2].

Vers 1900, elle employait environ 3 800 mineurs.

En liquidation en 1929, elle est reprise par la S.A. des Mines de la Loire.

Sommaire

Situation géographique

C'est alors une des compagnies les plus puissantes du bassin qui hérite, lors de la division du monopole, de l'ancien secteur des Houillères Réunies de Saint-Étienne et de l'ancienne Compagnie des Mines de fer de Saint-Étienne. Elle bénéficie également d'un emplacement géographique assez avantageux le long de l'embranchement ferroviaire du Pont-de-l'Âne à L'Estivalière, la gare et le tunnel de Terrenoire sous la ligne de partage des eaux assurant la liaison entre vallées du Rhône et de la Loire.

Bien après la nationalisation de 1946, les mineurs de l'Ouest stéphanois continuèrent parfois à nommer la division Est du bassin la "Grande Compagnie". Les exploitations Est et Ouest bien qu'elles se touchent au niveau de la 15e couche au nord de la ville, elles ne furent jamais directement reliées par un travers-banc.

Concessions

Lors de la division, elle obtient les exploitations déjà nombreuse de l'Est stéphanois, le quartier du Marais, l'ancienne commune d'Outre-Furan, Terrenoire et Le Treuil (l'actuelle place Carnot et la plaine Achille). Officiellement elle hérite des concessions suivantes :

  • La Roche
  • Méons
  • Le Treuil
  • Bérard
  • Côte Thiollière
  • Terrenoire
  • Chaney
  • Grand-Ronzy

Installations jour

Puits d'extraction :

  • Puits St.-Louis (dont il ne reste aujourd'hui que le bâtiment du transformateur électrique).
  • Puits Verpilleux
  • Puits Mars
  • Puits du Treuil
  • Puits Villier (point de résurgence des eaux de mine)
  • Puits de la Chaux
  • Puits Neyron
  • Puits Jabin

Puits de service :

  • Puits du Bardot (dont une grande partie de bâtiments du jour sont aujourd'hui réutilisés).
  • Puits des Flaches
  • Puits de la machine (Terrenoire)

Puits d'exhaure :

  • Puits de la pompe
  • Puits Thibaud
  • Puits du Chêne
  • Puits Frotton
  • Puits Saint-Antoine

Le triste bilan humain

Elle fut directement responsable des 3 catastrophes les plus meurtrières du bassin à la fin du XIXe siècle :

  • Une première fois au puits Jabin – Accident du 8 novembre 1871 - 70 morts sur 92 ouvriers du fond
  • Une deuxième fois puits Jabin – Accident du 4 février 1876 - 186 morts sur 211 ouvriers
  • Aux puits Verpilleux et St.-Louis – Accident du 3 juillet 1889 – 207 morts sur 214 ouvriers. Ce fut la catastrophe la plus importante du bassin.

Plus que le grisou c'est probablement l'embrasement des poussiers en suspension qui fut à l'origine de ces catastrophes.

La main-d'œuvre étrangère

Par la suite, les houillères de Saint-Étienne firent appel à de la main-d'œuvre étrangère dès la fin du XIXe siècle pour compenser le turn over important.

En 1913, les puits Verpilleux et Mars employaient près d'une cinquantaine d'ouvriers espagnols et une vingtaine d'autres dispersés sur le reste de l'exploitation. Cette petite communauté, logée en baraquements ou au château de Méons verra ses effectifs augmenter, entraînant la construction d'une colonie espagnole. Progressivement les espagnols investiront le quartier du Soleil.

En 1930, pour 4 144 la compagnie déclarait employer officiellement[3] :

  • 2 835 Français
  • 416 Espagnols
  • 61 Italiens
  • 333 Polonais
  • 34 Portugais
  • 279 Algériens (principalement Kabyles)
  • 143 Marocains
  • 13 Grecs
  • 4 Belges
  • 1 Suisse
  • 25 de nationalités diverses (dont certains originaires d'Indochine)

Notes et références

  1. http://sippaf.ish-lyon.cnrs.fr/Database/Institutions_fr.php?ID=IN000009001
  2. L.J. Gras, Histoire économique générale des mines de la Loire, Tome II, Saint-Étienne, 1922, p.495.
  3. A.D.L. 15 J 2343

Liens internes

Les autres compagnies du bassin :


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article S.A. des Houillères de Saint-Étienne de Wikipédia en français (auteurs)

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