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Sathonay-Camp
Sathonay-Camp Pays France Région Rhône-Alpes Département Rhône Arrondissement Lyon Canton Rillieux-la-Pape Code Insee 69292 Code postal 69580 Maire
Mandat en coursPierre Abadie
2008 - 2014Intercommunalité Communauté urbaine de Lyon Coordonnées
géographiquesAltitudes moyenne : 282 m
minimale : 209 m
maximale : 298 mSuperficie 1,94 km² (194 ha) Population sans
doubles comptes4 171 hab.
(2006)Densité 2 150 hab./km² Sathonay-Camp est une commune française, située dans le département du Rhône et la région Rhône-Alpes. Les habitants de Sathonay-Camp sont appelés les Sathonards[1]. Selon le recensement de 2006, la population totale de Sathonay-Camp est de 4 225 habitants (population municipale de 4 171)[2].
Sathonay-Camp fait partie du Plateau Nord du Grand Lyon, avec les communes de Caluire-et-Cuire et Rillieux-la-Pape.
La ville résulte de la séparation en deux de Sathonay, votée par le Sénat en 1908, avec la création de Sathonay-Camp et Sathonay-Village.
Sommaire
Géographie
Situation
Sathonay-Camp est une commune de la première couronne urbaine du Grand Lyon, située à quatre kilomètres au Nord-est de Lyon.
Elle se trouve sur un plateau dans la continuité de la Croix-Rousse et de Caluire-et-Cuire, entre la rivière Saône et le fleuve Rhône.
Au nord de la commune, le vallon du Ravin marque la frontière naturelle avec Sathonay-Village[3]. Alors qu’à l’est la frontière avec Rillieux-la-Pape est marquée par la voie de chemin de fer SNCF.
L’urbanisation de Sathonay-Camp s’est développée autour du camp militaire. L’essentiel des commerces se trouve sur les axes qui ceinturent le camp.
Communes limitrophes
Communications
Le train permet de se rendre à Lyon en quelques minutes (à 9 minutes de la Gare de la Part-Dieu, il emprunte la ligne Lyon - Bourg-en-Bresse.
Les transports en commun lyonnais (TCL) desservent la commune : ligne n°33 vers la Croix-Rousse, n°58 vers Bellecour et n°77 qui relie Sathonay-Camp à Caluire et Fontaines-sur-Saône.
La ligne TGV Paris-Lyon passe par Sathonay-Camp, mais les trains n’y font que de rares arrêts techniques à l’approche de Lyon. Le premier tronçon de ligne nouvelle TGV a été construit entre Saint-Florentin et Sathonay-Camp. La mise en service a eu lieu en 1981.
Il y a bien longtemps, en 1863, un autre train « la galoche » passait par la gare de Sathonay-Rillieux pour relier la Croix-Rousse à Trévoux.
Nature
La nature est présente avec le parc du Haut de la Combe situé à Sathonay-Camp, la voie verte[4] qui permet d’aller à Caluire à pied ou en vélo.
Les champs et les bois du plateau au nord-est de Lyon sont à proximité, ainsi que les Monts d'Or (notamment le Mont Cindre et le Mont Thou). Le département du Rhône a mis en place des parcours de promenades et de randonnées, deux parcours de 13,7 km et 9,6 km sont proposés au départ de la ville.
Le parc de la Tête d'Or de Lyon est à dix minutes de voiture seulement de Sathonay-Camp.
Histoire
De l’origine au XXe siècle
En 1230, Humbert de Montluel possède des terres à Sathonay, qu’il tient en fief à l’abbaye de l’Île Barbe.
Au XIIIe siècle, la seigneurie de Sathonay appartenait aux seigneurs du même nom, puis la famille Ferlay leur succéda au XIVe et XVe siècle.
Son blason, noir à la croix d’argent est devenu celui de Sathonay-camp.
Plusieurs de ses fils furent moines à l’abbaye de l’Île Barbe, son suzerain. Le seigneur de Ferlay fut ensuite vassal du Dauphin de Viennois qui fit don de Sathonay au roi Philippe VI de Valois en 1342, lequel l’échangea à son tour avec le Duc de Savoie en 1354. Louis XI, en guerre contre le duc de Savoie fit ravager Sathonay et son château fort de Rivery en 1469. Ce château construit au XIIIe siècle était fortifié avec murs d’enceinte, créneaux, remparts, fossés, pont-levis. Pris, détruit et reconstruit plusieurs fois, il disparut peu de temps avant la Révolution.
Jusqu'en 1601, Sathonay est sous la domination des comtes et ducs de Savoie, à l'exception d'une courte période allant de 1536 à 1559 pendant laquelle elle est française à la suite de l'annexion des provinces de Savoie par François Ier[5]. Après 1559, le duc de Savoie Emmanuel-Philibert, crée la baronnie de Sathonay pour sa nièce Henriette de Savoie.
Sathonay est rattachée définitivement à la France par le traité de Lyon, signé le 17 janvier 1601, qui entérine l'échange entre le marquisat de Saluces (Saluzzo) et les provinces de Bresse et de Bugey dont Sathonay faisait partie.
La baronnie de Sathonay change encore plusieurs fois de possesseur, lorsque Jean-Claude Fay l’acquiert en 1757. Le blason de la famille Fay, d’azur avec un lévrier argent regardant un soleil d’or, est aujourd’hui l’emblème de Sathonay-village.
En 1851, le maréchal de Castellane, installe un camp militaire sur le plateau couvert de pâturages, situé au sud de la commune qui connaît une évolution galopante, l’abbé Faivre, aumonier du camp crée « L’œuvre des petites filles du soldat » dans le château offert par la famille de Virieu (descendante des Fay) et qui date du XVIe siècle. Dirigée par les sœurs saint Charles, l’œuvre deviendra « La maison d’enfants » aujourd’hui gérée par des laïcs.
Le camp est créé définitivement en 1858 avec des baraquements en bois et en brique. Les alentours du camp forment une petite ville avec commerces, ouvriers, familles de militaires. Evidemment, les commerces étant liés à la présence des militaires, on trouve donc de nombreux cafés, des cabarets, un cinéma, et même des "maisons de tolérances". De son coté, le village est resté rural.
Si le ravin délimite les deux parties de Sathonay, un fossé sépare leurs opinions et intérêts. La rupture est consommée, et le 4 avril 1908 on assiste aux naissances de Sathonay-camp et Sathonay-village. Depuis les passions se sont apaisées et les deux communes sont étroitement liées.
En 1908, le Sénat vote la séparation en deux de Sathonay : le Camp et le Village. Dix ans plus tard, en 1918, le Conseil d’État statue définitivement sur les modalités de la séparation.
Sathonay-Camp va continuer de se développer.
En 1952, se forme un groupe Castors (mouvement d'autoconstruction coopérative). Douze candidats acquièrent le terrain situé face à la gare (l'actuelle Rue Nouvelle). Les habitations sont emménagées en 1954.
En 1968, Sathonay est rattaché au département du Rhône.
En 1979, pour permettre le passage du TGV, des travaux sont entrepris autour de la gare. La ligne est mise en service en 1981.
En 1997, le camp est fermé, suite à la professionnalisation de l’armée.
Vie militaire
Depuis la création du camp en 1858, les unités suivantes ont stationné à Sathonay-Camp:
- 61e régiment d'artillerie
- 86e Régiment d'artillerie
- 2ème et 3ème régiments de Zouaves
- 7ème et 10ème régiments de cuirassiers
- 54e régiment d’artillerie de campagne
- 28ème régiment de tirailleurs tunisiens
- 22e régiment d'infanterie de ligne, 1906 - 1914, recréé en 1966 et qui devient le 99e régiment d'infanterie de ligne
- 405e régiment d'artillerie anti-aérienne, créé à Sathonay en 1938 (dissous après l'armistice en juillet 1940, reformé en 1944, à nouveau dissous en 1945, reformé en 1946, dissous en 1984).
- Centre d’instruction du Train n°158
Le 1er régiment de Zouaves a aussi stationné à Sathonay en 1870
La ville au XXIe siècle
Reconversion du camp militaire
Le camp militaire, qui a donné en partie son nom à la ville, a fermé en 1997, ce qui a permis de libérer 34 hectares de terrain près du centre-ville. Le camp représente près de 17% de la superficie communale. En 2006, le Grand Lyon a voté la création d’une ZAC sur une partie du terrain libéré, l’autre partie restant à l’État pour l’implantation d’un pôle régional de Gendarmerie.
Le projet comprend la construction de 450 logements, soit environ 1100 habitants nouveaux, auxquels vont s’ajouter les effectifs de la gendarmerie. La population de Sathonay-Camp devrait franchir le seuil des 7000 habitants[6].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1995 Pierre Abadie DVD 1987 1995 André Reigue 1977 1987 Maurice Danis Inspecteur de la Sécurité sociale 1959 1977 Robert Vincent 1957 1959 Emile Legros 1945 1957 Paul Delorme 1939 1945 Joseph Dufour 1929 1939 Joseph Thevenot 1911 1929 Adolphe Miral 1908 1911 Benoît Pin Toutes les données ne sont pas encore connues. Les bulletins municipaux de 1959 à 2008 sont disponibles sur internet[7].
Population et société
Démographie
Évolution démographique v. 1982 1990 1999 2006 4311 4674 4313 4171 Nombre retenu à partir de 1990 : Population sans doubles comptes La commune comprend 1775 logements occupés en résidence principale, dont 35% de logements sociaux. L’habitat collectif représente 75% des logements[8].
Le graphique suivant donne l'évolution de la population de Sathonay-Camp de 1962 à 1999[9]. La diminution que l'on peut constater entre 1990 et 1999 est due à la fermeture du camp militaire qui est intervenue en 1997.
Le graphique qui suit donne l'évolution du nombre de résidences principales à Sathonay-Camp de 1962 à 1999. Ce nombre est en constante augmentation.
Après un nombre maximal de 93 naissances par an pendant la période 1968-1975, le nombre de naissance a diminué régulièrement pour atteindre 73 en moyenne par an pendant la période 1990-1999.
Services publics
Les structures municipales "Aux petits mômes" et "L'île aux enfants" accueillent les enfants de deux mois et demi à quatre ans. Un centre Communal d'Action Sociale assiste les Sathonards dans les domaines de l'aide légale, aide à domicile et le logement social. Une bibliothèque municipale propose la consultation d'un large choix d'ouvrages, elle a eu sa 900e inscription en 2007.
Les retraités peuvent se retrouver au Foyer municipal pour des activités diverses allant de la gymnastique à la marche, au chant ou à la danse.
Enseignement
L'école maternelle et l'école élémentaire accueillent respectivement environ 170 enfants et 210 élèves du CP au CM2.
Manifestations culturelles et festivités
La ville a fêté son centenaire le 5 avril 2008. Chaque année la ville organise en juin la fête de l’été et celle des feux de la Saint Jean.
Les manifestations culturelles incluent chaque année des soirées théâtre et cabaret, ainsi que des expositions d'artistes.
Santé
La ville compte quatre médecins généralistes, trois dentistes, deux pharmacies, un centre paramédical, un cabinet de kinésithérapeutes, un cabinet d'infirmiers et un cabinet de podologie
Sports et loisirs
La ville est bien équipée pour la pratique du sport, tout particulièrement le tennis, le football, le basket-ball, la gymnastique et la pétanque.
Elle dispose de quatre courts de tennis fréquemment utilisés par toutes les tranches d’âges, des tout petits (5-6 ans) de l’école de tennis aux vétérans, en passant par les meilleurs joueurs du tennis club.
Le club de football, Olympic Sathonay Football, compte sept équipes qui peuvent évoluer sur un terrain synthétique. Le club de basket-ball, Olympic Sathonay Basket, regroupe environ 170 licenciés répartis en 13 équipes. Les gymnastes de l’Entente sportive de Sathonay-Camp disputent les championnats de France, le club a eu 6 internationales en quinze ans d’existence.
Chaque année la ville organise le 1er mai une course de 15 kilomètres, la Satho'Verte, sur des chemins et des routes communales des environs de Sathonay-Camp[10].
Personnalités
- René Leprince, acteur, réalisateur et scénariste, né en 1876, avant la séparation en deux de Sathonay
- Mgr Maurice Gardès, archevêque d’Auch (Gers)
- Michel Rousselot, syndicaliste
Économie
La ville compte essentiellement des petites et moyennes entreprises qui fournissent les prestations nécessaires aux sathonards : banques, restaurants, mécanique automobile, coiffure, boulangerie, boucherie, fleuriste, chauffage et sanitaire, plomberie, pressing, assurances[11].
Les entreprises Sunkiss[12] (construction de fours ) et M.A.R.A.[13], spécialisée dans la vente de matériaux, sont d’une taille supérieure aux autres.
Entre 1998 et 2003, l'emploi salarié privé a augmenté dans les secteurs du commerce (+20) et des services aux particuliers, alors qu'il a diminué dans le BTP (-16), des services aux entreprises (-11) et dans l'industrie (-10)[14].
Sathonay est attenant à la zone industrielle PERICA (Rillieux/Caluire), qui héberge des entreprises de taille plus importante, comme par exemple Arpège (le GIE Informatique du Groupe Caisse d'épargne), Contitech-Anoflex ou Lejaby. Perica totalise 5 000 emplois au sein de 298 entreprises. Certaines entreprises de Sathonay adhèrent d'ailleurs à l'association PERICA, qui vise à fédérer les entreprises du plateau "Rillieux-Caluire-Sathonay".
Le diaporama
Notes & références
- ↑ C'est également le nom du bulletin municipal, sur le site officiel
- ↑ Populations légales 2006 de la commune de Sathonay-Camp, sur insee.fr
- ↑ Plan de Sathonay-Camp, sur ville-sathonaycamp.fr
- ↑ Voie verte Caluire et Cuire - Sathonay-Camp, sur site AF3V
- ↑ un village SATHONAY un camp, Éditions La Taillanderie - 2008
- ↑ Etude d'impact, l'environnement socio-économique, sur vill-sathonaycamp.fr
- ↑ Délibérations municipales, sur ville-sathonaycamp.fr
- ↑ Etude l'état initial avant reconversion du camp militaire, sur ville-sathonaycamp.fr
- ↑ Population et logements par commune depuis le recensement de 1962, sur insee.fr
- ↑ La Satho-verte
- ↑ Entreprises 69580 Sathonay-Camp, sur infos-villes.com
- ↑ Sunkiss, sur abc-d.fr
- ↑ M.A.R.A., sur kompass.com
- ↑ Evolution de l'emploi salarié privé 1998-2003, sur opale-lyon.com
Voir aussi
Liens externes
- Site officiel de la commune
- Bulletins municipaux, sur bulletins.sathonay.free.fr
- Portail du Grand Lyon
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