- Sarlat-la-Canéda
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Sarlat-la-Canéda
Vieille ville de Sarlat
DétailAdministration Pays France Région Aquitaine Département Dordogne (sous-préfecture) Arrondissement Sarlat-la-Canéda (chef-lieu) Canton Sarlat-la-Canéda (chef-lieu) Code commune 24520 Code postal 24200 Maire
Mandat en coursJean-Jacques de Peretti (UMP)
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Sarlat-Périgord noir Site web www.sarlat.fr Démographie Population 9 331 hab. (2008) Densité 198 hab./km² Aire urbaine 19 180 hab. (2008) Gentilé Sarladais, Sarladaises Géographie Coordonnées Altitudes mini. 102 m — maxi. 319 m Superficie 47,13 km2 Sarlat-la-Canéda (en occitan : Sarlat e La Canedat) est une commune française située dans le département de la Dordogne et la région Aquitaine. Ses habitants sont appelés les Sarladais(es).
Sommaire
Géographie
Sarlat-la-Canéda est la capitale du Périgord noir.
Communes limitrophes
Histoire
Sarlat est une cité médiévale qui s'est développée autour d'une grande abbaye bénédictine d'origine carolingienne. Seigneurie monastique, elle atteint son apogée au XIIIe siècle. L'origine de l'abbaye se perd dans les légendes. Elle existe au IXe siècle, faisant partie des six grandes abbayes du Périgord (avec Paunat, Belvès, Saint Front de Périgueux, Brantôme et Terrasson). L'abbaye carolingienne de Sarlat est la seule à avoir été épargnée par les Vikings car située à l'écart de la Dordogne et de ses affluents.
Elle a su demeurer indépendante et s'est placée en 1153 sous la protection directe du Saint-Siège à Rome. Elle est reconstruite à l'époque romane entre 1125 et 1160. En 1318, l'abbaye est le siège du nouvel évêché créé par le pape Jean XXII. L'église abbatiale devient la cathédrale du diocèse de Sarlat. Les évêques, remplaçant les abbés, commencent sa transformation architecturale qui est achevée seulement à la fin du XVIIe siècle.
À partir du XIVe siècle, évêques et consuls se partagent le pouvoir jusqu'à la Révolution. Devenue cité épiscopale, Sarlat joue un rôle prééminent lors de la guerre de Cent Ans. Réserve d'hommes d'armes, de munitions et de vivres, la ville fortifiée est également défendue par les châteaux situés aux alentours : Beynac, Castelnaud..., et peut porter secours à d'autres villes assiégées par les Anglais : Belvès, Domme, Montignac. Elle devient cependant anglaise à la suite du Traité de Brétigny en 1360. Elle se rallie au roi de France dix ans plus tard lorsque le connétable du Guesclin repousse les Anglais. La ville, tout en jouant le même rôle que précédemment, doit se rendre deux fois et souffre des exactions du capitaine de Vivans et du vicomte de Turenne.
La Fronde met fin à cette période favorable en 1652. Sarlat est de nouveau occupée par les troupes de Condé. Elle s'en délivre dans le sang. La qualité architecturale de ses monuments et de ses immeubles atteste de son dynamisme et de sa capacité à se maintenir dans les grands courants économiques. La disparition du diocèse (rattaché à celui de Périgueux) à la Révolution lui retire sa prééminence. Devenue chef-lieu de district puis sous-préfecture, elle s'endort, pendant près de 150 ans, pour se revivifier seulement depuis 40 ans.
Il est permis de penser qu'en France de nombreuses villes ont possédé d'aussi curieuses et pittoresques ruelles, d'aussi beaux monuments, mais le modernisme a détruit progressivement ces trésors du passé. Sarlat a été miraculeusement sauvée grâce à la loi promulguée le 4 août 1962 dite Loi Malraux. Cette loi sur la restauration des secteurs sauvegardés fut appliquée pour la première fois en France à Sarlat. Le centre de la petite cité médiévale avec ses 65 monuments et immeubles protégés servit d'opération pilote pour la mise au point des financements et des critères de restauration.
Depuis quelques années, le Sarladais — comme plus généralement le Périgord — devient une région très prisée des Anglais qui, attirés par le charme de la pierre marquée par l'histoire, viennent contribuer à l'enrichissement de cette zone traditionnellement rurale et permettent un échange culturel sans précédent, qui révèle sans doute les prémisses d'une ère nouvelle dans le cadre communautaire...
En 1965, les communes de Sarlat et de La Canéda fusionnent sous le nom de Sarlat-la-Canéda.
Blason
Depuis la salamandre est restée sur le blason de Sarlat et se décline dans la ville sous diverses formes (sculptures sur les bâtiments, poinçons sur les pavés….
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1977 1989 Louis Delmon PCF Conseiller général du Canton de Sarlat-la-Canéda (1973-1992) et (1998-2004) 1989 en cours Jean-Jacques de Peretti UMP Conseiller d'état Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Avant la fusion des communes de 1965
Après la fusion des communes
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Sarlat-la-Canéda, cela correspond à 2008, 2013, etc[3]. Les autres dates de « recensements » (2006, etc.) sont des estimations légales.
Courbe démographique de Sarlat puis Sarlat-la-Canéda
L'agglomération et l'aire urbaine de Sarlat-la-Canéda
En 2010, l'unité urbaine de Sarlat-la-Canéda (l'agglomération) se limite à cette seule commune[7]. Avec 9 331 habitants[8] en 2008, c'est la quatrième agglomération de Dordogne après celles de Périgueux, Bergerac et Montpon-Ménestérol.
L'aire urbaine, s'étend à 16 autres communes[9] et regroupe 19 180 habitants en 2008[10].
Transports
- Sarlat a un petit réseau de véhicules urbains nommé Sarlat bus
- La ligne TER Bordeaux-Sarlat (13 allers-retours quotidiens) Voir Gare de Sarlat-la-Canéda et Gare Saint-Jean
- Liaison par car à partir de la gare SNCF de Souillac, sur la ligne Corail Paris-Toulouse
- Aéroport de Sarlat - Domme en construction
Économie
- Tourisme :
- – l'architecture de Sarlat en fait le site touristique le plus fréquenté de Dordogne et le quatorzième en France avec quelque 1 500 000 visiteurs chaque année ;
- – de nombreux visiteurs venus d'Europe du Nord (Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique, etc.) visitent la région pendant les vacances ;
- – le festival des jeux de théâtre, créé en 1951 par Jacques Boissarie, attire beaucoup de voyageurs[11];
- – un festival du film s'y tient tous les ans au mois de novembre depuis 1991.
- Agriculture et élevage
- – le tabac exploité depuis 1857 en Dordogne ;
- – le foie gras. Quelques grands fabricants ou importateurs et beaucoup de petits producteurs artisanaux gavent des oies et des canards pour l'élaboration du foie gras et d'autres produits (confits, pâté, etc.) ;
- – la truffe, un produit très rare, est aussi le produit phare du Périgord noir.
Sarlat-la-Canéda possède une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie de la Dordogne.
Sarlat et le cinéma[12]
Outre la présence d'un festival du film annuel, le patrimoine architectural du centre de Sarlat et de ses environs font de cette ville une des plus filmées de France. Elle est un lieu très prisé lorsqu'une reconstitution historique est nécessaire. Plus de 80 tournages se sont succédé dans la ville depuis 1945.
Parmi les films tournés à Sarlat, on note :
- Les Duellistes, de Ridley Scott,
- Jeanne d’Arc, de Luc Besson,
- Les Misérables, de Robert Hossein,
- La Fille de d'Artagnan, de Bertrand Tavernier.
Dans les Duellistes, la scène du duel final a été tournée au château de Commarque qui est situé en vallée de la Vézère entre Les Eyzies, Montignac et Sarlat.
Personnages célèbres
ils y sont nés / y ont grandi
- Régis Durand (1941 Sarlat) critique d'Art. écrivain, commissaire d'expositions photographiques
- Étienne de La Boétie (1530, Sarlat - 1563, Germignan), écrivain
- François Louis Fournier-Sarlovèse (1773, Sarlat - 1827, Paris), général de division
- Henri Jacques Jean Boyer (1767, Sarlat - 1828), général de brigade ;
- Gabriel Tarde (1843, Sarlat - 1904, Paris), sociologue, auteur de fictions et philosophe
- Paul Boudy (1874, Sarlat - 1957, Sarlat), ingénieur des eaux et forêts, créateur de l'administration des eaux et forêts au Maroc où il fut appelé par le Maréchal Lyautey en 1912
- Claude Beylie (1932, Sarlat - 2001, Cannes), critique et historien du cinéma
- Jean Nouvel, (1945, Fumel), architecte
- Jean-Pierre Bouchard, né à Sarlat, ancien élève du Lycée Pré de Cordy à Sarlat, psychologue et criminologue de renom, auteur et/ou photographe de nombreuses publications spécialisées ou grand public
autre
- Lucien de Maleville, (1881 - 1964), peintre impressionniste périgourdin.
- Guy Georgy, (1918, Paris - 2003, Cénac-et-Saint-Julien), diplomate, écrivain.
- Jean-Pierre Bouyssonnie, (1920), industriel, président du groupe Thomson jusqu'en 1982.
- Jean-Jacques de Peretti, (1946, Clermont-Ferrand), homme politique, actuel maire de Sarlat.
- André Malraux, une place et une galerie de peintures portent le nom de l'ancien ministre de la culture. Cela s'explique par le fait qu'il est considéré par beaucoup de sarladais comme le sauveur du quartier historique de la ville. En visite à Sarlat, il s'aperçoit que la ville est en danger de ruines dans certains quartiers et que certains monuments étaient en train d'être détruits. La loi relative aux secteurs sauvegardés a été rédigée pour sauver la ville. http://fr.wikipedia.org/wiki/Secteur_sauvegard%C3%A9
Monuments et lieux touristiques
Article détaillé : Liste des monuments historiques de Sarlat-la-Canéda.La ville est classée ville d'art et d'histoire. Elle est réputée pour avoir la plus forte densité de monuments historiques classés ou inscrits au monde. Elle fait partie des Plus beaux détours de France[13].
Dans son palmarès 2010, le Conseil national des villes et villages fleuris de France [14] a attribué trois fleurs à la commune au Concours des villes et villages fleuris.
- La cathédrale Saint-Sacerdos (XIIe siècle au XIVe siècle), édifiée au milieu du premier cimetière de Sarlat.
- L'église des Récollets (XVIIe siècle) devenue la chapelle des Pénitents blancs (XIXe siècle). Le portail de l'église est le seul ornement qui subsiste de l'église. Depuis 1970, elle abrite un musée d'art sacré.
- Le château de La Boétie, XVIe siècle.
- Le château de Campagnac, XIVe siècle XVIe siècle.
- Le château épiscopal de Temniac (ruines du), XVe siècle, visitable.
- L'église Sainte-Marie reconvertie en marché couvert et espace culturel par l'architecte Jean Nouvel.
- L'ancien évêché qui abrite l'Office de tourisme et des salles d'expositions.
- Le Jardin des Enfeus (XIVe siècle au XVIe siècle).
- La Lanterne des morts[15] ou tour Saint-Bernard (XIIe siècle) de près de 10 m de haut, assez rare en France. Elle a servi occasionnellement de chapelle funéraire. Elle fut érigée en commémoration du passage de saint Bernard, lors de son retour de croisade, à Sarlat en 1147.
- L'hôtel de Gisson (ou hôtel de Chassaing), XVIe siècle, classé monument historique depuis 1969[16], ouvre au public à partir d'avril 2011 en tant que musée et sous le nom de manoir de Gisson[17] sur le thème de l'« Historial de la justice du Moyen Âge à la Révolution »[18]
- La tour du Bourreau et les restes partiels des anciens remparts.
- De nombreux hôtels particuliers.
Sport
- Club athlétique sarladais Périgord Noir (Rugby à XV)
- F.C Sarlat-Marcillac (football)
- ASM Handball
- STPN : club de tir à la carabine
- Dauphins sarladais : club de natation estivale
- PNSB : Périgord Noir Sarlat Basket
- Prise de tête : Club d'escalade FFME de l'amicale laïque
Notes et références
- Site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
- Site "Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui"
- Calendrier de recensement sur Insee. Consulté le 19 mars 2011.
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 19 mars 2011.
- Recensement de la population au 1er janvier 2008 sur Insee. Consulté le 19 mars 2011.
- Évolution et structure de la population - Sarlat-la-Canéda sur Insee. Consulté le 19 mars 2011.
- Insee, unité urbaine 2010 de Sarlat-la-Canéda, consulté le 28 octobre 2011.
- Insee, unité urbaine de Sarlat-la-Canéda, consulté le 28 octobre 2011.
- Insee, zonage en aires urbaines 2010 de Sarlat-la-Canéda, consulté le 29 octobre 2011.
- Insee, aire urbaine de Sarlat-la-Canéda, consulté le 28 octobre 2011.
- site officiel du festival
- Sarlat, ville star de cinéma, La Vie, 2 juillet 2009
- Plus beaux détours de France
- Site des Villes et Villages Fleuris, consulté le 4 février 2011.
- Jean Secret, La Lanterne des morts de Sarlat, p. 12-17, dans Congrès archéologique de France. 137e session. Périgord Noir. 1979, Société française d'archéologie, Paris, 1982
- Hôtel de Gisson, sur la base Mérimée, ministère de la Culture, consultée le 8 avril 2011.
- Manoir de Gisson, consulté le 8 avril 2011.
- Sud Ouest édition Sarlat du 8 avril 2011. Franck Delage, Bienvenue au manoir et ses engins de torture,
Voir aussi
Articles connexes
- Dordogne (département)
- Périgord
- Liste des communes de la Dordogne
- Anciennes communes de la Dordogne
- Liste des châteaux et demeures de la Dordogne
- Liste des abbés de Sarlat
- Liste des évêques de Sarlat
- Liste des monuments historiques de Sarlat-la-Canéda
- Festival du film de Sarlat
- Sentier de grande randonnée GR 6
Liens externes
Catégories :- Commune de la Dordogne
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- Ville adhérant à l'association Les Plus Beaux Détours de France
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- Ancien chef-lieu de district
- Liste indicative du patrimoine mondial en France
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