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Turenne (Corrèze)
Pour les articles homonymes, voir Turenne.Turenne Pays France Région Limousin Département Corrèze Arrondissement Brive-la-Gaillarde Canton Meyssac Code Insee 19273 Code postal 19500 Maire
Mandat en coursYves Gary
2008-2014Intercommunalité Communauté d'agglomération de Brive Latitude
LongitudeAltitude 140 m (mini) – 408 m (maxi) Superficie 28,03 km² Population sans
doubles comptes770 hab.
(2004)Densité 27 hab./km² Turenne (Torèna en occitan) est une commune française, située dans le département de la Corrèze et la région Limousin.
Les habitants s'appellent les Viscomtins, en souvenir de la Vicomté de Turenne, ou Turennois.
Sommaire
Géographie
Économie
Histoire
C'est au IXe siècle (823) qu'apparaissent les premiers seigneurs de Turenne. Devenue un véritable État féodal à la suite des croisades, puis un des plus grands fiefs de France au XIVe siècle, la vicomté de Turenne jouit du Moyen Âge au XVIIIe siècle d'une autonomie complète. Jusqu'en 1738, les vicomtes, tenus à un simple hommage d'honneur envers le roi et exempts d'impôts à son égard, agissent en véritables souverains : ils réunissent des États généraux, lèvent les impôts, battent monnaie, anoblissent. La vicomté forme un État dans l'État. Ainsi, lorsque le roi interdit dans le royaume la culture du tabac, introduite en Aquitaine en 1560, cette mesure ne s'applique pas à la vicomté, où, au contraire, elle s'intensifie.
La seigneurie de Turenne occupe un territoire limité par trois provinces et trois évêchés. Jouxtant le Périgord noir, elle prend appui dès l'origine sur le Bas Limousin et le Quercy. Elle contrôle notamment les transhumances de bétail entre les plateaux du Limousin et ceux du Quercy. Dans sa plus grande extension, au XVe siècle, elle s'étire des environs de Meymac ou de Lapleau (Corrèze), au nord-est, à ceux de Terrasson (Dordogne), à l'ouest, et de Gramat (Lot), au sud. À cette époque, les principales villes fortifiées de la vicomté sont Argentat, Servières, Beaulieu, Gagnac, Martel, Saint-Céré et Turenne ; les remparts entourent également les bastides de Bretenoux et Puybrun, les cités de Carennac, Vayrac, Curemonte, Meyssac et Collonges. On dénombre alors environ 100 000 habitants, répartis en 18 500 feux, 111 paroisses et 1 200 villages.
Turenne a vu se succéder quatre familles de vicomtes. Du IXe siècle au XIIIe siècle, les Comborn, originaires de la vallée de la Vézère, qui participent activement aux croisades et aux guerres franco-anglaises, obtiennent des privilèges exorbitants des rois de France. Puis, durant la première moitié du XIVe siècle, la vicomté est reprise par les Comminges, grands féodaux pyrénéens, avant d'être cédée, pendant 94 ans, aux Roger de Beaufort, dont sont issus deux papes d'Avignon, Clément VI et Grégoire XI. Cette famille donna deux vicomtes : Guillaume III Roger de Beaufort, Raymond de Turenne, huitième du nom et deux vicomtesses Antoinette de Turenne et Éléonore de Beaujeu. Ensuite, de 1444 à 1738, la vicomté devient la possession de la famille des La Tour d'Auvergne. À leur apogée, Henri de La Tour d'Auvergne, coreligionnaire et compagnon d'armes du roi Henri IV, devient duc de Bouillon et prince de Sedan. Son fils Henri, maréchal de France, reçoit le surnom de «grand Turenne».
Sous les La Tour d'Auvergne, la vicomté passe à la Réforme. Le calvinisme, propagé par les bateliers de la Dordogne, se diffuse dans la région. En 1575, après la Saint-Barthélemy, Henri de La Tour s'engage aux côtés d'Henri de Navarre ; Turenne devient un haut lieu des guerres de religion puis des troubles de la Fronde.
Le 8 juin 1738, Turenne est vendue à Louis XV, pour rembourser les dettes de jeu de Charles-Godefroy, le dernier des vicomtes de la famille La Tour d'Auvergne. Ainsi prend fin la quasi-indépendance du dernier fief français. Les viscomtins, devenus sujets de Louis XV, sont alors contraints à l'impôt et le roi ordonne le démantèlement de la forteresse. À la Révolution, Turenne n'est plus que le siège d'une prévôté royale.
Sous la Révolution française, pour suivre un décret de la Convention, la commune change de nom pour Mont-Franc.
Héraldique
Armes de la commune : coticé d'or et de gueules de douze pièces (armes des Turenne). Le blason a été voté le 22 janvier 1978.
Dicton corrèzien célèbre:
VENTADOUR vente,
POMPADOUR pompe,
TURENNE règne,
Et CHATEAUNEUF ne les craint pas d'un œuf,
Des CARS richesse (grandeur),
BONNEVAL noblesse.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 réélu en 2008[1] Yves Gary UMP Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE [2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 743 705 699 718 740 742 770[3] Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Patrimoine
- La tour César (XIIe siècle) et la tour de l'horloge (XIVe siècle), vestiges de l'ancienne forteresse.
- L'église avec son retable du XVIIe siècle.
- Le village descend en cascade du XIIIe siècle au XVIIe siècle
- quantité de maisons nobles.
Turenne est classée parmi les plus beaux villages de France.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Sources
Notes
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