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François de Sales
Pour les articles homonymes, voir Saint François.François de Sales
Saint François de SalesNaissance 21 août 1567
château de Sales près de Thorens-GlièresDécès 28 décembre 1622 (à 55 ans)
LyonNationalité Savoisienne Béatification 28 décembre 1661
par Alexandre VIICanonisation 19 avril 1665
par Alexandre VIIVénéré par l'Église catholique romaine Fête le 24 janvier Saint patron journalistes et écrivains Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint François de Sales (1567–1622), né au château de Sales près de Thorens-Glières (ville du duché de Savoie ; et aujourd’hui commune du département de Haute-Savoie), est un saint et docteur de l'Église catholique.
Issu d’une famille aristocratique, il choisit le chemin de la foi. Consacrant sa vie à Dieu, il renonça à tous ses titres de noblesse. Il devint l'un des théologiens les plus considérés au sein du christianisme. Ce grand prêcheur accéda au siège d’évêque de Genève et il fonda l’ordre religieux de la Visitation. Il exerça une influence marquante au sein de l' Eglise catholique romaine mais également envers les détenteurs du pouvoir temporel que furent, entre autres, ses souverains, les ducs Charles-Emmanuel Ier et Victor-Amédée Ier de Savoie et les rois Henri IV et Louis XIII de France.
Homme d’écriture, il laissa une somme importante d’ouvrages, témoignage de sa vision de la vie. Il est considéré par l’Église catholique comme étant le saint patron des journalistes et des écrivains, et cela en raison de son usage précoce du progrès que constituait l’avènement de l'imprimerie. Ses publications imprimées comptent parmi les tout premiers journaux catholiques au monde.
Sommaire
Biographie
Jeunesse
François de Sales est né le 21 août 1567 dans une famille catholique au château de Sales près de Thorens-Glières, à une vingtaine de kilomètres au nord d'Annecy. Son père, François de Sales, seigneur de Sales, de Boisy et de Nouvel, et sa mère, Françoise de Sionnaz (fille unique du seigneur Melchior de Sionnaz), appartenaient à de vieilles familles aristocratiques du duché de Savoie. François de Sales père servit comme officier dans l'armée du roi de France François Ier. Le futur saint était l'aîné de six frères et sœurs. Lors de son baptême, il reçut le prénom de « François » en vénération pour François d'Assise. Durant les premières années de sa vie, il fut éduqué chez des nourrices dévotes[1] puis par un précepteur.
Son père l'envoya à l’âge de 6 ans au collège ducal du Plain-Château où il demeurait au troisième niveau du n° 1o actuel[2], àLa Roche[3] puis d'Annecy, où il fut un bon élève[4]. À dix ans il fit sa première communion et sa confirmation[5]. À onze ans, il demanda pour la première fois à devenir prêtre, ce qui lui fut refusé, ses parents le jugeant immature. Son père, qui le destinait à la magistrature, l’envoya de 1583 à 1588, continuer ses études à Paris, au collège de Clermont (fondé par des Jésuites, aujourd’hui disparu et remplacé par le lycée Louis-le-Grand), où il étudia la rhétorique[6], mais aussi le latin, le grec, l’hébreu, la philosophie et la théologie[7],[8], lui permettant ainsi d’« apprendre les exercices de la noblesse »[9].
Il tira de ce séjour un grand amour pour la France, pays pourtant souvent en conflit avec le sien, la Savoie, mais dont il se sentait proche par la géographie, la manière de vivre et la langue.
C'est à Paris qu'il commença à étudier la théologie. Les discussions sur la prédestination le jetèrent longtemps dans un terrible désespoir dont il se sentit soudain libéré alors qu'il s'agenouillait devant une image miraculeuse de la Vierge. Il fit alors vœu de chasteté et se consacra à elle. Dans le même temps, il eut une vie de prière et de pénitence importante.
En 1588 il quitta Paris et rentra en Savoie après six ans d’absence. Son père décida alors de parfaire ses études en l’envoyant voyager et étudier en Italie. En 1588 il étudia le droit à Padoue, grande ville intellectuelle de l’époque[10], avec le père jésuite Possevin pour directeur spirituel, et il suivait des cours de théologie en supplément de ses cours ordinaires car, disait-il à un ami : « J'ai étudié le droit pour plaire à mon père et la théologie pour me plaire à moi-même ». Dans cette université, aux mœurs fort relâchées, notre jeune homme eut bien du mal à défendre sa vertu, et il lui fallut même une fois tirer l'épée pour se défendre contre une bande de ruffians. Cependant, refusant la vie mondaine, il continua à mener une existence très austère. Il tomba gravement malade, et croyant mourir il demanda même que l’on donne son corps à la science : « qu’au moins, je serviray de quelque chose au public puisque je n’ay servi de rien en ma vie »[11]. Il guérit quelque temps plus tard, et au bout de deux ans d’études à Padoue il reçut son diplôme de doctorat des mains du fameux Pancirola en 1592. Il fit alors un voyage à travers l’Italie, à Lorette, Rome, Venise puis retourna en Savoie[12].
Quand il revint en Savoie en 1593, son père lui donna des terres, ainsi qu’un titre afin qu’il devienne avocat au Sénat de Savoie[13]. Il était sur le point d'être nommé sénateur. Tandis que son père lui avait choisi pour femme une des héritières les plus nobles de Savoie, François lui fit savoir son intention d'embrasser la vie religieuse. Une lutte acharnée s'ensuivit entre le fils et le père, lequel n'admettait pas de voir ses attentes ainsi contrariées. C'est alors que Claude de Granier, évêque de Genève au nouveau siège d'Annecy, suite à l'expulsion par les Calvinistes, dès 1536, obtint pour François, de sa propre initiative, la position de prévôt du chapitre de Genève à Annecy, un poste qui dépendait du pape. C'était l'office le plus élevé dans le diocèse, son père céda et François reçut les ordres sacrés le 12 juin 1593.
Prêtre et prédications
Depuis la Réforme protestante et l’émergence du calvinisme, le siège de l'évêché de Genève avait été transféré à Annecy. C'est là que le nouveau prévôt se consacra à la prédication, à la confession et aux autres tâches de son ministère. La Réforme s’était répandue à la faveur d'une brève domination bernoise (1535-1564) et le Chablais avait conservé la nouvelle religion. Le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, satisfait d’avoir repris le pays, s’était montré fort tolérant[14], mais son fils Charles-Emmanuel Ier voulait quant à lui faire revenir le catholicisme dans toutes les régions placées sous sa domination, dont le Chablais, « par la douceur si l'on pouvait, par la violence s'il le fallait ». Ainsi Charles-Emmanuel demanda-t-il à l’évêque Claude de Granier d’envoyer des missionnaires en 1594, et François de Sales se proposa afin de ramener le Chablais au catholicisme.
François de Sales missionnaire dans le Chablais
Il établit son quartier général à la forteresse d'Allinges[15], voyageant dans tout le pays et prêchant au risque de sa vie[16]. Il fit ses premiers sermons à Thonon, sur l’autorité de l’Église catholique et la succession apostolique, ainsi que sur les points de divergences entre catholiques et protestants. Très vite cependant une ordonnance publique interdisait à tout calviniste de l’écouter. Comme les protestants refusaient d'assister à ses sermons, il les fit imprimer sur des feuilles volantes pour les distribuer à la population, ce qui à l'époque était une innovation majeure dans la communication. C'est pour cette raison que l'Église romaine fera de lui le saint patron des journalistes et des écrivains. Une partie de ses sermons écrits ont été réunis et publiés sous le titre : Les controverses[17]. Il s'installa alors à Thonon, principale ville du Chablais, chez madame de Foug[18]. On tenta de le tuer, mais François de Sales refusa toute escorte affirmant qu’il ne voulait pas prendre les armes et rester un apôtre, voulant se différencier de Calvin[19]. Outre les conversions du seigneur d'Avully et de l'avocat Poncet, il ne réussit cependant à convertir que très peu de personnes ; ainsi au bout d’un an, il écrivit à Charles-Emmanuel de Savoie : « on a commencé de prêcher icy, avec fort peu de fruict ». Toutefois il put, suite à sa renommée de plus en plus grande en Chablais, commencer à discuter avec des ministres de la ville et en public d’arguments de foi[20]. C'est ainsi que la conversion du seigneur d'Avully intervint suite à un débat en public que lui avait demandé Antoine de la Faye, un professeur de philosophie. calviniste[21]. François de Sales demanda alors l'appui du duc de Savoie, ce qu'il eut, lui permettant de rétablir la messe à Thonon, ainsi que de commencer à recevoir des biens que l’ordre de Saint-Maurice avait pris, avec l'accord du pape, afin d'éviter le pillage lors de la guerre qui entraîna la domination bernoise [22]. À la fin de l'année François de Sales reçut du pape Clément VIII l'ordre de discuter avec Théodore de Bèze, que l'on surnommait le « Patriarche de la Réforme ». Ce dernier le reçut aimablement et aurait été troublé quelque temps par ses arguments mais n'aurait pas eu le courage de franchir le pas[23].
Une grande partie des habitants du Chablais n'en était pas moins revenue au catholicisme entre 1597 et 1598. L'évêque Claude de Granier choisit alors François comme coadjuteur (1598), malgré son refus. Il accepta mais tomba gravement malade pendant plusieurs mois[24]. Durant l’été 1598, à l'occasion d'une visite dans le Chablais que fit le cardinal-légat de Médicis (futur pape Léon XI), le duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier organisa alors une somptueuse fête dans l’église Saint-Augustin de Thonon. Il y eut plus de 2300 convertis en onze jours[25]. Suite à cette fête, le duc décida de restaurer complètement le catholicisme dans le Chablais en employant un plan de coercition (qui annonçait celui que Louis XIV emploierait plus tard contre les protestants français) : confiscation et destruction des livres protestants, expulsion des ministres calvinistes avec interdiction d’exercer toute charge publique[26]. Il fit venir des Jésuites et des moines, dont les arguments étaient renforcés par des troupes militaires, composées de vétérans des guerres indiennes au Mexique, que l'on faisait loger chez les habitants réfractaires. Quant à ceux qui persistaient, Charles-Emmanuel de Savoie leur offrait l’alternative de se convertir ou de partir en exil dans les trois jours[27].
En fin d'année 1598, l'évêque Claude de Granier envoya François de Sales auprès du pape afin de lui présenter des requêtes et postuler les bulles de co-adjuteur. Ayant entendu parler de François de Sales par le cardinal-légat de Médicis, le pape Clément VIII, assisté de trois théologiens, décida de « l'examiner » et de le confirmer comme coadjuteur de l'évêque de Genève. Après avoir attendu trois mois les bulles du pape, sur le chemin du retour, il passa à Turin afin de récupérer et de restituer aux paroisses du Chablais les biens qui étaient détenus par l’ordre de Saint-Maurice. Durant les deux années qui suivirent François de Sales réorganisa le diocèse (administration, problèmes d’économie, lutte avec l’Ordre de saint Maurice), dont il reste peu de traces.
En 1600, le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie entra en conflit avec le roi de France Henri IV ; pendant cette période de guerre qui se termina par le Traité de Lyon, une partie des biens régionaux furent pris par les calvinistes. Lors de sa visite en 1600, Henri IV se rendit à Annecy, (ville alliée du roi de France et siège de l'évêché du Chablais[28]) et rencontra l'évêque Claude de Granier ainsi que François de Sales à qui il promit de protéger tout ce qu'il avait fait dans cette région[29].
En 1602, Claude de Granier envoya François de Sales en mission diplomatique à Paris, auprès du roi Henri IV, afin d'obtenir de lui que les biens confisqués lors de la guerre de Savoie fussent rendus au clergé. Au cours de ce voyage, il commença à connaître une réelle renommée suite aux prêches qu'il fit à la cour. Il eut même quelques entretiens avec le roi de France qui lui demanda de devenir archevêque de Paris, ce qu'il refusa. Au cours de ces neufs mois passés à Paris, il rencontra la mystique Barbe Acarie (future bienheureuse Marie de l'incarnation), et l'aida dans la mission qu'elle s'était donnée d'introduire pour la première fois en France l'Ordre du Carmel. Lorsqu'il rentra en Savoie, il apprit la mort de l'évêque Claude de Granier[30].
Évêque
Le 8 décembre 1602, François de Sales fut ordonné évêque de Genève à Thorens par Mgr Vespasien Gribaldi, archevêque émérite de Vienne (France), et métropolitain de Genève (les co-consecrateurs : Mgr Th. Pobel, évêque de St Pol-les-trois-châteaux et de Mgr J. Maistret évêque in partibus de Damas). Ainsi il accéda au siège épiscopal de Genève en résidence à Annecy, Genève étant protestante. En tant que nouvel évêque, il institua le catéchisme afin de diffuser et de faire connaître au peuple la foi catholique.
En mars 1604, on réclama François de Sales afin qu’il vînt faire les sermons du carême à Dijon, ce qu’il accepta. C'est dans cette ville qu'il rencontra deux de ses plus grandes disciples, Jacqueline Coste, ancienne servante de Genève, mais aussi la baronne de Rabutin de Chantal. En voyant cette dernière, il crut reconnaître la personne qui, lui étant apparue lors d’une vision, devait fonder un nouvel ordre religieux[31],[32],[33]. De cette période commença une correspondance entre François de Sales et plusieurs personnes qui seront à l’origine de son ouvrage Introduction à la vie dévote, dans lequel il pousse à la prière mais avant tout à la charité.
Quelque temps plus tard, il devint le directeur spirituel de Jeanne de Chantal, lui ordonnant : « Il faut tout faire par Amour, et rien par force, il faut plus aymer l'obéissance que craindre la désobéissance ». Une partie de leurs échanges a pu être retrouvée et publiée[34]. François de Sales était aussi un écrivain remarquable, et fut le premier à utiliser le français contemporain afin de se rapprocher de ses lecteurs. En 1607 avec le juriste Antoine Favre, président du Sénat de Savoie, il fonda l’Académie florimontane qui regroupait ses membres parmi l’élite intellectuelle et artistique de la région. Cette fondation, voulue pour éduquer et instruire, inspira peut-être, 28 ans plus tard, la création de l'Académie française par Richelieu[35].
En 1609, François de Sales reçut l'ordre de rétablir l’ordre de Saint-Benoît dans l’abbaye de Talloires, ce qu’il fit. Il se lia d’amitié avec Jean-Pierre Camus, l’évêque de Belley qu'il ordonna évêque le 30 août 1609 (les co-consécrateurs furent Mgr Jean Lefebvre, évêque in partius de Tarse et Mgr Robert Berthelot évêque in partibus de Damas), et qui plus tard écrira l'une de ses premières biographies, Esprit du Bienheureux François de Sales.
Quelque temps plus tard, le pape Paul V l’envoya en mission diplomatique en Franche-Comté, possession espagnole, afin de régler le litige sur la propriété des sources de Salins qui opposait le clergé à la Maison de Habsbourg[36].
Introduction à la vie dévote
Article détaillé : Introduction à la vie dévote.C'est au cours de l'année 1609 qu'il écrivit son œuvre la plus connue, Introduction à la vie dévote. Au début, François de Sales écrivit de nombreux conseils à sa cousine madame de Charmoisy qui voulait apprendre à être dévote, et connaître une vie de prière. Pendant deux années, François de Sales entreprit donc une correspondance avec sa cousine, lui prodiguant des conseils spirituels. Or celle-ci faisait lire les lettres de François de Sales autour d'elle, jusqu'à ce qu'un jésuite lui demanda de les publier. François de Sales accepta donc de reprendre les lettres et de les publier après quelques retouches, sous le titre d'Introduction à la vie dévote. Le langage et le style utilisé pour cet ouvrage était très simple pour l'époque, sans citations latines ni grecques ; proposant des conseils de prières aux hommes et aux femmes, il permettait une lecture beaucoup large que les traités spirituels de l'époque.
Il se divise en cinq parties, la première partie enseigne comment passer du désir de Dieu à sa réalisation ; la deuxième partie cherche à apprendre la perfection ; la troisième partie est consacrée à la pratique des vertus ; la quatrième partie indique les obstacles à la prière ; et la dernière considère la façon de renouveler la ferveur du dévot.
Ce livre eut très vite un énorme succès, il fut ainsi réimprimé plus de quarante fois du vivant de François de Sales. Le roi Henri IV lui même le lut et sa femme en offrit un exemplaire orné de diamants, au roi d'Angleterre[37].
Fondation de l'Ordre de la Visitation
Article détaillé : Ordre de la Visitation.Les premiers projets de l'Ordre de la Visitation apparurent vers les années 1608-1610. François de Sales entretenait une correspondance épistolaire avec Jeanne de Chantal, or celle-ci était veuve mais voulait devenir religieuse. François de Sales ne voulait pas créer de nouvel ordre religieux avant que Jeanne de Chantal ait éduqué ses enfants. Il attendait donc le moment propice, mais les correspondances et les écrits des deux fondateurs nous indiquent que le projet était déjà en place. Pendant cette période Jeanne de Chantal était en Bourgogne, et ne correspondait avec François de Sales que par courrier. Ce n'est qu'en 1609 que Jeanne de Chantal vint à Annecy durant un mois, et repartit en Bourgogne, projetant de fonder l'ordre religieux.
Suite à la mort de sa mère, François de Sales renonça à tous ses titres de noblesse. Quelque temps plus tard, le dimanche 6 juin 1610, il fonda l’Ordre de la Visitation avec la baronne Jeanne de Chantal (qui devint elle-même sainte de l’Église catholique), et avec Charlotte de Bréchard. Pour créer son ordre, il choisit une minuscule maison édifiée sur le premier contrefort du Semnoz. La cave, conservée, a été aménagée en oratoire, et des pèlerins du monde entier viennent aujourd'hui encore visiter le berceau de l’ordre.
Pour ce nouvel ordre, François de Sales choisit le nom de « filles de la Visitation » « parce qu'en visitant les pauvres, elles devraient imiter Marie, quand elle visita Elisabeth portant la grande joie qui - en son fils - était en elle ». Pour cet ordre devant se consacrer à la contemplation, mais aussi à l'aide des pauvres et au travail ménager, François de Sales recommanda l'une de ses maximes les plus connues : « traités des affaires de la terre avec les yeux fichés au ciel... Tout ce qui se fait pour l'amour est amour... »[38]. L'Ordre de la Visitation comportera à son apogée 87 monastères dans toute l'Europe.
De 1610 à 1615, François de Sales connut des périodes difficiles. Tout d'abord, de 1610 à 1613, le duc de Savoie refusa qu'il sorte de Savoie afin de répondre aux invitations des évêques français. Ce refus était motivé par la crainte que François de Sales puisse comploter au profit du roi de France, il dut donc, à de multiples reprises, prouver son innocence.
Plus tard, plusieurs personnes cherchèrent à salir sa réputation : ainsi un faussaire imita son écriture et écrivit un billet doux, faisant naître des rumeurs sur la vie de François de Sales notamment auprès du duc de Nemours[39]. Il réussit cependant à être innocenté.
Durant cette période François de Sales commençait à jouir d'une réputation de sainteté, et de nombreuses personnes malades venaient le voir dans l'espoir d'une guérison. François de Sales leur affirmait donc qu'il ne guérissait pas mais que Dieu seul pouvait faire des miracles pour ceux qui le prient avec foi, il y aurait ainsi eu des guérisons[40].
Traité de l'amour de Dieu
Article détaillé : Traité sur l'amour de Dieu.En 1615, François de Sales entreprit d'écrire un deuxième traité sur la prière, après Introduction à la vie dévote, il écrivit Traité sur l'amour de Dieu, qui est l'un de ses principaux ouvrages. Différent par le style d'Introduction à la vie dévote, ce livre est écrit en partie pour les sœurs de la Visitation, et traite de la vie spirituelle. François de Sales affirmant « on parle d'une façon aux jeunes apprentis et d'une autre sorte aux vieux compagnons ».
François de Sales obtint quelque temps plus tard la possibilité de réformer l'abbaye d'Abondance, en pleine décadence. François de Sales prit son temps avant de réformer afin de pouvoir avec calme assurer sa légitimité et réformer l'abbaye. Ainsi il remplaça les Chanoines par les Feuillants.
En 1619, il accompagna à Paris le duc de Savoie Charles-Emmanuel 1er qui mariait son fils, Victor-Amédée Ier de Savoie, avec Christine de France, fille du roi de France Henri IV. Ce fut la première fois que François de Sales eut l'autorisation de prêcher à Paris depuis plus de dix ans. Sa réputation à Paris était de plus en plus grande, et il donnait aussi des conférences et des conseils spirituels. Il devint pour un temps le père spirituel d'Angélique Arnauld, abbesse de Port-Royal-des-Champs. Dans la même période il connut le futur saint Vincent de Paul, qui dira que « la ferveur de ce serviteur de Dieu brillait dans ses entretiens familiers ; ceux qui y participaient demeuraient suspendus à ses lèvres. »[41]. Il rencontra le cardinal de Retz qui lui proposa même de devenir son coadjuteur et ainsi de lui succéder plus tard. De Paris il demanda l'édification d'un sanctuaire à La Bénite Fontaine, reconnaissant ainsi ce lieu comme sacré, et qui deviendra la petite Lourdes savoyarde. Il revint à Annecy en 1620 où son frère fut nommé évêque coadjuteur. François de Sales l'enseigna alors sur la charge d'évêque [42]. François de Sales contribua à la réforme de l'ordre des Bernardins, grâce à ses nombreuses visites à l'abbaye Sainte-Catherine de Vovray près d'Annecy.
Un peu plus tard il reçut l'ordre du pape de présider à Pignerol le chapitre de l'ordre des Feuillants, ce qu'il fit, puis partit pour Turin, convoqué par la duchesse de Mantoue, Marguerite de Savoie (1589-1655), fille de Charles-Emmanuel Ier. Cependant au cours de cette période sa santé se fit de plus en plus fragile.
Le duc de Savoie demanda encore une fois à François de Sales de l'accompagner pour une mission diplomatique à Paris, et malgré sa fatigue, il l'accompagna. Sachant sans doute qu'il allait mourir, François de Sales fit son testament et ses adieux aux religieux d'Annecy. Lors de son parcours, il visita les différents ordres de la Visitation sur son chemin et fit une halte à Lyon où il vit pour la dernière fois Jeanne de Chantal, le 12 décembre 1622. Quelques jours plus tard, il tomba malade et mourut le 28 décembre 1622. Très vite ses reliques furent transférées à Annecy, et l'on raconte que des guérisons miraculeuses eurent lieu[43].
Reconnaissance de l'Église catholique
Le procès en béatification de François de Sales fut ouvert par le Saint-Siège dès 1626. Il fut déclaré bienheureux en 1661, puis il fut proclamé saint dès 1665. En 1877, François de Sales fut fait Docteur de l'Église par le pape Pie IX.
Jean Bosco fonda un ordre religieux qui eut pour saint patron François de Sales, dont les membres portent son nom : les Salésiens.
En 1923, le pape Pie XI adressa une encyclique à tous les évêques pour commémorer le troisième centenaire de sa mort : « Rerum Omnium », le faisant saint patron des journalistes[44],[45]. Le pape Paul VI, qui ferma le Concile Vatican II, affirma, lors du 400e anniversaire de sa mort la publication de sa lettre Sabaudiae Gemma :
« vous connaissez certainement ce saint. C'est l'une des plus grandes figures de l'Église et de l'Histoire. Il est le protecteur des journalistes et des publicistes parce qu'il rédigea lui-même une première publication périodique. Nous pouvons qualifier d'« œcuménique » ce saint qui écrivit les controverses afin de raisonner clairement et aimablement avec les calvinistes de son temps. Il fut un maître de spiritualité qui enseigna la perfection chrétienne pour tous les états de vie. Il fut sous ces aspects un précurseur du IIe concile œcuménique du Vatican. Ces grands idéaux sont toujours d'actualité. »Sa dépouille funéraire est aujourd'hui conservée dans la basilique de la Visitation à Annecy, près de celle de Jeanne de Chantal, avec laquelle il eut une véritable union spirituelle, comme ses prédécesseurs François et Claire d'Assise en Italie, Thérèse d'Avila et Jean de La Croix en Espagne ou ses contemporains Pierre Fourier et Alix Le Clerc en Lorraine, Vincent de Paul et Louise de Marillac en France.
L'esprit de François de Sales et l'esprit salésien
Maurice d'Agaune est le saint patron de la Savoie, Bernard de Menthon le patron des Alpes, François de Sales, quant à lui, est le patron du diocèse d'Annecy, mais aussi des journalistes et des écrivains. Il enseigna une piété de la vie quotidienne qui savait conquérir la bonne société du XVIIe siècle. Par la rénovation spirituelle qu'il provoqua à l'époque des guerres de religion et par la richesse de sa personnalité, François de Sales fut l'une des figures majeures de la renaissance catholique au début du XVIIe siècle.
Parmi l'invasion mystique qui se produisit alors, nul mieux que lui ne savait concilier l'humanisme et la pensée chrétienne. François de Sales se montra aussi attentif au perfectionnement du clergé qu'à l'enseignement des laïcs de toutes conditions sociales, proposant de nouvelles voies de sainteté ouvertes à tous. À cet égard, il annonça Pascal et les moralistes du Grand Siècle. Ce souci d'éducation lui fit appeler au collège Chapuisien d'Annecy le père Baranzano qui enseigna les nouvelles théories de Copernic et Galilée, tandis que Rome ne tarda pas à les condamner.
Néanmoins, là où François de Sales se démarqua de ses contemporains, est dans son attitude vis-à-vis du protestantisme. C'est par elle qu'il reçut le qualificatif d'œcuménique. Voici ce qu'il disait au chapitre de la cathédrale :
« C'est par la charité qu'il faut ébranler les murs de Genève, par la charité qu'il faut l'envahir, par la charité qu'il faut la recouvrer [...]. Je ne vous propose ni le fer, ni cette poudre dont l'odeur et la saveur rappellent la fournaise infernale [...]. C'est par nous-mêmes que nous devons repousser l'ennemi [...], par l'exemple et la sainteté de notre vie [...]. Il faut renverser les murs de Genève par des prières ardentes et livrer l'assaut par la charité fraternelle.[46] »Les armes de François de Sales ne furent pas les foudres de l'excommunication, ni la conversion par la force, mais uniquement les armes de l'amour. C'est d'ailleurs l'une de ses devises : « Rien par force, tout par amour ». François de Sales incarna de façon exemplaire, au cours d'une existence souvent harassante, les plus hautes vertus évangéliques au point d'être appelé le Docteur de l'amour.
Prince-évêque de Genève, résident à Annecy, membre d'une famille aristocratique, il fut reçu et apprécié par les grands personnages de son temps, tels les rois Henri IV et Louis XIII, le pape Clément VIII, Richelieu, Vincent de Paul, la mère Angélique Arnaud, Pierre de Bérulle, Lesdiguières, etc. Une amitié probante fut établie entre l'évêque et certains d'entre eux.
Figure marquante de la Réforme catholique, dans la lignée de Charles Borromée qu'il prit pour modèle, François de Sales sut allier d'une façon originale l'action et la contemplation. Par ses traités spirituels renommés, il voulut amener le plus grand nombre de ses lecteurs à mettre en œuvre l'esprit de vie et de liberté qui, selon lui, informe la vie dévote.
L'influence qu'il exerça de son vivant se propagea après sa mort, sur de nombreux auteurs spirituels, aussi bien catholiques que protestants.
Avec son œuvre caractéristique de la prose française préclassique, François de Sales est l'un des derniers grands auteurs spirituels de la langue française. Il est l'auteur catholique le plus publié dans le monde entier, après la Bible.
Tous les autres religieux postérieurs ont subi, et en général profondément, son action, et tous ont été unanimes à le recommander comme un maître : il a réellement modelé la piété catholique à partir du premier tiers du XVIIe siècle. Son influence s'est même étendue au monde protestant ; on trouve en effet des textes de François de Sales dans des anthologies de certains pasteurs de grand renom.
À tous ces titres, François de Sales demeure l'une des hautes figures du catholicisme européen de la période moderne. L'esprit salésien continue d'animer aujourd'hui de nombreuses institutions religieuses.
Écrits de François de Sales
Voici une liste non exhaustive des œuvres écrites de François de Sales :
- L'Introduction à la vie dévote - Philothée
- Traité de l'amour de Dieu
- Lettre Ouverte aux Protestants (les Controverses)
- Les Entretiens
- Avis spirituels - 1
- Avis spirituels - 2
- Petit Traité sur la Communion
- Bien faire sa confession
- L'amour du prochain 1
- L'amour du prochain 2
- Méditations des Mystères Joyeux
- Méditations des Mystères Douloureux
- Traité de la Prédication
- Conseils aux supérieurs
- Sermon sur le Notre Père
- Sermon sur la paille et la poutre
- Sermon sur la Transfiguration
- Lettre à Sainte Jeanne de Chantal
- Méditation sur la passion
- Sermon pour la Saint Blaise
- Sermon pour Noël
- Sermon pour la Sexagésime 13 février 1594
- Sermon commentaire de Jean XX, 11-18 en date du 26 juillet 1618
- Sermon pour le Vendredi Saint 17 avril 1620
- Sermon pour l'Annonciation 25 mars 1621
- Sermon 2 juillet 1621
- Sermon 1er novembre 1621
- Sermon de saint François de Sales pour le mercredi des cendres 9 février 1622
- Sermon pour le premier Dimanche de Carême 13 février 1622
- Sermon 20 février 1622
Le saint patron des journalistes et des écrivains
Article détaillé : Liste de saints patrons.Dans l'exercice de ses fonctions ecclésiastiques, François de Sales entreprit d'écrire des lettres personnelles aux gens qu'il ne pouvait atteindre. Il innova également dans la diffusion de l'idéologie catholique en faisant appel à l'imprimerie pour éditer des textes. Il les placarda dans de nombreux endroits publics. Il en distribua aussi sous les portes des habitations. Ces publications imprimées de façon périodique sont considérées aujourd'hui comme formant l'un des premiers[47] journaux catholiques au monde. François de Sales est par conséquent devenu le saint patron des journalistes et des écrivains.
Notes et références
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation, 1921, rééd. 1979, p11 à 14.
- ↑ archives de genevensis
- ↑ Vie de Saint François de Sales, par Hamon, révisée par Gonthier et Létourneau (Lecoffre, 1909, 2 vol.) p 23
- ↑ Histoire du Bienheureux François de Sales, par son neveu Charles-Auguste de Sales (réédité en 1879, Vivès, 2 vol.) Chapitre I, p7
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p17-18
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979) p21
- ↑ Histoire du Bienheureux François de Sales, par son neveu Charles-Auguste de Sales (réédité en 1879, Vivès, 2 vol.) Chapitre I p12
- ↑ Saint François de Sales, par Margerie (Lecoffre 1913, Collection Les Saints) Chapitre I 48
- ↑ Histoire du Bienheureux François de Sales, par son neveu Charles-Auguste de Sales (réédité en 1879, Vivès, 2 vol.) Chapitre I p 10
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979) p 30
- ↑ Histoire du Bienheureux François de Sales, par son nepveu Charles-Auguste de Sales (réédité en 1879, Vivès, 2 vol.), Chapitre I p 37
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979) p34
- ↑ Histoire du Bienheureux François de Sales, par son neveu Charles-Auguste de Sales (réédité en 1879, Vivès, 2 vol.) Chapitre I p50
- ↑ d’après l’Encyclopædia Britannica
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p54
- ↑ l'Encyclopedia Catholica
- ↑ Texte complet des controverses sur le site Jésus et Marie
- ↑ Rue de Vallon à Thonon-les-Bains
- ↑ La vie du vénérable serviteur de Dieu, François de Sales, par Messire Henry de Maupas de Tour, 1869, p 81
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p69 à 77
- ↑ Histoire du Bienheureux François de Sales, par son nepveu Charles-Auguste de Sales (réédité en 1879, Vivès, 2 vol.) Vol I, p 128-129
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p84 à 90
- ↑ C'est au moins ce que raconte la Catholic Encyclopedia ; on ne lira bien sûr rien de tel dans la protestante Schaff-Herzog Encyclopedia of Religious Knowledge (accessible seulement sur inscription)
- ↑ On ne sait pas grand chose de sa maladie, elle est décrite comme une fièvre, ce qui nous donne peu d'indications ; pour l'anecdote il aurait été guéri par un bouillon d'or potable, Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p97
- ↑ la Liste serait visible aux archives du Vatican
- ↑ Histoire du Bienheureux François de Sales, par son neveu Charles-Auguste de Sales (réédité en 1879, Vivès, 2 vol.) Vol I, p 214 à 217
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p101 à 103
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p107
- ↑ Histoire du Bienheureux François de Sales, par son neveu Charles-Auguste de Sales (réédité en 1879, Vivès, 2 vol.) Vol I, p 293
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p114 à 130
- ↑ Sainte Jeanne-Françoise de Chantal. Mémoire sur sa vie et ses vertus, par Mère F.-M de Chaugy (Plon 1893) p 42
- ↑ La vie du bienheureux Mre François de Sales, par le R. P. Dom Jean de Saint-François p. 225
- ↑ Histoire du Bienheureux François de Sales, par son nepveu Charles Auguste de Sales (réédité en 1879), p337
- ↑ Sainte Jeanne-Françoise de Chantal. Mémoire sur sa vie et ses vertus, par Mère F.-M de Chaugy (Plon 1893) p. 65 à 80
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p175 à 180
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p. 215 à 223
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p. 200 à 210.
- ↑ Lettre de François de Sales à Jeanne de Chantal lors du début de l'ordre de la Visitation, Œuvre de saint François de Sales, édition complète (imp. Niérat 1892-1919, volume XV p 101
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p263 à 271
- ↑ Plusieurs histoires sont racontées dans le livre, reprenant les récit en vieux français ; Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p270 à 288
- ↑ Saint François de Sales et sa famille, Mgr Piccard p 268
- ↑ Saint François de Sales peint par les Dames de la Visitation, ses contemporaines, Delorme, Lyon 1840
- ↑ Saint François de Sales et ses amitiés, par Maurice Henry-Coüannier, Monastère de la visitation (édité en 1921, rééd. 1979), p350 à 381
- ↑ (en)Texte de l'encyclique sur le site du Vatican
- ↑ Version traduite de l'Encyclique (traduction incomplète)
- ↑ Par le nom « Genève », il faut comprendre bien sûr le siège épiscopal de François de Sales, mais lorsqu'il s'exprimait ainsi, il sous-entendait également le monde protestant dans sa globalité, dont Genève était la figure de proue.
- ↑ Informations issues du site internet salesien.com
Voir aussi
Bibliographie
- (it) Antonio Fappani, Enciclopedia bresciana, Opera San Francesco di Sales, 2007.
- Bernard Sésé, Petite vie de François de Sales, Desclée de Brouwer, 2005, (ISBN 2-22005-600-7) - A lire avec prudence : beaucoup d'erreurs dans ce petit livre.
- Claude Morel, Prier 15 jours avec François de Sales, Nouvelle Cité, 2003, (ISBN 2-85313-406-7)
- Hyacinthe Vulliez, Saint François de Sales, l'amour au cœur, Ed. Le Vieil Annecy, 2002 - Une très bonne et fiable introduction pour s'initier au saint évêque.
- Joseph Tissot, L'art d'utiliser ses fautes: d'après saint François de sales, Le Laurier, 2002, (ISBN 2-86945-237-3)
- Angelier François, Saint François de sales ou monsieur des abeilles, Pygmalion, 1997, (ISBN 2-85704-512-3 )
- André Ravier, Un sage et un saint, François de Sales, Nouvelle Cité, 1995, (ISBN 2-85313-095-9)
- André Ravier, Prier à Annecy avec François de Sales, Desclée de Brouwer, 1993, (ISBN 2-22003-435-6)
- André Dodin, François de Sales, Vincent de Paul, les deux amis, Œil, 1990, (ISBN 2-86839-012-9)
- Geneviève Pochat, François de Sales et la pauvreté, Sos, 1988, (ISBN 2-71850-987-2)
- Maurice Henry-Coüannier, Saint François de Sales et ses amitiés, Ed. Monastère de la Visitation de Paris, 1921, rééd. 1979 - Comme l'ouvrage de H. Vulliez : très bonne entrée pour s'ouvrir à saint François de Sales.
- André Ravier & Roger Devos, Saint François de Sales - Œuvres, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1969 - Le duo Ravier/Devos, la Pléiade : incontournable ouvrage.
- Etienne-Jean Lajeunie, Saint François de Sales : l'homme, la pensée, l'action, Ed. Guy Victor, 2 tomes, 1966 - LA biographie incontournable.
- Mgr Francis Trochu, Saint François de Sales, Ed. Emmanuel Vitte, 2 tomes, 1942 - LA (deuxième) biographie incontournable.
- Julien Monseigneur, Saint François de sales, Flammarion, 1934, (ASIN B0000DONXF)
- Henry Bordeaux, Le mariage d'amour selon saint françois de sales, Flammarion, 1933, (ASIN B0000DX0XN)
- Julien Monseigneur, Saint françois de sales, Flammarion, 1933, (ASIN B0000DPGKK)
- Henry Bordeaux, Saint François de sales introduction a la vie devote, Cite des Livres, 1930, (ASIN B0000DXQW5)
- Vincent Francis, Saint François de sales, directeur d'âmes, Beauchesne, 1923, (ASIN B0000DU8S4)
Articles connexes
- Cathédrale Saint-François-de-Sales de Chambéry
- Ordre de la Visitation
- Caroline Colchen Carré de Malberg
- Oblats de Saint François de Sales
- Jeanne de Chantal
- La Bénite Fontaine
- Paul de la Croix
- Maison de Sales, château de Sales et Château de Thorens
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