- Barbe Acarie
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Barbe Jeanne Avrillot, épouse de Pierre Acarie, en religion Marie de l'Incarnation, née à Paris le 1er février 1566, décédée à Pontoise le 18 avril 1618. Mystique[réf. nécessaire] française, animatrice d'un cercle dévot, et introductrice en France des carmélites déchaussées.
Sa fête est le 18 avril.
Sommaire
Biographie
Barbe Avrillot est issue de la haute bourgeoisie de finances, proche des Guises. Elle épouse à seize ans en 1582 Pierre Acarie, maître des comptes et ardent ligueur, avec lequel elle aura six enfants, trois filles et trois fils.
Le couple Acarie participe à la Ligue. Pierre Acarie, surnommé le "laquais de la Ligue", est membre des Quarante et est mêlé à l'assassinat du président du Parlement Barnabé Brisson en 1591. Il est banni temporairement de la capitale lorsqu'Henri IV prend la ville en 1594.
Barbe Acarie se réfugie alors dans le mysticisme. Elle anime un cercle de dévôts dans son hôtel particulier, situé rue des Juifs, dans le Marais. On y croise son cousin, Pierre de Bérulle, le capucin Benoît de Canfield, le docteur en théologie André du Val, Michel de Marillac, Vincent de Paul, François de Sales, ou le cardinal François de Sourdis. Ce cercle, sensible à la mystique flamande et rhénane comme aux influences religieuses espagnoles, est à l'origine du renouveau catholique de la Contre-Réforme en France. Il illustre le rôle d'anciens ligueurs dans la construction d'un courant dévôt dans les premières années du XVIIe siècle.
Fortement impressionnée par la lecture des œuvres de Thérèse d'Avila, assistée par Bérulle, elle introduisit en 1604 l'Ordre du Carmel en France. Après la mort de son mari, en 1614, elle-même entra au Carmel, sous le nom de Marie de l'Incarnation. En décembre 1616, elle se retira au Carmel de Pontoise, fondé en 1605. Elle s'y éteint en 1618.
A la demande de Michel de Marillac, un mausolée fut érigé dans l'église du Carmel. Le marbre fut offert par Marie de Médicis. La chambre où Madame Acarie rendit son dernier souffle fut transformée en oratoire dans les années 1630.
Dès 1622, son fils en religion Pierre Acarie, rassembla les documents nécessaires pour sa béatification, mais l'affaire traîna à Rome et ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle qu'on la reprit. Elle fut béatifiée en 1791 par le pape Pie VI, et sa fête est fixée au 18 avril.
Sa fille, Marguerite Acarie (°1590- +1660), fut également religieuse carmélite à partir de 1605, sous le nom de Marguerite du Saint-Sacrement.
Œuvres de Madame Acarie
- Écrits spirituels ; présentation par Bernard Sesé. Orbey : Arfuyen, 2004. ISBN 2-84590-050-3
- Les Vrays exercices de la bienheureuse sœur Marie de l'Incarnation composez par elle-même. Paris : D. Moreau, 1623.
Bibliographie indicative
- Philippe Bonnichon, Madame Acarie, la bienheureuse Marie de l'Incarnation : 1566-1618 : introductrice du Carmel de sainte Thérèse en France : une petite voie à l'aube du grand siècle : faits et dits rapportés par les témoins. Toulouse : Éd. du Carmel, 2002. ISBN 2-900424-99-2
- Bruno de Jésus-Marie, La Belle Acarie : bienheureuse Marie de l'Incarnation. Paris : Desclée de Brouwer, 1943.
- Michel Picard, Madame Acarie : un portrait d'après ses contemporains. Paris : P. Téqui, 2004. ISBN 2-7403-0923-6
Sources
- Madame Acarie (en français,en anglais,en italien, en espagnol)
Voir aussi
- Marie de l'Incarnation (page d'homonymes) : Saintes et bienheureuses
- École française de spiritualité
Catégories :- Religieuse française
- Carmélite
- Bienheureux catholique
- Naissance à Paris
- Naissance en 1566
- Décès en 1618
- Mystique chrétien
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