- Saint-Souplet
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Voir aussi Saint-Souplet-sur-Py, commune de la Marne et Saint-Soupplets, commune de Seine-et-Marne
Saint-Souplet
Le village de Saint-Souplet
DétailAdministration Pays France Région Nord-Pas-de-Calais Département Nord Arrondissement Cambrai Canton Le Cateau-Cambrésis Code commune 59545 Code postal 59360 Maire
Mandat en coursHenri Quoniou
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Caudrésis - Catésis Démographie Population 1 289 hab. (2006) Densité 102 hab./km² Gentilé Sulpiciens, Sulpiciennes Géographie Coordonnées Altitudes mini. 101 m — maxi. 161 m Superficie 12,66 km2 Saint-Souplet est une commune française, située dans le département du Nord et la région Nord-Pas-de-Calais.
Le nom jeté des habitants de Saint-Souplet est les Minteux (Menteurs). Le nom donné aux habitants de Saint Souplet est les Sulpiciens et Sulpiciennes.
Sommaire
Géographie
Saint Souplet-Escaufourt est située sur la route départementale 115. Elle fait partie du canton du Cateau-Cambrésis, à 6 km du Cateau, 30 km au sud-est de Cambrai et à 86 km de Lille.
Situé au sud du Cateau-Cambrésis et au seuil de l'Avesnois, le village de Saint-Souplet est entouré par les paysages naturels du Hainaut : prairies bordées de haies bocagères et vastes étendues de champs cultivés. Il s'étend le long de la Selle, rivière qui prend sa source à Molain dans l'Aisne et serpente sur près de 50 kilomètres dans le Département du Nord. De nombreuses espèces d'arbres sont présentes sur ses berges, que domine l'église de briques du village.
Communes limitrophes
Histoire
Saint-Souplet doit son nom à son patron saint Sulpice le Pieux archevêque de Bourges au VIIIe siècle dont il n'est qu'une corruption. Ce n'est pas le seul nom que la localité ait porté. Si l'on en croit le chroniqueur Balderic, chantre de Thérouanne au XIe siècle, après son supplice en 670, Sainte Maxellende de Caudry fut inhumée dans l'église du village, qui s'appelait alors Sanctus Sulpitius Pomeriolas, Saint Sulpice Pommereul[1].
Le bréviaire parle en ces termes du lieu de sépulture de Sainte Maxellende : Sepulta primum in basilica beatorum Petri et Pauli et Sancti Sulpitii apud Villam cui nomen Pomeriolas - ensevelie en premier lieu dans la basilique des bienheureux Pierre et Paul et saint Sulpice près du domaine nommé Pomeriolas. Cette juxtaposition nous laisse supposer que le nom primitif de la localité était Pomeriolas.
Ce nom de Pomeriolas vient du latin pommorum brolium, qui signifie "la pommeraie". Selon Alexandre-Guillaume Chotin les villages du Pommereuil situé à 11 km de Saint Souplet et de Pommerœul dans le Hainaut belge ont la même étymologie[2]. Ceci permet de penser que la localité tient son origine de l'époque gallo-romaine. Cette hypothèse est renforcée par la mention du bréviaire ci-dessus qui parle d'une villa, c'est-à-dire d'un domaine foncier, en somme d'une ferme gallo-romaine.
Au VIIe siècle, du temps de Maxellende, ce domaine appartenait à une très riche veuve nommée Amaltrude qui finit par en faire don à l'évêque de Cambrai Vindicien[3].
Le nom Saint Souplet prévaut définitivement dès le XIIe siècle où nous le voyons porté par une illustre famille originaire de Saint Souplet et à laquelle appartenait Guillaume, Seigneur de Saint Souplet en 1151.
Saint Souplet eut son importance au début de l'histoire de France. Elle faisait la limite du Pays des Nerviens célèbres pour leurs luttes avec les armées romaines. Une chaussée gauloise la traverse dans toute son étendue, longeant la rivière la Selle jusqu'aux sources de l'Oise. Au VIIIe siècle, Charlemagne lui confirme ses immunités et ses privilèges. Saint Souplet eut ses châteaux au Moyen Âge, dont deux châteaux forts qui furent assiégés, pris et détruits par Louis XIII en guerre avec l'Espagne. Il n'en reste aucune trace.
En 1272, Enguerrand de Coucy vendit la Seigneurie à Marguerite II Comtesse de Flandre.
En 1283, Guillaume II Comte de Flandre en fait hommage à l'Évêque de Cambrai.
En 1336, Philippe de Valois Roi de France l'achète.
Au traité de Conflans le 5 octobre 1465, Louis XI la céda à Charles Comte de Charolais avec les villes de la Somme.
Après son retour au royaume Louis XII la donna au Seigneur de la Grüthuse.
En 1566, un pasteur protestant fut arrêté à Saint Souplet. Le Cambrésis et le Vermandois voisin ont accueilli la Réforme avec un certain enthousiasme. Notre village ne semble pas avoir pas fait exception. Le jour de la Pentecôte 1566, un ancien prêtre catholique nommé Jacques Grégoire, un des ministres de l'Eglise réformée de Tupigny, à 16 km de Saint Souplet, était venu célébrer le culte chez un habitant pour les villageois professant la foi protestante. Le temps de la tolérance n'était pas encore venu, le mayeur et les échevins l'arrêtèrent et le conduisirent au Cateau-Cambrésis, où il fut emprisonné avant d'être transféré à Cambrai[4].
Carte de Saint Souplet en 1759 :
En 1789, au seuil de la Révolution française, le village appartenait au marquis de Wargnies de la famille d'Anneux.
En 1791, le curé Jean-François Dagneau, né à Iwuy en 1714 et installé à Saint Souplet le 17 juin 1754, refusa de prêter le serment à la constitution civile du clergé. Il fut déposé de sa fonction, mais il passa une retraite paisible dans la paroisse, où il mourut le 1er septembre 1796 (15 fructidor an IV), âgé de 82 ans. Le dernier acte, un baptême, qu'il signa aux registres paroissiaux est daté du 1er mai 1791. Le curé constitutionnel Jacques Antoine Dollé fut rapidement nommé à la place de Monsieur Dagneau, il signa l'acte d'une inhumation le 10 mai 1791. Une rue du village porte son nom jusqu'à nos jours[5].
Durant la première guerre mondiale, la Bataille de la Selle eut lieu les 17 et 18 octobre 1918 à Saint Souplet. La Selle, affluent de l'Escaut aux eaux vives et tumultueuses, long de 37 km, constitua un obstacle majeur pour les Alliés lors de leur offensive, faisant du Cateau un bastion difficile à enlever. Les dégâts et pertes en vie humaines sont lourds. Les cimetières du Catésis en portent aujourd'hui l'amer témoignage.
Durant la seconde guerre mondiale, Saint Souplet fit partie, dès janvier 1943, du fameux maquis de Mazinghien, groupe très organisé de 300 résistants, qui depuis une dizaine de communes limitrophes du Nord et de l'Aisne menèrent la vie dure à l'ennemi jusqu'à la Libération. Beaucoup d'actions d'éclat sont à leur actif.
Un homme du maquis de Mazinghien 1942-1944
En 1973, elle absorbe Escaufourt, située auparavant dans l'Aisne
Héraldique
Les armes de Saint-Souplet se blasonnent ainsi : « D'or à trois croissants de gueules. »
- Le blason de la commune est celui des d'Anneux, marquis de Wargnies-le-Petit et seigneurs de Saint-Souplet. Les communes d'Anneux, Crèvecœur-sur-l'Escaut, Rumilly-en-Cambrésis et Wargnies-le-Petit ont les mêmes armes[6].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 en cours Henri Quoniou Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants depuis 1793 est connue à travers les recensements de la population effectués à Saint-Souplet depuis cette date :
Pyramide des âges
Linguistique
Il y a quelques dizaines d'années, les anciens du village parlaient encore un dialecte appartenant à l'aire linguistique du picard du Nord. Etant donné la situation géographique limitrophe de la localité, le parler local a subi des influences des parlers du Vermandois, du Hainaut et de la Thiérache. Les villages voisins de Saint-Martin-Rivière et de Saint-Benin parlaient le même dialecte sans variation. En revanche le parler d'Escaufourt connaissait des légères différences, comme l'imparfait en "eut" plutôt qu'en "ot" : i diseut / i disot.
Contrairement aux idées reçues, le picard n'est pas une déformation du français, mais bien une langue à part entière. De nos jours, bien peu de personnes sont capables de parler picard correctement et ceux qui croient s'exprimer en « ch'ti » dans le village, fabriquent un affreux mélange de français et de langue locale. On ne peut que le regretter, car lorsque qu'une langue meurt, c'est une culture qui disparaît.
I falot qu'cha fuche dit !
Lieux et monuments
Article détaillé : Brasseries du Nord Pas-de-Calais.- Église Saint Sulpice
Escaufourt
Article détaillé : Escaufourt.Le nom d'Escaufourt viendrait de fours à chaux. Au XIIe siècle, Escaufourt était de la paroisse d'Honnechy. Avant la fusion avec la commune de Saint-Souplet en 1973, Escaufourt était une enclave de l'Aisne dans le Nord. Le nom jeté des habitants d'Escaufourt est les Grosses Tiètes (les grosses têtes).
Héraldique
Les armes des seigneurs d'Escaufourt se blasonnaient ainsi[12] : « De gueules, à 3 chevrons d'or, au lambel de 4 pendans du même. »
Personnalités liées à la commune
Escaufourt fut marqué par ses instituteurs, secrétaires de mairie. Tout d'abord Monsieur Raimbaut, puis Monsieur Amédée Soufflet (1920-1981) qui est resté, ainsi que son épouse, de 1945 à 1967 dans cette petite commune de l'Aisne.
Voir aussi
Liens externes
- Saint Souplet : site paroissial
- Abbé Duwez : Monographie de Saint Souplet (1900)
- Saint Souplet : Site de Bernard Lemaire
- Bienvenue sur le site de Saint-Souplet... !
- Association Agréée de Pêche et de Protection du Milieu Aquatique de Saint Souplet
- Saint Souplet sur OpenStreetMap
Notes, sources et références
- [1]. Une traduction française approximative peut être trouvée sur ce document, p.66 [2] Chronique d'Arras et de Cambrai, par Balderic, chantre de Térouane au XIe siècle
- [3] Etudes étymologiques et archéologiques sur les noms de villes, bourgs ... Par Alexandre-Guillaume Chotin, 1858, p. 82
- [4] Les sociétés européennes du milieu du VIe à la fin du IXe siècle, p.17-19
- Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme français, 1854, Numéros 5, 6 et 7, p. 258
- [5] Monographie de Saint Souplet, abbé Duwez, 1900
- Source: Cambrésis terre d'histoire
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur site de l'École des hautes études en sciences sociales. Consulté le 1er août 2010
- Évolution et structure de la population (de 1968 à 2007) sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Recensement de la population au 1er janvier 2006 sur Insee. Consulté le 1er août 2010
- Évolution et structure de la population à Saint-Souplet en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
- Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 sur le site de l'Insee. Consulté le 1er août 2010
- Dictionnaire historique du département de l'Aisne Par Maximilien Melleville - Publié par M. Melleville, 1865 - p. 362
Catégories :- Commune du Nord
- Armorial des communes du Nord
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