- Saint-Michel (Pyrénées-Atlantiques)
-
Pour les articles homonymes, voir Saint-Michel.
Saint-Michel Administration Pays France Région Aquitaine Département Pyrénées-Atlantiques Arrondissement Bayonne Canton Saint-Jean-Pied-de-Port Code commune 64492 Code postal 64220 Maire
Mandat en coursRaymond Minondo
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Garazi-Baïgorri Démographie Population 234 hab. (2007) Densité 7,7 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 177 m — maxi. 1417 m Superficie 30,30 km2 Saint-Michel est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques et la région Aquitaine.
Le gentilé est Eiheralartar.
Sommaire
Géographie
Situation
La commune fait partie du pays de Cize dans la province basque de Basse-Navarre et est frontalière, au sud, avec l'Espagne.
Accès
Saint-Michel est desservie par la route départementale D428.
Hydrographie
Ses terres sont arrosées[2] par la Nive et ses affluents, les ruisseaux d'Orion et de Mendiola (et le tributaire de celui-ci, le ruisseau d'Olhaberry), le Latsarritako erreka et l'Urtchipia.
Les ruisseaux de Landarréta et de Sourits, tributaires de la Nive d'Arnéguy, traversent également la commune.
Lieux-dits et hameaux
- Château-Pignon
- Domingoénéa
- Honto
- Cabanes de Larrondo
- Orisson
- Sapataenia
- Tambourindeya
- Zerkupe
Communes limitrophes
- Caro au nord
- Aincille et Estérençuby à l'est
- Uhart-Cize et Arnéguy à l'ouest
- l'Espagne au sud
Toponymie
Son nom basque est Eiheralarre ('lande du moulin'[3]).
Le toponyme Saint-Michel apparaît[4] sous les formes Villa sanctis michaelis (1140[3]), Saint-Michel-Pied-de-Port (1140, Aymeri Picaud[5], Sant miguel lo vieyl (1350[3]), San-Miguel-el-Viejo en Ultra Puertos (1500, chapitre de Bayonne[6]), Sant-Miguel (1513, titres de Pampelune[7]), Nive-Montagne (1792) et Saint-Michel-en-Cize et Saint-Michel-d'Orisson (1975, Philippe Veyrin[8]).
Le toponyme Château-Pignon apparaît[4] sous les formes Pignon et Pinon (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[4]).
Le toponyme Orisson apparaît[4] sous les formes Prioratus Sanctœ-Mariæ-Magdalenæ de Lorizun et Sancta-Maria-Magdalena d'Arisson (1686, collations du diocèse de Bayonne[9]).
Histoire
Philippe Veyrin[10] signale que les actes de l'état-civil de Saint-Michel demeurèrent exclusivement en castillan jusqu'aux années 1660, tout comme à Saint-Jean-le-Vieux.
Combat de Château-Pignon (6 juin 1793)
Trois jours avant, au combat de Baïgorry, qui en fut comme le prélude, 700 Français avaient repoussé à la baïonnette un corps de 1 800 Espagnols qui se préparaient à revenir à la charge.
Un brouillard épais ayant obscurci l'atmosphère, le général espagnol Caro, profitant de cette circonstance, s'avança, le 6 juin, sur plusieurs colonnes avec de l'artillerie, et chercha à surprendre les avant-postes du camp français, gardés par les chasseurs cantabres que commandait le capitaine Bon Adrien Jannot de Moncey, qui, au premier coup de fusil, fit avertir le général Genetière, fondit sur l'ennemi, le renversa, et pénétra sur le grand chemin jusqu'à la hauteur de Mendihelza.
Un corps de troupes espagnoles, précédé de 6 pièces de canon, voulut s'opposer à son mouvement. Moncey, soutenu par le capitaine Jean Boudet, commandant une compagnie franche de Bordeaux, s'élança sur l'ennemi : les canonniers furent massacrés et les pièces enclouées.
Cependant, le brouillard se dissipa et permit aux Espagnols de voir le petit nombre de leurs vainqueurs. Honteux de leur méprise, protégés par une batterie de 4 canons et de 2 obusiers, ils reprirent l'offensive avec acharnement. Déjà ils étendaient leur ligne pour envelopper les Français. Moncey, qui s'aperçut de leur dessein, ordonna la retraite et se replia en bon ordre sur les retranchements. Les nouvelles recrues chargées de défendre le camp de Château-Pignon prirent peur des obus que les Espagnols lancaient sur les chasseurs. Loin d'attendre ces derniers, de se joindre à eux, elles prirent la fuite en désordre, et se retirèrent dans une seconde position qu'elle abandonnèrent presque aussitôt. Une compagnie de grenadiers arrêta néanmoins l'ennemi, et soutint pendant trois heures toute la vivacité de son feu.
Les troupes légères espagnoles tournèrent alors la droite du camp, l'entamant par une attaque vive et l'obligeant à se retirer et se précipiter dans l'intérieur des retranchements. En vain Moncey, aidé de la Genetière, fit de nouveaux efforts pour arrêter les fuyards ; il ne put y parvenir. Les Français, sur le point d'être enveloppés de toutes parts, fuirent en désordre et coururent se réfugier sous le canon de Saint-Jean-Pied-de-Port. Cet événement, si plein de péripéties bizarres, causa plus de mal aux vainqueurs qu'aux vaincus. Les Espagnols restèrent maîtres du camp de Château-Pignon, où ils trouvèrent 2 pièces de canon qui avaient été abandonnées ; mais 1 200 de leurs soldats jonchaient la terre, tandis que du côté des Français, on comptait à peine 100 morts et 200 blessés. Ce fait d'armes fit le plus grand honneur à la bravoure et au sang-froid du capitaine Moncey[11].
Héraldique
Blasonnement Écartelé au 1 d'or à deux crosses de Roncevaux affrontées de sinople posées en pal et rangées en fasce ; au 2 de sinople à la brebis au naturel accornée d'or ; au 3 de sinople au mur de façade navarraise d'argent maçonné de sable, portillé de tenné et sommé d'une fenêtre d'argent filetée de sable ; au 4 d'or à l'aigle au vol abaissé de sable[12].Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1995 2001 Pierre Etcheverry 2001 2008 Raymond Minondo 2008 2014 Raymond Minondo Toutes les données ne sont pas encore connues. Intercommunalité
La commune fait partie de sept structures intercommunales :
- syndicat mixte du bassin versant de la Nive
- communauté de communes de Garazi-Baigorri
- syndicat intercommunal pour l'aménagement et la gestion de l'abattoir de Saint-Jean-Pied-de-Port
- syndicat de regroupement pédagogique de Saint-Michel et d'Estérençuby
- syndicat pour le soutien à la culture basque
- syndicat AEP d'Ainhice
- syndicat départemental d'électrification.
Démographie
Économie
La commune accueille la société Garazi (fabrication de fromages) qui fait partie des cinquante premières[13] entreprises agroalimentaires du département. Saint-Michel fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture et patrimoine
Pèlerinage de Compostelle
Les derniers kilomètres des Via Podiensis, Via Turonensis et Via Lemovicensis ainsi que l'amont du Camino navarro du Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passent par le territoire de la commune, en suivant la route départementake D 428 en direction des col de Bentarte, col de Lepoeder et col de Roncevaux. L'itinéraire traverse notamment le hameau de Honto.
Cet itinéraire est cependant déconseillé en cas de mauvais temps ou de fort enneigement. Il convient dans ce cas de resdescendre vers Arnéguy et Valcarlos.
Patrimoine civil
- Un gaztelu zahar (1085 m) est visible au lieu-dit Zerkupe ;
- La redoute de Château-Pignon[14] date du XVIe siècle ;
- La ferme Arzitia[15] date du XVIIe siècle tout comme la ferme Lakoa[16] ;
- La ferme Lodaenea[17] date de 1781 ;
Patrimoine religieux
- L'église Saint-Vincent-de-Dax[18] date de 1905.
- Le prieuré d'Orisson[4], dépendant anciennement de l'abbaye de Lahonce, servait d'auberge aux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Équipements
- enseignement
La commune dispose d'une école élémentaire.
Personnalités liées à la commune
Actualités
- Le 4 avril 2004, la police découvre environ 800 kg d'explosif (du chlorate d'ammonium) ainsi que du matériel permettant de fabriquer des roquettes artisanales utilisées par l'ETA, dans une bâtisse du XVIIe siècle dans le centre du bourg[19].
Notes
- Ministère de la culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Vincent-de-Dax
- Notice du Sandre sur Saint-Michel
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice de présentation de la commune
- Paul Raymond, Dictionnaire topographique Béarn-Pays basque
- Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), p. 63 Codex de Compostelle cité par
- Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques Chapitre de
- Titres publiés par don José Yanguas y Miranda
- Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), p. 111
- Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
- Philippe Veyrin, Les Basques, Arthaud 1975 (ISBN 2 7003 0038 6), page 131
- A. Lievyns, Jean Maurice Verdot, Pierre Bégat, Fastes de la Légion d'honneur, biographie de tous les décorés accompagnée de l'histoire législative et réglementaire de l'ordre, vol. 1 [détail des éditions] (notice BNF no FRBNF372738769)
- Guy Ascarat
- Classement des 50 premières entreprises agro-alimentaires, paru dans le journal Sud-Ouest
- [1][2] Ministère de la Culture, base Mérimée - Notices sur la redoute de Château-Pignon
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la ferme Arzitia
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la ferme Lakoa
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur la ferme Lodaenea
- Ministère de la Culture, base Mérimée - Notice sur l'église Saint-Vincent-de-Dax
- Le Figaro.fr, ETA : cache d'armes au cœur d'un procès
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
Catégorie :- Commune des Pyrénées-Atlantiques
Wikimedia Foundation. 2010.