- Saint-Jeoire
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Saint-Jeoire
Le château de Beauregard, qui domine la ville.
DétailAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Département Haute-Savoie Arrondissement Bonneville Canton Saint-Jeoire (chef-lieu) Code commune 74241 Code postal 74490 Maire
Mandat en coursGilles Perret
2008-2014Site web www.saint-jeoire.fr Démographie Population 3 177 hab. (2006) Densité 140 hab./km² Gentilé Saint-Jeoiriens Géographie Coordonnées Altitudes mini. 498 m — maxi. 1863 m Superficie 22,75 km2 Saint-Jeoire, souvent appelée Saint-Jeoire-en-Faucigny, est une commune française, située dans le département de la Haute-Savoie et la région Rhône-Alpes. Ses habitants sont appelés les Saint-Jeoiriens.
Sommaire
Géographie
La commune se situe dans le Faucigny, à mi-chemin entre Annemasse et Cluses. Elle est située au nord-ouest de la confluence du Risse et du Giffre, dans une vallée triangulaire assez encaissée, bordée au nord-ouest par la Pointe des Brasses (1503 mètres) et l'Herbette, et au sud par une grosse montagne solitaire, le Môle (1863 mètres).
Saint-Jeoire est située à 13 km de Taninges, à 14 km de Scionzier, à 15 km de Cluses, à 16 km de Bonneville, à 20 km d'Annemasse et à 38 km de Thonon-les-Bains.
La gare la plus proche est la gare de Marignier située à 8 km.
L'accès à l'A 410 et à l'A 40 en direction de Genève est à 12 km du bourg.Toponymie
Histoire
Le village mitoyen d'Onnion comporte les traces les plus anciennes d'occupation humaine des deux Savoie, avec des outils datant de -70000 retrouvés dans le massif des Brasses. L'occupation humaine a ensuite cessé du fait de la glaciation, pour ne reprendre que vers -3000 : on a pu trouver à Saint-Jeoire des vestiges d'occupation d'hommes de Cro-Magnon, et d'autres objets ultérieurs, notamment de l'âge du fer.
Plus tard, aux alentours de l'an mil, des bénédictins s'installeront à l'emplacement du village, où ils élèveront une petite chapelle placée sous le vocable de saint Georges, qui donnera son nom au village. Les documents les plus anciens mentionnant l'existence du village datent de 1185, et il y est déjà question d'un seigneur, Ponce de Saint-Jeoire. En 1269, le village est une mitralie (centre de recouvrement des impôts).
Noble Vullierme de Saint-jeoire, teste le 8 septembre 1318. Dans ce document, il est fait mention de la maison forte de la Ravoire, propriété du testateur. Il en est de même en 1349, quand Pierre de Saint Jeoire teste à son tour dans la cour de sa maison forte: en la grand cour de sa maison forte de la Ravoire[1].
En 1339, un recensement établit sa population à quelque 1 350 habitants, ce qui en fait l'un des villages les plus peuplés de la région. L'église paroissiale de l'époque est assez ancienne pour qu'on envisage sa réfection en 1318. Durant le XIVe siècle, les seigneurs de Saint-Jeoire sont partisans de l'évêque de Genève, et mènent la guerre contre les comtes de Savoie.
En 1366, Pierre de Saint-Jeoire et son voisin Hugues de La Fléchère (dont le château de Beauregard domine Saint-Jeoire) participent à la croisade lancée par le Comte Vert. La vie du village est alors essentiellement agricole, et la plupart des familles citées dans les documents de l'époque ont toujours des représentants dans le village ! Le 27 février 1565, est signée la première lettre patente établissant une franchise pour Saint-Jeoire, permettant la tenue d'un marché le vendredi, et de deux foires annuelles, libérant les transactions entre habitants de toute taxation, et fixant l'élection chaque année de deux syndics et de douze conseillers. La commune a désormais un sceau et peut recevoir de nouveaux bourgeois.
Lors de l'occupation du Faucigny, par les Bernois, alliés aux Genevois et aux Français vers 1590, la maison forte de la Ravoire est détruite ainsi que celle de Saint-Jeoire et du Turchon, Beauregard étant incendié.
En 1618, on rapporte un miracle effectué par Saint François de Sales à Saint-Jeoire. En 1772, le roi Charles-Emmanuel III de Sardaigne octroie aux communes la possibilité de racheter les droits seigneuriaux, ce qui est fait à Saint-Jeoire en 1785 : les habitants ne paient donc plus d'impôts aux seigneurs.
Héraldique
Les Armes de " Saint-Jeoire "se blasonnent ainsi :'D'or au sautoir de sable.'
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1874 1886 Comte de la Fléchère ... ... 1888 1907 Jean-Pierre Besson ... ... 1908 1912 Célestin Cherdon ... ... 1912 1918 Jean-Pierre Besson ... ... 1919 1927 François Babaz ... ... 1927 1944 Emile Canel ... ... 1944 1947 Georges-Joseph Thévenot ... ... 1947 1967 François Rubin ... médecin 1967 mars 1977 Alfred Bogeat ... ... mars 1977 1980 Marcel Veggia ... ... 1980 mars 2001 Jean-Marc Chavanne UMP Député mars 2001 en cours Gilles Perret ... ... Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866 1 202 1 360 1 381 1 642 1 789 1 832 1 672 1 765 1 830 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1 840 1 802 1 750 1 740 1 555 1 515 1 654 1 646 1 548 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1 510 1 486 1 525 1 620 1 664 1 774 1 773 1 876 1 865 1982 1990 1999 2006 1 896 2 209 2 749 3 080 Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Personnalités liées à la commune
- Saint François de Sales, qu'on rapporte avoir changé miraculeusement du vin frelaté en bon vin dans l'auberge du village en 1618. Il comptait parmi ses parrains François de la Fléchère[2], originaire de Saint-Jeoire.
- Jean-Pierre de La Fléchère (1727-1804), né à Saint-Jeoire le 30 mars 1727. Militaire dans l'armée des États de Savoie, il est nommé général en chef et gouverneur de Cagliari qu'il défend victorieusement contre la flotte française en 1793. Vice-roi de Sardaigne, il sera par la suite président du Congrès militaire piémontais en 1799, puis du Conseil suprême de l'administration du Piémont en 1800.
- Georges-François de La Fléchère (1775-1843), né à Saint-Jeoire le 1er novembre 1775. Colonel dans l'armée des États de Savoie, il sera gouverneur de la ville et de la province de Sassari en 1825, puis commandant de la province de Savoie en 1829. Il sera promu général en 1830.
- Germain Sommeiller (1815-1871), né à Saint-Jeoire le 15 février 1815. Ingénieur, député de Savoie au parlement sarde de 1853 à 1857, inventeur du marteau pneumatique à l'origine de la percée du tunnel du Mont-Cenis.
- Suite à une souscription lancée dès 1871, une statue de Sommeiller fut érigée en 1881 au centre du bourg. Lors de la Seconde Guerre mondiale, elle fut déboulonnée, enterrée, et fut remise en place après la Libération.
- Georges-Louis Mercier (1808-1893), né à Saint-Jeoire le 28 février 1808. Docteur en droit, avocat à la Cour de Cassation de Turin (1848), intendant général de la Savoie (1849) chargé d'organiser son rattachement à la France, membre de la Cour de Cassation de Paris en 1860, dont il devient Premier Président en 1877.
- Jacques Monge, né en 1718 dans le hameau d'Aveyran, émigra à Beaune où il devint marchand forain puis batonnier de la confrérie des merciers[4]. Il est le père des mathématiciens Louis et Gaspard Monge; le collège communal porte le nom de ce dernier.
Lieux et monuments
- Château de Beauregard[5]
- Château des Colombières[6].
- Château de Bene-Ruphy[6].
- Église Saint-Georges reconstruite en style Néo-gothique lombard en 1855-1858 en conservant le clocher existant mais séparée de lui[7].
- Chapelle du Turchon : en 1651, a lieu un important « déluge », ou glissement de terrain, qui s'arrête au lieu-dit le Turchon, sans avoir atteint le village ni fait de victime. En 1659, une chapelle, placée sous le vocable de Notre-Dame du Bon-Secours et de Saint-Joseph, est édifiée. Depuis 1765, une procession s'y rend chaque année.
- Château de Chounaz
Équipements
- Collège Gaspard Monge - Un peu moins de 700 élèves venant de 9 communes voisines[8].
Notes et références
- ISBN 978-2-7084-0770-1), p. 87. Élisabeth Sirot, Noble et forte maison - L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe au début du XVIe, Editions Picard, 2007 (
- non sourcé
- plaque souvenir dans le bourg
- http://roglo.eu/roglo?lang=fr;i=3059824
- Georges Chapier, Les Châteaux Savoyards, Éd. La Découvrance, p.51.
- Georges Chapier, Les Châteaux Savoyards, Éd. La Découvrance, p.52.
- 18e siècle pour en reconstruire une nouvelle, contre la butte de Sur Nâves, pour dégager une nouvelle place au centre du bourg. Comme on désirait conserver le clocher existant (encore en excellent état), on devait construire la nouvelle église séparée du clocher. Cette réalisation (1855-1858) fait de l'église de Saint-Jeoire la seule de notre département à avoir conservé et mis en valeur toutes les caractéristiques, à l'extérieur comme à l'intérieur, de ce style Néo-gothique lombard. La première église fut démolit à la fin du
- Le site de l'établissement
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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