République du Congo

République du Congo
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République du Congo (fr)
Repubilika ya Kongo (kg)
Republiki ya Kongó (ln)
Drapeau de la République du Congo Armoiries de la République du Congo
(Drapeau de la République du Congo) (Armoiries de la République du Congo)
Devise nationale : Unité, travail, progrès
carte
Langues officielles français
(le kikongo et le lingala ont le statut de langues nationales)
Capitale Brazzaville (politique)
4°14′0″S 15°14′50″E / -4.23333, 15.24722

Pointe-Noire (économique)

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Forme de l’État République
 - Président Denis Sassou-Nguesso
Superficie
 - Totale
 - Eau (%)
Classé 64e
341 821 km2
Négligeable
Population
 - Totale (2011)
 - Densité
Classé 129e
4 243 929 hab.
12,4 hab./km2
Indépendance
 - Date
de la France
15 août 1960
Gentilé Congolais, Congolaise
PIB (nominal) (2009) 9,5 milliards USD (121e)
IDH (2007) en diminution 0.601 (moyen) (136e)
Monnaie Franc CFA (XAF)
Fuseau horaire UTC +1
Hymne national La Congolaise
Code ISO 3166-1 COG, CG
Domaine internet .cg
Indicatif
téléphonique
+242


Carte du Congo

Le Congo, ou Congo - Brazzaville, officiellement République du Congo, est un pays d'Afrique centrale, situé de part et d'autre de l'équateur. Ses voisins sont le Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo — de laquelle il est séparé, en partie, par le fleuve Congo puis l'Oubangui — et le Cabinda (Angola). Le pays s’étend sur 1 300 km du nord au sud, de l’océan Atlantique à la frontière centrafricaine. La République du Congo est fréquemment appelée Congo-Brazzaville pour la distinguer de l’autre Congo, officiellement appelée République démocratique du Congo, aussi appelée Congo-Kinshasa. Elle a également porté le nom de République populaire du Congo de 1969 à 1992.

Avant la colonisation française, le territoire actuel du Congo était occupé par plusieurs entités politiques, parmi lesquelles le royaume téké dans une partie des régions actuelles du Pool et des Plateaux, et dans le Sud, plusieurs royaumes issus de la désagrégation de l'empire Kongo. À la suite de plusieurs missions d'exploration, dont la plus notable reste celle de Savorgnan de Brazza, qui a donné son nom à la capitale du pays, ce territoire est intégré au second empire colonial français à la fin du XIXe siècle. Après 70 ans de colonisation, il prend son indépendance en 1960, avec pour premier chef de l'État l'abbé Fulbert Youlou. Les deux décennies suivantes sont marquées par un grand nombre de tentatives de coup d'État, dont quatre réussissent (1963, 1968, 1977 et 1979). Le chef de l'État actuel est Denis Sassou-Nguesso ; il a été au pouvoir de 1979 à 1991, puis de 1997 à nos jours. En 1992, une conférence nationale souveraine est organisée dans le but de mettre fin au système du parti unique et d'installer la démocratie. À la suite de grandes grèves générales, le président Sassou Nguesso cède et des élections sont organisées. Pascal Lissouba est élu président de la République pour un mandat de 5 ans. Denis Sassou-Nguesso accepte sa défaite et une transition pacifique va s'ensuivre.

Depuis une dizaine d'années, la stabilisation de la situation politique et l'essor de la production d'hydrocarbures — le Congo est aujourd'hui le quatrième producteur de pétrole du Golfe de Guinée — assurent au pays une relative prospérité au point de vue macroéconomique, malgré des infrastructures et des services publics en mauvais état ainsi que de fortes inégalités dans la répartition des revenus pétroliers.

Sommaire

Histoire

Histoire ancienne

Les Pygmées Mbuti sont les premiers habitants du Congo. Le pays a ensuite été touché par la grande migration des Bantous, venus du nord en longeant la côte et les cours d'eau. Plusieurs royaumes se succèdent, dont on ne connaît pas encore bien les origines : le royaume Téké au sud dans les terres ; plusieurs royaumes Kongo, sur la côte et dans le massif du Mayombe. Les Bantous introduisent le travail du fer et construisent un réseau commercial dans le bassin du Congo.

Schématiquement, les structures géopolitiques précoloniales congolaises peuvent se simplifier en deux catégories : les sociétés sans État, fondées sur des chefferies qui sont autant de micro-nations que des conditions géographiques et démographiques difficiles ont maintenu dans un relatif isolement, ceci dans la moitié Nord du pays, terres Mboshi, Makaa, etc ; les sociétés à État organisé, dans la moitié Sud, autour de trois pôles essentiels : l'État Teke, fondé peut-être dès le XIIIe siècle, la province nord de l'ancien empire Kongo, ou province de Nsundi, et sur la côte, le très vieux royaume de Loango des Vili, centré sur sa capitale, Bwali, près des gorges de Diosso.

Des vestiges, ténus certes, mais assez nombreux, attestent de cultures assez avancées sur l'actuel territoire congolais, bien avant ces États que nous connaissons : poteries, vestiges de fours à métaux, de grands travaux (tunnel sous le mont Albert près de Mouyondzi…) remontent à une période antérieure au XIIIe siècle, parfois avant l'an Mil.

Colonisation

Les premiers contacts avec les Européens ont lieu au XVe siècle, et des échanges commerciaux sont rapidement établis avec les royaumes locaux. La région côtière est une source majeure durant la traite d'esclaves transatlantique. Lorsque celle-ci prend fin au XIXe siècle, les pouvoirs bantous s'érodent pour laisser place au colonialisme. En 1482, après les premières reconnaissances effectuées par des navigateurs portugais, l'explorateur Don Diego Cao atteint l'embouchure du Congo. Les contacts avec le royaume du Kongo suscitent des tensions. La traite opère une grande ponction démographique et déstabilise considérablement les entités politiques et les sociétés d'Afrique centrale en général.

La pénétration française débute vers 1875 avec Pierre Savorgnan de Brazza; il atteint le Congo en 1879 en remontant le cours de l'Ogoué, jusqu'à l'embouchure de l'actuelle Île Mbamou. En 1880, il fait signer un traité de souveraineté au Makoko, le roi, des Tékés à Mbé (100 km au Nord de Brazzaville), et fonde le poste de Mfoa, en référence à une rivière qui dessert la ville, et qui deviendra plus tard Brazzaville. Dans le même temps, le lieutenant de vaisseau Cordier explore la région du Kouilou et du Niari, et fait signer au Maloango, chef principal des Vilis appartenant à la mouvance Kongo, un traité qui reconnaît la souveraineté de la France sur le royaume de Loango, et fonde à son tour en 1883 Pointe-Noire, dont la gare ferroviaire CFCO est inspirée de celle de Deauville en France. En 1885, le Congo devient l'un des quatre États de l'Afrique équatoriale française, et Brazzaville, la capitale de l'AEF. La colonie du Congo français est créée en 1891, l’actuel territoire gabonais en fait partie jusqu’en 1904.

Dès 1899, le territoire est cédé à des compagnies concessionnaires, qui versent un impôt à l’administration française. Ces compagnies exploitent majoritairement le caoutchouc. Elles reçoivent pour trente ans, d’immenses domaines variant entre 200 000 et 14 millions d’hectares. Les dites compagnies doivent verser 15% de leurs bénéfices comme impôts à l’administration française. Elles exploitent les ressources naturelles de la colonie comme le sucre, le caoutchouc, l’ivoire ou le bois précieux. Le principal défenseur de ce système économique est Eugène Étienne, alors sous-secrétaire d’État aux colonies. Un autre sous-secrétaire d’État aux colonies, Théophile Delcassé, accorde discrètement, sans publication officielle du contrat, une concession de 11 millions d’hectares (soit 1/5 de la France), située dans le Haut-Ogooué. Puis, de mars à juillet 1899, le ministre des Colonies Guillain accorde, par décret, quarante concessions au Congo français. De nombreuses compagnies concessionnaires sont aux mains de nombreux actionnaires, dont Léopold II de Belgique qui achète des actions sous un faux nom. Ce fait découvert après la mort du souverain belge choque beaucoup les autorités françaises de l’époque, qui doivent constater que leur colonie est exploitée par un pays étranger.

Voie de l'indépendance

En 1926, André Matsoua fonde une amicale chargée de venir en aide aux tirailleurs (anciens combattants qui ont participé aux côtés de l'armée française à la Première Guerre mondiale). Les conditions d'exploitation de la colonie expliquent que le nationalisme se soit vite développé au Congo. Cette amicale devient vite un mouvement de protestation, l'administration coloniale prend peur, et fait incarcérer Matsoua, qui meurt en prison en 1942, dans des conditions restées obscures. Le mouvement se transforme alors en une église qui recrute surtout dans l'ethnie d'origine.

Le nationalisme congolais prend réellement corps après la Seconde Guerre mondiale. En 1945, les Congolais élisent le premier député congolais, Jean-Félix Tchicaya, à l'assemblée constituante de Paris. Celui-ci fonde en 1946 le Parti progressiste congolais (PPC), section congolaise du Rassemblement démocratique africain (RDA). Tchicaya s'oppose à Jacques Opangault. L'un et l'autre sont pris de vitesse par l'abbé Fulbert Youlou, fondateur de l'Union démocratique de défense des intérêts africains (UDDIA), qui remporte avec éclat les élections municipales de 1956. En 1958, le référendum sur la Communauté française obtient 99 % de « oui » au Moyen-Congo. Le Congo devient une république autonome, avec Fulbert Youlou pour Premier ministre. En 1959, des troubles éclatent à Brazzaville et l'armée française intervient : Youlou est élu président de la République, et, le 15 août 1960, le Congo accède à l'indépendance.

Géographie

La République du Congo est située en Afrique centrale. Les pays limitrophes sont le Gabon (Ouest), le Cameroun (Nord-Ouest), l'Angola et l'enclave du Cabinda (Sud), la République centrafricaine (Nord) et la République démocratique du Congo (RDC). Le fleuve Congo, deuxième fleuve du monde par le débit moyen après l'Amazone, forme une partie de la frontière entre la république du Congo et la RDC.

La forêt tropicale humide s'étend sur près des deux-tiers du territoire de la République du Congo[1], ce qui en fait le quinzième pays au monde par la proportion de couvert forestier.

L'équateur traverse le Congo ; son passage par la ville de Makoua, dans la région de la Cuvette est attesté par une borne. Le pays possède une façade maritime sur l'Atlantique Sud, sur une longueur de 169 km.

Démographie

Évolution de la démographie entre 1961 et 2003 (chiffre de la FAO, 2005). Population en milliers d'habitants.

Avec environ 3 900 000 habitants (estimations fondées sur dernier recensement général de la population et de l'habitat de 2007), le Congo-Brazzaville est un pays de faibles densités, avec en moyenne 8,8 hab./km² ; les seuls pays moins densément peuplés en Afrique subsaharienne sont le Gabon, la République centrafricaine, le Tchad, la Mauritanie, la Namibie et le Botswana. La majeure partie de sa population est urbaine (62,2 % de la population) ; elle est concentrée dans les deux principales villes du pays (Brazzaville et Pointe-Noire), situées dans la partie Sud du pays. On peut parler de « macrobicéphalie[2] », Brazzaville et Pointe-Noire comptent respectivement environ 1 100 000 et 650 000 habitants, alors que la troisième ville du pays, Dolisie, atteint tout juste 100 000 habitants. Le tissu urbain est très peu dense, avec une quinzaine de villes de plus de 10 000 habitants pour un territoire de 342 000 km².

Les régions rurales du Sud sont relativement densément peuplées (entre 5 et 40 hab./km²), le maximum étant atteint dans la région de Boko (Pool) et aux alentours. En revanche, la partie septentrionale du pays peut être qualifiée de désert humain, avec des densités le plus souvent comprises entre 0 et 2 hab./km², en particulier dans les régions marécageuses du Nord-Est.

Réfugiés au Congo

Selon le World Refugee Survey 2008 publié par le Comité américain pour les réfugiés et les immigrants[3], la République du Congo abritait environ 44 000 réfugiés et demandeurs d'asile à la fin de 2007. Près de 33 800 provenaient de la République démocratique du Congo (Congo-Kinshasa) mais environ 18 800 ont pu retourner chez eux au cours de l'année 2007[4]. Les autres réfugiés et demandeurs d'asile au Congo proviennent du Rwanda et de l'Angola.

Politique

L'actuel chef de l'État est le général d'armée Denis Sassou-Nguesso, qui après une première présidence de 1979 à 1991, est revenu au pouvoir à l'issue d'une guerre civile, du 5 juin 1997 au 15 octobre 1997, au cours de laquelle il l'a emporté sur le président élu, Pascal Lissouba. La constitution du Congo, adoptée par référendum le 20 janvier 2002, a établi un régime présidentiel. Denis Sassou-Nguesso a été réélu en 2002, puis le 12 juillet 2009 avec 78% des voix. D'après le ministère de l'Intérieur congolais, le taux de participation aurait été de 66 %[5], un chiffre peu crédible d'après les observateurs indépendants locaux[6] et internationaux.

La constitution du Congo, adoptée par référendum le 20 janvier 2002, établit un régime présidentiel. Le Président de la République Denis Sassou Nguesso est arrivé au pouvoir à la suite de la guerre civile de 1997, guerre civile qui se déclencha suite à l'attaque du 5 juin 1997(soit quelques mois avant la fin du mandat de Pascal Lissouba) déclenchée par l'ancien président Denis Sassou Nguesso. Denis Sassou Nguesso remporta cette guerre civile le 15 octobre 1997, avec le soutien de certains États étrangers notamment l'Angola d'Eduardo dos Santos. Il se proclama alors président de la République du Congo.

  • Denis Sassou-Nguesso, actuel président
  • Romain Bedel Soussa
  • Modeste Boukadia, candidat d'union nationale
  • Mathias Dzon, candidat de l'ARD
  • Marcel Guitoukoulou
  • Guy Romain Kifoussia
  • Rigobert Ngouolali, président de l'ARC (Action pour la renaissance du Congo/Mwana Congo Telema)
  • Ange Edouard Poungui
  • Hunor Mfouo Sendi.
  • Nick Fylla
  • Ernest Bonaventure Mizidy

Subdivisions

Le Congo est divisé en 12 départements :

et les communes urbaines sont :

Celles-ci sont elles-mêmes divisées en 86 sous-préfectures. Brazzaville est composé de 7 communes qui sont : (Arrondissement) 1- Makélékélé ; 2- Bacongo ; 3- Poto-Poto ; 4- Moungali ; 5 Ouenzé ; 6- Talangai ; 7- Mfilou.

Économie

Le Congo est un pays en développement, inclus dans l'Initiative pays pauvres très endettés (IPPTE) [7]. Le point d'achèvement de l'initiative PPTE a été atteint en janvier 2010, avec l'approbation de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international.

L'économie congolaise repose principalement sur l'exploitation des hydrocarbures le long de la côte Atlantique ; cette activité représente environ 90 % des exportations du pays[8]. La production est de l'ordre de 240 000 barils par jour, dont la plus grande partie est assurée par les sociétés Total (champs de Nkossa, Libondo, et surtout Moho Bilondo, entré en production en avril 2008), ENI et Maurel & Prom, en partenariat avec la Société nationale des pétroles du Congo. L'exploration et la production pétrolières, concentrées dans la périphérie de Pointe-Noire, en font la capitale économique de la République du Congo.

Le bois représente une part importante des exportations du Congo, dont la surface est couverte de forêts à près de 60 %, pour un total de vingt-et-un millions d'hectares. On peut distinguer deux grandes zones d'exploitation forestière, l'une dans le Sud du pays (massifs du Mayombe et du Chaillu), où l'on trouve notamment de l'okoumé et du limba, et l'autre tout à fait au Nord (sapelli, sipo), notamment autour de la ville de Pokola, centre des activités de la Congolaise industrielle des bois.

La plus grande partie de la production agricole (manioc, fruits et légumes) est consommée localement ; néanmoins, la Société agricole et de raffinage industriel du sucre (SARIS), implantée à Nkayi, dans la Bouenza, commercialise ses produits dans d'autres pays d'Afrique centrale. L'activité industrielle, peu développée, repose sur la production de biens principalement destinés à la consommation locale : cigarettes, ciment, textile, savon, boissons alcoolisées, chaussures, etc.

Revenus pétroliers

Les ressources pétrolières du Congo sont gérées par une compagnie pétrolière d’État (la Société nationale des pétroles du Congo ou SNPC), dirigée en 2008 par Denis Gokana.

Depuis 1976, le raffinage du pétrole est effectué à Pointe-Noire, la capitale économique du Congo. Il fournit 90% des recettes de l'État, et constitue le même pourcentage des exportations.

Avec une croissance annuelle du PNB de 5 %, l'un des taux les plus forts d'Afrique, au début des années 1980, la forte croissance des revenus pétroliers a permis au Congo de financer des projets de développement à grande échelle.

Par la suite, la chute des cours du brut a réduit de moitié le PNB La dévaluation de 50% du franc CFA, le 12 janvier 1994, a provoqué un taux record d'inflation de 61% la même année.

Globalement, la situation s'est dégradée entre 1992 et 1997 par des dettes lourdes engagées alors par les autorités sur les ressources pétrolières, dans le but de financer les guerres tribales. Les revenus pétroliers de l'État congolais se chiffrent à environ six milliards USD, mais la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté de un dollar US par jour. L'enlisement dans la mauvaise gouvernance et le manque de stratégie conséquent pour le développement économique et social ont fait inscrire le Congo, malgré la richesse et la diversité de ses ressources, à l'initiative de Pays Pauvre Très Endetté (PPTE).

Culture

Article détaillé : Culture de la République du Congo.
Masque facial enveloppé de cornes (Kwele)

Le Congo, par la disposition même de son territoire, possède une grande variété de paysages naturels, des savanes de la plaine du Niari aux forêts inondées du Nord, de l'immense fleuve Congo aux montagnes escarpées et forestières du Mayombe et aux 170 km de plages de la côte atlantique. La présence de nombreuses ethnies et jadis de diverses structures politiques (Empire Kongo, royaume de Loango, royaume Teke, chefferies du Nord) a doté le pays actuel d'une grande diversité de cultures traditionnelles et d'autant d'expressions artistiques anciennes : « fétiches à clous » Vili, statuettes bembes si expressives qui atteignent malgré leur petite taille à une sorte de monumentalité, masques étranges des Punu et des Kwele, reliquaires Kota, fétiches Teke, cimetières curieux, avec leurs tombeaux monumentaux, du pays Lari. Il faut y ajouter un patrimoine architectural colonial considérable, que les Congolais redécouvrent aujourd'hui comme faisant partie de leur héritage historique (et de leur capital touristique) et restaurent plutôt bien, du moins à Brazzaville. Le tourisme demeure pour l'instant au Congo une ressource très marginale, faute d'infrastructures d'accueil hors de Pointe-Noire et Brazzaville, et faute d'un réseau de communications suffisant et cohérent. Beaucoup de sites sont difficiles à atteindre et, paradoxalement, le Sud plus peuplé et plus développé est souvent le moins accessible : le massif du Chaillu par exemple est presque impossible à parcourir. Il convient aussi de souligner que le pays compte un grand vivier d'écrivains reconnus à l'extérieur des frontières nationales dont l'un des plus illustres : Alain Mabanckou obtenant le prix Renaudot en 2006 en France. En outre, de nombreux chanteurs Congolais ou d'origines Congolaises ont porté au plus haut l'image du pays à travers le monde dont l'un des plus célèbres; le Rappeur Franco-Congolais Passi évoluant en France à qui l'on doit la sortie de plusieurs albums à succès à l'instar des "Tentations" avec le célébrissime titre :"Je zappe et je matte", sans oublier la chanteuse M'Passi de l'ex-groupe Melgroove, les rappeurs Calbo du groupe Arsénik, Ben J des Neg Marrons, Mystic, Rcfa, Le Groupe Bisso Na Bisso et Casimir Zao. En revanche, d'autres genres artistiques tels que le cinéma sont quasi-inexistant du paysage culturel Congolais. Le pays ne produit aucun long-métrage par an. En définitive, au Congo-Brazzaville la culture est restée jusque là le parent pauvre des investissements des différents gouvernements succéssifs. Néanmoins, tout récemment l'actuel gouvernement a pris la décision par le vote d'une loi à l'Assemblée Nationale de pouvoir consacrer 0,1 du budget de l'Etat à la culture.

Fêtes et jours fériés
Date Nom Remarques
1er janvier Jour de l'an Sainte Marie, mère de Dieu (Circoncision de Jésus-Christ, avant le Concile Vatican II)
Lundi suivant le dimanche de Pâques Lundi de Pâques Pâques est le premier dimanche qui suit la première pleine Lune de printemps.
1er mai Fête du Travail
Jeudi 40 jours après Pâques Ascension Jésus ayant rassemblé ses fidèles rejoint son Père aux Cieux
Septième dimanche après Pâques et le lundi suivant Pentecôte (et Lundi de Pentecôte) Descente du Saint-Esprit parmi les apôtres
10 juin Fête de la commémoration de la conférence nationale souveraine
15 août Fête nationale & Assomption Fête de l'indépendance - Anniversaire des 3 Glorieuses (13, 14, 15 août 1960)
1er novembre Toussaint Fête de tous les saints
25 décembre Noël Naissance de Jésus-Christ

Divers

Population : 4 105 000 habitants (en 2010). 0-14 ans : 41,73%; 15-64 ans: 55,06%; + 65 ans: 3,22%
Superficie : 342 000 km²
Densité : 11,2 hab./km²
Frontières terrestres : 5 504 km (République démocratique du Congo 2 410 km ; Gabon 1 903 km ; Cameroun 523 km ; République centrafricaine 467 km; Angola 201 km)
Littoral : 169 km
Extrémités d'altitude : 0 m > + 1 000 m
Espérance de vie des hommes : 54,27 ans (en 2008)
Espérance de vie des femmes : 56,90 ans (en 2008)
Taux de croissance de la population : 2,08% (en 2008)
Taux brut de natalité : 34,40 ‰ (en 2008)
Taux brut de mortalité : 11,22 ‰ (en 2008)
Taux de mortalité infantile (moins d'un an) : 69,09 ‰ (en 2008)
Taux de fécondité : 4,39 enfants/femme (en 2008)
Taux de fécondité des filles de 15-19 ans : 111,29 naissances pour 1 000 filles (en 2008)
Taux net de migration : -2,40 (en 2008)
PIB/habitant: 4,000 $ us (en 2010)
Indice de développement humain (IDH) (valeur de 0 à 1) : 0,602 (en 2010)
Rang de l'Indice de développement humain (sur 177 pays) : 139e (en 2005)
Pourcentage de la population vivant dans la pauvreté : 50,1% (en 2005)
Prévalence de la malnutrition : 60,04% de la population totale (en 2005/06)
Taux de prévalence du VIH/SIDA : 5,3 % de la population âgée de 15-49 ans (en 2005/06)
Indépendance : 15 août 1960 (ancienne colonie française)
Lignes de téléphone : 22 000 (en 1997), 15 000 (en 2005 avec env. 10 000 personnes en attente)
Téléphones portables : 1 000 (en 1996), 500 000 (en 2005), 2 000 000 (en 2007), réparti entre trois opérateurs, Airtel (Zain), MTN et Warid Telecom
Postes de radio : 341 000 (en 1997)
Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 1 (en 2000)
Routes : 12 800 km (dont 1 571 km goudronnés) (en 2004)
Voies ferrées : 894 km (en 2000)
Voies navigables : 1 120 km
Nombre d'aéroports : 12, dont 2 Internationaux (Brazzaville et Pointe-Noire)(en 2008)
Internet : congo-internet.com

Codes

La République du Congo a pour codes :

Voir aussi

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Références

  1. D'après goodplanet.info, site consulté le 3/03/2010.
  2. Terme employé par le géographe Frédéric Giraut pour caractériser la situation du Bénin vers 1960, dans sa thèse La petite ville, un milieu adapté aux paradoxes de l'Afrique de l'Ouest, université Paris-I Panthéon-Sorbonne, 1994, p. 39, [1]
  3. U.S. Committee for Refugees and Immigrants
  4. U.S. Committee for Refugees and Immigrants. 2008. "World Refugee Survey 2008." Disponible sur le Web http://www.refugees.org/article.aspx?id=2114&subm=179&area=Investigate
  5. Communiqué sur le site personnel du président Denis Sassou-Nguesso
  6. Point de vue de l'Observatoire congolais des droits de l'homme sur les conditions dans lesquelles l'élection du 12 juillet 2009 s'est déroulée.
  7. Décret n° 2009-735 du 18 juin 2009 portant publication de l'accord de consolidation de dettes entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement de la République du Congo, signé à Paris le 11 décembre 2008, Légifrance.
  8. Economist Intelligence Unit, 2008

Bibliographie

  • Hervé Brisset-Guibert, Histoire de Brazzaville, identité coloniale identité nationale, Maîtrise, Université de Poitiers 1988 257 p. ; Urbanisation et renouvellement des élites au Congo, DEA, Université de Poitiers 1989, 93 p. ;
  • Marcel Soret, Histoire du Congo-Brazzaville, Berger-Levrault 1978 ;
  • Rémy Bazanguissa-Ganga, Les voies du politique au Congo, Paris.
  • Philippe Moukoko, Dictionnaire général du Congo-Brazzaville, L'Harmattan, 1999 ;
  • Côme Mankassa, Le Chevalier de soyo, Dakar

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article République du Congo de Wikipédia en français (auteurs)

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