- Mayombe
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Le Mayombe ou Mayumbe est une région géographique de la côte occidentale de l'Afrique occupé par de basses montagnes s'étendant de l'embouchure du fleuve Congo au sud, jusqu’à la rivière Kouilou-Niari au nord. Son territoire s'étend sur celui de la République démocratique du Congo, de l'Angola (enclave de Cabinda), de la République du Congo et du Gabon.
Mayombe désigne plus spécifiquement en République démocratique du Congo la partie nord-occidentale de la province du Bas-Congo sise en rive droite du fleuve (principales villes et localités : Lukula, Seke Banza, Kangu, Tshela).
Sommaire
Géographie physique
Le Mayumbe ou Mayombe est situé à l'ouest de la R.D. du Congo. Sur la rive droite du fleuve Congo (le 2ème du monde en débit) juste avant son embouchure à l'océan Atlantique à Banana. Il s'étend du Nord de Boma vers l'enclave de Cabinda (Angola) à l'ouest et se prolonge au nord vers la République du Congo (Brazzaville) et le Gabon. Cette région, c'est vrai, comme l'Ardenne est une ancienne montagne rabotée par l'érosion qui prend les caractéristiques d'un plateau avec une altitude moyenne de 600 à 700 m. Mais il me semble que toute comparaison doit s'arrêter à cela. Le Mayumbe est situé au sud de l'Equateur en zone équatoriale avec une influence océanique et comprend deux grandes saisons. La grande saison sèche de juin à septembre dans le Mayumbe ne se fait pas sentir aussi nettement que dans le reste du Bas-Congo à cause de l'altitude et par suite de l'influence de la forêt. Les températures varient de 17 à 22°, mais peuvent descendre jusqu'à 8° la nuit. Les nuits peuvent donc y être fraîches. La grande saison des pluies d'octobre à mai, avec des températures de 28 à 33°. Le climat y est donc chaud et humide, particulièrement en saison des pluies où le degré hygrométrique flirte avec les 100%. Cette impression d'humidité constante est encore accrue par la condensation des vapeurs des vents alizés refroidis aux escarpements de la chaîne côtière. Le Mayumbe est arrosé par de nombreuses rivières aux courants rapides et violents qui coulent dans ses régions accidentées et montagneuses. Les trois plus importants grands cours d'eau sont: Le fleuve Shiloango avec deux de ses affluents principaux la Lukula et la Lubuzi. C'est la forêt dense aux essences forestières variées parfois tâchée de savanes, qui domine et caractérise l'aspect du Mayumbe. Les forêts du Mayumbe ont fourni durant de nombreuses années des essences de bois de premier ordre et très recherchées, parmi celles-ci citons plus particulièrement le limba. (*) Les palmiers élaïs abondent aussi dans le Mayumbe, on les rencontre aussi bien dans les forêts que dans la savane. Ils forment une des grandes ressources de cette région et de ses habitants.
(*) La superficie des forêts du Mayumbe étaient estimée: En 1950 à 500.000 ha En 1981 de 100 à 240.000 ha Actuellement on l'estime à 80.000 ha Le limba intervenant pour plus de 40 %
Les principaux sommets sont :- Mont Foungouti, 930 m
- Mont Bamba, 810 m
- Monts Kinoumbou, 784 m
- Monts de Ngouédi, 780 m
- Monts Kanga, 764 m
- Bombo, 751 m
- Pic Kiama, 747 m
Population
Parmi les groupes ethniques qui peuplent cette région, les Yombe, un sous-ensemble des Kongos, sont les plus nombreux.
Chemin de fer
Le chemin de fer du Mayombe reliait Boma à Tshela, avec une extension prévue vers la République du Congo. Il fut démonté sous le régime de Mobutu Sese Seko et ses voies réinstallées à proximité de Gbadolite.
Le Mayombe en République du Congo est parcouru par le chemin de fer Congo-Océan.
Personnalités liées au Mayombe
Mayombe est aussi célèbre au Sénégal car c'est une étape importante de l'exil du fondateur du mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba au cours de son exil par l'administration coloniale française. Il y demeura cinq ans.
Voir aussi
Bibliographie
- (fr) Léo Bittremieux, La société secrète des Bakhimba au Mayombe, G. van Campenhout, Bruxelles, 1936, 327 p.
- (fr) H. de Foresta (et al.), « Un premier site de métallurgie de l'Age du Fer Ancien (2.110 BP) dans le Mayombe congolais et ses implications sur la dynamique des éco-systèmes », in Bulletin de liaison des archéologues du monde Bantu (Libreville), n° 7, 1990, p. 10-12
- (fr) M. Fuchs, « Le Mayombe », in Bulletin de la Société Royale Belge de Géographie, 19 (1) 1895, p. 5-23
- (fr) François Pellegrin, La flore du Mayombe : d'après les récoltes de M. Georges le Testu (2e partie), Impr. E. Lanier, Caen, 1928, 83 p.
- (fr) Dominique Schwartz (et al.), « Un site de fonte du fer récent (300 bp) et original dans le Mayombe congolais : Ganda-Kimpesse », in Bulletin de liaison des archéologues du monde Bantu (Libreville), 8/9, 1991, p. 33-40
- (fr) Jacques Sénéchal, Matuka Kabala et Frédéric Fournier, Revue des connaissances sur le Mayombe : synthèse préparée pour le Projet PNUD/UNESCO, PRC/85/002 et PRC/88/003, UNESCO, 1989, 343 p.
- (nl) Léo Bittremieux, Mayombsche volkskunst, De Vlaamsche Boekenhalle, Louvain, 1924, 227 p.
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