- Ruthénium
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Ruthénium Technétium ← Ruthénium → Rhodium Fe
44Ru ↑ Ru ↓ Os Table complète • Table étendue Informations générales Nom, symbole, numéro Ruthénium, Ru, 44 Série chimique métaux de transition Groupe, période, bloc 8, 5, d Masse volumique 12,1 g·cm-3 (20 °C)[1] Dureté 6,5 Couleur Blanc argenté métallique No CAS [2] No EINECS Propriétés atomiques Masse atomique 101,07 ± 0,02 u[1] Rayon atomique (calc) 130 pm (178 pm) Rayon de covalence 1,46 ± 0,07 Å [3] Configuration électronique [Kr] 4d7 5s1 Électrons par niveau d’énergie 2, 8, 18, 15, 1 État(s) d’oxydation 2, 3, 4, 6, 8 Oxyde Acide faible Structure cristalline Hexagonale Propriétés physiques État ordinaire solide Point de fusion 2 334 °C [1] Point d’ébullition 4 150 °C [1] Énergie de fusion 24 kJ·mol-1 Énergie de vaporisation 595 kJ·mol-1 Volume molaire 8,17×10-3 m3·mol-1 Pression de vapeur 1,4 Pa à 2 249,85 °C Vitesse du son 5 970 m·s-1 à 20 °C Divers Électronégativité (Pauling) 2,2 Chaleur massique 238 J·kg-1·K-1 Conductivité électrique 13,7×106 S·m-1 Conductivité thermique 117 W·m-1·K-1 Énergies d’ionisation[4] 1re : 7,36050 eV 2e : 16,76 eV 3e : 28,47 eV Isotopes les plus stables iso AN Période MD Ed PD MeV 96Ru 5,52 % stable avec 52 neutrons 98Ru 1,88 % stable avec 54 neutrons 99Ru 12,7 % stable avec 55 neutrons 100Ru 12,6 % stable avec 56 neutrons 101Ru 17,0 % stable avec 57 neutrons 102Ru 31,6 % stable avec 58 neutrons 104Ru 18,7 % stable avec 60 neutrons 106Ru {syn.} 373,59 j β- 0,039 106Rh Précautions Directive 67/548/EEC[5],[6] État pulvérulent :
FPhrases R : 11, Phrases S : 16, 22, 24/25, SGH[6] État pulvérulent : H228, P210,
DangerUnités du SI & CNTP, sauf indication contraire. Le ruthénium est un élément chimique, de symbole Ru et de numéro atomique 44, qui fait partie des métaux du groupe du platine (dits métaux de transition).
Sommaire
Histoire
Le ruthénium a été identifié et isolé en 1844 par Karl Karlovich Klaus. Il a montré que l'oxyde de ruthénium contenait un nouveau métal et en a extrait 6 grammes de la partie insoluble dans l'eau régale du platine brut.
Jöns Jacob Berzelius et Gottfried Osann l'avaient presque découvert en 1827, quand ils ont examiné les résidus de la dissolution du platine brut des montagnes de l'Oural dans l'eau régale. Berzélius n'a pas trouvé de nouveau métal, mais Osann pensait en avoir trouvé trois et a nommé l'un d'entre eux ruthénium.
En 1844, il a été obtenu pour la première fois par Karl Karlovich Klaus à l'état pur.
Il est possible également que le chimiste polonais Jedrzej Sniadecki l'ait isolé en 1807 (il l'avait nommé vestium) à partir de minerai de platine, mais ses travaux ne furent jamais confirmés et il renonça aux droits sur sa découverte.
« Ruthénium » vient du latin Ruthenia qui signifie « Russie ».
Production, propriétés
Avec le rhodium, le palladium, l'osmium, l'iridium, et le platine il fait partie du « groupe du platine ».
On le rencontre la plupart du temps à l'état natif (sous forme de métal) ou en alliage avec du platine. Le minéral le plus important est la laurite (RuS2). On rencontre également des traces de ruthénium dans une série de minerais de nickel et de cuivre.
La production mondiale s'élève à environ 12 tonnes par an ; c'est souvent un sous-produit de l'extraction des métaux précieux de la « mine du platine » : iridium, rhodium, platine et palladium.
Il est inaltérable à l'air et pratiquement inattaquable par les acides, y compris l'eau régale, à moins d'ajouter du chlorate de potassium.
Toxicité, écotoxicité
Ce métalloïde est en augmentation dans l'environnement. Il n'a pas de rôle connu d'oligoélément.
Il attaque la peau humaine, il est suspecté d'être cancérigène[7]. Sa teneur dans l'environnement, y compris dans les sédiments (par exemple d'un lac étudié près de Boston) semble en augmentation récente (depuis l'introduction des catalyseurs platinoïdes).Comme celle des autres platinoïdes, son écotoxicité est mal connue, mais on sait qu'il est chez les animaux à sang chaud bioaccumulé dans les os.
Sous forme de tétroxyde de ruthénium (RuO4), il a des propriétés proches de celles du tétroxyde d'osmium (il est alors très toxique, volatil et peut causer des explosions s'il est mis en contact avec des matières combustibles[8]).Utilisation
- Les bougies haut de gamme ont des électrodes recouvertes d'un alliage de platine et de ruthénium.
- En alliage, le ruthénium permet de rendre résistants le platine et le palladium et d'en faire par exemple des électrodes ou des plumes pour stylo.
- Il renforce également la résistance du titane à la corrosion.
- Il sert à la fabrication de disques durs depuis 2001. Il s'agit d'un revêtement de trois atomes d'épaisseur entre deux couches magnétiques. Ce matériau permet actuellement de stocker jusqu'à 25,7 Gb/in² et permettra d'atteindre les 400 Gb/in².
- Supraconducteur.
- Il permet de catalyser la décomposition de l'acide formique (HCOOH) en dihydrogène (H2) et dioxyde de carbone (CO2), servant au stockage de dihydrogène pour alimenter une pile à combustible.
- Catalyse asymétrique en chimie organique (réduction de liaison carbonyle, réaction de métathèse).
Notes et références
- (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc, 2009, 90e éd., Relié, 2804 p. (ISBN 978-1-420-09084-0)
- résultats de la recherche) Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (
- (en) Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited », dans Dalton Transactions, 2008, p. 2832 - 2838 [lien DOI]
- (en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC, 2009, 89e éd., p. 10-203
- Entrée de « Ruthenium, Powder » dans la base de données de produits chimiques GESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand, anglais) (JavaScript nécessaire)
- SIGMA-ALDRICH
- Inhalation of radionuclides and carcinogenesis
- ISBN 978-0-387-35431-6. Tojo, G. and Fernández, M. (2007). "Ruthenium Tetroxide and Other Ruthenium Compounds". Oxidation of Primary Alcohols to Carboxylic Acids. New York: Springer. pp. 61–78. doi:10.1007/0-387-35432-8 ,
s1 s2 g f1 f2 f3 f4 f5 f6 f7 f8 f9 f10 f11 f12 f13 f14 d1 d2 d3 d4 d5 d6 d7 d8 d9 d10 p1 p2 p3 p4 p5 p6 1 H He 2 Li Be B C N O F Ne 3 Na Mg Al Si P S Cl Ar 4 K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr 5 Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe 6 Cs Ba La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn 7 Fr Ra Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Uut Uuq Uup Uuh Uus Uuo 8 Uue Ubn * Ute Uqn Uqu Uqb Uqt Uqq Uqp Uqh Uqs Uqo Uqe Upn Upu Upb Upt Upq Upp Uph Ups Upo Upe Uhn Uhu Uhb Uht Uhq Uhp Uhh Uhs Uho ↓ g1 g2 g3 g4 g5 g6 g7 g8 g9 g10 g11 g12 g13 g14 g15 g16 g17 g18 * Ubu Ubb Ubt Ubq Ubp Ubh Ubs Ubo Ube Utn Utu Utb Utt Utq Utp Uth Uts Uto Métalloïdes Non-métaux Halogènes Gaz rares Métaux alcalins Métaux alcalino-terreux Métaux de transition Métaux pauvres Lanthanides Actinides Superactinides Éléments non classés Catégories :- Produit chimique facilement inflammable
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