Reintroduction

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Réintroduction

La réintroduction d'espèces animales ou végétales dans leur milieu naturel est une des stratégies mises en œuvre par la biologie de la conservation.

Elle s'inscrit la plupart du temps dans un projet plus global (Plan de restauration de la biodiversité ou d'un groupe d'espèces, ou « Biodiversity action plan » pour les anglophones, Plan de réintroduction, trame verte, etc.), et dans ce cadre elle est souvent associée à des opérations de protection ou de restauration de réseaux d'habitats reliés par des corridors biologiques et le cas échéant d'écoducs spécialement adaptés à l'espèce en question.
Elle peut être cadrée par une charte (par exemple, en France, tout plan d'élaboration d'un dossier de réintroduction de castor, est invité à respecter une charte spécifique[1]).

Sommaire

Objectifs

La réintroduction vise généralement à restaurer des noyaux viables de population d'espèces dans des régions d'où leurs populations sauvages ont disparue.

Elle peut théoriquement concerner tout type d'espèces terrestres ou aquatiques appartenant à la faune et/ou de la flore sauvages, et plus rarement de champignons (par exemples saproxyliques), de lichens ou de microorganismes symbiotes.

Dans une approche plus (éco-)systémique, il peut être envisagé de réintroduire des groupes d'espèces interdépendantes plutôt qu'une espèce (par exemple un arbre et ses champignons mycorhizateurs et bactéries symbiotes).

Les objectifs sont généralement éthique et de protection de la nature, mais l'espèce réintroduite est parfois, d'abord ou aussi, considérée pour son intérêt fonctionnel au sein de sa niche écologique, ainsi le castor réintroduit au Canada pour restaurer des zones humides, l'élan (Alces alces) qui pourrait l'être pour les faucarder[2], le loup (dans le Parc national de Yellowstone) pour rééquilibrer l'écosystème en contrôlant les herbivores qui tuaient trop d'arbres, au détriment du castor qui ne pouvait plus produire ses barrages, ce qui a occasionné une baisse de la nappe superficielle et une augmentation de l'intensité et de la durée des incendies.

Qui met en oeuvre ?

Les plans de réintroduction ont souvent été proposés par de grandes ONG et le sont de plus en plus par les États. Ils sont généralement mis en place sur le terrain par des ONG, des entités gestionnaires de milieux, des conservatoires ou des agences environnementales, sous le contrôle de l'État, ou avec l'accord des états qui travaillent avec une cellule spécialisée de l'IUCN, le RSG (Re-introduction Specialist Group).

Types de réintroductions

Le lynx est l'une des quelques « espèces-phares » (qui est aussi, en tant que prédateur une espèce-clé) qui ont pu bénéficier de plans de réintroduction, en Europe notamment.

On peut distinguer plusieurs approches :

Selon la provenance (la « source »)

Il peut s'agir :
- d'animaux d'espèces terrestres élevées sur plusieurs générations en captivité (en jardins zoologiques par exemple), qu'il faut alors parfois longuement réadapter à la vie sauvage et déshabituer du contact avec l'Homme.
- d'animaux d'espèces aquatiques conservées en aquariums publics.
- de plantes ou d'autres organismes vivants cultivés en jardins botaniques, conservatoires botaniques, arboretums ou autres lieux de conservation.
- de graines conservées en frigo, et plus rarement d'embryons congelés, etc.
  • Réintroduction à partir d'un lieu de conservation in situ.
    La réintroduction s'effectue à partir du milieu naturel, par transfert géographique de l'espèce (ou d'un groupe d'espèces). Les organismes matures ou les propagules, importés d'un noyau existant d'individus sauvages ou semi-domestiqués, sont prélevés dans une autre région (que l'on choisit la plus proche possible en termes d'écologie du paysage, et non en termes de proximité géographique). La « source » est alors d'autres lieux de conservation dans la nature (réserves naturelles, parcs nationaux, etc.).
Il peut s'agir :
- d'animaux. Les animaux peuvent être dans un premier temps relâchés dans un enclos pour quarantaine, et pour s'adapter à leur nouvel environnement, notamment pour les animaux territoriaux. Dans certains cas (amphibiens), ce sont les oeufs qu'il faut déplacer, faute de quoi, les adultes risquent de chercher à retourner d'où ils viennent.
- de végétaux (dont la survie à long terme peut être compromise si par exemple des champignons symbiotes, ou leur unique insecte pollinisateur n'est pas ou n'est plus présent sur le territoire de réintroduction).
- de champignons, de lichens.
- d'éléments de la microfaune du sol, alors importés avec des échantillons de sol.
- d'invertébrés saproxyliques déplacés avec des arbres morts.

Selon la destination (le « but »)

En fonction du « but » à atteindre, on distingue trois stratégies principales, définies comme suit :

  • Restauration : action contribuant à l'augmentation d'une population animale ou végétale afin qu'elle parvienne à un bon état de conservation. Elle se traduit généralement par un Plan de restauration pour une espèce, incluant un effort de restauration et préservation de son habitat. Ce plan peut être mondial, européen, national, régional.
  • Renforcement : action prévoyant, au sein d'une population existante mais peu nombreuse, l'introduction de nouveaux spécimens de l'espèce, pour en conforter la diversité génétique et le nombre d'individus.
  • Réintroduction : action de lâchers d'animaux ou de plantations de végétaux sur un territoire où l'espèce n'était plus présente depuis un certain temps.

Pour les animaux, il y a lieu de distinguer selon la phase intermédiaire (soins, transport, enclos) plusieurs concepts apparentés à celui de réintroduction.
La restitution consiste à libérer dans la nature des animaux sauvages nés en liberté et recueillis pour leur sauvegarde, après une phase de réhabilitation en captivité dans un centre de soins de la faune sauvage.
Le transfert (aussi appelé transplantation ou encore translocation) peut être défini comme l’installation ou la réinstallation d’individus appartenant à une espèce animale absente dans le lieu de destination et prélevés dans le milieu naturel, sans phase intermédiaire de captivité autre que très courte et liée aux exigences de transport pour la réussite de l’opération.
Lorsque les animaux "réintroduits" sont conservés dans la nature mais en enclos (ex : Bison européen du parc animalier de Sainte Eulalie, en Margeride, en France), on ne parle généralement pas de réintroduction, mais d'élevage conservatoire en « parc zoologique », « parc animalier », « parc de vision », etc.

« Réintroduction » spontanée (ou simple retour) favorisée par la restauration des conditions de migrations

Dans certains cas, on ne cherche pas à transporter les organismes (animaux, plantes...) à réintroduire, mais on restaure les conditions de leur vie et réapparition durable, via notamment la reconstitution d'un réseau adapté, nécessaire et suffisant, de corridors biologiques par lequel l'espèce ou ses propagules pourront spontanément recoloniser les parties d'un territoire qui leurs conviennent. Cette méthode exige de bien connaître les facteurs de fragmentation du paysage pour l'espèce en question, et d'avoir la possibilité de restaurer un réel continuum écologique - fonctionnel - entre le lieu où l'on souhaite le retour de l'espèce et la zone-source parfois maintenant très éloignée.
Un des problèmes posés dans ce cas (par exemple avec des Castors qui recolonisent spontanément une rivière à partir d'une même population-source, déjà réduite) est la pauvreté et l'homogénéité génétique de la population nouvelle qui se créera ; ce qui la rendra plus sensible à divers aléas (maladies notamment).

Un cas particulier est celui de la valorisation de la « cryptobanque de graine » du sol : des graines peuvent conserver leur pouvoir germinatif durant des décennies voire plus d'un siècle et parfois plus d'un millénaire. Le scrappage (enlèvement de la couche superficielle du sol) est un des moyens de mettre ces graines à jour et de favoriser leur germination. Les résultats varient selon le milieu et la température, l'humidité, l'ensoleillement, etc.

Cas particuliers

Espèces domestiquées

L'expression "réintroduction" est généralement utilisée pour des espèces sauvages, mais elle peut parfois concerner des espèces domestiques (plantes cultivées, messicoles (plantes typiques des cultures moissonnées sur labour, avant la généralisation des pesticides), ou animaux de trait ou de production de lait ou de viande) réintroduites dans une région particulière pour des raisons patrimoniales, touristiques ou écologiques (espèces plus rustiques et contribuant à l'entretien de milieux naturels par exemple).

Espèces sauvages d'intérêt cynégétique ou halieutique

Certaines réintroductions n'ont pas d'objet écologique mais visent simplement à suppléer au manque de gibier ou de poissons en saison de chasse ou de pêche.

Espèces chassables

On ne parle habituellement pas de réintroduction dans le cas d'animaux importés d'autres régions ou pays pour y être chassés dans le territoire, mais plutôt de renforcement cynégétique ou de « repeuplement » en gibier. ces deux opérations peuvent poser des problèmes sanitaires et de pollution génétique.

Le Lapin (bien que localement inscrit sur la liste des espèces dites "nuisibles"), la Perdrix, la Caille et d'autres espèces qui ont fortement régressé des suites de maladies, de chasse intensive ou de dégradation des habitats sont souvent réintroduits par et pour des chasseurs afin de reconstituer des populations qui ont localement disparu[3].
Après la révolution française, et après-guerre, des groupes de dizaines de grands mammifères ont été réintroduits dans des forêts d'où ils avaient disparu suite à la chasse et/ou à la guerre (cerfs, chevreuils, sangliers).
Des canards et faisans issus d'élevages spécialisés sont depuis des décennies en France massivement lâchés dans la nature, chaque année pour les besoins de la chasse. Cette pratique est de plus en plus critiquée, y compris au sein du monde de la chasse qui s'attache progressivement à plutôt essayer de restaurer des noyaux de populations sauvages d'animaux chassables, notamment dans les réserves de chasse.

Espèces destinées au réempoissonnement

Il en est de même du renforcement halieutique ou repeuplement piscicole pour les espèces destinées à être pêchées. La situation peut être intermédiaire, quand l'auteur d'un projet de réintroduction vise à la fois un intérêt commercial et la reconstitution pérenne de populations sauvages (saumons par exemple, dont il envisagerait une pêche raisonnée).

Les réempoissonnements en espèces aquatiques visent essentiellement à satisfaire les populations de pêcheurs amateurs. Ils se font de manière plus ou moins encadrée, voire de manière "sauvage", non sans risques car ces poissons ou ces invertébrés aquatiques viennent de piscicultures ou d'aquaculture où la promiscuité et les conditions d'élevage les ont exposés à un risque élevé de contamination par des pathogènes et parasites. Des réglementations particulières existent, pour notamment limiter le risque d'introduction de pathogènes, de parasites ou de maladies émergentes dans le milieu, mais nombre de relâchers faits par des amateurs ne font pas l'objet d'un suivi vétérinaire approfondi.
Ces opérations sont en outre une source de risque de pollution génétique des souches sauvages et/ou de leur mise en péril par concurrence pour la nourriture, et in fine de leur disparition.

Espèces sauvages d'intérêt écologique

Lors de réintroductions « utiles », il s'agit d'espèces présentant un intérêt « fonctionnel », en tant que :

Si l'espèce n'était pas antérieurement présente, on ne parle pas de réintroduction, mais d'introduction, qui nécessite encore plus de vigilance, car une espèce introduite peut devenir invasive. Les introductions volontaires sont maintenant soumises à réglementation.
Avec la notion de réensauvagement, des scientifiques songent à remplacer des espèces "récemment" disparues (grands herbivores, grands carnivores) mais fonctionnellement importantes et irremplacables par d'autres espèces à introduire dans le milieu. Certains envisagent même d'expérimenter en Amérique du Nord (en milieu clôturé) le retour du lion et/ou de l'éléphant (importés d'Afrique) pour respectivement "remplacer" le lion des cavernes et les espèces de mammouths qui n'ont pas survécu à la chasse préhistorique[4].

Conditions de réussite

La protection des troupeaux (clôture, assistant de berger, chien, âne) contre le loup, l'ours ou le lynx est une des conditions d'acceptation du retour de certaines espèces

Difficultés

L'expérience a montré que quatre principales difficultés se posent :

  • l'acceptation sociale ; les populations locales sont-elles prêtes et préparées au retour d'une espèce avec laquelle elles ont perdu l'habitude de cohabiter, ou qui est susceptible d'être braconnée, ou qui est recherchée par les trafiquants ?
  • la restauration de bonnes conditions de vie et d'habitat pour l'espèce ; par exemple de nombreuses espèces sont en déclin à cause de polluants (dont pesticides et autres perturbateurs endocriniens ou reprotoxiques) ou de la circulation automobile ('roadkill') et les aires protégées non fragmentées par ces deux paramètres sont de plus en plus rares. La chasse, la surpêche, le braconnage, l'empoisonnement sont d'autres causes possibles. Il faut donc disposer de lieux adaptés et de taille suffisante ;
  • la disponibilité en « source(s) » d'individus ou de propagules, bénéficiant si possible d'une diversité génétique suffisante ;
  • les difficultés parfois à limiter le dérangement dans les zones anthropisées ; le bruit, la présence ou la simple odeur humaine peuvent gêner certaines espèces craintives.

L'élevage est parfois facile mais la réintroduction peut s'avérer difficile. Par exemple, à la différence des guépards, les oryx algazelles ne sont pas menacés par leurs difficultés à se reproduire en captivité ; cette espèce a été domestiquée par les Anciens Égyptiens, et elle s'élève facilement en captivité, jusque dans les zoos de pays tempérés (près d'un millier de ces oryx vivent aujourd'hui en zoo, dont 50 % environ dans les zoos européens). Elle se reproduisait très bien dans son milieu naturel, et survivait étonnamment dans tout le désert du Sahara. Elle a disparu simplement parce que pourchassée et tuée pour ses cornes dont la valeur marchande et de trophée est élevée.[5] Les projets et/ou actions de réintroduction en cours dans des parcs nationaux du Maroc et de Tunisie, doivent aussi veiller à ce que la chasse ou le braconnage de cette espèce cessent.

Il y a eu de longues discussions, sans consensus, sur l'intérêt de conserver un commerce contrôlé de l'ivoire ou de sous-produits venant d'espèces menacées, certains estimant que ce commerce légal pourrait financer la protection de l'espèce, d'autres que ce commerce entretenait un marché international favorisant les trafics illicites et la poursuite du braconnage mafieux, sur-armé et violent (de nombreux gardes de réserves naturelles ont été tués en tentant de protéger les animaux qu'elles abritent).

Facteurs de réussite

Outre un milieu « récepteur », habitat d'une taille et d'une qualité écologique suffisante, beaucoup d'autres facteurs de réussite existent, qui ne peuvent être évalués que par une étude préalable poussée, fondée sur les premiers retours d'expérience et de solides bases scientifiques, historiques, et sociologiques (ce dernier point étant important pour juger de l'acceptation de l'espèce, quand celle-ci peut interférer avec les activités humaines, notamment dans le cas de grands carnivores, ou de gros animaux, tels par exemple les éléphants qui ne respectent pas les cultures ni leurs clôtures quand elles sont disposées sur leur territoire ou pistes de migration).
Une appropriation du projet de réintroduction par les populations humaines présentes implique une bonne concertation et communication préalable, maintenue dans le temps.

Certains animaux évolués (singes) ou particulièrement fragiles ou territoriaux ont besoin d'être réintroduits avec précaution, et parfois un long temps d'adaptation, surtout s'ils ont été familiers de l'homme.
D'autres nécessitent une protection particulière de l'environnement humain. (Le Bison d'Europe par exemple nécessite des clôtures renforcées si son territoire de réintroduction est de relativement petite taille ou fréquenté par l'Homme.)

De nombreuses espèces vivent avec des symbiotes ou ont une relation de co-dépendance avec d'autres espèces (dont elles se nourriraient par exemple), qu'il faut aussi réintroduire s'ils ont disparu du milieu, sans pour autant y ramener des pathogènes ou parasites indésirables.
Ceci implique des quarantaines et l'implication de spécialistes de l'espèce (vétérinaires, botanistes, phytopathologistes...).

Un dispositif de suivi (inventaires, radiotracking, suivi de la dynamique des populations et de sa diversité génétique...) nécessitant des outils, moyens et compétences adaptés permet de vérifier la bonne intégration de l'espèce réintroduite dans son milieu.

Reconstituer un noyau de population est une première étape. Il est souvent indispensable d'ensuite aider ces individus à recoloniser leur aire de répartition potentielle et disponible, et échanger avec d'autres individus de la même espèce. Des corridors biologiques et écoducs adaptés peuvent être nécessaires.
Par exemple, en Alberta (Canada), on a en 2001 restauré un couloir faunistique pour permettre la circulation du loup gris au travers d'un terrain de golf près du Parc national de Jasper. Depuis les loups fréquentent régulièrement ce corridor.[6]


Droit de l'environnement

Dans la plupart des pays, la loi distingue clairement les espèces protégées des autres.
Dans la plupart des cas, une réintroduction demande une autorisation administrative, délivrée par l'autorité chargée de l'environnement et/ou de l'agriculture ou de la pêche dans le cas de poissons. Le pétitionnaire doit généralement fournir un dossier scientifiquement argumenté démontrant l'intérêt patrimonial de la réintroduction et que l'espèce était antérieurement présente sur le site (sinon il s'agit d'introduction, qui demande une évaluation particulière en raison du fait qu'une espèce introduite hors de son contexte écologique originel peut devenir invasive ou y apporter diverses perturbations). Des précautions, compétences et moyens particuliers sont exigés dans le cadre de la réintroduction ou du renforcement de population de gros animaux (éléphant..) ou d'animaux carnivores (lion, tigre, loup..). En particulier le radiosuivi (via un émetteur, transpondeur, ou une balise Argos..) peut être exigé ou recommandé pour suivre les animaux plus facilement.
Dans le cas particulier de renforcement cynégétique, le lâcher d'animaux pour la chasse est plus ou moins réglementé selon les espèces, les zones concernées et les pays, dont en France.[7]


Action des ONG

Quelques ONG environnementales ont été pionnières en matière de protection de la nature, dont via des plans de réintroduction : le WWF, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), Fauna & Flora International (1er élevage de l'Oryx d'Arabie en vue de réintroduction, décidé après la réussite du projet d'élevage conservatoire de cette espèce entrepris en 1962), etc.

L'IUCN

L'UICN dispose au sein de la Species Survival Commission (SSC) d'un groupe de spécialistes de la réintroduction : le Re-introduction Specialist Group (RSG) qui est chargé de promouvoir la restauration de populations viables d'animaux et de plantes dans la nature.

Le groupe des spécialistes de l'UICN, le RSG, est, parmi la centaine de groupes de spécialistes de la Commission pour la survie des espèces de l'IUCN, celui qui est spécialiste de la réintroduction des espèces[8], les autres groupes étant plutôt spécialisés sur des taxons.

La création de ce groupe a été rendue nécessaire en raison de l'augmentation de projets de réintroduction à travers le monde. En effet, l'évolution du nombre des réintroductions suit celle du nombre des disparitions. Les problèmes liés à la sélection dans les élevages conservatoires, l'impact des réintroductions ou des déplacements de population sont discutés dans ce groupe.

Quelques exemples d'espèces réintroduites (liste non exhaustive)

Ibis chauve réintroduit en Allemagne, en Italie et au Maroc
Chouettes (ici Chouette de l'Oural) ou hiboux consomment des milliers de petits rongeurs par an, lesquels tendent à rapidement pulluler sans leurs prédateurs. C'est une des raisons de leur réintroduction.

Le grand public connait bien certaines « espèces-phares » dont les réintroductions ont été médiatisées par la télévision et la littérature, mais face au déclin de la biodiversité confirmé par l'Évaluation des écosystèmes pour le millénaire, un nombre croissant d'espèces souvent considérées comme espèces patrimoniales ou espèces-clés du point de vue écologique font l'objet de programmes de réintroduction, généralement dans des parcs naturels nationaux, de vastes espaces peu habités ou des réserves naturelles.

Mammifères

De nombreux autres Projets sont en cours dont ceux concernant le Guépard, divers grands félins et singes.

Oiseaux

Reptiles

Amphibiens

Poissons

Voir aussi

Notes et références

  1. Charte de recommandations et conseils, P Rouland, Mars 1993, ONC
  2. « La réintroduction de l’élan (Alces alces) dans les zones humides : Un projet dans le cadre du développement durable des zones humides défavorisées », Dr Thierry Lecomte, Parc naturel régional de Brotonne (Haute-Normandie - France), Novembre 1998 Télécharger le résumé du projet
  3. Actes/Dossier du colloque de Plougonvelin 31 mai — 1er juin 2007 sur le lapin
  4. Article de Pour la Science intitulé Le retour des éléphants et des lions en Amérique (Pour la Science N° 368, Juin 2008, édition française de "Scientific American), à propos de l'idée de réintroduire les animaux qui ont disparu de l'Amérique du Nord il y a 13 000 ans ? pour une nouvelle gestion restauratoire et biologie de la conservation
  5. Voir le communiqué de presse de la publication de la liste rouge 2006 de l'UICN
  6. Shepherd, B., and J. Whittington 2006. Response of wolves to corridor restoration and human use management. Ecology and Society 11(2): 1. (Article en ligne)
  7. Arrêté du 17 mars 2008 modifiant l'arrêté du 7 juillet 2006 portant sur l'introduction dans le milieu naturel de grand gibier ou de lapins et sur le prélèvement dans le milieu naturel d'animaux vivants d'espèces dont la chasse est autorisée.
  8. IUCN/SSC Reintroduction Specialist Group’s Re-introduction Guidelines: 1) IUCN Position Statement on the Translocation of Living Organism; 2) Guidelines for Re-introduction.
  9. sous-espèce Rangifer tarandus fennicus
  10. Michael Lockhart et al., Endangered species bulletin mai/juin 2003 VOLUME XXVIII NO. 3, page 13

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Liens externes

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