Vautour moine

Vautour moine
Aegypius monachus
Classification (COI)
Règne	Animalia
Embranchement	Chordata
Sous-embr.	Vertebrata
Classe	Aves
Ordre	Accipitriformes
Famille	Accipitridae
Genre
Aegypius Savigny, 1809
Nom binominal
Aegypius monachus (Linnaeus, 1766)
Répartition géographique
/    habitat permanent      /    zone d'hivernage      /    nidification
Statut de conservation UICN : NT  : Quasi menacé
Statut CITES :	Annexe I , Révision du A vérifier
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Le Vautour moine (Aegypius monachus) est une espèce de rapace diurne charognard appartenant à la famille des Accipitridae, dont il ne reste que trois populations, relictuelles, en Europe où il est maintenant protégé.

C'est la seule espèce du genre Aegypius. Le Vautour oricou (Torgos tracheliotus) est rarement inclus dans ce genre sous le nom de Aegypius tracheliotus.

Description

Un vautour moine.

C'est le plus grand rapace d'Europe puisqu'il mesure environ 3 mètres d'envergure. Il est un peu plus grand que le Vautour fauve (97 à 105 cm au lieu de 95 à 102 cm) auquel il ressemble par la silhouette en particulier, bien que plus léger (7 à 10 kg). Il s'en distingue par la tête plus grosse et la queue plus longue.

Répartition

En Europe, le Vautour moine se rencontre notamment en Portugal, Espagne et en Grèce. La population espagnole était estimée en 2007 à environ 1400 couples, loin devant la population grecque (de 20 couples environ) et la population caussenarde française qui était en 2007 constituée d'une vingtaine de couples ; Il reste donc très rare en France, depuis sa réintroduction (en 1992 dans les Grands Causses, en Lozère après que ses dernières populations se sont éteintes 20 ans plus tôt dans les gorges de la Jonte et du Tarn)^[1].

Mode de vie

L'oiseau adulte est sédentaires et passe l'année à proximité de son site de reproduction, mais le jeune a un comportement plus aventurier et explore des territoires très éloignés de son site de naissance.

Alimentation

Il se nourrit essentiellement de charognes.

Reproduction

Aegypius monachus - Muséum de Toulouse

Vautour moine.

L'adulte est sexuellement mature vers 4 à 5 ans.

Les parades aériennes débutent entre janvier et mars, alors que le nid est en construction, sur un arbre (pin sylvestre ou chêne vert en France) choisi sur une pente, à 3 à 20 m au-dessus du sol.

Les accouplements ont lieu sur le nid ou à proximité. La femelle pond un seul œuf couvé alternativement par le mâle et la femelle durant 55 jours (en moyenne). Le poussin est nourri au nid durant 110 à 120 jours. Il s'envole en août ou septembre, mais vole encore avec ses parents qui vont encore le nourrir plusieurs semaines.

Habitat

A la différence du vautour fauve qui niche lui sur les falaises et en colonies, le vautour moine préfère construire son nid dans les arbres. C'est un animal qui hors temps de reproduction vit solitaire (ou en petits groupes). Il exploite la forêt claire et les montagnes boisées.

Écologie

Menaces

C'est une espèce qui peut facilement être blessée ou tuée par les lignes à haute tension.
Comme tous les vautours, il peut aussi être victime de saturnisme aviaire indirect ; après avoir mangé des animaux morts des suites de blessures par plomb de chasse toxique. L'offre de cadavres de moutons (morts dans les exploitations locales), disposés dans des "charniers" spéciaux (clôturés et répondant à des conditions fixées par un arrêté préfectoral) est un des moyens de limiter le contact des vautours avec la grenaille de plomb de chasse.

Conservation

En France, après une première réintrocution réussie dans le Parc naturel régional des Grands Causses, un programme européen « LIFE + » (2009-2014) « Restauration du vautour moine » piloté par la LPO vise la conservation de la population existante et son renforcement par deux réintroductions (en cours en 2007) dans les Baronnies et le Verdon.

Protection

Le Vautour moine bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Il est inscrit à l'annexe I de la directive Oiseaux de l'Union européenne^[2]. Il est donc interdit de le détruire, le mutiler, le capturer ou l'enlever, de le perturber intentionnellement ou de le naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les oeufs et les nids et de détruire, altérer ou dégrader leur milieu. Qu'il soit vivant ou mort, il est aussi interdit de le transporter, colporter, de l'utiliser, de le détenir, de le vendre ou de l'acheter.

Voir aussi

Références taxonomiques

• Référence Alan P. Peterson : Aegypius monachus dans Ciconiiformes (en)
• Référence Avibase : Aegypius monachus (+répartition) (fr+en)
• Référence Fauna Europaea : Aegypius monachus (en)
• Référence ITIS : Aegypius monachus (Linnaeus, 1766) (fr) (+ version anglaise (en))
• Référence Animal Diversity Web : Aegypius monachus (en)
• Référence NCBI : Aegypius monachus (en)

Bibliographie

• Fabienne Pigière, "Le vautour moine en Belgique romaine", in Bulletin trimestriel de l'Institut archéologique du Luxembourg - Arlon, 2010, 86e année, n° 1/2, pp. 143-146.

Liens externes

• Référence Oiseaux.net : Aegypius monachus (+répartition) (fr)
• Référence UICN : espèce Aegypius monachus (Linnaeus, 1766) (en)
• Référence CITES : espèce Aegypius monachus (Linnaeus,1766) (+ répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
• Dossier Vautour moine du site Leis oursoun - Carnivores et rapaces

Articles connexes

• Belvédère des vautours, en Lozère, France.
• Biologie de la conservation
• Réintroduction

Notes

• Portail de l’ornithologie