Opération libération de l'Irak

Opération libération de l'Irak
Opération libération de l'Irak
Iraq War 2003.gif
Progression (en vert) des forces de la Coalition.
Légende des unités
Informations générales
Date 19 mars 2003, 19 août 2003
Lieu Irak
Issue Victoire coalisée, déposition du dictateur Saddam Hussein, début de la Guerre d'Irak.
Belligérants
Flag of Iraq, 1991-2004.svg Irak
Drapeau : Syrie Volontaires syriens
Flag of Jihad.svg Moudjahidines[1]
Coalition militaire en Irak
Commandants
Flag of Iraq, 1991-2004.svg Saddam Hussein
Flag of Iraq, 1991-2004.svg Qusay Hussein
Flag of Iraq, 1991-2004.svg Uday Hussein
Flag of Iraq, 1991-2004.svg Ali Hassan al-Majid
Flag of Iraq, 1991-2004.svg Barzan Ibrahim
Flag of Iraq, 1991-2004.svg Izzat Ibrahim al-Douri
Drapeau des États-Unis George W. Bush
Drapeau des États-Unis Tommy Franks
Drapeau du Royaume-Uni Tony Blair
Drapeau du Royaume-Uni Brian Burridge
Pertes
Environ 30 000 soldats, selon le général Tommy Franks, et 7 269 civils selon le body count. 172 tués (139 américains, 33 britanniques)[2]
Minimum de 24 Peshmergas
Guerre d'Irak
Batailles
Guerre conventionnelle (2003) : Opération Southern FocusOpération libération de l'IrakBataille d'Umm QasrBataille d'Al FawBataille de BassorahBataille de NassiriyaBataille de NadjafBataille de KerbalaBataille de Bagdad

Guérilla irakienne (2004-présent) : Opération Cajun Mousetrap IIBataille de FalloujahSiège de Tall AfarOpération Restore Peace IIIOpération Bashaer al-KheirOpération New Dawn

L'opération libération de l'Irak ou opération libération des Irakiens est le nom donné à la deuxième guerre du golfe par le département de la Défense des États-Unis dont l'objectif officiel principal est d'évincer Saddam Hussein et le parti Baas du pouvoir, ainsi que d'instaurer la démocratie en Irak.

Dans un communiqué du 24 mars 2003, Ari Fleischer (porte-parole de la Maison Blanche) parle de l'Operation Iraqi Liberation (OIL)[3]. Rapidement, les journalistes se sont rendus compte que les initiales de l'opération étaient "OIL" (que l'on peut traduire par « pétrole » en français) et elle a ensuite été renommée Operation Iraqi Freedom (OIF) pour dissiper tout malentendus.

Le Royaume-Uni et l'Australie, pays alliés aux États-Unis dans leur « guerre globale contre le terrorisme », optent pour d'autres dénominations pour désigner les opérations militaires en Irak; respectivement l' Operation Telic et l' Operation Falconer.

Déclenchée le 19 mars 2003, l'Operation Iraqi Freedom s'est achevée le 19 août 2010[4] pour être renommé Opération Aube Nouvelle (anglais : Operation New Dawn)[5] le 1er septembre 2010.

Bien que les combats pour l’Operation Iraqi Freedom ont véritablement commencés le 17 mars 2003, les préparatifs ont débutés le 1er mars 1991, au lendemain de la fin de l’Operation Desert Storm (17 janvier 1991 - 28 février 1991). L’Operation Iraqi Freedom marque le dernier chapitre d’une implication continue des États-Unis dans le golfe persique depuis vingt ans, avec notamment la présence continue de troupes américaines et britanniques sur le territoire irakien dans le cadre des opérations :

  • Southern Watch (Août 1992- mars 2003)
  • Provide Comfort I (Avril 1991 - Décembre 1994)
  • Provide Comfort II (Juillet 1991 - Décembre 1996)
  • Desert Strike (Septembre 1996)
  • Northern Watch (Décembre 1996 - Mars 2003)
  • Desert Thunder (Février - Décembre 1998)
  • Desert Fox (Décembre 1998)
  • Desert Shift (Novembre 2001 - Décembre 2003)
  • Southern Focus (Juin 2002 - Mars 2003).

La sécurité nationale américaine est directement concernée par la stabilité et la prospérité de la région du Golfe Persique. En tant que tel, les Etats-Unis ont mis en œuvre les différents éléments du pouvoir national (diplomatie, information, action militaire et économie) en vue de cet objectif. Du renforcement des sanctions et des inspections internationales, à la protection des Kurdes et des Musulmans, en réponse aux violations des zones interdites de survol (no fly-zones), l'option militaire a été un élément central de la politique américaine contre l'Irak depuis la fin de l'Operation Desert Storm. Sans les fruits de 12 ans d'efforts et d'implication dans le golfe, l'OIF aurait été impossible à mettre en mouvement.

Sommaire

Établir le plan d'attaque

Les planificateurs du Commandement Central américain ont commencé très sérieusement à développer les options militaires concernant l'Irak seulement trois mois après le début de l'Opération Enduring Freedom en Afghanistan. Le Président Bush et le secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld ont remarqué que la "guerre totale contre le terrorisme" ne peut pas être engagée seulement contre l'Afghanistan ; les terroristes ne se contentent pas d'un champ de bataille unique, dès lors les Etats-Unis et ses alliés doivent faire de même et lutter contre le terrorisme à une échelle plus globale.

Leur plus grande crainte à l'époque, c'est que les terroristes que Saddam Hussein abritait[6] puissent obtenir de lui des armes de destruction massive (d'après les services de renseignements américains, l'Irak possédait encore des armes de destruction massive des années après les sanctions des Nations Unies et les inspections de désarmement). Leur crainte est fondée sur le fait que le dictateur irakien avait fait usage de telles armes contre les iraniens et les kurdes, et dès lors il n'aurait sans doute pas hésiter à les retourner contre des occidentaux.

Le plan d'opération 1003 (OPLAN 1003)

Sur l'ordre de Donald Rumsfeld, le commandant du Commandement Central américain, le Général Tommy Franks, a commencé à réviser les hypothèses du plan 1003, c'est-à-dire le plan de guerre préconçu pour le Moyen-Orient. Dans une série de réunions qui ont eu lieues en décembre 2001, Donald Rumsfeld et Tommy Franks ont reconceptualisé le plan 1003 et l'ont adapté à une armée moderne. La clé de l'approche de Tommy Franks, c'était de faire des opérations conjointes : intégration étroite des différentes branches armées américaines (l'US Air Force, l'US Army, l'US Marines Corps et l'US Navy), qui ne travailleraient plus chacune de leur coté, mais conjointement. Il s'agit d'un "objectif au rapprochement" qui était poursuivi depuis des années au sein des forces militaires et qui a montré ses preuves en Afghanistan. Auparavant, jamais des opérations conjointes d'une telle ampleur n'avaient été mises en œuvre.

Pendant que le Département d'Etat continuait les opérations diplomatiques pour neutraliser ou contenir Saddam Hussein, Tommy Franks et son état-major ont établi la stratégie du Commandement Central contre l'Irak et Saddam Hussein. Tommy Franks a créé un diagramme indiquant les différentes opérations militaires à mettre en œuvre contre les différentes composantes du pouvoir de Saddam Hussein. Par exemple : les opérations spéciales seraient efficaces pour traquer les dignitaires irakiens, mettre à néant la sécurité intérieure, rechercher les armes de destruction massive et s'attaquer aux forces armées irakiennes (armée régulière, garde républicaine ou garde républicaine spéciale), mais pas pour occuper le territoire, s'occuper des infrastructures, contenir la population civile,... Bien que ce diagramme a changé au fur et à mesure que le plan d'attaque évoluait, le schéma du 8 décembre 2001 contenait les objectifs principaux de la campagne et les outils militaires qui seraient utilisés.

A la fin de décembre 2001, les planificateurs du Commandement Central ont identifié quatre phases pour soutenir le concept opérationnel. La ligne du temps de ces quatre phases est restée très variable.

  1. 1 Phase 1 : la préparation.

Cette première phase a comme objectif de former une coalition internationale de soutien (politique ou militaire), et de pré-positionner les troupes dans des bases de la région, tout en continuant à agir au niveau diplomatique pour éviter, si possible, d'avoir recours à la force.

Cette phase durerait environ 90 jours, soit plus ou moins 3 mois, pendant lesquels il faut :

  • agir au niveau diplomatique pour obtenir un changement de régime (= saper les capacités de résistance du régime irakien) ;
  • obtenir les autorisations nécessaires pour effectuer les mouvements opérationnels (= s'assurer un soutien régional et international) : convaincre des pays alliés d'accepter le survol de leur territoire, d'abriter des soldats,... ;
  • continuer les opérations secrètes des agences de renseignements : entrainer et préparer les forces d'opposition au régime de Saddam dans le nord de l'Irak. Selon la mouture du plan d'attaque datée du 10 mai 2002, ces opérations avaient déjà commencé 4-5 mois auparavant (vers décembre 2001 - janvier 2002);
  • continuer à travailler sur l'après-guerre : formation d'un nouveau gouvernement,... ;
  • continuer les opérations de renseignements stratégiques : localisation des sites d'importance stratégique,... ;
  • déployer le quartier général du commandement Central (établir un quartier général avancé) ;
  • continuer les préparatifs du contingent : préparer le stockage des ressources énergétiques (essence,...), vaccins, augmenter le niveau d'activation des forces de réserve, mener des opérations de surveillance de sites, instaurer un "pont aérien"...Il s'agit de réquisitionner, préparer et déployer les forces américaines.
  1. 2 Phase 2 : organiser l'espace de bataille et attaquer le régime.

C'est la phase durant laquelle seraient menées les opérations de combat conventionnelles, avec la campagne aérienne et les opérations au sol. Au cours de cette deuxième phase, une campagne aérienne précèderait les opérations terrestres, comme ce fut le cas lors de l'opération Desert Storm de 1991.

Durant cette phase, les objectifs sont :

  • réunir une coalition militaire internationale pour mener des opérations de combat ;
  • commencer les opérations initiales en vue de dégrader la chaine de commandement irakienne et s'emparer des zones clés ;
  • poursuite des opérations diplomatiques ;
  • continuation de la recherche des armes de destruction massives.
  • l'US Navy et l'US Air Force ont pour mission de détruire les défenses anti-aériennes et les forces de sécurité irakiennes, détruire le régime irakien, détruire les capacités de production et de livraison d'armes de destruction massive,...;
  • les forces terrestres ont pour mission de sécuriser les ponts le long de l'Euphrate, s'emparer des champs pétroliers du sud de l'Irak, anéantir les forces irakiennes, isoler Bagdad (par le sud, puis par le nord et l'ouest), traquer et détruire les armes de destruction massive (et les matières servant à leur fabrication), mener des opérations de ravitaillement,...
  • les forces d'opérations spéciales sont chargées de mener des frappes contre les cibles stratégiques (armes de destruction massive, défense anti-aérienne,...), mener des opérations non conventionnelles avec les groupes d'opposition (kurdes, sunnites et chiites) afin de perturber les forces conventionnelles irakiennes, détruire les missiles tactiques, s'emparer et détruire les armes de destruction massive, empêcher toute attaque contre les kurdes.

Les plans et la durée cette seconde phase ont considérablement changé durant les 15 mois qui se sont écoulés entre le briefing initial que Tommy Franks avait fait au Président Bush, et le Jour-J. Dans le concept opérationnel du 10 mai 2002, la durée de cette phase était de 45 jours (concept generated start), mais pouvait s'étendre jusqu'à 90 jours (concept Running start) ou être réduit à 16 jours (concept hybride).

  1. 3 Phase 3 : les opérations décisives.

Il s'agit d'une phase qui marque la fin des opérations de combats intensifs et l'éviction du régime de Saddam Hussein et du parti Ba'ath du pouvoir. Cette phase ne peut être mise en œuvre que lorsque les deux objectifs initiaux seront atteint ; capitulation ou anéantissement des forces armées irakiennes et neutralisation du régime (les membres du régime irakien sont tués, capturés ou mis hors-la-loi et activement recherchés).

Durant cette phase, les objectifs sont :

  • l'US Navy et l'US Air Force ont pour mission de détruire le régime irakien, anéantir les forces de sécurité irakiennes, détruire les capacités de production et de livraison d'armes de destruction massive,...;
  • les forces terrestres ont pour mission d'anéantir les forces irakiennes, isoler Bagdad (en vue de permettre l'installation d'un gouvernement provisoire), traquer et détruire les armes de destruction massive (et les matières servant à leur fabrication), mener des opérations de ravitaillement, protéger les forces irakiennes alliées,...
  • les forces d'opérations spéciales sont chargées de mener des frappes contre les cibles stratégiques (armes de destruction massive, défense anti-aérienne,...), mener des opérations non conventionnelles avec les groupes d'opposition (kurdes, sunnites et chiites) afin de perturber les forces conventionnelles irakiennes, détruire les missiles tactiques, s'emparer et détruire les armes de destruction massive, empêcher toute attaque contre les kurdes.
  1. 4 Phase 4 : les opérations d'après les combats

Cette phase marque la fin des opérations de combats à proprement parler, et le commencement des opérations de stabilisation et de soutien (assistance humanitaire et reconstruction). Au fur et à mesure que des portions du territoire sont libérées, ces opérations post-combat ont été mises en œuvre, alors même que les combats continuaient ailleurs.

Cette quatrième phase était la plus floue. Tous étaient conscients que reconstruire le pays prendrait plus de temps que de démanteler le régime. Il faut :

  • soutenir la création d'une force militaire irakienne ;
  • soutenir la mise en place d'un gouvernement irakien provisoire ou permanent ;
  • garantir l'intégrité territoriale de l'Irak ;
  • transférer les activités militaires et civiles à des organisations internationales ou non gouvernementales ;
  • s'assurer que toutes les armes de destruction massive aient bien été détruites ;
  • collecter des renseignements, mettre en détention les terroristes et les criminels de guerre, libérer les personnes qui ont ét injustement placées en détention ;
  • remplacer les troupes tout en maintenant une présence militaire

Le plan d'opération 1003V (OPLAN 1003V)

Dans l'esprit de ses concepteurs, cette guerre devait être de courte durée et avec un faible nombre de soldats en comparaison à tous les conflits précédents.

Dans l'OPLAN 1003V préparant la guerre et datés du 10 mai 2002, la phase I devait durer au total 90 jours avant le début des opérations militaires de combat ; la phase II devait durer 45 jours ; la phase III devait durer 90 jours ; et finalement, la phase IV devait durer environ 1 an[7].

Tirer les leçons du passé

Pendant les 12 ans qui ont suivit l'Operation Desert Storm, l'armée et les autres services ont tenté d'adapter à l'ère de l'après guerre-froide, les leçons apprises pendant les opérations, anticiper les changements et tendances dans l'environnement opérationnel, et finalement, prendre avantage des nouvelles technologies qui augmentent les capacités de combat.

L'armée s'est également investie considérablement dans le Commandement Central (CentCom) au fur et à mesure que la menace irakienne grandissait dans la région. L'armée a développé des infrastructures au Koweit (aéroports, ports maritimes, campements, quartiers généraux et postes de commandement) pour un cout total de plus de 500 millions de dollars afin de soutenir les opérations.

Les forces des opérations spéciales (rangers, special forces, psyops,...) ont joué un rôle prédominant durant la période précédent la guerre (pour la collecte des renseignements, la recherche des ADM et la traque des terroristes), mais aussi durant la guerre. Tirant les leçons de l' Operation Enduring Freedom en Afghanistan qui ont montré à quel point elles étaient nécessaires et efficaces, les forces des opérations spéciales n'ont jamais été autant actives que lors de l' Operation Iraqi Freedom.

Forces de la coalition

Article détaillé : Coalition militaire en Irak.
Carte des États de la Coalition

2003 : la guerre conventionnelle

Déroulement et issue de la guerre

Déclenchement

Militaires Irakiens montés sur un VTT MT-LB, 28 février 2003
VCI BMP-2 irakien détruit pendant l'offensive

Dirigée depuis le United States Central Command (CENTCOM) elle s'appuie sur la doctrine Choc et effroi en anglais : Shock and Awe[8] qui tente par l'emploi d'armements très puissants et précis de causer un choc et d'engendrer la terreur dans l'armée irakienne et la population.

Le plan de guerre du département de la Défense et de la Maison Blanche est une modification du plan de guerre de la première guerre du Golfe, de 1991, et est renommé le « plan d'opération 1003 ».

Déroulement

Les 26 jours de l'offensive conduite par la coalition en Irak constituent une remise à jour de la guerre classique : une poussée mécanisée irrésistible, contournant les villes et franchissant promptement les cours d'eau, appuyée par l'aviation pour anéantir toute résistance et s'emparer finalement de la capitale, correspondent sur le terrain exactement à la doctrine très offensive de "l'Air-Land-Battle" adoptée en 1982 par l'armée américaine, lointaine descendante de la guerre-éclair menée au début des années 1940, au moins autant - sinon bien plus - qu'à la doctrine "Shock and Awe".

Char T-55 irakien en flammes, 2 avril 2003
Missile balistique Al Samoud capturé en 2003

Le 19 mars 2003 à 21h37 soit quelques heures après la fin de l'ultimatum de 48h du président américain George W. Bush qui demandait au président irakien Saddam Hussein ainsi qu'à ses fils Oudaï et Qusay de quitter l'Irak, les États-Unis ont lancé des missiles sur Bagdad. L'Irak a répliqué en envoyant, à partir de vedette rapide de fabrication soviétique , dissimulée sur le littoral, un total 5 missiles « mer-mer » chinois CSSC-3 “Seersucker”, volant au ras des vagues dont aucun n'a pu être intercepté mais dont le système de guidage est inopérant sur un objectif terrestre, tirées sur le Koweït, qui n'ont fait ni victimes ni dégâts bien que le premier soit tombé tout près du QG de la 1re force expéditionnaire des Marines[9] et une vingtaine de missiles balistiques Ababil-100 and the Al-Samoud-2 intercepté pour la majorité par les missiles Patriot[10].

La stratégie de la coalition a consisté, d'abord, en des bombardements ciblés et répétés de la capitale irakienne et autres villes importantes, visant à la fois à terroriser les Irakiens, l'espoir de la coalition étant de voir des désertions massives dans l'armée irakienne ou un soulèvement de la population irakienne, et à détruire les systèmes de défenses du pays. Les bâtiments les plus bombardés furent les palais présidentiels[11] et les édifices du parti Baas, ainsi que les casernements que les forces armées irakiennes avaient évacuées plusieurs semaines auparavant[réf. nécessaire], et les systèmes fixes de communications irakiens utilisées en temps de paix [réf. nécessaire]. La première frappe qui marqua le début des hostilités le 20 mars à 5h30 (heure locale) a été une tentative de décapitation du régime en bombardant (sur base de renseignements obtenus auprès d'un garde de la sécurité de Saddam Hussein) un lieu où devait, parait-il, se réunir Saddam Hussein et ses principaux conseillers, avec 36 Tomahawks tiré depuis des navires et 2 F-117. Après cette frappe, très largement montrée et commentée par les médias occidentaux, un doute planait sur la mort du président irakien, mais on espérait pour le moins dans la Coalition qu'il avait quand même été blessé. Saddam Hussein réapparut en direct sur la chaîne d'informations arabe Al Jazeera, quelque temps plus tard... Des officiels Irakiens aurait péri, mais Saddam Hussein n'était pas présent sur les lieux du bombardement au moment où celui-ci eut lieu. D'autres tentatives pour l'éliminer durant cette guerre, sur le base de renseignements « fournis » par des « officiels » irakiens « proches du régime » eurent lieu, mais échouèrent toutes. Les forces armées irakiennes étant bien mieux camouflées qu'en 1991 [réf. nécessaire], et les forces de la Coalitions n'ayant réussi à identifier pratiquement aucun objectif militaire utile à détruire [réf. nécessaire], les forces de la Coalition passèrent à l'offensive terrestre en même temps que débutaient les bombardements aériens.

Chars M1 de la 1re division blindée américaine à Bagdad devant les mains de la victoire commémorant la guerre Iran-Irak

Parallèlement aux bombardements aériens, 3 Divisions de l'US Army (3e Division d'infanterie mécanisée américaine, 82e Division aéroportée américaine, 101e division aéroportée américaine, renforcées de plusieurs Brigades d'autres unités), la 1ère Division de Marines américaine) de l'US Marine Corps et la 1re division blindée britannique[13] de la British Army, comptant 100 000 hommes de troupe et des milliers de blindés sous le commandement de l'United States Central Command stationnés au Koweït (260 000 hommes au total étaient au Proche-Orient et dans l'Océan Indien), sont entrés dans le pays essentiellement par la frontière sud et ont affronté 3 des 17 "divisions" de l'Armée régulière irakienne (chaque « division » irakienne étant d'une force militaire équivalente, soit à un Régiment renforcé de Cavalerie légère blindé en combat rapproché[14], soit à un régiment mécanisé en combat rapproché[15] soit à un Régiment d'infanterie légère de la Coalition[16] [réf. nécessaire], les 14 autres "divisions" se trouvant en dehors des zones de combat (3 à Amara[17][réf. nécessaire], et les 11 autres au Kurdistan[réf. nécessaire]) et ne disposant pas d'une logistique leur permettant de se déplacer à plus de quelques dizaines de kilomètres de leur garnison [réf. nécessaire]), 4 des 6 "divisions" de la Garde Républicaines (3 "divisions" blindées équivalentes, en combat rapproché[18], à une brigade blindée de la Coalition [réf. nécessaire], la quatrième "division" d'infanterie motorisée[19] à une brigade d'infanterie motorisée de la Coalition [réf. nécessaire], les 2 autres "divisions" de la Garde, la "division" mécanisée, équivalente en combat rapproché[20] à une Brigade mécanisée de la Coalition, et une seconde "division" d'infanterie motorisée, se trouvant au Kurdistan[réf. nécessaire]) ; les diverses milices, tels les fedayins de Saddam, essentiellement chargées d'assurer la garde statique de points sensibles, ainsi que des djihadistes étrangers chargés de commettre des attentats dans Bagdad en cas d'occupation de la ville, n'ont pratiquement pas eu l'occasion de combattre.

Des combats ont été menés pendant plusieurs jours dans les villes d'Umm Qasr et de Nassiriya, pendant près de deux semaines à Bassorah, la résistance des Irakiens, combattant exclusivement en milieu urbain, étant plus forte que ce que l'état-major de la Coalition ne l'avait escompté. En particulier, des commandos irakiens (ou des forces spéciales irakiennes) tinrent des quartiers d'Umm Qasr pendant presqu'une semaine [réf. nécessaire], et les forces de l'armée régulière irakienne (composée d'officiers de carrière en majorité sunnites[réf. nécessaire] et de militaires du rang, appelés pour la plupart, en majotité chiites) de Bassorah, équivalentes au total à un Régiment renforcé de Cavalerie légère blindée (6e "division" blindée irakienne) et à un Régiment mécanisé (51e "division" mécanisée irakienne) de la Coalition, tous deux équipés de chars moyens T-55 totalement obsolètes, de véhicules de combat d'infanterie (VCI) BMP-1 et de véhicules de transport de troupes (VTT) MT-LB[21], appuyés par une artillerie du volume total d'un Bataillon (canons tractés D-20[22] et/ou D-30[23]) et ne disposant d'aucun appui aérien, "fixèrent" la 1ère Division blindée britannique[13], entièrement composée de militaires professionnels, équipée de chars de combat lourds Challenger II et de VCI Warrior[24], appuyée par de l'artillerie lourde (canons automoteurs AS-90 [25] et lance-roquettes multiples M270 [26]), flanc gardée sur sa droite par une Brigade d'élite[27] britannique des Royal Marines débarquée à Faw[28], elle aussi entièrement professionnalisée, et disposant de l'appui aérien de la Coalition, dans les faubourgs de cette ville (en utilisant intelligemment le réseau très dense de canaux - utilisés comme « fossés anti-chars » - de cette agglomération, qui rend la défense de cette ville assez facile, et rendit la manœuvre des blindés lourds britanniques très difficile), ville ayant la particularité d'être incontounable, pendant toute la durée du déplacement des forces américaines vers Bagdad [réf. nécessaire], et empêchèrent ainsi cette division blindée britannique de participer à l'offensive sur Bagdad au côté des forces américaines, après avoir pris ou contourné Amara[17], Kut et Baqubah[29], comme cela était, selon toute probabilité, initialement prévu[30] ; une fois leur mission accomplie, les forces irakiennes de Bassorah ne se rendirent pas, mais "s'évaporèrent" [réf. nécessaire], alors qu'ils avaient certainement la possibilité de tenir encore plus longtemps... De même, une force de l'armée régulière irakienne de Nassiriya, infanterie légère (11e "division" irakienne d'infanterie) du volume d'un Régiment d'infanterie de montagne de la Coalition, appuyée par un petit nombre de mortiers, ne disposant ni de blindé ni d'appui aérien, s'opposa avec succès à Nassirya, pendant près de trois jours, réussissant même à faire quelques prisonniers de guerre, au franchissement à cet endroit de l'Euphrate par une Brigade de US Marine Corps disposant pourtant de moyens très supérieurs [réf. nécessaire]. (La Coalition avait pourtant procédé à une intense campagne d'action psychologique en direction de l'armée irakienne, promettant en particulier « la vie sauve à tout soldat irakien qui ne combattrait pas » [réf. nécessaire]. Au contraire de ce qui s'était passé en 1991, on peut toutefois se demander si, dans le domaine de l'action psychologique, le seul succès en 2003 n'a pas été obtenu par les Irakiens : dès le début de l'offensive britannique sur Bassorah, un officier irakien, prétendit être le général de corps d'armée commandant les forces irakiennes à Bassorah, se rendit aux Britanniques en affirmant avoir déserté, alors que, quelques jours plus tard, le vrai général de corps d'armée commandant les forces irakiennes à Bassorah accordait une interview en direct à la chaîne d'information arabe Al Jazeera. Après enquête de la Coalition, ce soldat se révéla être un capitaine... [réf. nécessaire] Le commandant des opérations (civil) de la le troisième Région militaire de l'Irak, incluant en particulier les régions de Bassorah et de Nassiriya, était Ali Hassan al-Majid, dit « Ali le chimique » [réf. nécessaire]).

Blacks Hawks américains de la 2nd Brigade, 101st Airborne Division en 2003 lors de l'invasion de l'Irak

Dans le même temps, des forces spéciales de la coalition se chargent de prévenir toute mise à feu des puits de pétrole dans le sud de l'Iraq, car ceux-ci devront en particulier servir à financer la reconstruction du pays une fois la guerre terminée. L'infanterie mécanisée américaine, fortement blindée, avec ses chars lourds de combat Abrams, ses VCI Bradley, accompagnée d'une très puissante artillerie lourde (automoteurs lance-roquettes multiples M270 [32]) et disposant d'une suprématie aérienne totale, ont ensuite contourné les villes dans leur marche vers Bagdad. L'objectif était d'atteindre le plus rapidement possible le point central du régime, en espérant qu'une chute de la capitale entraînerait la reddition des foyers de résistance partout ailleurs.

En parallèle, dans la région du Kurdistan, la Coalition avait initialement prévue que la 4e Division d’infanterie mécanisée de l'US Army venue de la province de Mardin en Turquie, Division assez légère (elle était, semble-t-il, loin de disposer de tous ses blindés, surtout de tous ses chars lourds de combat Abrams et de toute son artillerie lourde (canons automoteurs lance-roquettes multiples M270 [33], et ne disposait très probablement pas d'un appui aérien aussi important que les forces de la Coalition venant du Koweït) mais la plus moderne de toute l'armée américaine au point de vue de son informatisation (et encore en cours d'expérimentation...), « fixe » dans cette région, avant l'invasion, une partie importante de l'armée irakienne, cette division ayant pour mission, soit de « menacer » Bagdad suivant un axe nord-ouest ⇒ sud-est (pendant que les Américains mèneraient l'attaque principale sur la capitale suivant l'axe sud ⇒ nord et les Britanniques suivant un axe secondaire nord-est ⇒ sud-ouest) dans l'hypothèse où l'armée régulière irakienne se trouvant au Kurdistan se serait rendue, soit de "fixer" pendant toute la durée de l'invasion et jusqu'à la chute de Bagdad, une partie importante de l'armée irakienne dans cette région, les forces kurdes du PDK et du UPK devant dans le même temps "menacer" Mossoul et Kirkouk[réf. nécessaire]. Cette division n'est finalement pas autorisés à débarquer en Turquie et, devant rejoindre le Koweït par bateau, arrivera après la fin des combats.

Face à cette menace, les Irakiens avaient massé à l'ouest de Bagdad 11 "divisions" de l'armée régulière irakienne et 2 "divisions" de la Garde républicaine[34] : en première ligne, face à la frontière avec la Turquie, les forces irakiennes étaient équivalentes à 2 Brigades d'infanterie motorisée de la coalition (Brigades irakiennes composées chacune de l'équivalent de 3 Régiments d'infanterie légère, chacun d'une force militaire équivalente à un Régiment d'infanterie de montagne de la Coalition, et d'un Régiment mécanisé, équipé de chars moyens T-55 et de véhicules de transport de troupes (VTT) MT-LB[21], Régiment d'une force militaire équivalente, en combat rapproché, à un Régiment mécanisé de la Coalition, disposant de commandos, appuyés par un peu d'artillerie (canons tractés D-20[35] et/ou D-30[36]) mais ne disposant d'aucun appui aérien), ainsi que des groupes paramilitaires dans Mossoul et Kirkouk ; en seconde ligne, des forces équivalentes à 3 Brigades la la Coalition se trouvaient sur chacun des trois axes routiers menant du Kurdistan à Bagdad : la "division" d'infanterie motorisée de la Garde Républicaine "Nabuchodonosor", disposant d'un petit nombre de chars moyens T-62 et équipée de véhicules de transport de troupes (VTT) BTR à roues, du volume d'une Brigade d'infanterie motorisé la Coalition (prépositionnée à Tikrit sur l'axe Mossoul-Bagdad), la "division" mécanisé de la Garde républicaine "Adnan", équipée de chars moyens T-72 de fabrication irakienne ("Lion de Babylone", dont, en particulier, le blindage est de qualité nettement inférieure à celui des T-72 de fabrication soviétique) et de véhicules de combat d'infanterie (VCI) BMP-1 (sur l'axe Kirkouk-Bagdad), d'une force militaire équivalente, en combat rapproché, à une Brigade d'infanterie mécanisées de la Coalition, et une force de l'armée régulière irakienne équivalente à 1 brigade d'infanterie motorisée de la Coalition (brigade irakienne composée de l'équivalent de deux régiments d'infanterie légère, chacun du volume d'un régiment d'infanterie de montagne de la Coalition, et d'un régiment blindé équipé de chars moyens T-55 et de (VCI) BMP-1), Régiment d'une force militaire équivalente, en combat rapproché, à un régiment de Cavalerie légère blindée de la Coalition) (prépositionnée à Moqdadiyah, sur l'axe Sulaimaniya[37]-Bagdad), ces trois brigades, disposant de commandos et/ou de forces spéciales et étant, elles aussi, appuyées par un peu d'artillerie (canons tractés D-20[35] et/ou D-30[36] et, peut-être, quelques canons automoteurs lance-roquettes multiples appui aérien)[réf. nécessaire]. Les forces en présence étaient relativement équilibrées, voire légèrement à l'avantage des défenseurs irakiens, bien que la suprématie aérienne de la Coalition lui donnait certainement en réalité l'avantage ; néanmoins, au cas où l'armée régulière irakienne aurait décidé de combattre, il est peu probable que cette Grande Unité américaine, « expérimentale » et dont tous les équipements n'étaient pas encore opérationnels, aurait réellement cherché à l'affronter et à la « réduire », par souci de limiter ses pertes en vies humaines[réf. nécessaire]. Finalement, moins d'un mois avant la date de l'invasion, la Turquie n'autorisa pas les forces terrestres américaines à opérer depuis son territoire ; néanmoins, compte tenu de la faiblesse de la logistique irakienne, la plus grande partie de l'armée irakienne du Kurdistan fut forcée de demeurer sur place, à l'exception de quelques unités de la Garde républicaine qui furent envoyées en renfort des unités de la Garde qui assuraient la défense de Bagdad[réf. nécessaire]. En remplacement de cette Division d'infanterie mécanisée, l'armée américaine envoya au Kurdistan la 173e Brigade aéroportée, principalement destinée à empêcher une intervention de l'armée turque dans cette région et à contrôler l'action des forces kurdes du PDK et du UPK[réf. nécessaire] ; cette Brigade, en conformité avec une tactique que l'armée américaine avait déjà utilisée en Afghanistan, se contenta de « suivre » et "d'appuyer" si nécessaire les forces kurdes, "sécurisant" par exemple les ponts, forces kurdes qui avaient maintenant pour objectif la prise des villes de Mossoul et de Kirkouk. Les forces de l'armée régulière irakienne n'opposèrent pratiquement aucune résistance aux forces kurdes, ayant probablement eu pour consigne (pour motiver ses soldats dans une guerre qui se voulait être une « guerre de défense nationale » et non pas une guerre de défense du régime ou une guerre civile) de ne combattre que les forces « étrangères », les Kurdes étant alors considérés par les irakiens comme des irakiens[réf. nécessaire], et les villes de Mossoul et de Kirkouk furent pratiquement prises sans combat, après que les forces de l'armée régulières irakienne se furent (tout comme les autres forces de l'armée irakienne, qui ne se rendirent jamais, à l'exception, à la fin des hostilités, des généraux commandant des Régions militaires) « évaporées »...[réf. nécessaire]

Dans les mois qui avaient précédé l'invasion, les forces de la Coalition avaient fait courir le bruit d'une possible vaste opération aéroportée qui, depuis le désert irakien situé près de la frontière jordanienne aurait pu conduire une offensive sur Bagdad suivant une direction Sud-Ouest ⇒ Nord-Est, en passant notamment par Falloujah ; en réalité, cette opération, demandant des moyens très importants, en particulier au niveau de la Logistique, et très risquée si les irakiens avaient décidé de mettre en place des troupes sur les aérodromes qui auraient dû dans ce cas être utilisés par les forces de la Coalition, ne semble jamais avoir été réellement planifié, et les irakiens ne semblent pas y avoir réellement cru[réf. nécessaire] ; ils placèrent néanmoins quelques troupes à Falloujah, ville qui pouvait, de toute manière, être menacée par des troupes de l'US Army si celles-ci avaient décidé de se flanc garder sur leur aile gauche lors leur attaque principale sur Bagdad par le Sud. En fait, la Coalition se contenta d'envoyer dans cette région désertique quelques forces spéciales, région uniquement défendue côté irakien par des gardes frontières ; les forces spéciales américaines se contentèrent de progresser vers le nord, afin de contrôler la frontière de l'Irak avec la Syrie et d'empêcher ainsi une fuite éventuelle des dirigeants irakiens en direction de la Syrie, si ceux-ci avaient décidé de faire une telle tentative[réf. nécessaire].

Article détaillé : Bataille de Bagdad (2003).

Après seulement 19 jours de déplacement et au prix de quelques combats (depuis le départ du Koweit), l'armée américaine a bousculé facilement au sud et à l'est de Bagdad des unités de la Garde républicaine[41] (entièrement composée de militaires professionnels, en majorité, ou presque exclusivement, des Sunnites[réf. nécessaire]), principalement équipées de chars moyens T-72 Lion de Babylone, de véhicules de transport de troupes (VTT) BTR à roues, de véhicules de combat d'infanterie (VCI) BMP-1 et de VCI BMP-2, ne dépassant jamais un volume équivalent à un Escadron blindé des forces de la Coalition [réf. nécessaire], unités combattant de façon isolées et apparemment très mal commandées au niveau du Commandement de la Garde Républicaine[42] ; le Commandant des opérations (Civil) de la Région militaire centre, incluant en particulier les régions de Bagdad, de Tikrît, de Baqubah et de Kut, défendue par le Garde Républicaine, était Qoussaï Hussein [réf. nécessaire], l'un des deux fils de Saddam Hussein[43]. L'armée américaine a alors pénétré dans Bagdad, menant des attaques contre des bâtiments symboliques du gouvernement irakien[44], alors que le premier plan du Pentagone aurait prévu de parvenir à 80 km de la capitale après 47 jours. L'armée américaine a pris le contrôle de la capitale avec une série de raids blindés qui ont facilement réduit une faible résistance, mal organisée, de la Garde Républicaine Spéciale[45] chargée de la protection des "Palais Présidentiels", et de divers groupes paramilitaires.

Il y eut de légères pertes parmi les forces alliés, comme le montre cet M1A1 Abrams américain détruit.

Le régime de Saddam Hussein est tombé dans les jours suivants. Les dernières poches de résistance armée n'ont alors pas tardé à tomber.

Le 9 avril 2003, on considère que l'offensive est terminée et que le régime Baasiste est tombé, avec le renversement de la statue de Saddam Hussein sur la place Ferdaous (Bagdad), par un char américain.

Ordre de bataille de la Coalition

Ordre de bataille terrestre de la Coalition sur le Front Sud (Koweit) soit 130 000 Américains et 22 000 Britanniques :

5e corps d'armée des États-Unis:

Marine Expeditionary Force (I MEF):

Ordre de bataille américain sur le front Nord (Kurdistan irakien) :

Forces d'opérations spéciales

Les forces spéciales de la coalition impliquées dans l'opération comptaient plus de 10 000 membres, et leur impact a été déterminant. Les effectifs de ces forces non conventionnelles ont été estimés comme suit : 2 000 opérateurs de forces spéciales, 1 000 militaires des opérations psychologiques (PSYOPS), 1 000 membres d'équipages d'unités aériennes spéciales, 2 000 soldats d'infanterie d'élite (presque tous aéroportés), 2 000 personnels des affaires civilo-militaires, et que 2 000 soldats et traducteurs des « Forces irakiennes libres » et d'autres origines.

Des Marines pénétrant un des palais de S. Hussein à Bagdad le 9 avril 2003
Membres du GROM polonais sécurisant le port d'Umm Qasr dans les premières semaines de l'offensive

Les forces spéciales américaines et de la coalition ont effectué trois missions de manière relativement ouverte : elles ont opéré dans l'ouest de l'Irak et contrôlé les axes reliant l'Irak à la Jordanie et à la Syrie, encadré les combattants kurdes en leur fournissant un appui-feu décisif, et récupéré du personnel en zone hostile. Elles ont également capturé des infrastructures essentielles, telles que les installations pétrolières et les barrages hydro-électriques, en avance des forces classiques. Elles ont aussi mené des reconnaissances et des actions offensives dans tout le pays, prenant pour cibles des installations ou des formations avec l'appui de l'aviation, et établi des contacts directs avec des chefs de clans et des commandants irakiens – probablement en coordination avec des éléments de la CIA.

Pour la seule US Army, entre les 5e et 10e groupes de forces spéciales, ce sont en effet 88 détachements de 12 hommes qui ont été engagés en Irak, avec chacun une mission et un secteur propres. Si l'on y ajoute les SEALs de l'US Navy, les Special Air Service britanniques et australiens, il y a probablement eu jusqu'à 120 détachements présents simultanément dans tout le pays, fournissant au Central Command un aperçu global de la situation au sol tout en saturant, aveuglant et fixant les forces irakiennes[46].

Statistiques

Conséquences des bombardements sur Bagdad le 2 avril 2003.

Dans la nuit du 21 au 22 mars, qui fut l'une des nuits de bombardements parmi les plus intenses qu'a connu l'Histoire, quelque 800 missiles de croisière et 1 000 armes air-sol guidées se sont abattus sur près de 1 500 objectifs situés dans et autour de la capitale irakienne. Selon les dires du gouvernement irakien de Saddam Hussein, seules 3 personnes ont perdues la vie durant ces bombardements.

Les prédictions extraordinairement pessimistes à propos de la guerre ne doivent pas être oubliées. Plusieurs agences de l'ONU avaient, par exemple, estimé qu'une invasion de l'Irak ferait environ 500 000 morts et blessés [réf. nécessaire], alors que les pertes en non combattants seraient restées remarquablement faibles, entre 600 et 1 252 morts au cours de ses 26 jours, selon les différentes déclarations du gouvernement irakien de Saddam Hussein, alors en place.

Terme de l'opération

Cette opération militaire s'est terminée officiellement lors de la prononciation d'un discours par le président Georges W. Bush, sur le porte-avions USS Abraham Lincoln portant la bannière Mission accomplie le 1er mai 2003, alors que Saddam Hussein n'est pas encore arrêté.

Si cette guerre conventionnelle a démontré, une nouvelle fois, la puissance de feu des États-Unis (et de certains de leurs alliés), l'après-guerre, avec ses actes d'insurrections, voire de terrorisme intercommunautaire, commis par une guérilla irakienne protéiforme, illustre des difficultés qu'une armée conventionnelle rencontre dans une guerre asymétrique et, surtout, face à un conflit qui, pour les forces d'occuation, s'est progressivement transformé en guérilla.

En effet, les forces de la coalition sur le territoire irakien dépassent depuis 2004 les 160 000 hommes (24 Brigades de combat en 2008 dans la seule agglomération de Bagdad pour les forces américaines[réf. nécessaire], soit un tiers du volume total de US Army et trois fois le volume total de l'Armée française ; il faut toutefois noter que les autres contingents de la coalition, à l'exception des britanniques jusqu'en 2007, ont interdiction absolue de mener des actions offensives, n'ayant le droit de faire usage de leurs armes qu'en cas de "légitimes défense"[réf. nécessaire]) mais, même aidée par les nouvelles forces de sécurité nationales irakiennes, elles ont des difficultés à faire face à ces violences, dont la population civile irakienne est actuellement, de très loin, la première victime.

L'arrestation de Saddam Hussein

Saddam Hussein lors de son arrestation

Les forces de la coalition se disaient persuadées que Saddam Hussein avait quitté l'Irak, ou qu'il s'était réfugié dans un des palais présidentiels.

Saddam Hussein a été arrêté le 13 décembre 2003 à 20h26 par les hommes (au nombre de 600 pour mener cette opération) de la 4e division d'infanterie américaine dirigée par le général Odierno ainsi que des quelques combattants kurdes, lors de l'opération « Aube Rouge », à al-Daous, près de Tikrit (environ 15km), au nord de Bagdad.

Saddam Hussein se cachait dans un réduit de 2,5 mètres sous terre relié à une cour de ferme par un très faible passage (juste suffisant pour laisser passer un homme). Il possédait avec lui une mallette contenant 750 000 dollars, un revolver et deux kalachnikovs. Malgré cela, il n'a offert aucune résistance lors de son arrestation.

Après son arrestation, des images font le tour du monde, à la une de tous les journaux. On y voit Saddam Hussein, affaibli, barbu, soumis à un examen par un médecin militaire (qui prélevait des échantillons d'ADN). Paul Bremer, proconsul américain, prononce la phrase devenue célèbre : « We got him » (« on l'a eu ») lors d’une conférence de presse.

Notes et références

  1. (en) Kim Ghattas, « Syrians join Iraq 'jihad' » sur http://news.bbc.co.uk/, BBC, 14 avril 2003. Consulté le 23 octobre 2010
  2. (en) Iraq Coalition Casualties: Fatalities by Year and Month
  3. (en)Press Briefing by Ari Fleischer, 24 mars 2003, http://georgewbush-whitehouse.archives.gov/news/releases/2003/03/20030324-4.html ; (en)Press Briefing by Ari Fleischer, 1er avril 2003, http://georgewbush-whitehouse.archives.gov/news/releases/2003/04/20030401-2.html
  4. Ernesto Londoño, « Operation Iraqi Freedom ends as last combat soldiers leave Baghdad », Washington Post. Consulté le 24 août 2010
  5. Patrice Claude, « Irak : le retrait américain ne met pas fin aux combats », dans Le Monde, no 20398, 24 août 2010 
  6. Pour rappel, une des raisons avancées par l'administration Bush pour s'attaquer à l'Irak, c'est l'existence de liens présumés entre l'Irak et l'organisation terroriste Al-Qaeda. Lesdits liens auraient été vérifiés par des sources des services de renseignements de l'époque, mais se sont avéré totalement faux par la suite.
  7. (en) Compartmented Plan, mise à jour du 10 mai 2002, http://www.gwu.edu/~nsarchiv/NSAEBB/NSAEBB214/Tab%20C.pdf
  8. Les armées américaines n'ont jamais établi de doctrine « shock and awe ». Cette expression a été proposée par des analystes dans un document publié par la National Defense University. Ce texte n'a jamais eu le statut officiel de doctrine et de concept[réf. nécessaire].
  9. (en)[PDF] Attacking the Cruise Missile Threat, Joint Forces Staff College, 8 septembre 2003
  10. Space and Missile Defense Command contributions and lessons from Operation Iraqi Freedom, Global Security, 14 octobre 2003
  11. (en) Palais présidentiel irakien, près de Babylone Aerial View of Saddam Hussein's Palace
  12. (en) I Marine Expeditionary Force I Marine Expeditionary Force
  13. a et b (en) 1ère Division blindée britannique1st Armoured Division (United Kingdom)
  14. Une "division" blindée de l'armée régulière irakienne "type 2003", équipée en moyenne d'environ 120 chars moyens T-54 totalement obsolètes (canon à âme rayée de 100 mm, ne tirant pas de munition flèche (OFL), tirant des obus perforants (OP) et des obus à charge creuse(OCC) ne perçant plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, néanmoins capable d'affronter avec succès des véhicules de combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior et très dangereux pour les véhicules faiblement blindés, mais dont un obus quelconque n'a de chance raisonnable d'atteindre une cible en mouvement lent qu'à moins de 1 000 m), d'environ 40 (VCI) BMP-1 (véhicules de combat d'infanterie obsolètes, pouvant néanmoins être considérés aujourd'hui comme des véhicules de transport de troupe bien armé, pouvant appuyer efficacement une infanterie débarquée, mais dont le canon « basse pression » de 73 mm, par manque de précision, n'est efficace sur un véhicule qu'à moins de 400 m, et dont les missiles antichar AT-3 Sagger, demandant un très grand entraînement des servants pour avoir une probabilité raisonnable d'atteindre son but, ne percent plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, mais restent efficaces contre les véhicules de combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior et dangereux contre des véhicules faiblement blindés), disposant de l'équivalent d'une Compagnie d'éclairage équipé de BRDM, montée sur véhicules légers, de deux Batteries d'artillerie (canons tractés D-20 et/ou D-30) et d'un petit nombre de véhicules de transport ne permettant pas, et de loin, de déplacer l'ensemble de la « division » en une seule fois, était équivalente à un régiment, éventuellement renforcé d'un ou deux Escadrons, de Cavalerie légère blindée équipé de AMX-10 RC (tirant des OFL de 105 mm sur objectif mobile) et ce, uniquement en combat rapproché car, à moyenne distance (1000-2000 m), elle n'avait guère plus de valeur qu'un groupement d'escadrons de Cavalerie légère blindée équipé d'AMX-10 RC et, à grande distance (2000-3000 m), elle devait équivaloir à un Escadron de chars lourds de combat Leclerc (tirant en marche des OFL de 120 mm sur objectif mobile)... Une "division" blindée de l'armée régulière irakienne ne pouvait valablement se battre qu'en zones semi-urbaines
  15. Une "division" mécanisée de l'armée régulière irakienne « type 2003 », équipée en moyenne d'environ 40 chars moyens T-54 totalement obsolètes (canon à âme rayée de 100 mm, ne tirant pas de munition flèche (OFL), tirant des obus perforants (OP) et des obus à charge creuse (OCC) ne perçant plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, néanmoins capable d'affronter avec succès des véhicules de combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior et très dangereux pour les véhicules faiblement blindés, mais dont un obus quelconque n'a de chance raisonnable d'atteindre une cible en mouvement lent qu'à moins de 1000 m), d'environ 120 (VTT) MT-LB (véhicule de transport de troupes dont l’armement principal se limite à un fusil mitrailleur de 7.62 mm), disposant de l'équivalent d'une Compagnie d'éclairage montée sur véhicules légers, d'une Compagnie de missiles anti-char (équipée d'un petit nombre de missiles antichar AT-3 Sagger portatifs, demandant un très grand entraînement des servants pour avoir une probabilité raisonnable d'atteindre son but, ne percent plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, mais restent efficaces contre les véhicules de combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior et dangereux contre des véhicules faiblement blindés), de deux Batteries d'artillerie (canons tractés D-20 et/ou D-30) et d'un petit nombre de véhicules de transport ne permettant pas, et de loin, de déplacer l'ensemble de la "division" en une seule fois, était équivalente à un Régiment d’infanterie mécanisée équipé d'AMX-30 B2 (tirant des munitions flèche OFL de 105 mm sur objectif mobile) et de véhicules de combat d'infanterie (VCI) AMX-10 P armés d'un canon de 20 mm et ce, UNIQUEMENT EN COMBAT RAPPROCHE car, à moyenne distance (1000-2000 m), elle n'avait guère plus de valeur qu'un Escadron d’AMX-30 B2 (tirant des munitions flèche OFL de 105 mm sur objectif mobile) et, à grande distance (2000-3000 m), elle devait équivaloir à un Peloton de chars lourds de combat Leclerc (tirant en marche des munitions OFL de 120 mm sur objectif mobile)... Une « division » mécanisée de l'armée régulière irakienne ne pouvait valablement se battre qu'en zones urbaines ou semi-urbaines
  16. Une "division" d'infanterie de l'armée régulière irakienne "type 2003", composée généralement de l'équivalent de trois Bataillons d'infanterie légère (disposant chacun de quelques moyens d'éclairage, de quelques canons sans recul antichar de 73 mm (SPG-9) et/ou 106 mm (106SR M40) (canons tirant des à projectiles à charge creuse (OCC) ne perçant plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, bien qu'ils restent efficaces contre les véhicules de combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior et dangereux contre des véhicules faiblement blindés), d'une Compagnie de commandos et de quelques mortiers portés de 60 mm et/ou 81 mm, mais ne disposant pas de moyens de transports organiques) équivalent chacun à un Bataillon d'infanterie de montagne, et de l'équivalent d'une Compagnie d'éclairage montée sur véhicules légers, de l'équivalent d'une Compagnie de missiles anti-char (équipée d'un petit nombre de missiles antichar AT-3 Sagger portatifs, demandant un très grand entraînement des servants pour avoir une probabilité raisonnable d'atteindre son but, qui ne percent plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, mais restent efficaces contre les véhicules de combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior et dangereux contre des véhicules faiblement blindés), d'un Bataillon de Commandos, de l'équivalent d'une Compagnie d'appui équipée de mortier de 120 mm, et d'un petit nombre de véhicules de transport ne permettant pas, et de loin, de déplacer l'ensemble de la "division" en une seule fois, était équivalente à un Régiment d'infanterie de montagne. Comme toute unité d'infanterie non mécanisée, et comme les irakiens l'avaient appris à leurs dépens lors du désastre militaire qu'ils avaient subi à l'occasion de la guerre du Golfe de 1991, une "division" d'infanterie de l'armée régulière irakienne ne pouvait se battre qu'en terrain favorable, à savoir en zones urbaines, en zones montagneuses ou en zones couvertes
  17. a et b (sv) Al-Amara Al-Amara
  18. Une "division" blindée de la Garde Républicaine "type 2003", équipée en moyenne d'environ 120 chars moyens T-72 de fabrication irakienne ("Lion de Babylone", dont, en particulier, le blindage est de qualité nettement inférieure à celui des T-72 de fabrication soviétique, char équipé d'un canon à âme lisse de 125 mm, tirant des munition flèche (OFL), capables de percer une partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, très dangereux pour les véhicules ce combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior et pour des véhicules faiblement blindés, mais dont un obus quelconque n'a de chance raisonnable d'atteindre une cible en mouvement lent qu'à moins de 1200 m), d'environ 40 (VCI) BMP-2 (véhicule de combat d'infanterie dont le canon de 30 mm est efficace à 1 500 m, susceptible de « neutraliser » certains des chars lourds de la Coalition en endommageant certains de leurs accessoires, capables de percer une partie des surfaces blindées les véhicules ce combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior ou, au minimum, de les « neutraliser », également très dangereux pour les véhicules faiblement blindés, mais dont les missiles antichar Bradley ou Warrior et contre des véhicules faiblement blindés), de l'équivalent d'un Bataillon d'éclairage équipé de BRDM, de l'équivalent de deux Bataillons d'artillerie (canons tractés D-20 et/ou D-30 et/ou canons automoteurs lance-roquettes multiples brigade blindée équipé de AMX-30 B2 (tirant des munitions flèche OFL de 105 mm sur objectif mobile) et de véhicules de combat d'infanterie (VCI) AMX-10 P armés d'un canon de 20 mm efficace à 1000 m, mais ce, UNIQUEMENT EN COMBAT RAPPROCHE car, à moyenne distance (1000-2000 m), elle n'avait guère plus de valeur qu'un Régiment AMX-30 B2 et, à grande distance (2000-3000 m), elle devait équivaloir à un Groupement d'escadrons de chars lourds de combat Leclerc (tirant en marche des munitions OFL de 120 mm sur objectif mobile)... Une « division » blindée de la Garde républicaine ne pouvait valablement se battre qu'en zones semi-urbaines
  19. Une "division" d'infanterie motorisée de la Garde républicaine "type 2003", composée en principe de l'équivalent de trois régiments d'infanterie équivalent chacun à un régiment d'infanterie de montagne (disposant chacun de l'équivalent d'une compagnie d'éclairage, d'une compagnie antichar dotée de missiles antichar Milan de première génération, néanmoins capables de percer une partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, et très dangereux contre les véhicules de combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior), d'une compagnie de commandos et une compagnie d'appui équipée de mortiers portés de 60 mm et/ou 81 mm, et disposant de véhicules de transport de troupes (VTT) BTR à roues (équipés chacun d'une mitrailleuse lourde de 14,5 mm et d'un fusil mitrailleur de 12,7 mm) organiques), et de l'équivalent d'un Bataillon d'éclairage équipé de BRDM, d'un bataillon équipé d'un petit nombre de véhicules de combat à roues (VCR) armés de missiles antichar HOT de première génération, néanmoins capables de percer une partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, et très dangereux contre les véhicules de combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior), d'un Bataillon de commandos, de l'équivalent d'un Bataillon d'appui équipé de mortier de 120 mm, de l'équivalent d'un Escadron de chars moyens T-62 (ou T-72 Lion de Babylone de fabrication irakienne, dont, en particulier, le blindage est de qualité nettement inférieure à celui des T-72 de fabrication soviétique, char équipé d'un canon à âme lisse de 125 mm, tirant des munition flèche (OFL), capables de percer une partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, très dangereux pour les véhicules ce combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior et pour des véhicules faiblement blindés, mais dont un obus quelconque n'a de chance raisonnable d'atteindre une cible en mouvement lent qu'à moins de 1200 m) et d'un certain nombre de véhicules de transport, correspondait à une Brigade d'infanterie motorisée de la Coalition. Comme toute unité d'infanterie non mécanisée, et comme les irakiens l'avaient appris à leurs dépens lors du désastre militaire qu'ils avaient subi à l'occasion de la guerre du Golfe de 1991, une "division" d'infanterie motorisée de la Garde Républicaine ne pouvait se battre qu'en terrain favorable, à savoir en zones urbaines, en zones montagneuses ou en zones couvertes
  20. La "division" mécanisée de l'armée régulière irakienne "type 2003", équipée d'environ 40 chars moyens T-72 Lion de Babylone (de fabrication irakienne, dont, en particulier, le blindage est de qualité inférieure à celui des T-72 de fabrication soviétique, char équipé d'un canon à âme lisse de 125 mm, tirant des munition flèche (OFL), capables de percer une partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, très dangereux pour les véhicules ce combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior et pour des véhicules faiblement blindés, mais dont un obus quelconque n'a de chance raisonnable d'atteindre une cible en mouvement lent qu'à moins de 1200 m), d'environ 120 véhicules de combat d'infanterie (VCI) BMP-1 (véhicules de combat d'infanterie obsolètes, pouvant néanmoins être considérés aujourd'hui comme des véhicules de transport de troupe bien armé, pouvant appuyer efficacement une infanterie débarquée, mais dont le canon « basse pression » de 73 mm, par manque de précision, n'est efficace sur un véhicule qu'à moins de 400 m, et dont les missiles antichar AT-3 Sagger, demandant un très grand entraînement des servants pour avoir une probabilité raisonnable d'atteindre son but, ne percent plus la plus grande partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition, mais restent efficaces contre les véhicules de combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior et dangereux contre des véhicules faiblement blindés), de l'équivalent d'un Bataillon d'éclairage équipé de BRDM, d'un bataillon équipé d'un petit nombre de véhicules de combat à roues (VCR) armés de missiles antichar HOT de première génération, néanmoins capables de percer une partie des surfaces blindées des chars lourds de la Coalition et très dangereux contre les véhicules de combat d'infanterie (VCI) de type Bradley ou Warrior), de l'équivalent de deux Bataillons d'artillerie (canons tractés D-20 et/ou D-30, éventuellement de quelques canons automoteurs lance-roquettes multiples Brigade d’infanterie mécanisée équipé d'AMX-30 B2 (tirant des munitions flèche OFL de 105 mm sur objectif mobile) et de véhicules de combat d'infanterie (VCI) AMX-10 P armés d'un canon de 20 mm efficace à 1000 m, car, à moyenne distance (1000-2000 m), elle n'avait guère plus de valeur qu'un groupement d'escadrons d’AMX-30 B2 (tirant des munitions flèche OFL de 105 mm sur objectif mobile) et, à grande distance (2000-3000 m), elle devait équivaloir à un Escadron de chars lourds de combat Leclerc (tirant en marche des munitions OFL de 120 mm sur objectif mobile)... La "division" mécanisée de la Garde Républicaine ne pouvait valablement se battre qu'en zones urbaines ou semi-urbaines
  21. a et b (en) MT-LB MT-LB
  22. (en) Canon sur affut D-20 152 mm towed gun-howitzer M1955 (D-20)
  23. (en) Canon sur affut D-30 D-30
  24. (en) FV510 Warrior Warrior IFV
  25. (en) Canon automoteur AS-90 AS-90
  26. (en) Lance-roquettes multiple M270 [1]
  27. (en) Brigade britannique "Royal Marines 3 Commando Brigade" 3 Commando Brigade
  28. (en) Péninsule d’Al Faw Al-Faw Peninsula
  29. (en) Baqubah Baqubah
  30. (en) POLO STEP : Plan d'invasion américain de l'Irak de 2002, déclassifié en 2005
  31. a et b (en) Canon automoteur M109 Paladin M109 howitzer
  32. (en) Lance-roquettes multipl M270 [2]
  33. (en) Lance-roquettes multiples M270 [3]
  34. (en) Garde républicaine irakienne Iraqi Republican Guard (
  35. a et b (en) Canon tracté D-20 152 mm towed gun-howitzer M1955 (D-20)
  36. a et b (en) Canon tracté D-30 D-30
  37. (en) Sulaymaniyah Sulaymaniyah
  38. (en) Canon automoteur 2S1 Gvozdika 2S1
  39. (en) Canon automoteur 2S3 Akatsiya 2S3 Akatsiya
  40. (en) LRM BM-21 Grad BM-21
  41. (en) Garde Républicaine irakienne Iraqi Republican Guard (
  42. La Garde Républicaine n'a apparemment pas cherché à tirer profit du réseau dense des très larges canaux d'irrigation situés au Sud de Bagdad, comme l'avait fait l'Armée régulière irakienne à Bassorah, alors que les moyens de franchissement, inadaptés, de ces canaux pas les chars de combat lourds Abrams constituaient l'un des points faibles de l'US Army, dans ce terrain très défavorable aux offensives des blindés. Evidemment, pour que cette manœuvre puisse être couronnée d'un certain succès, il aurait fallu qu'en plus, comme elle avait réussi à le faire à Bassorah avec la 1ère Division blindée britannique, l'armée irakienne parvienne à "fixer" quelque part, au moins pour quelque temps, la 1ère Force expéditionnaire de Marines américaine progressant sur Bagdad suivant l'axe secondaire Est-Ouest, ce qui aurait supposé une réflexion au niveau "stratégique" pour élaborer un plan cohérent de défense d'ensemble de l'Irak, plan qui n'existait probablement pas car la pensée militaire irakienne ne dépassait certainement pas en 2003 le niveau "opérationnel", ce qui constituait néanmoins un net progrès par rapport à 1991 où ce « savoir-faire » était limité au seul niveau "tactique".
  43. Affaiblis par l'embargo et sans logistique leur permettant de se déplacer à plus de quelques dizaines de km de leur garnison, la nette supériorité numérique en nombre de "divisions" était en réalité une très nette infériorité en termes d'unités équivalentes, comme les forces de la coalition le savait d'ailleurs parfaitement (le nombre de T-72 en état de marche était estimé par les services de renseignement à 800 au maximum, sur un effectif théorique de 1200 ; en réalité, les américains apprendront après la guerre qu'il y en avait légèrement moins de 500 qui étaient aptes au combat, un nombre équivalent de T-55, et moins de 300 VCI, en majorité de type BMP-1...). Globalement, le rapport de force (ramené en termes de "forces équivalentes") a été de l'ordre de 4:1 en faveur de la coalition, avec une suprématie aérienne totale. Toutefois, il est clair que l'État-Major de la n'a pas été capable de concevoir une stratégie d'ensemble sérieuse pour la défense de la région de Bagdad qui, combiné à un terrain peu favorable aux chars de combat modernes, aurait pu lui permettre de "freiner", voire de marquer pour quelque temps un "coup d'arrêt" de la progression des unités américaines en direction de Bagdad, mais sans évidemment avoir les moyens de les arrêter définitivement. Cette absence de plan de défense "sérieux" explique l'échec total des actions menées de façon non coordonnée, en ordre dispersé, par des unités isolées de la Garde républicaine, dont le volume n'a jamais excédé celui de l'équivalent d'une compagnie de la Coalition ! En final, l'armée régulière irakienne a obtenu de bien meilleurs résultats à Nassiriya et surtout à Bassorah, où l'action des deux régiments irakiens de l'armée régulière, bien menée, voire très bien menée, qui a duré près de trois semaines, aurait pu être utile si, dans le cadre d'un plan stratégique cohérent de défense d'ensemble de l'Irak, la Garde républicaine s'était mieux préparée à défendre la capitale irakienne...
  44. Il peut être à noter que certains ponts, dont la destruction aurait pu être ponctuellement utile à certaines unités - par exemple à la "division" d'infanterie motorisée de la Garde républicaine située à Kut sur le Tigre - n'avaient pas été détruits ni même minés par le génie militaire irakien. Ceci a constitué une vrai surprise pour les forces de la coalition, car c'est normalement l'une des premières mesures à effectuer dans un tel cas de figure, et cela révèle probablement des déficiences, même au niveau des connaissances tactiques de ces unités. Néanmoins, la conscience que devait avoir le haut commandement irakien de l'impossibilité dans laquelle il se trouvait de pouvoir empêcher les forces de la coalition de franchir les fleuves, là où le voulait, quand il le voulait, l'ont peut-être dissuadé de procéder à des destructions inutiles, qui se seraient sans doute révélés dérisoires quant à leurs effets. Compte tenu de l'impossibilité dans laquelle l'armée irakienne se trouvait d'exploiter utilement des telles destructions, celles-ci n'auraient eu d'autre effet que de retarder, de quelques heures, la progression en rase campagne des forces de la coalition, qui avaient prévu cette éventualité, et disposaient de moyens de franchissement conséquents... Les seuls résultats significatifs obtenus par l'armée irakienne l'ont été en zone urbaine par l'armée régulière irakienne, là où la supériorité des forces de la coalition était la moins grande. Lorsque les forces américaines sont entrées dans Bagdad, la Garde républicaine ne disposait plus dans cette ville que les unités d'infanterie légère chargées de la garde des palais présidentiels !
  45. (en) Garde républicaine spéciale irakienne [ http://en.wikipedia.org/wiki/Special_Republican_Guard]
  46. Ludovic Monnerat, « Les leçons de l'opération en Irak, où l'agonie brutale des anachronismes », 2003. Consulté le 11 juillet 2011. Voir aussi (en) Charles H. Briscoe (dir.), All Roads Lead to Baghdad : Army Special Operations Forces in Iraq, Fort Bragg, Caroline du Nord, USASOC History Office, 2006, 517 p. (ISBN 9780160753640)  ; (en) Leigh Neville (illustrations par Richard Hook), Special Operations Forces in Iraq, Oxford, Osprey Publishing, 2008, 64 p. (ISBN 978-1-84603-357-5) .

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Special force en Irak, guerre contre Saddam Hussein, Eric Micheletti, Histoire & collection
  • Plan d'attaque, Bob Woodward, Folio document
  • Jessica Lynch, otage en Irak

Liens externes

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Opération libération de l'Irak de Wikipédia en français (auteurs)

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