- Special Forces
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Les Special Forces (SF, « forces spéciales[1] »), populairement connues sous le surnom des « bérets verts » (green berets), sont une des forces spéciales de l'US Army. Spécialisées dans la guerre non conventionnelle, les actions commandos et la formation de troupes alliées, elles ont, depuis leur création au début des années 1950, été engagées dans la plupart des conflits impliquant les États-Unis.
Sommaire
Missions
Trois missions principales sont confiées aux bérets verts :
- guerre non-conventionnelle (Unconventional Warfare, UW) : il s'agit d'un terme utilisé pour appeler la guérilla. Généralement, les SF forment, encadrent voire commandent des maquis alliés pour cette mission.
- actions commandos (Direct Action, DA) : ces missions concernent des attaques faites par surprise et avec rapidité sur des objectifs à haute valeur stratégique (postes de commandement, dépôts de munitions, bases aériennes ou portuaires, etc.) ainsi que la libération d'otages et l'élimination ciblée.
- formations de troupes étrangères (Foreign Internal Defense, FID) : un autre rôle important des SF, bien qu'il soit de plus en plus effectué par les MEU(SOC) (Marine Expedionary Unit (Special Operations Capable)) de l'US Marine Corps.
Les missions d'anti-terrorisme (Counterterrorism, CT) et de reconnaissance tactique (Special Reconnaissance, SR) peuvent aussi être confiées aux SF, mais généralement ces missions sont menées par d'autres unités, respectivement la Delta Force ou le DEVGRU, et les unités LRS (Long Range Surveillance) de l'US Army.
Histoire
Les différentes forces armées des États-Unis avaient fondé pendant la Seconde Guerre mondiale un certain nombre de forces spéciales, notamment les unités de l'OSS et le 1st Special Service Force, connu sous le nom de la Brigade du Diable (Devil's Brigade). Mais ces unités furent dissoutes après la fin de la guerre.
La guerre froide
Ces activités furent d'abord reprises au début de la guerre froide par l'agence nouvellement créée, la CIA, mais les échecs de l'« agence » dans ses opérations pendant la guerre de Corée, ont conduit les militaires américains à créer leurs propres forces spéciales.
Le 15 janvier 1951 est créé l' office of the Chief of Psychological Warfare, précédant de peu celle du Psychological Warfare Center à Fort Bragg en mai 1951. Le nom de Psychological a été en partie choisi pour dissimuler ses vraies activités, car elles comprennent à la fois la guerre psychologique et les activités de forces spéciales. Il sera d'ailleurs renommé Special Warfare Center en 1956.
La première unité des Special Forces est le 10th SFG (Special Forces Group ; la dénomination complète est Special Forces Group (Airborne) ou SFG (A)), créé le 19 juin 1952 et placé sous le commandement du colonel Aaron Bank, un ancien du 1st Special Service Force. Le nombre 10 a été choisi pour tromper les Soviétiques sur le nombre de SFG existants. Les membres de l'unité sont alors des vétérans du 1st Special Service Force, de l'OSS, de la Parachute Infantry (troupes aéroportées) et des guérillas du Pacifique. Cette unité a alors deux missions, la guerre non conventionnelle (guérilla) et la guerre psychologique. La doctrine de l'époque du 10th SFG le consacre uniquement à un éventuel conflit ouvert entre le bloc communiste et le bloc capitaliste. Dans cette optique d'une troisième guerre mondiale, les Special Forces auraient pour mission de s'infiltrer dans les territoires européens envahis par l'Armée rouge et d'agir sur ses arrières, notamment en liaisons avec les résistances qui se formeraient dans les pays envahis.
La guerre contre-insurrectionnelle
À partir des années 1950, les États-Unis et l'URSS tentent de placer des gouvernements alliés dans un maximum de pays. Un grand nombre de pays alliés des États-Unis font face à des guérillas communistes, qui parviennent même à Cuba à s'emparer du pouvoir. En Asie du Sud-Est, d'autres guérillas menacent les pays alliés : Vietcong au Viêt Nam, Pathet Lao au Laos. Les Special Forces sont parmi les premières troupes américaines engagées dans la lutte contre ces guérillas, mais constatent vite la faiblesse des tactiques utilisées. Un changement doctrinal s'opère, notamment avec l'aide d'experts français de la contre-guérilla, dont les méthodes ont été mises au point pendant la Guerre d'Algérie et en particulier la Bataille d'Alger. Ces doctrines ne concernent pas seulement les tactiques mises en œuvre pour éliminer les guérillas, mais prennent en compte l'importance du peuple entier dans la participation aux insurrections. La doctrine mise au point, appelée contre-insurrection (Counter-insurgency, abrégée en COIN), sera largement mise en œuvre pendant la guerre du Viêt Nam.
La guerre en Asie du Sud-Est
Sous les présidences de Dwight David Eisenhower puis de John Fitzgerald Kennedy, les Special Forces se développent et, en tant qu'expertes de la guerre non conventionnelle et chargées de l'instruction des armées alliées, elles seront les premières engagées (directement ou indirectement) contre les guérillas communistes dans les pays alliés des États-Unis. Pour ce faire, de nouveaux Special Forces Groups sont créés, aux côtés du 10th SFG qui reste axé sur l'Europe. En 1957 est créé le 1st SFG à Okinawa (Japon), d'où sont issus les unités des Special Forces qui seront envoyés en Asie du Sud-Est. Cette même année marque l'arrivée de quelques dizaines d'entre eux au Viêt Nam pour l'instruction de l'armée de la République du Viêt Nam (ARVN). Toutefois c'est au Laos qu'ils vont participer directement aux premiers combats. À partir de 1959, les Special Forces et la CIA opèrent au Laos en civil, relégués au second plan par les militaires français. Le repli de la France du Laos permettra aux Special Forces d'opérer en uniforme. Dans le cadre de l'opération Hotfoot puis White Star, elles forment l'armée laotienne et des milices rurales pour la lutte contre le Pathet Lao, permettant de défaire celui-ci au cours de l'année 1962.
Cet expérience du Laos permet aux Special Forces de se familiariser avec les tâches (instruction de l'armée alliées, reconnaissance, opérations spéciales) qu'elles mèneront au Viêt Nam. En septembre 1962 est constitué l' US Army Special Forces, Vietnam, Provisional, groupe des Special Forces détaché au Viêt Nam et basé à Saïgon, puis à Nha Trang à partir de 1963. Il deviendra le 5th SFG en octobre 1964. Il formera notamment les maquis anticommunistes CIDG (Civilian Irregular Defense Groups, se prononce « sid-gee ») parmi les ethnies non-vietnamiennes, les milices RF et PF (Regional Forces et Popular Forces) d'autodéfense des villages stratégiques, et à partir de 1966 la Mobile Strike Force dite « Mike Force ». Dans leurs actions, les Special Forces se montrent efficaces mais ont besoin de l'appui des forces conventionnelles, notamment la 1st Cavalry Division qui mène en 1965 la campagne de Pleiku pour protéger les camps des Special Forces des attaques du Vietcong. À leurs côtés sont formée de nombreuses autres forces spéciales, comme les SEAL et les unités de reconnaissance Ranger et LRRP (Long Range Reconnaissance Patrols ou « Lurps »). Les éléments du Military Assistance Command, Vietnam – Studies and Observations Group seront pour une large part recrutés parmi les SF. L'une des dernières opération des bérets verts au Viêt Nam est le raid de Son Tay.
Après le Viêt Nam
De 1981 à 1992, les SF furent impliquées dans la guerre civile du Salvador aux côtés du gouvernement contre la guérilla du Front Farabundo Martí de libération nationale (FMLN), principalement en entraînant les forces gouvernementales. Les effectifs de celles-ci passèrent de 8000 hommes avant 1980 à 54000 en 1987. Pour éviter que les forces américaines se retrouvent impliquées directement dans ce conflit comme elles l'avaient été au Viêt Nam, le Congrès imposa une limite de 55 au nombre de soldats US déployés pour un an au Salvador (des A-teams effectuaient des tours de courte durée, six à douze semaines, ce qui fait qu'il y avait plus de 150 soldats US réellement déployés dans ce pays en 1987). Cette limite empêchait les Américains (principalement des SF) de s'impliquer directement dans les opérations et les forçait à se concentrer sur la formation des troupes locales. Ce n'était pas sans risques pour autant : lors d'une attaque de guérilla sur le quartier-général de la 4e brigade d'infanterie à El Paraiso le 31 mars 1987, le Sergeant First Class Gregory A. Fronius du 7th SFG fut tué en plus de 64 soldats salvadoriens. Le 12 septembre 1988, le camp fut à nouveau attaqué et quatre hommes du 7th SFG participèrent aux combats pour éviter que le camp ne soit submergé. En 1992, le FMLN signa des accords de paix avec le gouvernement. Ce n'est qu'en 1998 que le Congrès permit que des soldats soient médaillés pour leur participation à des combats[2].
A la fin des années 1980, quelques soldats des SF furent employés par la CIA pour former des moudjahidines afghans au Pakistan lors de la guerre contre les Soviétiques[3].
Lors de l'Invasion du Panamá, la 3e compagnie du 7th SFG forma le noyau de la Task Force Black, chargée de surveiller la réaction d'unités panaméennes à l'invasion. Elle captura le pont sur la rivière Pacoma pour empêcher le Bataillon 2000 panaméen d'atteindre Panama City. Après les premières phases de l'invasion, les SF furent notamment chargées de capturer des stations de radio et télévision pour empêcher la diffusion de messages de propagande du dictateur Manuel Noriega. Dans certains cas, la connaissance de la langue et du pays par les hommes du 7th SFG fut utile pour collecter des renseignements auprès des civils pour localiser des caches des supporters de Noriega[4].
Pendant la guerre du Golfe, les SF furent notamment utilisées comme éléments de liaison entre les unités de différents pays de la coalition. 109 Coordination and Training Teams (CTT, équipes d'entraînement et de coordination) furent ainsi mises sur pied[5]. Peu avant l'offensive terrestre de la coalition le 24 février 1991, une douzaine d'équipes SF furent infiltrées en territoire irakien pour repérer les réactions des unités irakiennes. Trois de ces équipes furent repérées et durent être exfiltrées. L'une d'entre elles tenait ses adversaires à distance et put attendre la nuit suivante, mais les deux autres étaient menacées d'être annihilées et furent sauvées grâce à des appuis aériens et à des évacuations par hélicoptère en plein jour. Assez étonnamment, bien que ces équipes aient dû se battre pendant plusieurs heures, aucun mort ni blessé ne fut à déplorer de leur côté[6].
De nombreux détachements des 1st, 3rd, 5th et 10th SFG (A) furent déployés en Somalie de 1992 à 1995. Leurs missions furent très variées, que ce soit assister à la livraison d'aide humanitaire, désarmer des factions, fournir des coalition-support teams (équipes de soutien de coalition) aux forces des différents pays participant à l'opération Restore Hope, fournir des snipers pour aider à la défense des forces américaines déployées dans le pays, etc. Les règles d'engagement en la matière étaient peu restrictives car le tir était autorisé sur les technicals et les personnes porteuses d'armes collectives même sans provocation de leur part. Les SF prirent part aux missions de surveillance aérienne de Mogadiscio dites « Eyes Over Mogadishu », et aux premières opérations contre le clan de Mohamed Farrah Aidid, notamment le guidage de frappes aériennes d'AC-130. Le 23 juillet 1993, un convoi de deux Hummer DMV (Desert Mobility Vehicles) fut pris dans une embuscade dans une rue étroite de Mogadiscio. Le conducteur du véhicule de tête força le passage, conduisant d'une main tout en ripostant au pistolet de l'autre ; le véhicule passa à un mètre cinquante de ses ennemis. Les deux véhicules parvinrent à se désengager, en ayant deux blessés. Au total, les SF eurent un tué et six blessés lors des opérations en Somalie, tous appartenant au 5th SFG[7].
Au XXIe Siècle
Les Bérets verts ont été parmi les premières forces impliquées dans la guerre d'Afghanistan. Le 5th SFG déployé en Ouzbékistan forma le noyau d'une force opérationnelle appelée Task Force Dagger, chargée de combattre les talibans en soutenant l'Alliance du Nord. Pour ce faire, elle infiltra des A-teams en Afghanistan chargées d'établir le contact entre les chefs de guerre anti-talibans et le CENTCOM, de conseiller leurs forces, et de les appuyer, notamment en guidant des frappes aériennes. Cette campagne de guerre non-conventionnelle fonctionna mieux que prévu et le régime des talibans tomba 49 jours après l'infiltration des premiers A-teams, les Américains n'ayant engagé au sol qu'une force réduite comptant notamment 316 hommes des SF[8].
Les SF sont depuis continuellement engagés en Afghanistan contre les rébellions anti-gouvernementaux. Lors d'un raid dans la vallée de Shok le 6 avril 2008, l'ODA 3336 (Team 6, Company C, 3rd Battalion, 3rd Special Forces Group) et un groupe de commandos afghans affrontèrent des insurgés du Hezb-e-Islami Gulbuddin pendant plus de six heures, pendant lesquelles ils estimèrent avoir tué 150 ennemis. Dix des Américains furent médaillés de la Silver Star[9].
Les SF participé largement à l'Opération libération de l'Irak avec le déploiement au quasi-complet des 5th et 10th SFG. Le 5th SFG et d'autres forces spéciales infiltrèrent l'ouest de l'Iraq en venant de la Jordanie, se rendant maîtres d'aéroports et surveillant les voies de communications. Des troupes du 10th SFG furent parachutées au nord de l'Irak où elles prirent contact avec les rebelles kurdes Peshmerga en compagnie desquels elles lancèrent des offensives contre les troupes irakiennes et contre un groupe sunnite extrémiste proche d'al-Qaida, l'Ansar al-Islam[10]. Comme en Afghanistan, les SF sont depuis présents en Irak pour la reconstruction de l'armée irakienne et dans les opérations de contre-insurrection.
Le 30 mai 2007, 11 hommes de l'ODA 074 (Team 4 MFF, Company A, 3rd battalion, 10th Special Forces Group) effectuèrent un saut HALO pour capturer un terroriste dans un village irakien. Le village était isolé et un réseau de guetteurs empêchait une approche par la terre. L'infiltration HALO et l'assaut furent réussis mais la personne cible de l'opération n'était pas là[11].
Organisation
Les Bérets Verts ont leur quartier général à Fort Bragg (Caroline du Nord) et sont regroupés dans cinq SFG, chacun étant spécialisé dans un théâtre d'opérations.
À cela s'ajoutent deux groupes de réservistes appartenant à la Garde Nationale. Par le passé, d'autres groupes, aujourd'hui désactivés, ont également existé (6th désactivé en 1971, 8th désactivé en 1972, 11th et 12th SFG de réserve désactivés en 1992).
Insigne Nom Casernement Théâtre d'opérations 1st SFG (A) Fort Lewis, Etat de Washington Pacifique et l'Extrême-Orient 3rd SFG (A) Fort Bragg, Caroline du Nord Afrique subsaharienne 5th SFG (A) Fort Campbell, Kentucky Afrique du Nord, Moyen-Orient, Asie centrale, océan Indien 7th SFG (A) Eglin Air Force Base, Floride - C Company, 3rd Batallion, à Puerto Rico
Amérique latine 10th SFG (A) Fort Carson, Colorado Europe 19th SFG (A) Garde nationale des États-Unis, Camp Williams, Utah[13] Asie du Sud-Est 20th SFG (A) Garde nationale des États-Unis, Birmingham, Alabama Caraibes, Océan Atlantique Un SFG compte en théorie 1 400 hommes, répartis en 4 compagnies d'appui (commandement, logistique, transmissions, renseignements) et 3 bataillons de combat rassemblant chacun 1 compagnie de commandement et 3 compagnies de combat ; celles-ci comprennent 1 cellule de commandement et 6 ODA de 12 hommes. Les ODA (operational detachment alpha), communément appelés « A-Teams » (« équipes A »), sont le pion de base des Special Forces. Les détachements opérationnels B et C désignent les éléments de commandement de compagnie et de bataillon.
Les unités au sol peuvent opérer en contact avec des agents de la CIA, de spécialistes dans divers domaines spécifiques, et d'appuis aériens.
Au sein des forces spéciales américaines (regroupées au sein du USSOCOM), les Bérets verts sont considérés comme les plus « intellectuels » des soldats d'élite : ces « techniciens de la guerre », rapides, précis et polyvalents, sont tous spécialisés dans plusieurs disciplines telles que les explosifs, les transmissions, l'ingénierie mécanique et électronique ou encore le domaine sanitaire. Ils parlent également plusieurs langues, et la plupart sont détenteurs d'une licence universitaire ou suivent en permanence une formation continue. Forts de leur expérience, la moyenne d'âge de ces soldats oscille entre 32 et 35 ans.
L'entraînement des Bérets verts est considéré comme l'un des plus durs au sein de l'armée américaine, même si les méthodes utilisées dans les années 1970 ont aujourd'hui évolué. Polyvalent, le Béret vert doit être apte à intervenir dans les airs, sous la mer ou sur la terre en milieu hostile. Il doit être capable d'utiliser son environnement pour survivre seul, dans le cas où il serait séparé de son unité.
La loi de défense quadriennale de 2006 a prévu de créer un 4e bataillon dans chaque SFG d'active à la cadence d'un bataillon par an. Cette soudaine augmentation a inquiété les membres des SF, qui craignent que la sélection soit adoucie et la formation raccourcie pour atteindre cet objectif[14]. Le 4e bataillon du 5e SFG a été activé en août 2008[15], suivi du 4e bataillon du 3rd SFG en août 2009[16], et du 4e bataillon du 10th SFG en août 2010[17].
Traditions
Leur devise est une locution latine : De oppresso liber, qui peut se traduire comme "libérer de l’oppression" ou "libérer les opprimés".
La branche des Special Forces est considéré comme une arme à part entière, et tout son personnel est officiellement affilé à un unique régiment de Special Forces, le 1st Special Forces, qui conserve les insignes traditionnels de la branche[18].
Le béret vert
En 1954, un an environ après la création des Forces spéciales, une commission d’officiers et de sous-officiers se réunissait à Fort Bragg en Caroline du Nord et choisissait le béret vert comme coiffure pour les membres de la nouvelle unité.
Inspiré par celui des commandos britanniques de la Royal Navy, le béret vert fut porté pour la 1re fois en public en juin 1956. En décembre de la même année, le 77th SFG donna l’ordre à tous son personnel de porter le béret.
L’adoption par les Forces spéciales d’un emblème distinctif les mettaient en conflit avec la hiérarchie militaire qui exigea que le béret soit supprimé. Malgré une vigoureuse campagne pour garder le béret, l’interdiction ne fut levé que le mois d’octobre 1961 après que le président John F. Kennedy, fervent partisan des Forces spéciales, visita Fort Bragg et passa en revue les 5th et 7th SFG.
A la demande de Kennedy, les soldats portaient le béret vert lors de la cérémonie. Estimant que le béret vert serait un signe distinctif important, celui-ci donna l’ordre de rétablir cet emblème des Forces spéciales.
Les bérets verts dans la culture populaire
Les deux plus célèbres représentants du corps des Bérets verts au cinéma sont John Wayne, dans le film Les Bérets verts, et Sylvester Stallone dans Rambo.
Bien que son efficacité soit exagérée, les techniques de survie et de guerilla qu'il emploie figurent parmi les connaissances de base du Béret Vert. L'agent Naked Snake du jeu vidéo Metal Gear Solid 3 est également un ancien béret vert.Anecdotes
D'après le colonel Jean Sassi, le 11e régiment parachutiste de choc a inspiré la création des Bérets verts[19]. En effet, en septembre 1947, impressionné par les performances du 11e Choc lors d'un exercice en Autriche, le colonel américain Aaron Bank demanda à son retour aux États-Unis la création d'une unité similaire qu'il obtint avec la création de la Psychologic Warfare Center (Centre de guerre psychologique) de Fort Bragg, l'école des Bérets verts.
Voir aussi
Liens externes
Bibliographie
- Robin Moore (trad. Raymond Albeck), Les Bérets Verts [« The Green Berets »], Stock, 1965, 299 p.
- Jean-Pierre Gillet, Les Bérets Verts : Les Commandos de la CIA, Paris, Albin Michel, 1981 (ISBN 2226011242 et 978-2226011244)
- Tom Clancy (avec John Gresham) (trad. Jean-Pierre Gillet), Les Forces Spéciales : Visite guidée d'un corps d'élite de l'US Army, Paris, Albin Michel, 2003 (ISBN 2226134743 et 978-2226134745)
- Cpt Alan H. et Sgt Chef Adam R. avec la participation de Bob Mayer (trad. Nathalie Quintin), Sur les traces d'Al-Qaïda : Témoignages des Forces Spéciales, Paris, Alban éditions, 2004 (ISBN 2-911751-17-5 et 978-2-911751-17-2)
- (en) Leigh Neville (illustrations par Richard Hook), Special Operations Forces in Iraq, Oxford, Osprey Publishing, 2008, 64 p. (ISBN 978-1-84603-357-5)
- (en) Donald P. Wright & Contemporary Operations Study Team, A Different Kind of War: The US Army in Operation Enduring Freedom, October 2001 – September 2005, Fort Leavenworth (KS), http://usacac.army.mil/cac2/csi/LongWarOpHistorySeries.asp, Combat Studies Institute Press, mai 2010, 399 p.
Notes et références
- forces spéciales au sens général du terme, les forces armées des États-Unis utilisent le terme Special Forces exclusivement pour désigner les bérets verts (ayant réussi la Q-course et étant autorisé à porter le tab "Special Forces" en récompense), et le terme Special Operations Forces (« forces d'opérations spéciales ») pour désigner les forces menant des opérations spéciales en général (tels que les PsyOps, Rangers, Special Operations Aviation,... qui eux n'ont pas nécessairement accomplis la Q-Course). Les forces spéciales sont une des sous-catégories des forces menant des opérations spéciales. Pour éviter une confusion entre les Special Forces et les
- lire en ligne], p.54; Major Paul P. Cale, The United States Military Advisory Group in El Salvador, 1979-1992, [lire en ligne] p.13-15; Sergeant First Class John Terzian, « SF Advisers in El Salvador: The Attack on El Paraiso », Special Warfare, Vol. 14, No. 2, été 2001 [lire en ligne] p.18-25 USSOCOM History and Research Office, United States Special Operations Command History 1987-2007, MacDill AFB, Floride, 26 février 2007 [
- (en) Charles G. Cogan, « Partners in Time: The CIA and Afghanistan since 1979 », dans World Policy Journal, vol. 10, no 2, été 1993, p. 73-82 (passage p. 79). Fait également rapporté dans Douglas C. Waller, The Commandos: The Inside Story of America's Secret Soldiers, Dell Publishing, New York, 1995 (ISBN 0-440-22046-7) (édition originale Simon & Schuster, 1994) [présentation en ligne] p.27 ; Dana Priest, « 'Team 555' Shaped a New Way of War », Washington Post, 3 avril 2002 [lire en ligne] ; Steve Coll, Ghost Wars: The Secret History of the CIA, Afghanistan, and bin Laden, from the Soviet Invasion to September 10, 2001, Penguin, New York, 2004 (ISBN 0-59420-007-6 et 978-0-59420-007-6) p.129
- United States Special Operations Command History 1987-2007, p.41-42
- Conduct of the Persian Gulf War: Final Report to Congress, avril 1992, page J-9
- ISBN 2911218809 et 978-2911218804) Douglas C. Waller, The Commandos, 1-19 et 356-382. Un récit du sauvetage en plein jour de trois hommes de l'ODA 523 est donné dans le livre de Michael Durant et Steven Hartov, Pilotes en missions secrètes [« The Night Stalkers »], éditions Altipresse, Levallois-Perret, 2010 (
- lire en ligne] Colonel Joseph D. Celeski, « A History of SF Operations in Somalia: 1992-1995 », Special Warfare Magazine Vol. 15, No. 2, juin 2002, p.16-27 [
- (en) Dana Priest, « 'Team 555' Shaped a New Way of War: Special Forces and Smart Bombs Turned Tide and Routed Taliban », Washington Post, 3 avril 2002 [lire en ligne]. Les 316 hommes des SF se décomposant comme suit : 18 A-teams, 4 B-teams et 3 C-teams. Ce nombre ne tient pas compte des Combat Controllers et des agents de la CIA qui accompagnaient généralement les équipes.
- (en) Janice Burton, « Cliffhanger: Fierce battle in the Shok Valley tests SF team’s mettle », Special Warfare Magazine, Vol. 22, No. 1, janvier-février 2009 [lire en ligne] p.14-17
- United States Special Operations Command History 1987-2007, p.113-117
- lire en ligne] p.15-18 ODA 074 team members et Captain Karla S. Owen, « Falling into history: ODA 074 makes first combat halo jump into Iraq », Special Warfare Magazine, Vol. 21 No. 6, novembre-décembre 2008 [
- http://www.stripes.com/article.asp?section=104&article=32305 Ce détachement spécifique compte 16 hommes. T.D. Flack, « Special Forces Detachment Korea redesignated: Ceremony in Seoul marks change to 39th Special Forces », Stars and Stripes Pacific edition, 17 octobre 2005
- (fr) Création d'une nouvelle compagnie en 2008
- http://www.armedforcesjournal.com/2006/10/2174369 Sean D. Naylor, « The spec ops stretch: Expansion plans leave many in Army Special Forces uneasy », Armed Forces Journal, octobre 2006
- http://www.armytimes.com/news/2008/08/army_specialforces_080908w/ Sean D. Naylor, « Special Forces expands », Army Times, 11 août 2008
- http://www.socom.mil/SOCOMHome/newspub/pubs/Documents/TOTSSEPT09.pdf USASOC Public Affairs, « 3rd SFG (A) activates new Special Forces battalion at Fort Bragg », Tip of the Spear, septembre 2009 p.27
- http://www.army.mil/-news/2010/08/30/44463-10th-sfga-activates-4th-battalion/ Rick Emert, « 10th SFG(A) activates 4th Battalion », Mountaineer, Fort Carson, 30 août 2010
- http://www.tioh.hqda.pentagon.mil/UniformedServices/Branches/special_forces.aspx « Special Forces », The Institute of Heraldry,
- http://www.infoguerre.fr/Interview-de-Jean-Louis-TREMBLAIS,-auteur-avec-le-Colonel-SASSI-de-Operations-Speciales-20-ans-de-guerres-secretes_a502.html
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