- Vehicule blinde de combat d'infanterie
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Véhicule blindé de combat d'infanterie
VBCI (Véhicule blindé de combat d'infanterie) Caractéristiques générales Équipage 3 + 8 fantassins Longueur 7,8 m Largeur 2,98 m Hauteur 2,26 m Masse au combat 28,9 tonnes Blindage et armement Blindage protection contre les armes anti-char à charge creuse, les mines et les éclats, protection élevée contre des tirs directs d’armes de moyen calibre et des munitions antiblindés. Armement principal canon OTAN M811 de 25 mm x 137 mm Armement secondaire mitrailleuse de 7,62 mm et lanceur de fumigènes Mobilité Moteur turbo diesel
550 ch (404,5 kW)Suspension 8 roues motrices Vitesse sur route 100 km/h Puissance massique 19,6 ch/t Autonomie 750 km Le Véhicule blindé de combat d'infanterie (VBCI) est un véhicule blindé de combat français tous terrains à huit roues, conçu et fabriqué en France par Nexter Systems et par Renault Trucks Défense qui a en charge toute la partie mobilité de l'engin. L'assemblage, l'intégration et les essais de chaque véhicule est réalisé sur le site de Roanne de Nexter Systems. Destiné à remplacer l'AMX-10 P, il dispose de performances nettement supérieures, 11 soldats peuvent prendre place à bord du véhicule qui est équipé de tous les moyens de communication.
Sommaire
Historique
Au début des années 1990, le gouvernement français lança le programme VBM (Véhicule blindé modulaire) pour remplacer les véhicules de transport de troupes de l'armée française. Peu après, l'Allemagne et le Royaume-Uni se joignirent au projet. Cependant, en 1999, le programme n'aboutit pas, et la France décida de continuer le sien. Le 6 novembre 2000, le gouvernement français commanda 700 véhicules et le programme se poursuivit. En 2003-2004, le programme a atteint quelques étapes principales importantes : les tests de mobilité/agilité, le test de blindage et les tests des systèmes électroniques ont été tous réussis. De 2004 à 2005, les cinq premiers prototypes (4 VCI et 1 VPC) ont été testés dans des conditions en temps réel. Ces tests ont laissé apparaitre des incompatibilités cruciales dans l'intégration de la tourelle Tarask et les pratiques de l'armée de terre. Celle-ci a dû être profondément revue. Les deux années de retard dans le programme sont les conséquences de cette erreur de conception.
Caractéristiques
Nexter Systems a en charge la fabrication de la caisse en aluminum, de la tourelle de 25 mm Tarask, dérivée de la tourelle Dragar, tandis que Renault Trucks Défense s'occupe de la partie mobilité de l'engin. Le VBCI est conçu pour amener le fantassin au plus près du combat. Le VBCI est un véhicule à roues, modulaire, dont la protection peut être adaptée à la menace. Grâce aux progrès accomplis, le mode de propulsion à roues apparaît particulièrement intéressant dans le contexte actuel, caractérisé par la multiplication des missions d'intervention lointaine.
Plus mobiles et confortables dans les déplacements à grandes distances que les engins chenillés, les véhicules à roues sont moins couteux à l'acquisition, consomment moins de carburant, et se révèlent plus faciles à entretenir et à dépanner. L'adoption d'une propulsion à huit roues motrices a considérablement accru leur mobilité en tout terrain et a augmenté leur polyvalence. Par ailleurs, ils peuvent recevoir les mêmes protections et armement qu'un engin chenillé. De plus leur garde au sol élevée et la forme de la caisse les rend plus naturellement résistant au souffle des mines.
Mais ils ont aussi leurs inconvénients dans les guérillas urbaines : ils ne peuvent pas tourner sur place en cas de barrage et ont une faculté moindre de franchissement d'obstacles. Néanmoins, le VBCI dispose d'un système de braquage d'urgence par freinage unilatéral qui permet la giration par ripage.
Le VBCI est également conçu pour être aérotransportable par un Airbus A400M, avec une masse à vide de moins de 18 tonnes (la masse au combat est de 28 tonnes).
L'habitacle de 13m² est prévue pour accueillir largement 11 soldats de grande taille équipé FELIN et tout l'équipement collectif du groupe de combat. La version APC, sans tourelle proposé pour le contrat FRES utility, permet d'accueillir 14 fantassins.
La protection a été particulièrement soignée, la caisse en alliage léger possède une protection pare éclats interne et le blindage modulaire rapporté permet de le faire évoluer avec la menace. La caisse est aussi blindée contre les mines par le dessous avec des caissons à déformation absorbant l'énergie, les sièges suspendus réduisant les conséquences du choc résiduel. Moteur et habitacle disposent d'une protection incendie, toutes les optiques sont traitées contre le laser. A terme les véhicules les plus exposés pourraient être équipés de la protection active SHARK.
Commandes et livraisons
La DGA a notifié le 19 octobre 2007 à Nexter Systems une commande de 117 VBCI, qui fait suite à une première commande de 65 véhicules. Après la livraison en 2008 des 41 premiers VBCI, les 96 autres livrés en 2009 permettront l’équipement d’un premier régiment d’infanterie de l'armée française[1]. 332 autres sont commandés en 2009 sur 492 (au lieu de 550 prévu à l'origne) véhicules de combat (VBCI/VCI) et 138 (au lieu de 150 prévus à l'origne) véhicules de commandement (VBCI/VPC) prévus soit un total de 630 véhicules (contre 700 prévu au départ). Le VBCI équipera tout d'abord le 35e Régiment d'Infanterie de Belfort, puis à terme l'ensemble des régiments d'infanterie des brigades blindées et mécanisées.
Le coût du programme total a augmenté. Auparavant évalué à 2,2 milliards d'euros, le prix unitaire était estimé à 2,28 millions d'euros pour le VCI et 1,6 million d'euros pour le VPC. En octobre 2007, le coût total est dorénavant de 2,9 milliards d'euros soit plus de 4 millions l'unité [2].
Le VBCI vient d'être livré en novembre 2008 au 1er régiment de chasseurs d'Afrique, il devrait être déployé, en 2009, sur les terrains extérieur[3]. Suite à la décision du président de la République française de lancer en décembre 2008 un Plan de relance de l'économie française doté d'un budget de 26 milliards d'euros financé grâce à la dette de l'État, le Ministère de la Défense bénéficie de 2,325 milliards d’euros. « Vont être étudiées, dans le respect du modèle du Livre blanc, des commandes avancées de certains programmes d’armement tels (...) le VBCI » [4].
En septembre 2009, la DGA notifie une commande supplémentaire de 332 véhicules, portant le nombre de véhicules commandés pour l'armée de terre française à 630 exemplaires[5].
Export
D'autres pays ont manifesté de l'intérêt pour le VBCI : Le VBCI a été sélectionné par le ministère de la défense britannique pour participer à des essais (Trials of Truth) dans le cadre du programme FRES (Future Rapid Effect System) destiné à équiper les forces armées britanniques d'un nouveau véhicule blindé médian[6]. C'est ainsi que le dernier prototype P5 est allé en Grande Bretagne pour les essais comparatifs dans le cadre du programme FRES. Ce véhicule n'a pas été retenu.
Versions
- VCI (véhicule de combat d'infanterie) : groupe de combat de huit hommes (+ 3 hommes d'équipage), tourelle Tarask® équipée d'un canon de calibre 25 mm et d'une mitrailleuse de 7,62 mm.
- VPC (véhicule poste de commandement) : deux stations SIR, sept utilisateurs (+ équipage), tourelle d'auto-défense avec une mitrailleuse de 12,7 mm.
Autres spécificités : système de communications SIT (Système d'information terminal), système d'identification du combat, protection NBC.
Tourelle Tarask
La tourelle Tarask de Nexter est prévue pour un seul homme.
L’armement de cette tourelle dans le VBCI est constitué de :
- Stabilisation de la conduite de tir 2 axes.
- un canon mitrailleur de 25 mm d’une cadence de tir de 125 ou 400 coups par minute disposant de 400 coups prêts;
- une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm disposant d'environ 2 000 coups ;
- des dispositifs de protection rapprochée de type Galix.
Les moyens d’observation et de visée de la tourelle sont :
- Un viseur tireur (VTI) qui permet, d'une part, l’observation et la visée en voie directe optique, en vidéo jour et thermique avec possibilité de télémétrie et, d'autre part, la conduite de tir ;
- un ensemble d’épiscopes permettant au tireur une observation directe à 360° ;
- un moyen d’observation panoramique (MOP) thermique, stabilisé deux axes, piloté par le chef. Il peut être mis a disposition du tireur. Il sert à l'observation panoramique, a la désignation d'objectif par le chef pour le tireur, et possède divers mode de ralliement sur la visée tireur, sur le châssis, ou sur les divers épiscopes chef ou tireur.
La tourelle Tarask peut être équipée en fonction des besoins opérationnels entre autres des éléments suivants :
- Leurre infrarouge (LIRE)
- Dispositif d’alerte laser (DAL)
- Dispositif d’identification au combat (DIC)
Références
- ↑ Projet de loi de finance 2009 du ministère de la Défense 27 septembre 2008 [lire en ligne]
- ↑ (fr) Défense: Commande de 117 blindés à Nexter, 25/10/2007
- ↑ Article du Ouest France du jeudi 20 novembre 2008
- ↑ (fr) Cédric Pitault, « Contribution significative de la Défense au plan de relance de l’économie française » sur defense.gouv.fr, Ministère de la Défense. Consulté le 6 décembre 2008
- ↑ (fr) Bruno Daffix, « La Défense commande 332 véhicules blindés » sur defense.gouv.fr, Ministère de la Défense. Consulté le 4 septembre 2009
- ↑ FRES : le VBCI sélectionné pour les "Trials of Truth", Nexter
Voir aussi
Liens externes
- (fr) Nexter
- (fr) Différentes photos, y compris de l'intérieur sur chars-francais.net
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