Hayao Miyazaki

Hayao Miyazaki
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Hayao Miyazaki

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Nom de naissance 宮崎駿
Miyazaki Hayao
Naissance 5 janvier 1941 (1941-01-05) (70 ans)
Tōkyō, Drapeau : Japon Japon
Nationalité Japonais
Profession Réalisateur
Dessinateur
Films notables Nausicaä de la vallée du vent
Le Château dans le ciel
Mon voisin Totoro
Princesse Mononoké
Le Voyage de Chihiro
Le Château ambulant
Ponyo sur la falaise
Site internet ghibli.jp

Hayao Miyazaki (宮崎 駿, Miyazaki Hayao?) est un dessinateur de manga, un réalisateur de films d'animation japonais et le cofondateur du Studio Ghibli. Il est né le 5 janvier 1941 à Tōkyō, au Japon.

Presque inconnu en Occident en dehors des cercles d’amateurs d’anime et de manga jusqu’à la sortie internationale de Princesse Mononoké en 1999, ses films rencontrent aujourd’hui un grand succès partout dans le monde et surtout au Japon où certains ont battu des records d’affluence[1].

Il explore souvent les mêmes thèmes centraux, la relation de l’humanité avec la nature, l’écologie et la technologie, ainsi que la difficulté de rester pacifiste dans un monde en guerre. Les protagonistes de ses films sont le plus souvent de jeunes filles ou femmes fortes et indépendantes, et les « méchants » ont des qualités qui les rendent moralement ambigus, comme les kamis de la religion shintoïste.

Ses œuvres sont tout aussi accessibles aux enfants qu’aux adultes. Au Japon, il est considéré comme l’égal d’Osamu Tezuka, et en Occident on le compare souvent avec Walt Disney. Toutefois, Miyazaki reste modeste et explique le succès de son entreprise par la chance qu’il a eue de pouvoir exploiter pleinement sa créativité.

Il reçoit les honneurs du magazine Time en 2006 qui le place comme l’une des personnalités asiatiques les plus influentes des 60 dernières années[2].

Sommaire

Biographie

Enfance et jeunesse

Né le 5 janvier 1941 à Tōkyō[3] (au quartier d’Akebono dans l’arrondissement de Bunkyō), deuxième d’une famille de quatre garçons[4] (Arata (né en juillet 1939), Yutaka (né en janvier 1944), et Shirō)[5], sa petite enfance est marquée par un Japon dévasté par la Seconde Guerre mondiale. L’œuvre de Miyazaki en sera beaucoup inspirée.

Son père, Katsuji Miyazaki, est alors directeur de Miyazaki Airplane, une entreprise en aéronautique appartenant à son frère (l’oncle d’Hayao) qui produisait les gouvernes des Zero (avions de chasse japonais). C’est certainement à ce contexte que Miyazaki doit cette passion pour les avions et le vol en général, thèmes omniprésents dans son œuvre[6].

La mère d’Hayao était une femme intelligente, plutôt réservée et stricte. Entre 1947 et 1955, souffrant de tuberculose vertébrale, elle reste alitée, d’abord à l’hôpital puis chez elle, pendant neuf ans. Hayao était très proche d’elle ; par bien des aspects le film Mon voisin Totoro est autobiographique[4]. Shirō Miyazaki, le frère cadet d’Hayao, dira que le personnage de Dora dans Le Château dans le ciel est basé sur leur mère, non physiquement mais en ce qui se rapporte à la personnalité[5].

Fuyant la guerre, la famille Miyazaki déménage souvent en 1944 et 1945 (entre autres, à Utsunomiya et Kanuma, tous les deux dans la préfecture de Tochigi au nord de Tōkyō). L’usine de Miyazaki Airplane était à Kanuma. Le petit Hayao connaîtra trois écoles différentes en six ans : entre 1947 et 1949 il est inscrit dans une école primaire d’Utsunomiya, en 1950 il étudia à l’École Omiya au quartier Suginami de Tōkyō, sa famille s’étant réinstallée à la capitale, et de 1951 à 1955 à l’École Eifuku. Il passe ses années lycéennes à l’École Omiya (1956 et 1957) et au lycée Toyotama (1958)[5],[6].

C’est pendant sa dernière année au lycée qu’il découvre le premier film d’animation japonais en couleurs, Le Serpent blanc (Hakuja den), de l’animateur Yabushita Taiji du studio Toei, inspiré d’un conte populaire chinois. Pour le jeune Hayao, ce fut une révélation ; il dit être tombé amoureux de l’héroïne, Pai-nyan, et avoir pleuré toute la nuit[4]. Il est également grand amateur d’Osamu Tezuka et exerce alors ses talents de dessinateur, d’abord en faisant des croquis d’avions en imitant son héros, mais trouve qu’il ne peut pas dessiner les personnes[5]. Un jour, se rendant compte qu’il ne faisait que copier le style de Tezuka, il brûla tous les manga qu’il avait dessinés ; il dit s'être rendu compte que créer son propre style était très difficile[4]. En 1962, il entreprend des études en économie à Gakushūin et rédige une thèse sur l’industrie japonaise. La même année, il rejoint un club de recherches à Gakushūin sur la littérature enfantine[5].

Début de carrière au studio Toei

Miyazaki commence sa carrière en avril 1963 comme intervalliste au studio Toei[3]. Il se fait connaître d’abord avec son travail sur Garibā no Uchū Ryokō (1965) ; ayant trouvé la fin du film non satisfaisante, il en propose une autre, qui est acceptée et incorporée au film. Après un entraînement de trois mois, il est affecté au film Les Fidèles Serviteurs canins (Wan wan chushingura) puis à la première série télévisée du studio, Ken, l'enfant-loup, concurrente de Astro, le petit robot d’Osamu Tezuka. Il perçoit un salaire de dix-neuf mille cinq cents yens (le loyer de son petit appartement dans le quartier Nerima lui coûte six mille yens)[5].

Quand quelques troubles syndicaux éclatent en 1964 au sein du studio, Miyazaki prend la tête des manifestants et devient secrétaire en chef du syndicat des travailleurs[6]. Isao Takahata est alors le vice-président du syndicat. C’est à cette époque qu’il rencontre Akemi Ōta, également animatrice au studio, qui deviendra sa femme en octobre 1965 ; le jeune couple déménage alors à Higashi-Murama[5].

L’année 1965 marque aussi le début d’une longue collaboration avec Takahata avec un premier projet commun, Hustle Punch. Lorsque Takahata commence à travailler sur le film Horus, prince du Soleil, Miyazaki, qui avait alors 22 ans, est volontaire pour rejoindre le projet[7], qu’il considère comme sa dernière chance de travailler sur un long métrage et d’arrêter les séries télévisées. Takahata, Miyazaki et Yasuo Ōtsuka se font la promesse de terminer ce projet, coûte que coûte. Le film, réussite artistique mais échec commercial, ne sortira finalement que le 21 juillet 1968.

La même année, Miyazaki travaille avec sa femme sur Le Chat botté (長靴をはいた猫, Nagagutsu o haita neko?) mais est cette fois promu animateur clé[7],[5]. Il assure l’animation de la course-poursuite qui marque le climax du récit. En 1969, il anime quelques plans du film Le Vaisseau fantôme volant (空飛ぶゆうれい船, Sora tobu yūreisen?), un autre long métrage, toujours en compagnie de sa femme[7].

Le couple donnera naissance à deux fils : Gorō Miyazaki, qui deviendra lui aussi réalisateur, travaillant parfois pour le studio de son père, en janvier 1967 et un second, Keisuke, artiste ayant fait des gravures et figurines en bois, dont une qui apparaît dans le film Si tu tends l’oreille, en avril 1969[4],[5]. La famille déménage à Tokorozawa dans la préfecture de Saitama en 1970[5]. Sa femme quittera son travail pour élever les garçons.

Parallèlement, Miyazaki travaille sur diverses séries télévisées : (en) Sally, la petite sorcière (魔法使いサリー, Mahotsukai Sally?), (en) Mystérieuse Akko-chan (ひみつのアッコちゃん, Himitsu no Akko-chan?) et se lance dans le manga. Le Peuple du désert (砂漠の民, Sabaku no Tami?), paraîtra de septembre 1969 à mars 1970 dans Shōnen Shojo Shinbun, sous le pseudonyme de Akitsu Saburo.

Il participe en 1970 et 1971 à l’animation d’un film réalisé par Ikeda Hiroshi, Les Joyeux Pirates de l’île au trésor[7], adaptation du célèbre roman de Stevenson dans laquelle apparaît un personnage original voulu par Miyazaki : Cathy, une jeune fille rousse vêtue de bleu, que l’on reverra par la suite sous différentes formes au fil de son œuvre.

L’après Toei, l’avant Ghibli

En 1971, Miyazaki quitte Toei et rejoint Isao Takahata et Yōichi Kotabe aux studios A-Pro[3].

Il accompagne Yutaka Fujiota (président de Tokyo Movie) en Suède pour essayer d’obtenir les droits d’adaptation de Fifi Brindacier (Nagakutsushita no Pippi), pour lequel ils avaient déjà créé des storyboards, et pour parler à l’auteur du livre, Astrid Lindgren. Leur démarche échoue et le projet est annulé[5],[6]. Ce voyage sera son premier à l’étranger, et les paysages de Scandinavie seront souvent utilisés dans ses films, notamment dans Kiki la petite sorcière, où l'aspect de Koriko et ses environs sont basés sur Stockholm, en particulier sa vieille ville, le Gamla stan, et Visby sur l’île de Gotland[8].

Il visite également de nombreux endroits à Tōkyō pour un possible nouveau bâtiment pour le studio.

Le trio Miyazaki, Takahata, Kotabe réalisera plusieurs épisodes de la série Lupin III (ルパン三世, Rupan sansei?) et le court métrage Panda et Petit Panda (パンダコパンダ, Panda Kopanda?). En 1973, la suite Panda et Petit Panda, le cirque sous la pluie (パンダコパンダ 雨降りサーカスの巻, Panda Kopanda, amefuri sakasu no maki?) sort en salle et déjà, le trait rond et jovial du panda augure le célèbre Totoro.

En juin 1973, le trio quitte A-Pro pour Zuiyo Pictures, une filiale de Nippon Animation[3],[5]. Ils travaillent pendant cinq ans sur les World Masterpiece Theater (世界名作劇場, Sekai meisaku gekijō?, ou simplement Meisaku), séries de la Nippon Animation inspirées de romans occidentaux et pour la plupart distribuées en France. On peut par exemple citer Alps no shōjo Heidi (アルプスの少女ハイジ, Arupusu no shōjo Haiji?, Heidi, la petite fille des Alpes – 1964) où Miyazaki travailla en tant que concepteur scénique et fit un voyage en Suisse pour s’inspirer des paysages. En 1975, Miyazaki voyagea également en Italie et en Argentine pour préparer Marco (母をたずねて三千里, Haha o tazunete sanzenri?).

En 1978, Miyazaki obtient chez Nippon Animation l’opportunité de passer à la réalisation. Il en résulte une série de 26 épisodes de 26 minutes chacun intitulée Conan, le fils du futur (未来少年コナン, Mirai shōnen Conan?). Cette série, basée sur le roman pour enfants The Incredible Tide d’Alexander Key, aborde d’ailleurs des thèmes similaires à ceux de Nausicaä (monde post-apocalyptique, graves problèmes écologiques) ou Laputa (similarités des héros) et présente les premières machines volantes créées par Miyazaki.

La même année, un jeune reporter – Toshio Suzuki – récemment transféré à un nouveau mensuel, Animage (qui traite de l'animation japonaise et de l'activité artistique), appelle Takahata pour lui parler de Horus, prince du soleil, sur lequel il comptait écrire un article pour sa rubrique sur les classiques de l’animation. Takahata lui parlera pendant une heure, mais refusera de parler de Horus, se concentrant sur ses projets plus récents. Il passe le téléphone à Miyazaki, qui lui parle de Horus et demande pas moins de seize pages dans Animage. Suzuki renonce à citer les deux dans le magazine, mais ne les oubliera pas. Il deviendra plus tard producteur en chef du Studio Ghibli et ami inséparable de Miyazaki[1].

En 1979, Miyazaki rejoint la Tōkyō Movie Shinsha. La même année, sort son premier film en tant que réalisateur : Le Château de Cagliostro (ルパン三世カリオストロの城, Rupan sansei: Kariosutoro no shiro?). Devenu depuis un classique, ce film représente une étape marquante dans la carrière de Miyazaki. Suzuki et Miyazaki se voient pour la première fois. Miyazaki l’ignore complètement, refusant même d’être pris en photo (Suzuki n’en aura qu’une seule). Malgré cette expérience, Suzuki continue à écrire sur le travail de Miyazaki dans Animage[1].

L’année suivante, Miyazaki travaille pour Telecom Animation Film et prend la casquette d’instructeur en chef pour les nouveaux animateurs. À la même période, il réalise les épisodes 145 et 155 de la série Lupin III et utilise Telecom, le nom de sa société, comme pseudonyme[5].

Le succès de Nausicaä et les années Ghibli

En 1982, il réalise les six premiers épisodes (dont il signe également le scénario) de la série Sherlock Holmes (finalement diffusée en 1984 et 1985) en coproduction avec la RAI italienne. Cette série raconte les aventures d'un Sherlock Holmes anthropomorphe.

C’est vers cette époque qu’il côtoie régulièrement Suzuki, avec qui il parle de ses idées de projets futurs. Celui-ci décide de l’aider à les réaliser, en commençant par Nausicaä de la vallée du vent[9]. Il essuie refus après refus des producteurs, qui demandaient à l’époque des mangas ou de la musique avant d’accepter un projet. Suzuki ne baisse pas les bras, et fait publier dans Animage la version manga de Nausicaä, grande saga épique et écologique que Miyazaki mettra douze ans à terminer. Le manga est un grand succès et est élu manga préféré des lecteurs d’Animage l’année suivante[1]. Miyazaki publie également Le Voyage de Shuna (Shuna no tabi), manga assez proche de Princesse Mononoké (Mononoke Hime).

En 1983, le projet de faire un long métrage des premiers volumes de Nausicaä est lancé. Le frère cadet de Miyazaki, Shirō, travaillant à Hakuhōdo, la seconde plus grande agence de publicité du Japon, le film est une coproduction Tokuma-Hakuhōdo[5]. La production étant en retard, Miyazaki étant très exigeant sur la qualité, on publie une petite annonce dans Animage pour trouver plus d’animateurs. Le jeune Hideaki Anno (mieux connu aujourd’hui pour son travail dans Neon Genesis Evangelion) répondra à l’appel et, Miyazaki étant ébloui par la qualité de son travail, il sera tout de suite embauché et mis au travail sur la scène clé du film : l’arrivée du « soldat géant ». En novembre 1984, le film sort dans les salles japonaises ; on verra de longues files d’attente devant les cinémas du pays[1].

Le succès de l’adaptation cinématographique de Nausicaä lui permet en 1985 de fonder le Studio Ghibli (basé au quartier Suginami de la capitale japonaise), en compagnie d’Isao Takahata ; ils occupaient le bâtiment lui-même depuis avril 1984[5]. Le succès du film et la fondation du studio surviennent à une époque difficile pour Miyazaki, sa mère étant décédée un an avant la sortie du film, en juillet 1983, à l’âge de 71 ans[5].

Miyazaki entend dès lors se concentrer sur les longs métrages d’animation alors que le genre est essentiellement représenté au Japon par les séries et OAV. Il produit donc des films d’animation en nombre beaucoup plus restreint mais de grande qualité. Le premier projet du studio est le long métrage Le Château dans le ciel, qui sortira en août 1986.

Reproduction en taille réelle de la maison des petites Satsuki et Mei de Mon voisin Totoro

La consécration attendra 1988 avec la sortie de Mon voisin Totoro (Tonari no Totoro). Le film connaîtra un tel succès au Japon qu’à l’heure actuelle, tous les Japonais connaissent le personnage éponyme qui est devenu l’emblème et mascotte du studio. La chanson d’introduction, chantée par Azumi Inoue, est aussi un standard parmi les comptines chantées à la maternelle par les enfants japonais. Toutefois, quand Toshio Suzuki parle du projet chez les producteurs Tokuma pour la première fois en 1986, il sera tout de suite refusé. Ce fut de même lors de son second essai, en couplant Totoro (réalisé par Miyazaki) avec Le Tombeau des lucioles (de Takahata). Le travail sur les deux films commence seulement après le soutien de l’éditeur du roman de Tombeau. Le studio travaillera sur les deux films en même temps. Ce furent deux années difficiles pour Miyazaki et son équipe, devant plaire à deux maisons d’édition à la fois (Totoro étant lui aussi basé sur un livre, celui-ci pour enfants) et jonglant avec deux équipes d’animateurs[1].

Peu après la sortie de ces films, Miyazaki s’assoit devant une gare toute une journée pour observer le mouvement des jupes des passantes. Ce qu’il vit sera incorporé dans son prochain film : en 1989, Kiki la petite sorcière, dont l’héroïne porte toujours une longue robe noire de sorcière, est un véritable succès. Basé sur le roman d’Eiko Kadono, le film est classé premier au box-office japonais pour l’année 1989, récoltant 2 170 millions de yens et voyant 2 604 619 entrées en salle[1].

Suzuki, fidèle ami de Miyazaki et de Takahata, travaille pour le studio à temps plein après Kiki et devient producteur dès le film suivant, Souvenirs goutte à goutte[1].

Le studio vit encore des temps difficiles pendant la production de Kiki. Quoique le budget pour ce film fût le double de celui de Totoro, la qualité des images étant supérieure, les animateurs gagnaient beaucoup moins par rapport au travail effectué. En effet, ils étaient payés à la pièce, par image ou par dessin, gagnant environ seulement cent mille yens par mois. Pour éviter que le studio ne s’effondre, Miyazaki et Suzuki décident d'intégrer leur personnel vacataire au studio à temps plein et ainsi de pouvoir former d'autres animateurs. Miyazaki pense à un petit plan simple pour le studio : créer un bon environnement de travail puis former et guider les jeunes animateurs[1] (la plupart des animateurs ont entre 18 et 25 ans[10]).

Le studio sortira Porco Rosso en 1992, long métrage relatant l’histoire d’un mercenaire italien transformé en cochon, pilote d'hydravion en mer Adriatique dans les années 1920. Ce film se démarque de l’univers de Miyazaki par plusieurs aspects, notamment de par son héros adulte et l’histoire, située dans un contexte historique et géographique réel.

Le même jour de la sortie de Porco Rosso, sont inaugurés les nouveaux bureaux du Studio Ghibli dans la banlieue ouest de Tōkyō[1].

En 1994 sort Pompoko de Takahata, grand succès dont les héros sont des chiens viverrins, petits animaux endémiques au Japon, les tanuki.

En 1995, On Your Mark, un clip musical au budget considérable est réalisé pour la chanson du même nom du célèbre groupe jpop Chage and Aska. Il sera diffusé au Japon avec le film Si tu tends l'oreille de Yoshifumi Kondō. Le scénario est de Miyazaki, d’après un manga d’Aoi Hīragi, mais c’est le premier film du Studio Ghibli qui n’est réalisé ni par Miyazaki, ni par Takahata.

Accord avec Disney et succès international

En 1996 survient un accord entre Disney et Studio Ghibli qui formera le groupe Disney-Tokuma, chargé de distribuer tous les longs-métrages Ghibli (hors DVD) dans le monde, y compris le Japon, mais excluant le reste de l’Asie[11].

À cette époque, Miyazaki avait énormément de mal à choisir entre deux projets qui lui tenaient à cœur, et dit à Suzuki qu’il voulait faire les deux en même temps. Les projets en question étaient Boro la petite chenille, histoire épique du voyage d’une chenille jusqu’à l’arbre d’à côté, et Princesse Mononoké. Suzuki le convainc de faire Mononoké en premier, en partie parce que « passé un certain âge, c’est dur de faire des films d’action. Miyazaki avait alors 54 ans. C’était peut-être sa dernière chance de réaliser un film comme Mononoké. »[1] Miyazaki suit le conseil de son ami, et sort Princesse Mononoké en 1997.

Le film est annoncé à tort comme « le dernier long métrage de Miyazaki » par la presse après une conférence de presse où Miyazaki a dit « Je crois que c’est le dernier film que je ferai de cette manière. » Miyazaki aime beaucoup être présent à toutes les étapes de la création d’un film et vérifiant tous les dessins des animateurs, un par un, ce qu’il fit pour tous ses films. Mononoké le fatigua pendant deux ans. Son âge avancé ne lui permet plus d’être aussi impliqué dans ses projets. Il dit que ses yeux s’affaiblissent et que ses mains deviennent plus lentes, et ne croit pas tout pouvoir faire comme auparavant. La presse ignora cette nuance de la fin de la phrase et annonce donc sa retraite[12].

Le film est considéré comme un chef-d’œuvre de l’animation et propulse la renommée de Miyazaki d’un niveau national au niveau mondial. Il est distribué dans de nombreux pays dont la France (en 2000) par Miramax Films (Disney) qui demandera à l’auteur de le couper pour la diffusion internationale. Miyazaki refusera. Un énorme succès au box-office nippon le classera premier, dépassant E.T. l'extra-terrestre et totalisant plus de treize millions d’entrées (il fut par la suite dépassé par Titanic). En France on enregistrera environ 335 000 entrées.

Miyazaki quitte formellement Ghibli le 14 janvier 1998 pour s’occuper d’une nouvelle structure : Butaya (La maison du cochon), près du Studio Ghibli en vue de sa proche retraite. À partir de ce moment, Miyazaki déclarera sa « retraite » à la fin de la réalisation de chacun de ses films, mais sans succès : devant le vide laissé par le décès de Yoshifumi Kondō, le 16 janvier 1999, Miyazaki revient au Studio Ghibli en tant que shochō (ce titre signifie approximativement « la tête du service »).

Pendant une longue période de vacances, il connaît les filles d’un ami ; l’une d’elles devient l’inspiration pour son prochain film, Le Voyage de Chihiro. En 2001, Miyazaki termine sa réalisation et annonce, lors d’une conférence de presse, qu’il s’agit de son dernier long métrage[12]. Ce film sera le plus gros succès cinématographique de tous les temps au Japon (surpassant Titanic) avec 23 millions d’entrées[13], et bénéficiera d’une importante reconnaissance internationale en remportant de nombreux prix (dont l’Ours d'or du meilleur film à Berlin, une première pour un film d’animation, et l’Oscar du meilleur film d'animation en 2002). En France, il totalisera plus de 1 400 000 entrées.

La même année voit l’inauguration du musée Ghibli au quartier de Mitaka dans l’ouest de Tōkyō[1].

En 2003 sort Le Royaume des chats, qu’il produira pour Hiroyuki Morita, et fin 2004, Le Château ambulant sort au Japon. Il relate l’histoire fantastique d’une jeune fille transformée en vieille femme et est inspiré d’un roman de Diana Wynne Jones intitulé Le Château de Hurle.

Il est distingué par un Lion d'or pour l'ensemble de sa carrière cinématographique à la Mostra de Venise de 2005. Pendant la conférence de presse, il déclare : « Je n’ai pas été trop enthousiaste au début parce qu’il avait l’air d’être un prix pour les vieux. Mais on m’a dit qu’on a donné ce prix à des personnes qui sont encore actives, comme Eastwood, donc je l’ai accepté [humblement]. J’ai une envie intarissable [de continuer à faire des films]. Je veux créer des films qui inspirent les enfants. »[12]

En 2008 sort son dernier film d’animation : Ponyo sur la falaise, qui raconte les aventures d’un petit garçon de cinq ans et d’une princesse poisson rouge qui voudrait devenir humaine. Ce film marque un changement notable de style graphique puisque les dessins sont en pastel et le CGI n'a pas été employé. Toshio Suzuki confie que « 70 % à 80 % du film se déroule en mer ». Le film est sorti en salles en juillet 2008 au Japon et est projeté lors de la Mostra de Venise de 2008 pour le public européen. Il arrive finalement le 8 avril 2009 en France.

Processus de création et style d’animation

Miyazaki s’implique énormément en créant ses films, servant souvent de scénariste et de réalisateur à la fois. Il vérifia personnellement tous les dessins de ses premiers films, mais maintenant, il délègue une partie de ce travail à d’autres membres du Studio Ghibli, suite à des problèmes de santé provoqués par la surcharge de travail[14]. Dans une entrevue en 1999, il dit que « à cet âge, je ne peux plus faire le travail que je faisais. Si mes employés peuvent me seconder et si je peux me concentrer sur la réalisation, il y a encore plusieurs films que j’aimerais faire. »[15]

En contraste avec l’animation américaine, le scénario et les storyboards sont créés en même temps et l’animation commence avant même la fin du travail sur le scénario, ainsi que pendant la création des storyboards[16],[17]. C’est une méthode qu’il désapprouve lui-même pour son manque d’organisation mais qui, dans son cas, fonctionne. Les films sont parfois tirés de ses mangas, comme ce fut le cas pour Nausicaä de la vallée du vent.

Miyazaki utilise l’animation traditionnelle (à la main, avec pinceaux, peinture et encre), quoique des effets produits sur ordinateur (peinture numérique) sont utilisés depuis Princesse Mononoké pour donner « une petite touche d’élégance »[14] (dans Mononoké, ils furent utilisés pour respecter les délais). Dans une autre entrevue, Miyazaki déclare : « C’est très important pour moi de retenir le bon ratio entre le travail à la main et le travail sur ordinateur. J’ai appris cet équilibre maintenant, comment utiliser les deux et encore pouvoir dire que mes films sont en 2D. »[18]

Caractère

Miyazaki fait souvent référence à l’écologie, thème exploré dans plusieurs de ses films. Dans une entrevue avec The New Yorker il dit qu’une grande partie de la culture moderne est « légère et superficielle et fausse », et qu’il attend, « pas complètement en plaisantant », une ère apocalyptique où les « herbes vertes sauvages » reprendront la Terre[19],[20]. Toutefois, il suggère que les adultes « ne devraient pas imposer leur vision du monde aux enfants »[16].

Son dévouement pour son travail aurait souvent eu un impact négatif sur sa relation avec son fils aîné, Gorō[21].

L’univers de Miyazaki

Miyazaki dit se refuser à réaliser ses films en se laissant guider par un schéma préétabli et éprouvé ou un thème identique. Même si nombre de ses films présentent des récurrences au niveau des thèmes abordés, du scénario ou encore des personnages. Ces récurrences sont liées aux thématiques et valeurs universelles qui ont une place centrale dans le scénario. L'univers de Miyazaki (pédagogie, éveil de l'enfance et curiosité, animation à l'échelle de l'enfant, valeurs universelles et écologiques) est à l'opposé du choix des studios Disney (détourne les contes, enjeux de brevets, culturels, technologies animées au détriment des valeurs, humour d'adulte pour des animations d'enfants, des sujets de société absents et contournés).

L’enfance

Mis à part Marco dans Porco Rosso et Lupin dans Le Château de Cagliostro, les héros des films de Miyazaki sont des enfants ou des adolescents. Miyazaki explique que lorsqu’il imagine ses scénarios, ses personnages, ce sont spontanément des enfants.

Les films de Miyazaki sont destinés à tous : ses personnages permettent à la fois l’identification du jeune public et un développement psychologique important. Les enfants sont caractérisés par leur naïveté liée à la découverte de leur environnement, leur spontanéité, leur enthousiasme et n’ont souvent pas encore acquis la réserve des adultes (en particulier au Japon). Ce type d'animation permet donc une appropriation rapide pour le jeune public. Toutefois, leur rôle les met souvent dans des situations où les événements leur confèrent une forte responsabilité (d’eux-mêmes et/ou des autres) et les poussent à agir en adulte.

Personnages féminins

Miyazaki est, selon Suzuki, un féministe convaincu : « Miyazaki est un féministe. En tant que féministe, il est convaincu que les sociétés valorisant les femmes réussissent mieux. »

Les femmes occupent donc une place importante dans son œuvre. On les retrouve dans tous ses films, jouant souvent un rôle majeur lorsqu’elles ne tiennent pas le rôle principal. Elles sont à la fois fortes et vulnérables, craintives et téméraires. Tous les âges sont représentés dans sa filmographie, allant des petites filles de Mon voisin Totoro à l’aïeule de Nausicaä. Ce sont des femmes qui travaillent dans les ateliers de la mystérieuse cité du Voyage de Chihiro, et des femmes qui réparent l’hydravion de Marco dans Porco Rosso[1]. Ce sont également des femmes (dirigées par Dame Eboshi) qui travaillent à la forge dans Princesse Mononoké.

Les liens filiaux présentés par Miyazaki sont presque exclusivement de type mère-fille et il met souvent en scène la rupture de ce lien, un pas vers l’âge adulte et la transmission d’un patrimoine de la mère à sa fille, comme dans Kiki la petite sorcière.

Guerre, machinerie et écologie

Miyazaki s’inscrit dans la lignée des artistes traumatisés, obsédés par la bombe atomique. En effet, l’idée d’arme dévastatrice est un thème très représenté, aussi bien dans les mangas, que dans les œuvres d’art ou les films d’animation. Bien que Miyazaki fut très jeune lors de cette guerre (il avait quatre ans lors des bombes nucléaires de Hiroshima et de Nagasaki), il l’a vécue et ressentie au travers de sa mère et son entourage durant toute son enfance et sa vie d’aujourd’hui.

Le Château dans le ciel, inspiré d’un épisode des Voyages de Gulliver, renferme une pierre flottante aux pouvoirs apocalyptiques que l’armée convoite. Dans Nausicaä de la vallée du vent, on retrouve des guerriers géants, plus grands et plus dévastateurs que tout, puisqu’en « sept jours de feu », ils ont réduit le monde à néant.

De plus, des engins volants, machines souvent représentées, révèlent le passé de Miyazaki, qui a longtemps dessiné des avions avant de s’essayer aux personnages. Son intérêt pour les machines volantes et tout ce qui vole en général se retrouve dans la plupart de ses films. Dans Porco Rosso, c'est l'histoire des aviateurs des années 1920-1930 qui constitue le fil conducteur de la narration, et notamment celle des as du ciel, tels que le personnage principal. Le film montre à ce titre différents avions au design largement inspiré des avions ayant existé. Dans Nausicaä de la vallée du vent l’héroïne pilote son moeve, dans Le Château dans le ciel, les engins volants sont très présents avec notamment les survoleurs, le dirigeable et la forteresse volante Le Goliath, dans Le Château ambulant Hauru et Sophie volent au-dessus de leur village, dans Le Voyage de Chihiro l’héroïne est portée sur le dos d’un dragon, dans Totoro le personnage éponyme porte les fillettes au-dessus des arbres, et finalement, dans Kiki la petite sorcière Kiki vole sur un balai. A ce sujet, il est intéressant de noter, à titre de remarque, que deux films notables de l'auteur font exception à la règle : Princesse Mononoke, qui se déroule presqu'exclusivement dans un environnement terrestre, et Ponyo sur la falaise, qui met à l'honneur l'élément aqueux.

Autre

Miyazaki dénonce également l’inutilité de la violence et la bêtise humaine. Ses personnages montrent justement qu'il n'y a pas de bons ou de mauvais côtés mais des choix. Il dépasse ainsi les clichés du « héros face au méchant », ses personnages principaux posant des choix et des actions dont la finalité n'est pas le plus important. Dame Eboshi dans Princesse Mononoké est le reflet exact de l’humain avide de pouvoir, souhaitant asseoir son autorité sur la nature. Et, bien que cruelle, elle est juste envers les siens, abritant des lépreux et des prostituées (mis au ban de la société, selon les cultures).

Certains des premiers films de Miyazaki avaient des « méchants » effectivement méchants, comme dans Le Château de Cagliostro et Le Château dans le ciel. D’autres sont remarquables par l’absence totale de personnages « méchants », comme dans Mon voisin Totoro et Kiki la petite sorcière.

Conformément à la culture japonaise, le respect des personnages âgées est très visible dans la plupart des films de Miyazaki : la doyenne du village dans Nausicaä est consultée pour sa sagesse ; dans Le Château ambulant, le grand âge de la Sorcière des Landes la rend respectable (Sophie s'occupe d'elle comme une parente après sa transformation), bien qu'elle soit une antagoniste ; dans Ponyo sur la falaise Sôsuke est très poli envers les personnages âgées dont sa mère s'occupe. Ainsi, même les personnages « méchants » sont respectés : dans Princesse Mononoké, on s'excuse auprès de la dépouille du sanglier possédé par le démon de l'avoir tué. Car les « méchants » ont néanmoins un fond de bonté, qui les rend parfois ambigus : ils sont victimes d'un sort ou d'une incompréhension qui les empêchent d'être bons. Les héros de Miyazaki vont parfois jusqu'à sauver leurs ennemis de leurs propres méchancetés.

Dans tous les films de Miyazaki, quel que soit le sujet, on trouve toujours un endroit de paix éternelle loin de la civilisation, calme, où seul le bruit du vent, des oiseaux et de l’eau vient troubler le silence. Un décor pur et verdoyant, sans trace de l’homme. Plaine à l’herbe haute, cœur d’un arbre ou d’une forêt, îlot flottant en plein ciel ; subtiles, ces images établissent souvent le contexte le plus fort de ses mondes animés.

On voit son ancien intérêt pour le marxisme dans certains de ses premiers films, notamment Porco Rosso et Le Château dans le ciel, où les travailleurs sont décrits en termes idéalisés. Miyazaki dit avoir abandonné ses idées marxistes lors de la création du manga de Nausicaä : « J’ai arrêté de voir les choses en 'classes' parce que c’est un mensonge de dire qu’on a raison seulement parce qu’on est travailleur manuel. »[22],[23]

Influences

Animation

Les mangas de Miyazaki sont très influencés par le travail d’Osamu Tezuka, auquel il est souvent comparé dans son pays natal. Il l’a fortement imité quand il a commencé à dessiner dans le but de devenir un jour mangaka. Plus tard, il critique toutefois Tezuka en tant que créateur d’anime et dit ne pas aimer du tout son travail[4]. On le compare aussi à Walt Disney, l’appelant « le Disney japonais », ce qu’il n’aime pas, d’autant qu’il n’apprécie guère les productions du studio américain, à l’exception des œuvres les plus anciennes, dont les Silly Symphonies[4].

Dans les premières années – très difficiles – de sa carrière en tant qu’animateur, il vit La Reine des neiges (Снежная королева, Snejnaïa Koroleva), un film d’animation du Russe Lev Atamanov. Il fut tellement ému par le film qu’il résolut de se remettre au travail avec « une détermination renouvelée ». On peut voir son influence dans Horus, le prince du soleil[4]. La Bergère et le ramoneur (1952, réédité en 1979 sous le titre de Le Roi et l’oiseau), film d’animation classique français de Paul Grimault, convainc quant à lui Miyazaki qu’il est possible de faire des films d’animation pour adultes. Il incorpore des détails de ce film dans Le Château de Cagliostro[4].

Takahata a écrit un livre sur le réalisateur russe Iouri Norstein qui fit, entre autres, Tale of Tales, une source d’inspiration pour Miyazaki[4].

Miyazaki est aussi ébloui par le travail du Canadien Frédéric Back (Crac!, l'Homme qui plantait des arbres), en particulier son talent pour dessiner les plantes. Crac! le fit déprimer parce qu’il jugeait son propre travail inférieur[4].

Littérature

Il dit être très influencé par plusieurs écrivains occidentaux, dont Lewis Carroll, Diana Wynne Jones et Ursula K. Le Guin, à qui il avoua qu’il avait ses livres sur sa table de chevet[24]. Il a été influencé par d’autres auteurs britanniques, dont Eleanor Farjeon, Rosemary Sutcliff, et Philippa Pearce[25]. Il aime également beaucoup les contes sur l’aviation écrits par Roald Dahl (qui fut pilote à la RAF pendant la Seconde Guerre mondiale) ; la scène de Porco Rosso dans laquelle apparait un nuage de pilotes morts est inspirée de They Shall Not Grow Old (Ils ne vieilliront pas).

Il est influencé par deux écrivains français, Antoine de Saint-Exupéry et Jean Giraud (Mœbius). Il a dessiné les couvertures des éditions japonaises de Vol de nuit et de Terre des Hommes (et rédigé un épilogue pour ce dernier, ainsi que pour un recueil des dessins de l'aviateur). Quant à Mœbius, ils s’influencent réciproquement et sont amis. La Monnaie de Paris a tenu une exposition sur leur travail, intitulée Miyazaki et Mœbius : Deux artistes dont les dessins prennent vie, de décembre 2004 à avril 2005 ; ils étaient d’ailleurs présents lors de la cérémonie d’ouverture de l’exposition[26]. Mœbius a prénommé sa fille Nausicaä en l’honneur de l’héroïne du film de Miyazaki.

En littérature japonaise, il dit aimer le travail de plusieurs auteurs, dont Ryotaro Shiba, Yoshie Hotā et Sasuke Nakao[4].

Plusieurs des films de Miyazaki incorporent des éléments de mythologie japonaise comme les yōkai, notamment dans Mon voisin Totoro, Princesse Mononoké et Le Voyage de Chihiro.

Filmographie

Intervalliste

Animateur

Réalisateur

Télévision

  • 1978 : Conan, le fils du futur (未来少年コナン, Mirai shōnen Conan?) - série TV
  • 1980 : Lupin III - série TV (2 épisodes : n° 145, Shi no Tsubasa Albatross/Albatros les ailes de la mort, et n° 155, Saraba Itoshiki Lupin yo/Adieu Lupin bien aimé)
  • 1984 : Sherlock Holmes - série TV (6 épisodes : La Petite Cliente, L'Enlèvement de Mme Hudson, Le Rubis bleu, Le Trésor de la mer, L'Aéropostale, La Disparition des pièces d'or)
  • 1995 : On Your Mark (オン・ユア・マーク, On Yua Māku?) (clip)

Cinéma

Superviseur

Producteur

Scénariste

Livres

  • 1969-1970 : Le Peuple du désert (砂漠の民, Sabaku no tami?) (manga)
  • 1983 : Le Voyage de Shuna (シュナの旅, Shuna no tabi?) (conte illustré)
  • 1982-1992 : Nausicaä de la vallée du vent (風の谷のナウシカ, Kaze no tani no Naushika?) (manga)
  • 1989 : L'Âge des hydravions (飛行艇時代?), The Age of the Flying Boat, à la base du film d'animation Porco Rosso
  • 1992 : Miyazaki Hayao no zassō nōto (雑想ノート?), Miyazaki Hayao no Zassō nōto édité en anglais sous le titre The Notebook of Various Images
  • 1999 : Des tigres couverts de boue (Doromamire no tora), le manga raconte les exploits du lieutenant Otto Carius, le célèbre conducteur de tank allemand et de son Tigre pendant la campagne d'Estonie contre l'armée soviétique
  • 2006 (octobre) : A Trip to Tynemouth (publié au Japon ; basé sur les contes pour jeunes de Robert Westall, qui grandit en Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale)

Palmarès

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en anglais intitulé « Hayao Miyazaki » (voir la liste des auteurs)

(pt) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en portugais intitulé « Hayao Miyazaki » (voir la liste des auteurs)

(it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en italien intitulé « Hayao Miyazaki » (voir la liste des auteurs)

  1. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l et m (ja)(fr) La naissance du Studio Ghibli, documentaire diffusé le 5 juillet 1998 sur Nihon TV. Bonus du coffret DVD de Nausicaä de la vallée du vent.
  2. (en) Hayao Miyazaki: In an era of high-tech wizardry, the animé auteur makes magic the old way, Time Asia, 13 novembre 2006
  3. a, b, c et d (en) Petite biographie sur Nausicaa.net
  4. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k et l (en) Details about Miyazaki
  5. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o et p (en) Steven Feldman, Hayao Miyazaki Biography, Revision 2, 24 juin 1994, Nausicaa.net
  6. a, b, c et d (en) Helen McCarthy, Hayao Miyazaki: Master of Japanese Animation, Stone Bridge Press, 1999, (ISBN 1880656418)
  7. a, b, c et d (en) Les films de Miyazaki antérieurs à la création du studio Ghibli
  8. (en) FAQ: Kiki's Delivery Service
  9. Hayao Miyazaki, Nausicaä de la vallée du vent [détail des éditions] [présentation en ligne] 
  10. (en) An Interview with Hayao Miyazaki, magazine Protoculture Addicts, n°12, 1992
  11. (en) The Disney-Tokuma Deal
  12. a, b et c (en) The future -- Is Miyazaki retiring? Nausicaa.net
  13. La production du Voyage de Chihiro, Buta-connection.net
  14. a et b (en) Jeannette Ng, Japanese anime wrestles with use of computer graphics, Japan Today
  15. (ja)(en) The Making of Spirited Away, émission spéciale de Nihon TV mis en bonus du DVD anglophone du Voyage de Chihiro
  16. a et b (en) Midnight Eye interview: Hayao Miyazaki, Midnight Eye
  17. (en) Drawn to oddness, The Age, 7 juin 2003
  18. (en) Nigel Andrews, Japan's visionary of innocence and apocalypse, Financial Times, 1999
  19. (en) Margaret Talbot, The Animated Life (via le Internet Archive), The New Yorker, 10 janvier 2005. “He's said, not entirely jokingly, that he looks forward to the time when Tokyo is submerged by the ocean and the NTV tower becomes an island, when the human population plummets and there are no more high-rises.”
  20. (en) bookofjoe, Hayao Miyazaki - « The Auteur of Anime », Blogcritics, 18 janvier 2005. “I'd like to see when the human population plummets and there are no more high-rises, because nobody's buying them. I'm excited about that. Money and desire--all that is going to collapse, and wild green grasses are going to take over.”
  21. (en) Gorō Miyazaki, Translation of Goro Miyazaki's Blog, post 39, Nausicaa.net
  22. (en) Now, after Nausicaä has finished (Yom special story), Yom, juin 1994
  23. (en) Profile: Miyazaki Hayao, Anime Academy
  24. (ja) 世界一早い「ゲド戦記」インタビュー 鈴木敏夫プロデューサーに聞く, Yomiuri Shinbun, 26 décembre 2005
  25. Entrevue à la radio BBC Choice, 10 juin 2002
  26. (fr) Site officiel de l’exposition Miyazaki-Mœbius

Annexes

Bibliographie

  • (en) nausicaa.net
  • (ja)(fr) La naissance du Studio Ghibli. Reportage d'abord diffusé le 5 juillet 1998 sur la chaîne Nihon TV au Japon, puis remonté et inclus en « bonus DVD » dans Nausicaä de la vallée du vent (édition Collector deux DVD), en japonais avec des sous-titres en français. Contient des entrevues avec Toshio Suzuki. Présenté par Shinsuke Nonaka et narré par Lemase Kayumi.
  • (en) Dani Cavallaro, The Anime Art of Hayao Miyazaki, Mcfarland, 2006 (ISBN 0786423692) 
  • (en) Helen McCarthy, Hayao Miyazaki: Master of Japanese Animation : Films, Themes, Artistry, Stone Bridge Press, 1999 (ISBN 1880656418) 
  • Vincent-Paul Toccoli et Gersende Bollut, Miyazaki L'enchanteur, Amalthée, 2008 (ISBN 9782350279619) 
  • Raphaël Colson et Gaël Régner, Hayao Miyazaki, Cartographie d'un univers, Les Moutons électriques, 2010 (ISBN 9782915793840) 

Articles connexes

Liens externes

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