Osamu Tezuka

Osamu Tezuka
Osamu Tezuka
手塚 治虫
Nom de naissance Tezuka Osamu
Naissance 3 novembre 1928
Toyonaka, Drapeau du Japon Japon
Décès 9 février 1989 (à 60 ans)
Nationalité Japonaise
Profession Mangaka
Scénariste
Réalisateur
Dessinateur
Producteur de cinéma
Compléments
Le Roi Léo
Astroboy
La vie de Bouddha
Blackjack
L'Histoire des 3 Adolf
Phénix
Signature

Tezuka signature.png

Osamu Tezuka (手塚 治, Tezuka Osamu?), né le 3 novembre 1928 à Toyonaka, dans la préfecture d'Ōsaka, et mort le 9 février 1989 à Tōkyō, est un mangaka et un animateur, character designer, producteur et scénariste d'anime, travaillant sous le pseudonyme homophone 手塚 治虫 (dont la lecture osamushi (治虫) rappelle le nom japonais d'un insecte : osamushi (筬虫)) [1].

« Les visiteurs étrangers ont souvent du mal à comprendre pourquoi les Japonais lisent autant de mangas. Une explication de la popularité de ces bandes dessinées japonaises dans notre pays est que le Japon eut Tezuka Osamu, là où d’autres nations n’eurent aucun équivalent. Sans le docteur Tezuka, l’explosion de la bande dessinée dans le Japon d’après-guerre eut été inconcevable. », indique le célèbre quotidien Asahi Shinbun[2].

Sacré au Japon « Dieu du manga », Osamu Tezuka demeure à jamais un grand auteur populaire. Un homme ayant influencé de manière décisive la destinée d’un art (l’animation), d’une industrie (les mangas) et d’une culture[3].

Au cours de sa carrière, il va adapter, réinventer et rendre de vibrants hommages à des mythes cinématographiques et littéraires aussi divers que Pinocchio, Blanche Neige, Faust, les chroniques futuristes de Isaac Asimov, Crime et Châtiment de Dostoïevski.

Son œuvre adopte souvent des allures de méditation sur la nature et la destinée humaine. L’auteur y exprime le souci constant de véhiculer de mille façons différentes un message sous-tendu par quatre caractéristiques majeures: le respect de l'environnement naturel, le respect de la vie et de toutes les créatures vivantes, un profond scepticisme envers la science et la civilisation, et un solide engagement pour la paix et contre la guerre.

Sa force de création est colossale : plus de 150 000 pages dessinées au cours de sa carrière. Il a signé 700 œuvres, réalisé une vingtaine de séries animées et autant de téléfilms animés et de longs-métrages d'animation. Plus de 120 millions de mangas ont été vendus depuis sa disparition en 1989.

Il fonde les studios Mushi Productions puis Tezuka Productions. Les premières séries animées réalisées à un rythme soutenu y sont expérimentées et mises en images. De même, y sont conçues successivement la première série animée japonaise avec une diffusion hebdomadaire (Astro Boy, 1963) et la première série en couleurs (Le roi Leo, 1965). Ces studios ont également formé un grand nombre de talents.

Un prix, le prix Tezuka, existe depuis 1971 et a pour but de récompenser les talents d'un mangaka pour une œuvre dont le scénario est particulièrement intéressant.

Sommaire

Biographie

Un artiste précoce

Osamu Tezuka est né le 3 novembre 1928 à Toyonaka, dans la préfecture d'Ōsaka. Chose rare pour l'époque, son père possédait un projecteur de films. Les œuvres de Charlie Chaplin et de Disney ont fait très tôt partie de la culture cinématographique du garçon. Très jeune, il est marqué par la vision des dessins animés de Walt Disney et il voue une affection toute particulière au film Bambi. L'influence de Disney apparaît dans le style graphique de Tezuka, rond, généreux et franc. Il donne aussi à ses héros de grands yeux enfantins et très expressifs, en écho au style de Disney. Cette caractéristique sera reprise ensuite par de nombreux dessinateurs japonais.

La famille de Tezuka s'établit dans la ville de Takarazuka alors que Osamu est âgé de 4 ans. Ce dernier y reste une vingtaine d’années. L’environnement naturel de la région de Takarazuka a sans doute joué une grande influence sur la passion de Tezuka pour la nature. Sa fascination pour les insectes est née là-bas, alors qu’enfant, il parcourt les alentours.

Sa mère l’introduit très jeune à la vie artistique très riche de la ville, réputée pour son théâtre et sa revue. La Takarazuka Revue est un mouvement moderne de théâtre. En opposition au théâtre traditionnel japonais joué exclusivement par des hommes, occupant tous les rôles, même ceux des personnages féminins, la revue de Takarazuka ne fait jouer que des femmes.

Enfant, il ne cesse de dessiner et gagne l'admiration de ses camarades de classe en reproduisant leurs héros de mangas préférés. Il publie très jeune ses premiers mangas en 1946, et décroche à l'âge de 17 ans une place de rédacteur permanent pour un quotidien où sa première bande dessinée professionnelle est éditée, Le Journal de Ma.

Une soif d'indépendance et d'innovation

Médecine, Manga et cinéma

En parallèle à sa profession de dessinateur, il suit des études de médecine à l'Université d'Ōsaka. On retrouve des traces de cette formation dans son œuvre, particulièrement dans son manga Blackjack (1973), mettant en scène un chirurgien à gages, qui exerce dans l'illégalité. Le personnage du scientifique est une figure que l'on rencontre couramment dans son œuvre. Docteur en médecine: Nara Igaku Zasshi :Vol.11 n.5, pp.719-735 (1960)

Dans un Japon détruit par la guerre, Tezuka rencontre le succès dès 1947, grâce à un manga appelé La Nouvelle Île au Trésor (Shin takarajima). Ce titre se vend à ce moment à plus de 400 000 exemplaires, un best-seller. Il mène alors une vie partagée entre la création artistique pour des magazines et ses études. Il travaillera aussi ensuite en tant que critique de cinéma. Il rencontre à cette époque le jeune Yoshihiro Tatsumi qu'il conseille, et qui deviendra plus tard le créateur du gekiga, démarche que Tezuka désapprouvera[4].

En 1952, Osamu Tezuka donne naissance à un héros qui marquera des générations de japonais : Astro Boy (Tetsuwan Atom). Un petit robot, crée le 7 avril 2003 dans un monde futuriste, ayant l'apparence d'un jeune garçon. Détenteur de grand pouvoirs, sérieux malgré son apparence et fondamentalement bon, ce personnage est un défenseur de la paix. «A la fin de la guerre, en 1945, le Japon était ruiné. Les enfants n'avaient rien à manger, explique Tatsuya Matsui, designer du robot enfant Posy. En 1952, ils ont découvert Astro Boy et les mangas de Osamu Tezuka. Astro Boy a alors apporté au pays une dose d'espoir et d'énergie impensable. Les ­enfants se sont remis à rêver. Astro Boy a influencé de nombreux futurs concepteurs de robots. Moi le premier !»[5]

Le style de Tezuka rencontre un franc succès en raison des éléments nouveaux qu'il introduit dans ses planches de mangas. Il adopte en effet un découpage cinématographique et un style précurseurs, se jouant des cases de bande dessinée avec beaucoup d'intelligence et de malice. Il est de ce fait présenté comme le père du manga moderne, mais sa contribution à l'art nippon ne s'arrête pas à ce domaine.

La Villa Tokiwa

Dans les années 1950, pour les besoins de son travail de mangaka, l'auteur s'entoure d'une équipe de dessinateurs pour l'assister dans ses travaux. En 1953, il s'installe pour travailler à Tokyo sur la recommandation d'un éditeur, dans une petite maison de bois appelée Tokiwasō (la villa Tokiwa) où il travaille avec son équipe. Tokiwasō « s'apparente à une sorte d'atelier de la Renaissance, où le maître donne les directives pendant que les « apprentis » font les décors, les trames et le travail de documentation » [6]. Cette bâtisse deviendra célèbre pour avoir abrité depuis une succession d'artistes.

Mushi Productions et Tezuka Productions

En 1962, il fonde ses propres studios d'anime, Mushi Productions.

Mushi signifie insecte en japonais, Tezuka leur voue une véritable passion. Son pseudonyme, 治虫, est d'ailleurs constitué de 治, son vrai prénom, auquel est accolé 虫, qui est le kanji pour mushi (mais qui, ici, se fond dans le kanji précédent, conservant la prononciation Osamu).

Ils lui donnent l'indépendance nécessaire pour mener ses recherches sur les techniques de l'animation. Des courts métrages expérimentaux sont ainsi réalisés. Le succès rencontré par les œuvres permettront au studio d'employer de jeunes talents, comme Osamu Dezaki ou encore Hayashi Shigeyuki, célèbre sous le pseudonyme Rintarō, qui intègre le studio en 1962.

La force d'innovation de Tezuka lui permet de concevoir la réalisation d'épisodes de séries animées à un rythme hebdomadaire ; un concept et surtout une technicité qui sont très vite adoptés par les plus grands studios et sont à l'origine des séries animées actuelles, pour le meilleur comme pour le pire.

Tezuka est ainsi à l'origine de la première série animée japonaise diffusée hebdomadairement (Astro Boy en 1963), qui narre les aventures animées du robot aux allures de garçon qu'il avait créé en bande-dessinée.

Il est aussi l'instigateur de la première série japonaise en couleurs (Le Roi Leo en 1965), adaptation animée d'une autre de ses œuvres phares.

Entré en 1962 au studio, Rintarô a travaillé sur la série Astroboy et sur celle du Roi Léo et se rappelle le challenge technique et narratif que représentait leur conception. « On insistait constamment sur la rapidité. Chaque histoire devait fonctionner sans temps mort. Pour y parvenir, il nous fallait surmonter de nombreuses contraintes. A la télévision, l'écran est si petit que les plans d'ensemble ne fonctionnent quasiment pas. Il faut donc enchaîner les gros plans rapides pour que le résultat ait un impact. De plus, les épisodes sont sans cesse interrompus par des publicités, elles mêmes montées très "cut". Il est donc nécessaire de fonctionner au diapason. » [7]

Les studios Mushi font faillite en 1973 et renaissent de leurs cendres en 1980 sous un nouveau nom : l'actuel Tezuka Productions.

Il supervise dans ses studios l'animation de plusieurs séries originellement publiées en mangas : Princesse Saphir, Le Roi Leo, Astro.

Osamu Tezuka est aussi l'auteur de nombreux courts et moyens métrages animés inédits, notamment des films expérimentaux comme Jumping (1984). La Légende de la forêt (1987) se veut un hommage musical et visuel au cinéma de Disney et un clin d'œil rendu à la fin de sa vie sur l'évolution des techniques du cinéma d'animation.

La disparition du maître, la vie d'une œuvre et d'un studio

Musée consacré à Osamu Tezuka situé dans la ville de Takarazuka.

Affaibli par le cancer, son matériel de dessin ne le quitte pas, même dans sa chambre d'hôpital et il poursuit les projets qu'il a entamés (une biographie de Beethoven en manga, l'adaptation animée de la Bible) jusqu'à sa mort en 1989.

Des funérailles nationales sont organisées en son honneur.

Il laisse une œuvre majeure de la bande-dessinée qui, au-delà de ses qualités techniques, demeure intemporelle, visionnaire, généreuse et humaniste. Et si Tezuka indique qu'il y a dans l'histoire de l'animation « un avant et un post-Disney », force est de constater qu'il y a un avant et un après Tezuka également.

Le studio Tezuka Productions gère désormais le patrimoine du maître et veille à adapter régulièrement ses œuvres sur écran avec le concours de nouvelles générations d'animateurs. C'est ainsi que Black Jack a connu de toutes nouvelles aventures en version animée par Dezaki sous la forme de thrillers médicaux. Son manga Metropolis, inspiré des images qu'il avait vues du film homonyme de Fritz Lang a été adapté en long métrage d'animation en 2001 par Rintarō, l'un de ses disciples, formé dans ses studios.

En 2003, des événements ont été organisé par le studio autour de la figure d'Astro Boy, dont la date de conception imaginée par Tezuka est le 3 avril 2003. Les studio Tezuka Productions ont autorisé le mangaka Naoki Urasawa (prix Tezuka) à laisser libre court à ses talents de dessinateurs et de concepteurs de thrillers pour rendre hommage au petit robot dans une aventure particulièrement périlleuse. Le manga est intitulé Pluto, en référence au dieu romain des enfers Pluton. Le scénario est fondé sur une histoire de Tezuka qui avait particulièrement plu à Urasawa quand il était enfant.

En 2009, un remake de la série de 1989 du roi Léo a été produit à l'occasion du 50ème anniversaire de Fuji TV. Il réunit des artistes de renom : Gorō Taniguchi pour la réalisation, un scénario de l'écrivain Osamu Suzuki, et au nombre des characters designers le peintre Yoshitaka Amano[8].

Un musée consacré à l'œuvre Tezuka a été créé à Takarazuka, la ville où il a passé son enfance. Ce musée a été inauguré en avril 1994. La vie de l'auteur est retracée le long d'un parcours, dans une salle pleine de grandes capsules transparentes et futuristes abritant les données de l'exposition. A l'extérieur, le public découvre un Walk of Fame amusant, les empreintes des différents personnages étant imprimées dans le béton.

La gare de Kyoto lui rend également hommage : outre un mini-cinéma et un mini-musée, on y trouve un magasin de produits dérivés de ses créations. Plus symboliquement, ses héros les plus familiers apparaissent en haut des panneaux indicateurs, et une horloge à l'image du Phénix rappelle que la vie d'un homme sur Terre est bien courte et qu'il ne tient qu'à lui d'accomplir de grandes choses.

Une œuvre colossale et humaniste

Tezuka a écrit au cours de sa vie de très nombreuses œuvres (plus de 700 œuvres originales) qu'il est impossible d'énumérer de manière exhaustive.

Touche à tout de génie, formidable scénariste, sa création est très riche, résolument moderne et universelle. Éternel étudiant, curieux de tout, il aborde tous les thèmes : de la fresque historique ou épique à la science-fiction et au fantastique, qui font partie de ses domaines de prédilection. Profondément altruiste, il n'a de cesse de communiquer ses passions (la recherche de la vérité, la philosophie, la science, la littérature) et de transmettre son savoir sous une forme attrayante, ludique et à la portée de tous. Ayant connu les affres de la guerre, l'amour de la vie et la défense de la paix sont une constante de son œuvre. Il exprime lui-même cela : « Ce que j'ai cherché à exprimer dans mes œuvres tient tout entier dans le message suivant : Aimez toutes les créatures ! Aimez tout ce qui est vivant. »

Auteur prolixe, travailleur acharné, ses œuvres sont très nombreuses :

  • L’emblématique Astro Boy revisite sous une forme infiniment moderne le thème de Pinocchio, aborde le sujet de l’intelligence artificielle et donne naissance à un héros japonais à la hauteur de grandes figures héroïques de Marvel.
  • L’indétrônable Roi Léo pose les questions de la place de l'individu dans la société et mène déjà une réflexion sur l'impact de l’homme sur l’environnement, sur le thème de la responsabilité également.
  • Princesse Saphir, préfigure les héroïnes les plus intrépides de l’animation japonaise. Le style adopté par Tezuka et l'intrigue jouant sur l'ambivalence sexuelle du personnage joue un rôle précurseur dans l'histoire du courant dit Shōjo.
  • Black-Jack, le médecin de génie, cynique, taciturne et solitaire soulève à chaque nouveau cas la question de la valeur de la vie, de l’éthique, et inspirera bien des années plus tard un autre personnage hors normes, Dr House (dans un épisode, ce dernier révèle que son désir de devenir médecin vient de sa rencontre avec un médecin « paria » japonais). Black Jack prend vie en 1973 alors que Osamu Tezuka voit avec désarroi la faillite de son studio Mushi Productions. Le ton est donné : il enfantera d'un personnage sombre et cynique. Un praticien, le meilleur, ne pouvant pas travailler légalement dans un hôpital (studio).

Tezuka aborde aussi les thèmes religieux et philosophiques : Phénix (Hi no Tori) relate notamment l’arrivée en terre japonaise du bouddhisme. Il dépeint plus tard la vie de Bouddha, l’un de ses mangas les plus beaux. Il entame même une adaptation animée de la Bible.

Tezuka excelle aussi bien dans la création de courtes nouvelles (le manga Cratère par exemple) ou la construction de grandes fresques épiques ou historiques comme Phénix où l’auteur croque au fil des âges l’une des obsessions humaines : la quête de l’immortalité. Phénix a aussi la particularité d'avoir été une œuvre qui a accompagnée Tezuka au long de sa vie car il l'a construite sur une longue période, de 1967 à sa mort. L'auteur a eu la présence d'esprit de la construire en opus pouvant se lire séparément. En raison de la mort de son auteur, l'œuvre est au final inachevée, sans l'être vraiment.

Vers la fin de sa vie, alors qu'il est frappé par la maladie, il adopte dans ses mangas un style plus sombre : l'Histoire des 3 Adolf, Ayako ou Barbara s'inscrivent dans cette tendance plus noire et destinée à un public plus âgé. Elles prennent la forme de fictions politiques.

L'histoire des trois Adolf, à travers les vies croisées de trois personnages partageant le même prénom, porte un regard éclairé sur les préjugés, les engagements idéologiques et militaires des hommes durant la seconde guerre mondiale.

Ayako est à la fois une fiction politique et un drame présentant les errances et les tiraillements de la société japonaise d'après guerre.

Le style Tezuka

Un style précurseur

Le style de dessin de Tezuka est reconnaissable à son trait clair, généreux, son style très expressif, un découpage cinématographique, vif et rythmé. Son trait presque « caricatural », qui paraît parfois aux lecteurs non avertis un peu « simple » n'en est pas moins technique et parfaitement maîtrisé. Très expressifs, les dessins servent parfaitement et avant tout le discours de l'auteur.

Tezuka introduit les grands yeux dans ses dessins en hommage à Disney, caractéristique qui deviendra plus tard commune à de nombreux mangas. Les personnages du dessinateur sont souvent très expressifs.

L'humour trouve toujours sa place dans ses œuvres, même les plus sérieuses. Par un détail, un jeu de mots ou une « pitrerie », l'auteur apporte de la légèreté aux scènes les plus graves, ou se moque de ses personnages.

L'auteur pratique également l'auto-dérision et se met souvent en scène.

L’organisation des planches de Tezuka est précise, chaque trait a une fonction précise, chaque ligne a un sens. Quand l’auteur brise une case, ce n’est pas le fruit du hasard. Parfois les planches foisonnent de détails, de petites blagues, les décors ne sont pas oubliés. L’auteur se révèle très doué pour restranscrire les expressions des personnages, l'explosion des sentiments humains. Il utilise volontiers le style « SD », abréviation de « Super Deformed » (le personnage se retrouve parodié : représenté sous une taille réduite, avec une grosse tête amusante).

Tezuka offre un style extrêmement riche, volubile, sans cesse renouvelé, il n'est jamais limité par son dessin. Il se joue ainsi des cases de BD, brisant les lignes, découpant les planches pour mieux servir un message, retranscrire une action, souligner un geste ou une parole. Il innove sans cesse et sa science du découpage des scènes est grande.

Souvent, ses scénarios tournent autour de la confrontation: nations puissantes contre nations puissantes, humains contre machines, tradition contre modernité, organisations contre individus, idéalisme contre réalisme, science contre éthique, et ainsi de suite. Ces affrontements prennent la forme de problèmes universels tels que l'impérialisme, la dictature, la colonisation, la guerre, le génocide, et la bureaucratie.

A travers sa vision et son imagination, Tezuka maintient une éthique dans une perspective globale, largement épargnée par la vision étroite d'un autre recit qui dresse le portrait d'un Japon en victime de guerre. Il est évident que son travail se situe à l'extrémité opposée du spectre nationaliste de travaux récents comme ceux de Kobayashi Yoshinori.

Une galerie de personnages récurrents

On retrouve certains types de personnages au fil de l'œuvre de Tezuka, symbolisant parfois des qualités ou des défauts humains : le scientifique visionnaire ou dangereux, le vieux sage, le riche patron, l'enfant malicieux, le jeune premier, l'égoïste, etc.

Tezuka a ainsi créé une véritable galerie de personnages dans laquelle il pioche d'une histoire à l'autre, à la façon d'un réalisateur ou d'un directeur de casting qui aurait des acteurs fétiches.

Si certains de ces personnages sont devenus des héros très célèbres et constituent des figures majeures de la bande-dessinée japonaise, Tezuka n'a jamais négligé les « seconds rôles ». Illustration :

  • Moustache : Comme son nom l'indique, ce personnage à la mine sympathique porte une moustache. Il est l'un des premiers personnages dessinés par Tezuka à faire plusieurs apparitions. Il revêt souvent la forme d'un enquêteur, d'un aventurier ou d'un instituteur qui démêle l'intrigue et apporte son soutien au héros. Tezuka lui consacre un manga au début de sa carrière. Ce personnage fera ensuite des apparitions dans d'autres œuvres. Dans le manga Astroboy, il joue un instituteur ouvert d'esprit et très porté sur les sciences naturelles. Son apparition la plus poignante est dans le manga le Roi Léo, où il aura pour allié indéfectible le lion blanc.
  • Le professeur Ochanomizu : Reconnaissable à son long nez et ses cheveux blancs et bouclés, il est tantôt un vieux sage, un ermite, un docteur ou un scientifique. Ce personnage fait preuve très souvent de recul et a une conscience aiguë des enjeux de l'intrigue. Des blagues fusent bien souvent sur la longueur de son nez.
  • L'auteur : Tezuka se met souvent en scène dans ses mangas. Avec sa silhouette facilement identifiable à son éternel béret et à ses grosses lunettes, il ne se donne pas toujours le beau rôle et s'élimine même parfois. Il apparaît pour présenter ses œuvres comme dans le manga Astroboy où il explique la genèse du personnage, des premières planches éditées dans les magazines à l'édition du livre.

Récompenses

Au Japon : Il remporta le Prix du manga Kōdansha à trois reprises :

Ceci alors que Blackjack et L'Histoire des 3 Adolf n'étaient pas édité par Kōdansha, chose rare pour ce prix.

Aux États-Unis :

  • Prix d'animation de l’International Film Festival de Las vegas au film Hi no Tori 2772 (Phénix 2772) en 1980.
  • Un Inkpot Award est attribué à Tezuka lors du Comic-Con International de San Diego.

Tezuka hors du Japon

Les États-Unis

Défenseurs et détracteurs américains

Fred Ladd (Fred Laderman, né en 1927), scénariste et producteur de films américains est connu comme étant l’un des premiers professionnels de l’audiovisuel à introduire les productions animée japonaise aux Etats-Unis. En 1963, la chaîne de télévision NBC Enterprises, a acquis les droits de la série japonaise Astro, Tetsuwan Atomu, et a consulté alors Fred Ladd pour élaborer son développement commercial[9],[10].


Dès les années 1960, la société Disney a vu Tezuka et son œuvre comme une menace envers son industrie, et a imposé un chantage aux réseaux (« networks ») de diffusion télévisée : si ces derniers ne renonçaient pas à diffuser Le Roi Léo (qui connaissait un certain succès aux États-Unis) et Astro Boy, Disney ne leur permettrait plus de diffuser ses propres productions[11]. Pendant des années, les œuvres de Tezuka et les productions japonaises en général, animées ou non, ont subi un véritable blackout aux États-Unis. Il a fallu l'intervention d'une importante base de « fans » — notamment dans le domaine de la bande dessinée —, le délitement de l'autorité de Disney (qui, ayant ses propres chaînes de télévision et réservant à ses dernières la plus grande part de sa production, n'avait plus grand chose à offrir) et la multiplication exponentielle du nombre de chaînes de télé pour que les séries japonaises apparaissent à nouveau sur le petit écran américain, au début des années 1990.

Les États-Unis demeurent cependant réceptifs à l'œuvre de Tezuka puisqu'en 1980 le International Film Festival de Las Vegas décernait alors son prix d'animation à Hi no Tori 2772 et le Comic-Con International de San Diego attribuait à Tezuka un Inkpot Award.

Les aventures du Roi Léo au nouveau monde de 1960 à 1994 : De Kimba, the white Lion à Simba, the Lion King.

Au Japon, le Roi Léo est d'abord un manga, puis dès 1965, la première série animée en couleur du Japon. Une version doublée en anglais est conçue un an après[12].

Le public américain découvre peu après, les aventures du Roi Léo à la télévision. Le lionceau blanc a perdu son nom d'origine, Léo, pour être baptisé « Kimba » dans la version américaine. Cette série, Kimba the White Lion, rencontra un fort succès sur le sol américain. En 1994, les studio Disney connaissent le plus grand succès de leur histoire avec le Roi Lion. Le lionceau porte le nom de Simba. Si le scénario de Disney ne fait pas figurer l'intervention de l'homme, les similitudes avec l'œuvre de Tezuka sont flagrantes, tant sur le plan du scénario, des personnages, que du découpage de certaines scènes phares. Parmi les personnages créés par Tezuka, figurent, en plus du lionceau et de son père, roi des animaux au tragique destin : un vieux sage babouin, un oncle malfaisant et jaloux portant une cicatrice, des hyènes. La scène de la célébration de la naissance du lionceau reprend également un nombre significatif de plans du manga, à la façon d'un story-board, ainsi que la scène marquante de la figure du père accompagnant son fils[13].

À ce jour, les avocats du studio Disney nient en bloc la référence à Tezuka, ils indiquent que les ressemblances ne sont que pures coïncidences[14] et déclarent même ne pas connaître l'auteur. Cet argument ne trompe cependant personne, Helen Mc Carthy, journaliste américaine ironise sur le sujet : « Si vous étiez constructeur automobile et qu'aucun des designers de votre société ne connaissaient Honda, ne seriez-vous pas inquiet ? »[15]

La controverse a été évoquée par plusieurs journaux aux Etats-Unis, aux nombres desquels une parution de juin 2007 du Los Angeles Times article[16].

De surcroit, l'acteur Matthew Broderick confie que lorsqu’il a été embauché pour le doublage de la voix de Simba dans le Roi Lion, il pensait à priori, que le projet était lié à Kimba the white Lion[17],[18],[19],[20]. "Je pensais qu’il s’agissait de Kimba, qui était un lion blanc dans un dessin-animé qui était diffusé quand j’étais petit." indique Broderick. "Alors, je disais à tout le monde que j’allais doubler Kimba."[21]

En 1995 un épisode de la série animée Les Simpsons, parodie le Roi Lion dans une scène où le lion Mufasa dit à Lisa Simpson « Tu dois venger ma mort, Kimba...euh, je veux dire Simba! »

Les réticences européennes

En France, au Canada, en Espagne ou en Italie, les séries japonaises ont commencé à connaître un certain succès dès la fin des années 1970. Les séries Astro Boy (Astro le Petit Robot), Princesse Saphir (Prince Saphir) et Le Roi Léo seront diffusées à la télévision française dans les années 80.

La série le Roi Léo de 1965 a été traduite en anglais et en espagnol dès 1966, témoignant la volonté d'exporter l'œuvre à travers le monde.

De 1978 à 1981, Le Cri qui tue, est l'un des premiers magazines de bande dessinée à traduire et publier en France des mangas d'auteurs célèbres, dont le manga Ignis de Tezuka. Son créateur Atoss Takemoto, un jeune japonais avait pour vœux de faire découvrir à l'Europe la bande dessinée japonaise, de traduire ce qui « fait rire ou pleurer des millions de gens dans mon pays...» Il prévoit dès les années 80 l'avenir du manga en France « mon vœu le plus cher est de mettre les œuvres sous une forme telle que je pourrais, alors, abaisser le prix de vente au niveau du livre de poche."[22].

Sa revue a publié des mangas aux styles très différents. Le Cri qui tue est « le magazine qui a permis à ma génération de prendre contact avec la BD japonaise. On y trouvait aussi Tezuka et surtout Tatsumi, c'est-à-dire à la fois des auteurs pour enfants et des auteurs très durs.», explique Jean-Louis Gauthey, directeur de la maison d'édition Cornélius qui publie les séries Prince Norman, Hato, et d'autres livres de Tezuka[23].

Ces publications dans des magazines dédiées à la bandes-dessinées au sens large (européenne ou japonaise) que sont Le Cri qui tue ou les humanoïdes ont marqué leurs lecteurs de l'époque mais n'ont pas remporté le succès escompté. Les titres japonais ont été abandonnés et ne retrouveront les grâces du public qu'avec des auteurs plus modernes, des œuvres au marketing abouti, à une époque où le Japon sera considéré par la majorité des Français comme un modèle de réussite économique.

C'est le domaine de la bande dessinée qui, en Europe, a résisté le plus longtemps à l'arrivée des productions japonaises. Des bandes dessinées adaptées de séries étaient diffusées en France. Les cases étaient réalisées sur place, issues du découpage des scènes des dessins animés et avec des scénarios maisons indigents, qui n'avaient rien à voir avec les œuvres originales. Pour cette raison, la bande dessinée japonaise a mis énormément de temps à faire savoir son existence en Europe, tandis que les dessins animés étaient eux très largement diffusés, jusqu'à la fin des années 1980, période à laquelle ils ont à nouveau disparu des écrans, sous la pression de personnalités politiques comme Ségolène Royal[24] qui accusaient ces dessins animés de plusieurs maux : moralité douteuse, manque de qualités artistiques, violence, etc.

C'est dans un contexte d'ignorance vis-à-vis du dessin animé et de la bande dessinée japonaises qu'Osamu Tezuka s'est présenté au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême en 1982 pour projeter son film Hi no Tori 2772 dans une « indifférence totale »[25]. À cette occasion il se lie cependant d'amitié avec Moebius qui sera un des premiers « passeurs » du manga en France.

Cependant, les critiques les plus avancés étaient déjà au fait de l'importance de Tezuka dans le patrimoine mondial de la bande dessinée[26].

C'est bien après la disparition de Tezuka, en 2004, que le festival d'Angoulême propose Ayako pour le « prix patrimoine » puis, deux ans plus tard, Prince Norman pour la même récompense (sans succès dans les deux cas).

Les mangas de Tezuka comptent parmi la première vague de mangas traduits en France, avec notamment les classiques Astro, Roi Leo, Black Jack et Bouddha, aux éditions Glénat, Tonkam puis Asuka et Delcourt. Depuis les années 2000, la traduction d'œuvres de Tezuka a fortement augmenté en France et les premières œuvres traduites de Tezuka ont fait l'objet de rééditions.

« Osamu Tezuka m’impressionne pourtant beaucoup et j’ai tendance à penser que, sans tenir compte de sa façon de dessiner et qu’elle ne peut pas plaire à tout le monde, il se pourrait bien qu’il soit l’auteur de BD le plus important de la BD mondiale. Il a tout exploré, tout inventé. C’est un des génies du vingtième siècle. » explique Dominique Veret, fondateur des éditions Tonkam[27].

« On peut facilement se faire de l'argent avec le manga en éditant des auteurs pour adolescents. Publier du Tezuka représente un autre challenge, mais indispensable. »[28]

Œuvres traduites en français

Par ordre chronologique de publication en français avec, entre parenthèses, la date de publication au Japon.

  • Astroboy (1952-1968) :
    • Glénat, coll. « Manga », 12 volumes, 1996-2000.
    • Kana, coll. « Sensei », 5 volumes (anthologie), 2009-20??.
  • Le Roi Léo (1950-1954), Glénat, 3 volumes, 1996-1997.
  • Blackjack (1973-1983) :
    • Glénat, 12 volumes, 1996-2000.
    • Asuka, coll. « Le meilleur d'Osamu Tezuka », 17 volumes, 2004-2006. Chez le même éditeur : Blackjack, le médecin marron, coll. « Shônen », 3 volumes, 2006.
  • La vie de Bouddha (1974-1984), Tonkam, coll. « Tsuki Poche », 8 volumes, 1997-1999.
  • L'Histoire des 3 Adolf (1983-1985), Tonkam, coll. « Tsuki Poche », 4 volumes, 1998-2001.
  • Le Cratère (1969-1970), Tonkam, 2 volumes, 2000.
  • Phénix, l'oiseau de feu (1956-1989), Tonkam, coll. « Tsuki Poche » 11 volumes, 2000-2002.
  • Ayako (1972-1973), Delcourt, coll. « Akata », 3 volumes, 2003-2004.
  • MW (1976-1978), Tonkam, 3 volumes, 2004.
  • Nanairo inko (1981-1983), Asuka, coll. « Le meilleur d'Osamu Tezuka », 5 volumes, 2004.
  • L'Arbre au soleil (1981-1985), Tonkam, 8 volumes, 2004-2006.
  • Princesse Saphir (1953-1957), Soleil Productions, coll. « Soleil Manga », 3 volumes, 2005.
  • Vampires (1966-1969), Asuka, coll. « Le meilleur d'Osamu Tezuka », 3 volumes, 2005.
  • Unico (1976-1979), Soleil Productions, coll. « Soleil Manga », 2 volumes, 2005.
  • Barbara (1973-1974), Delcourt, coll. « Akata - Ginkgo », 2 volumes, 2005.
  • Metropolis (1949), Taifu Comics, coll. « Taifu Classic », 2005.
  • Kirihito (1970-1971), Delcourt, coll. « Akata - Ginkgo », 4 volumes, 2005-2006.
  • Prince Norman (1968), Cornélius, coll. « Paul », 3 volumes, 2005-2006.
  • L'Enfant aux trois yeux (1974-1978), Asuka, coll. «  Le meilleur d'Osamu Tezuka », 8 volumes parus, 2005-2007.
  • Dororo (1967-1968), Delcourt, coll. « Akata - Ginkgo », 4 volumes, 2006.
  • Les Enfants de saphir (1958-1959), Soleil Productions, coll. « Soleil Manga », 1 volume, 2006.
  • Histoires pour tous (?), Delcourt, coll. « Akata », 18 volumes parus (20 prévus), 2006-2011.
  • I.L (1969-1970), Casterman, coll. « Sakka », 2006.
  • Hato (1964-1967), Cornélius, coll. « Paul », 3 volumes, 2006-2007.
  • Avaler la terre (1968-1969), Milan, coll. « Kanko Classiques », 2 volumes, 2006.
  • Don Dracula (1979), Soleil Productions, coll. « Soleil Manga », 2 volumes parus, 2006-2007.
  • Ludwig B. (1987-1989), Asuka, coll. « Le meilleur d'Osamu Tezuka », 2 volumes parus, 2006-2007.
  • Demain les oiseaux, Delcourt, 1 volume, 2006.
  • La légende de Songoku (1952-????), Akata, 4 volumes parus. 2006-2008.
  • Tonkaradani (1953-1957), Milan, 1 volume, 2007.
  • Midnight (1986-1987), Asuka, coll. «  Le meilleur d'Osamu Tezuka », 4 volumes parus. 2007-2008.
  • Triton (1979), Soleil Productions, coll. « Soleil Manga », 3 volumes parus, 2007-2008.
  • Lost World (1948), Taifu Comics, coll. « Taifu Classic », 2007.
  • Next World (1951), Taifu Comics, coll. « Taifu Classic », 2007-2008.
  • Le château de l'aurore (1959), Cornélius, coll. « Paul », 1 volume, 2008.
  • Kaos (1978), Cornélius, coll. « Paul », 2 volumes paru (3 prévus), 2008.
  • Ikki Mandara (1979), Kana, coll. « Sensei », 1 volume, 2008.
  • Gringo (1987-1989), Kana, coll. « Sensei », 1 volume, 2009.
  • Shumari (1974), Tonkam, 4 volumes, 2007-2008.
  • La femme insecte (?), Casterman, coll. « Sakka », 1 volume, 2009.
  • Debout l'humanité ! (1967-1968), FLBLB, 1 volume, 2011.

Adaptations et productions

Séries TV

  • Astro / Tetsuwan Atom, 3 séries : 1963, 1980, 2003)
  • Le Roi Léo / Jungle Taitei 3 séries : 1966, 1972 (Shin Jungle Taitei Susume Leo), 1989
  • W3 / Wonder 3, 1965
  • Princesse Saphir / Ribbon no kishi, 1967
  • Les Aventures de Goku / Goku no Daibouken, 1967
  • Dororo / Dororo to Hyakumaru, 1969
  • Fushigi na Merumo, 1972
  • Triton of the Sea / Umi no Triton, 1972
  • Jetter Mars, 1977
  • Don Dracula, 1982
  • Magie Bleue / Aoi Blink, 1990
  • Magma Taishi, 1993
  • Tezuka Osamu no Kyuuyaku Seisho Monogatari - In the Beginning, 1997
  • Black Jack, 2004
  • Hi no Tori, 2004

Films

Filmographie sélective :

  • Saiyuki (西遊記 « pérégrination vers l'ouest », traduit en anglais par Alakazan the Great) 1960, son premier long métrage, une adaptation de xiyouji (西遊記 Le Voyage en Occident), racontant l'épopée légendaire chinoise de sunwukong (孫悟空, son-goku en japonais), le roi singe. Les studios d'animation de Shanghaï avait déjà produit un long métrage sur le même thème, (铁扇公主, noir et blanc, 1941) et en ont produit un autre (大闹天宫 da nao tiangong, couleur, 1964). Tezuka dessinera une illustration avec le Sunwukong du film de 1964 et Astro en hommage au travail des animateurs de Shanghaï.
  • Histoires du coin de la rue (moyen métrage), 1962
  • Tableaux d'une exposition (recueil de courts métrages), 1966
  • Les Mille et Une Nuits (long métrage), 1969
  • Cléopatre / Kureopatora, (long métrage) 1970
  • Le Prince du soleil / Hyakumannen Chikyû no Tabi Bander Book, 1978
  • Mam'zelle Tom Pouce / Andersen dowa Oyayubi-hime, 1978
  • Phénix 2772, l'oiseau de feu / Hi no Tori 2772 - Ai no Cosmozone (long métrage), 1980
  • La Légende de la forêt (court métrage), 1988[29]
  • Princesse Saphir / Ribbon no kishi, 1994
  • Metropolis, 2001, Tezuka Production, Réalisation : Rintaro,

Adaptations :

  • Astroboy - Le Film 3D, 2007/2009, film d'animation américain, réalisation : David BOWERS,
  • Dororo, Film Live, 2007

Bibliographie

  • Hervé Brient (dir.), Manga 10 000 images n°2 : Osamu Tezuka : dissection d'un mythe, Versailles : Éditions H, 2009, 256 pages.
  • Thierry Méranger, « Tezuka, l'éternel pionnier », Cahiers du cinéma, n° 616, octobre 2006, p. 22.
  • (de) Susanne Phillips, Tezuka Osamu. Figuren, Themen und Erzählstrukturen im Manga-Gesamtwerk. Munich : Iudicum, 2000. (ISBN 3-89-129810-2)
  • Tezuka Productions (trad. Marie-Françoise Monthiers), Osamu Tezuka : Biographie, 4 volumes, Casterman, coll. « Écritures », 2004-2006.

Sources

  1. Biographie de Tezuka Osamu, 1928-1945, chez Casterman.
  2. Extrait du Journal ASAHI, 9 février 1989.
  3. Dossier de presse de 8 films de Osamu tezuka, les Films du Paradoxe.
  4. Nicolas Trespallé, « TATSUMI, le 8e samouraï », Arte.tv, 2005
  5. Libération.fr article du 22/09/2007 de Temman Michel «le robot, âme sœur des japonais. Comment depuis plus d'un demi-siècle les automates font partie de la culture nationale.»
  6. Beaux Arts - hors-série : Qu'est-ce que le manga ?, TTM Group, Paris, novembre 2008, 154 p. (ISBN 978-2-8427-8660-1) (ISSN 0757-2271)
  7. "Rintaro, l'homme de l'ombre. Magazine HK Orient extreme Cinéma N°2 1997, propos recueillis par Nobuyoshi Nishida, traduction de Izumi Sôma
  8. "Jungle Emperor Leo (special)". Anime News Network. http://www.animenewsnetwork.com/encyclopedia/anime.php?id=10923. Retrieved 2009-09-07.
  9. Toledo Blade article/interview, 22 May 2004
  10. Animation World Network interview at AWN.com
  11. Groensteen, Thierry, L'Univers des Mangas, Casterman 1991
  12. Article du Times Online du 14 avril 2005, de Sean Macauley, "Kimba to Simba".
  13. Une site anglophone qui recense les ressemblances entre The Lion King de Disney et Kimba the white Lion, le Roi Léo de Tezuka
  14. Hong, Peter : The Lion King/Kimba controversy, Los Angeles Times (2002-05-19), pp. L4. Consulté le 2008-08-12.
  15. Article du Times Online du 13 septembre 2008, de Dominic Wells, "Osamu Tezuka, the master of mighty manga, the japanese Walt Disney deserves wider acclaim".
  16. Ybarra, Michael J. (June 6, 2007) Los Angeles Times "Osamu Tezuka has been called Japan's Walt Disney. But his drawings aren't happy fantasies." Section: Calendar; Page 1
  17. Peter Schweizer and Rochelle Schweizer, "Disney: The Mouse Betrayed", pp. 167-168.
  18. Trish Ledoux and Doug Ranney, "The Complete Anime Guide: Japanese Animation Video Directory and Resource Guide", p. 16.
  19. Buress, Charles. "Uproar Over 'The Lion King'", The San Francisco Chronicle, July 11, 1994, pp. A1, A13.
  20. "Did Japanese Animator Inspire 'Lion King'?", The Washington Times, July 15, 1994, p. C15.
  21. Arar, Yardena. (June 12, 1994) Los Angeles Daily News "Disney expands on animation tradition with 'Lion King'" Section: L.A. Life. Page L4.
  22. http://www.animeland.com/articles/voir/220/Atoss-TAKEMOTO-lambassadeur-manga et http://japon.canalblog.com/archives/2009/01/29/12278073.html pour la présentation du magazine le Cri qui tue
  23. interview de l'éditeur Cornélius du 26/01/2006 sur libération.fr par Loret Eric.
  24. Royal, Ségolène, Le ras-le-bol des bébés zappeurs, Robert Laffont, 1989
  25. (fr) Pasamonik, Didier, La revanche d'Osamu Tezuka
  26. Voir ainsi l'article de Masajiro Kanoh, « BD Japonaise, au commencement était Tezuka », dans Les Cahiers de la bande dessinée n°72, novembre-décembre 1986.
  27. Interview de Dominique Véret, fondateur des éditions Tonkam, directeur des éditions Delcourt/Akata, par MANGA'ARTE.
  28. Interview de Dominique Véret, fondateur des éditions Tonkam, directeur des éditions Delcourt/Akata, par VIRUS MANGA.
  29. http://krapooarboricole.wordpress.com/2010/11/06/la-legende-de-la-foret-osamu-tezuka/

Liens externes

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